°°°CREER SA VIE°°° régler un problème, soulager un symptôme, récupérer de l'énergie, lâcher du lest, s'émanciper d'une addiction, transformer le réseau d'influences, activer des ressources, choisir, se libérer, s'épanouir, ressentir, grandir, stimuler, se centrer, changer vers un mieux-vivre '''''CREER SON OEUVRE''''' ouvrir, inspirer, souffler, se laisser embarquer, improviser, écrire, dessiner, composer, danser, jouer, monter, construire, capter, oser, réaliser, proposer, partager, faire oeuvre ***CREER SON MONDE*** parcourir, explorer, plonger, planer, découvrir, étendre ses connaissances sensorielles, tester, examiner, prospecter, étudier par les sens, arpenter, jouer, expérimenter, modeler, moduler, inventer, augmenter, expanser…

Témoignages et réflexions

Gillian Wearing, ''Everything is connected in life...''

J’ai commencé cette récolte de témoignages de séances en février 2017. La page est régulièrement mise à jour. N’hésitez pas à m’écrire (email: lisellesil@gmail.com) pour y contribuer, si nous avons voyagé ensemble.

Je remercie d’ailleurs les personnes qui ont déjà pris le temps de m’envoyer leur expérience par écrit!

En tant que praticienne en hypnose éricksonienne, je respecte absolument le secret. Dès lors, pour qu’un récit soit publié, il est nécessaire que la personne accompagnée me l’adresse avec une autorisation de l’utiliser. Je ne pèche jamais sauvagement dans notre correspondance.

Comment ça marche?

Comment « ça » marche du côté de l’accompagnante, dans les séances d’hypnose et de REVAH telles que vous les découvrez dans les témoignages des accompagné.e.s ci-dessous?

Pour ma part, je revendique l’impro. Car je suis/désire être au mieux une accompagnante bien équipée techniquement et ancrée-alignée-connectée avec l’autre plutôt qu’une « guide sachante » qui croit détenir une vérité selon une grille extérieure. (quoique ce que je viens d’écrire est une croyance forte pour moi sur ce que je suis dans mon job, une sorte de vérité quand même. Argh! on se mord le pied sans cesse 😉 ).

Qui serais-je pour me faire une idée de ce qui serait « bon pour vous » selon la demande que vous me donnez par email ou telephone avant la séance? Selon votre symptôme? Selon votre analyse et vos explications? Selon une grille de lecture théorique?

Je ne sais rien. J’interroge. Nous cherchons ensemble, tranquillement et entrons progressivement dans une dimension dans laquelle vous pouvez avoir accès à d’autres compréhensions et solutions que celles que la « raison » vous donne et qui tournent en rond dans le « plus fort que moi ».

Bienvenue dans votre monde intérieur!

La plupart du temps, en permettant à l’accompagné.e d’oublier le monde extérieur pour se concentrer sur ses essentiels, en lui permettant d’accueillir ce qui demande à être écouté en iel, autre chose que la demande initiale arrive. La confusion permet des possibles inédits.

Et puis, dans le déroulement des séances, là se pose une transformation du lien, là une régression, là une conciliation de parties, là une mise entre parenthèses, là un nettoyage, là une récupération de ressources, là… mais sans « protocole » (et encore moins script) ni préméditation ni obligation, naturellement, quand ça se met en place tout seul, dans la position qui ouvre au changement.

Pour en savoir plus, il y a une page consacrée à tous les outils et aussi tout en bas de cette page de témoignages, un choix de mes anecdotes à moi (autohypnose, synchronicité, anecdote, rêve, réflexion…).

I <3 mon job!

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Témoignages des accompagné.e.s

 
COMPLEMENTAIRE
 
« Les cinq séances, voyages, rêves éveillés, que j’ai fait accompagnée de Marie furent très riches.
J’ai parcouru des univers que je ne soupçonnais pas pouvoir convoquer. J’ai accueilli des images que je n’aurais pas pensé appartenir à mon imaginaire, j’ai été frappée d’émotions qui m’ont saisie et étonnée.
En cela, j’ai la sensation d’avoir fait un travail vraiment différent et complémentaire à toutes les autres formes thérapeutiques que j’ai déjà exploré jusqu’ici. »
 
***
APAISEMENT
 
Séance douce pour ma part, découverte de nouvelle méthodes et d’outils pour accompagner la vie. Ça m’a permis d.assumer davantage mes choix et donc lâcher mes propres jugements.
(…)
La séance sur les noeuds a vraiment eu un bel effet sur moi durant plusieurs jours et j’ai vraiment lâcher quelque chose à ce moment.
Je pense que ça m’a apaisé et harmoniser mon chemin en plus des autres pratiques qui m.accompagnent
 
***
 
CREATION+++
 
Marie propose une approche originale de l’hypnose où l’on est créateurice de son univers, on va chercher les symboles nécessaires à son évolution personnelle, on questionne les besoins du moment, pour évoluer tout en douceur et en confiance. Il n’y a aucune perte de contrôle, ce qui est très rassurant. 
C’est un accompagnement intéressant pour les personnes créatives ou toute personne qui cherche à trouver ses propres ressources intérieures. 
Merci !
***
 

SOYEZ CURIEUX!

