Aujourd’hui, en France, les études sur les thérapies augmentées par les psychédéliques ont repris.
Zoé Dubus propose sur son blog les découvertes de ces 100 dernières années, sous la forme de conférences et articles, car c’est le sujet de sa thèse de doctorat (prochainement publiée en livre). Tu peux aussi l’écouter en podcast et la voir en video.
La Société psychédélique française suit de près l’évolution des thérapies assistées par les psychédéliques. Son président, Vincent Verroust, a également des textes, podcasts et vidéos de conférences en ligne.
Le site de La Société psychédélique française, ainsi que la page FB et la chaine youtube rassemblent beaucoup d’infos. Je t’invite à t’y plonger. Et aussi à adhérer à l’asso car c’est ce qui lui permet d’organiser des événements.
Pour les articles, vidéos, podcasts de personnes n’adhérant pas à la SPF ça va du meilleur au pire (ésotérisme délirant, gouroutisation, extraordinairisation). Je propose juste sur Netflix « Voyage aux confins de l’esprit », très éclairant. Michael Pollan a testé LSD, psilocybine, MDMA et mescaline pour ce documentaire.
Ces derniers temps, de nombreux thérapeutes marquent leur intérêt pour ces voyages accélérateurs de changements, constructifs à condition d’être parfaitement préparés (thérapie en amont), consciencieusement accompagnés (sitting) et bien suivis (thérapie en aval).
Néanmoins, ce n’est toujours pas légal.
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Zoé Dubus:
« Je reçois très régulièrement des mails et des messages de toutes part de gens désespérément à la recherche de traitements qui viennent me demander de l’aide que je ne peux pas fournir. Vos témoignages sont toujours très douloureux à lire, d’autant plus que je suis impuissante . Alors petites précisions sur les recherches concernant les thérapies assistées aux psychédéliques.
La médecine moderne ne cherche à nouveau a évaluer le potentiel thérapeutique des psychédéliques que depuis quelques années : on est donc au TOUT début de la reprise de ces études et il faudra encore de nombreuses années pour aboutir à un consensus scientifique à leur sujet. Le contexte légal imposé par le monde occidental implique qu’il reste extrêmement compliqué d’effectuer une étude clinique sur ces substances : il faut surmonter des obstacles idéologiques, financiers et administratifs infinis. Cela signifie qu’il y a en réalité très peu d’études en cours, et que celles-ci ne portent que sur de petits panels de patients et patientes. Donc la recherche avance lentement. En France, aucune équipe n’a pour le moment réussi à finaliser un projet de recherche : le temps pour se former à ces modèles thérapeutiques nouveaux et aux données scientifiques disponibles est long. Il faut ensuite trouver un laboratoire capable de produire la substance, il faut les autorisations pour la transporter et l’administrer, trouver des financements très importants (le coût des assurances seul est exorbitant) puis obtenir les autorisations des instances légales des médicaments. Il n’y a donc pas d’essai clinique sur l’humain actuellement en France.
Dans l’hypothèse où dans les prochaines années les thérapies assistées aux psychédéliques feraient la preuve de leur efficacité selon les standards de la science occidentale actuelle (et c’est compliqué car ces substances sont difficiles à évaluer dans ces cadres c’est à dire en double aveugle et en limitant au maximum toute variable extra pharmacologique), il faudra encore des années pour :
1) Former des thérapeutes ;
2) Décider des modalités de remboursement.
Ces thérapies coûtent cher à court terme : il faut deux thérapeutes disponibles toute une journée pour une personne, dans une pièce spécialement dédiée et décorée, avec des séances de psychothérapies avant et après + le coût de la substance elle même. La question du remboursement va donc être cruciale et compliquée.
En France, ces thérapies sont TRÈS loin d’être légalisées, et je recommande à toutes les personnes à la recherche de thérapeutes underground de faire vraiment très attention aux gourous et autres violeurs qui peuplent malheureusement le monde des thérapies non-officielles, qu’il s’agisse de thérapies avec psychédéliques ou non. Je suis désolée que nous soyons dans une telle situation mais le temps de la recherche est long, je comprends que ce soit frustrant voire désespérant pour les personnes en attente de traitement
Si vous le pouvez, n’hésitez pas à soutenir la Société psychédélique française qui œuvre à faire connaitre et faciliter la reprise des études en France! Il est possible d’adhérer pour 10€. Merci à toutes et à tous et courage à celles et ceux qui cherchent des moyens d’aller mieux.«
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Pour ma part, même si je milite avec la SPF, je ne me risque pas non plus à accompagner des client.e.s en voyage avec psychédéliques.
Ce que je propose, c’est de débriefer des voyages, de les prolonger sous hypnose, de nettoyer un éventuel badtrip (pour une très grande majorité, ces voyages catastrophes sont effectués dans des contextes qui ne sont absolument pas propices, comme des fêtes ou des retraites en groupe avec une personne mal formée ou gourou.te) et d’accompagner dans les réparations.
Bienvenue pour en parler, oui. Pas pour pratiquer avec moi. J’attends le feu vert de la légalisation, s’il arrive un jour (et dans ce cas, une solide formation supplémentaire verra le jour).
En attendant, l’hypnose et le rêve éveillé sont de parfaites alternatives!
Bienvenue dans tes rêves éveillés augmentés par l’hypnose!
PS: la réduction des risques est primordiale, dans le cas où tu décides de voyager malgré l’illégalité et l’absence de guides officiel.le.s
Lien pour télécharger le guide de réduction des risques de la SPF : https://bit.ly/spf-rdr
Lien de secours pour télécharger le guide : https://bit.ly/spf-rdr-gd
Lien vers l’article sur le site internet de la SPF : https://bit.ly/spf-rdr-site