J’ai adoré partir en voyage avec Marie. C’est une pratique très créative pour celui qui voyage.

On est invité à lâcher prise et à observer ce qui se manifeste. Le tout sans jugement, ce qui ne veut pas dire de manière passive puisqu’on est aussi amené à interagir avec ce qui se présente ou à identifier ce que cela provoque en nous. Un très beau dialogue symbolique et créatif peut ainsi se produire entre conscient et inconscient.

On est loin d’une d’une hypnose uniquement axée sur les objectifs, productiviste…. Mais cela ne veut absolument pas dire qu’il n’y a pas de résultats!

Soyez curieux!

ABSOLUMENT FOU ET COOL

Salut Marie,

J’espère que tu vas bien.

Nous avons rdv lundi à 15h45 mais je vais super bien depuis nos 2 dernières séances. J’ai découvert le sommeil. Je découvre qu’on se réveille comme si on était mort un peu pendant la nuit, c’est absolument fou et trop cool. Et je suis moins susceptible.
Bref je commence à beaucoup trop penser à ce sur quoi on va pouvoir travailler lundi et j’ai peur d’arriver le cerveau vide / ou trop plein.
Est ce que tu penses qu’on peut décaler notre rdv ou tu vois un intérêt à ce que je vienne quand même ?

***

DIVIDU COACH

Marie m’accompagne en hypnose depuis bientôt 4 ans. 

Lors d’une séance, en préambule de laquelle j’exprimais un violent sentiment d’insécurité, une nouvelle part de moi s’est manifestée.  Elle s’est montrée complètement fermée, en colère et envahie par une peur d’anticipation.  Habituellement, un lien, un dialogue se crée rapidement avec le moi qui se présente. Cette fois-ci, aucune discussion n’a été possible.

Marie me propose alors d’organiser un « coaching » : tout guide, qui connaît le déroulement d’un rêve hypnotique et qui le souhaite, peut se présenter et accompagner cette part qui se montre si réticente à tout contact. L’ours et la chauve-souris se manifestent, ils m’accompagnent depuis longtemps et appréhendent parfaitement les rouages d’une aventure hypnotique.  Marie rappelle aux parties présentes que tout se fera en douceur, dans le respect de chacun et au rythme de chacun.

Une des tâches prescrites ce jour-là sera de soutenir mes 2 guides dans leur coaching lors d’une séance d’auto-hypnose quotidienne.

EN GERME

Marie,

Quand je suis venue te voir j’étais complément perdue.

J’avais ce projet incroyable mais je ne sentais pas la force pour le lancer vraiment. Je n’étais que peur et doute et je m’engouffrais dedans.

Grâce à nos séances j’ai petit à petit pris conscience de ce que je voulais vraiment. Comprendre que le chemin était le bon mais que le but ne l’était pas. J’ai donc pu réorienter mon projet et ainsi comprendre ce qui me bloquait .

Je me suis connectée à ces parties de moi. Je les ai écouté et chacun a pu trouver sa place.

Parfois dans la vie on se rend compte qu’un soutient est nécessaire et tu as été celui dont j’avais besoin pendant cette période. J’ai pu comprendre que j’avais les cartes en main mais qu’être aidé n’est pas signe de faiblesse.

Merci à toi

UN LONG VOYAGE

Quand est-ce que l’on accepte que l’on a souffert, que c’était injuste, que l’on a été trahis, que l’a personne que l’on aimait n’a pas pris soin de soi, bien au contraire, que quelques soient  les discours, elle vous a brutalisé sans aucune retenue. Que consciemment ou inconsciemment (et ce n’est pas le problème), elle a voulu vous détruire, garder le pouvoir sur vous par tous les moyens.

Quand est-ce que l’on accepte que ce n’est pas notre faute à nous cette violence, ce mépris. 

Quand est-ce que l’on accepte la colère.

Ce fut un long voyage, il fallut que j’avance pas à pas, tel le marcheur évoluant en haute altitude où l’oxygène est rare, step by step et le risque de manquer d’aire, d’étouffer, de me perdre. Au départ, il y a ce paysage brulé et jonché de cadavres où les chevaux blessés errent comme sur un champs de bataille. Dévastée je suis. 

Comment trouver le chemin d’un monde fertile et accueillant alors qu’il me barre la route,  là au milieu de l’asphalte.

Comment retrouver la parole qu’il m’a été retirée, renouer avec mes mots enfouis sous les siens ? 

Ce tyran redoutable affirme son amour mais m’assassine chaque jour et je reste sans voix, immobile comme dans ces rêves où nos jambes nous manques devant le danger et nous restons paralysé. Il a donc fallu le faire taire ce père de pacotille à la langue fielleuse pour retrouver ma liberté de mots, ma langue. Il a fallu trouver l’antidote et avec l’antidote, la parole. Je sais maintenant que le serpent venimeux n’est pas celui que l’on croit.

Il a fallu retrouver qui j’étais après qu’il m’ait tout pris. Tout. Emprisonné dans son monde, il a fallu défaire les liens un à un, step by step.  Il m’avait enfermé et jeter la clé, j’ai trouvé une autre issue grâce aux miens. 

A mon tour d’engloutir son cadavre loin dans les abysses, et moi contrairement à Orphée, je ne me retournerai pas.

TRANSFORMER LE MONSTRE

La pratique du rêve hypnotique donne de l’autonomie dans la gestion des peurs imaginaires. Magique!
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La nuit dernière, j’ai fait un cauchemar et j’ai pensé à toi : j’étais poursuivi par un énorme méchant monstre et où que j’aille il me retrouvait toujours et j’avais très peur.
Assez rapidement j’ai réussi à me sortir du rêve et à me réveiller, première chose que tu m’as apprise possible, je ne sais pas exactement comment ça marche mais ça marche pour moi.
Je me suis donc réveillé et évidemment j’étais mal mais aussi en colère parce que ça faisait à peine deux heures que je dormais et que je voyais déjà ma nuit encore à moitié foutue, comme ça arrive trop souvent.
Et là j’ai pensé à toi et je me suis dit que j’allais pas me laisser emmerder par ce monstre et qu’il y avait probablement quelque chose à faire. Du coup je l’ai transformé en petit chien inoffensif, que j’ai quand même mis dans une cage au cas où il déciderait de se retransformer ou d’être méchant au final, mais avec un panier pour qu’il soit bien, de la nourriture et de l’eau.
Et je crois que dans la minute je me rendormais, je ne m’étais jamais remis d’un cauchemar aussi rapidement, d’habitude il faut que je me lève, que j’aille boire et/ou manger quelque chose ou que je lise ou regarde une série pour arriver à m’en sortir complètement et me rendormir.
Je ne sais pas si ça marchera à chaque fois mais je tenterai en tous cas !!

 

DU BEAU!

Que de belles choses depuis !
Merci merci
Cette séance a vraiment mis du mouvement dans ma « stagnation tristoune » du moment, et j’ai écrit deux poèmes et quelques textes depuis.
Un joli rêve m’a accompagné et que j’attribue à la suite de cette séance aussi.

NEWS

J’espère que vous allez bien. Voilà maintenant plusieurs mois que je ne vous ai pas donné de nouvelles.

J’étais venu vous voir quelques séances en septembre 2020 pour des raisons d’addiction au cannabis, qui se sont révélées être autre chose et j’ai grandement avancé grâce à vous.

Je trouve absurde de ne pas vous avoir remercié pour ça. J’ai depuis écrit un roman, que j’ai pu partager avec mes proches (pas encore publié) et je sais maintenant que nos discussions ont été importantes pour qu’il puisse advenir.

Merci pour ce que vous aviez fait pour moi à l’époque. 

REINE ET SOUVERAINE

Par une après-midi chaude, assises au creux d’un arbre sous son ombre puissante, Marie me guide et je rencontre plusieurs versions de moi-même à des âges différents.

Après avoir fait connaissance, nous partons ensemble dans une quête des plus mystique, rythmée par; les danses en rond et les chants, la lumière et l’ombre, par une carte au trésor, des destriers imaginaires, une coupe en or révélatrice, et finalement un trésor enfoui sous terre.

Cette séance me mène au plus profond de ma mémoire ainsi que de mes archétypes premiers. Je deviens reine et souveraine, je deviens le chevalier et le dragon mais aussi l’épée et le feu. Je tranche avec ce qui ne me sert plus et je laisse le feu purifier de reste.

Me voilà neuve, nourrie et transformée par une séance de REAH menée de main de maître par Marie. 

Wimmen’s Comix, Trina Robbins (Fantagraphics)

KINESTHESIE

Bonjour Marie, je te remercie pour ton accompagnement de la séance du 16/11 ! Quel périple…

En y repensant, une boucle incroyable quand même ! Outre des souvenirs nets, précis et très plaisants, il m’en reste également une sensation physique forte à un moment, qui du coup prend beaucoup de sens.. Un souvenir kinesthésique !

On se revoie pour la suite

PLUME DE CANARD!

Marie a su me guider à travers un voyage onirique à l’intérieur de mon esprit. Je l’ai vécu comme un moment apaisant, une ballade où se sont mêlés des tas de symboles, certains que je comprenais, d’autres moins.

Elle m’a accompagnée pour que je me plonge dans mon rêve éveillé, que je m’y perde, que j’y trouve mes propres clés, à travers des personnages, des objets, des éléments, des sons, des couleurs, des luminosités, des sensations… Connectée à mon corps et à mon imagination.

Je garde en tête cette jolie expression dont elle m’a fait part : glisser comme l’eau sur les plumes d’un canard.

J’ai par ailleurs beaucoup apprécié le lieu de notre rencontre, sur une des îles du lac Daumesnil, un endroit très paisible. J’étais confortablement adossée à un arbre, et nous étions entourées d’oies et de paons, ce qui a permis d’ajouter au côté magique et ressourçant.

Merci Marie pour cette belle expérience !

Lina

LA VIE EST UN JEU

Je ne sais pas qui a bougé quoi, quoiqu’il en soit, mon critique a bien diminué sa présence comme il l’avait promis, ça fait du bien. D’ailleurs, je suis ta prescription et verbalise davantage les choses, je m’en étonne moi-même du naturel avec lequel ça vient, et c’est très agréable. C’est comme si j’avais gagné une nouvelle perspective sur moi, et pris du recul pour enfin intégrer que je ne suis pas ce que je fais.

Quant à la notion de « la vie est un jeu » enseignée par ma partie espiègle, elle me suit au quotidien (je me le répète, et en plus la notion, le mot « jeu » ne cesse de revenir très, très souvent depuis… ).

Concernant l’intuition, je multiplie les synchronicités (des mots qui reviennent, des connexions particulières, des personnes, des rêves, même un instrument peu commun (didjeridoo) entendu en rêve suite à notre séance qui m’a été amenée 2 jours après par une nouvelle connaissance en visio qui en avait un chez lui…). c’est vraiment fou!

SENSUALITE

J’ai consulté Marie pour plusieurs problématiques dans ma vie. 

Aujourd’hui je voulais faire un retour sur l’une d’entre elle qui me tenait à coeur. Etre une femme libre, sensuelle, accomplie dans un lit avec un homme c’est quelque chose qui j’ai guéri et libéré grâce à mes séances avec Marie.

Je me suis tout de suite sentie à l’aise de discuter de mes blocages , sensations, colères, incompréhensions face à mon incapacité (avant je me sentais nulle dans un lit, je n’osais pas toucher un homme et dévoiler le peu de plaisir que je ressentais m’était impossible : oui car tout se bloque finalement / aujourd’hui j ai clairement changé de style de partenaires et je prends mon pied ah ah, j’ose, j’expérimente, je laisse mes envies s’exprimer comme elles le souhaitent et je peux vous dire que c’est vraiiiiiment très agréable!)

Je m’étais forgée une prison inconsciemment pour me protéger. Avant j’évoluais dans un milieu où les hommes imposaient leur « semblant » de force. Pour être acceptée je me suis tue et renfermée sur moi, j’ai éteint ma personnalité, ma force qui dérangeait, j’ai complètement perdu confiance en moi tout ça pour être acceptée de quelque chose que je pensais être de l’amour/ aujourd’hui mon changement et le respect que j’ai envers moi-même ne permettent pas à des abrutis imbus de leur personne de me remettre en question. Et bien évidemment je rencontre des hommes biens!)

Au fur et à mesure des séances je me suis rendue compte que mon apprentissage de la vie (assez stricte, rigide, parsemé de religion…) me dirigé vers des hommes irrespectueux, dominateur, égoïste… des hommes quoi.. je plaisante hein)

Faire des séances avec Marie, être accompagnée par Marie cela veut dire à mes yeux apprendre qui l’on est au plus profond de nous même. Apprendre à s’écouter, à s’aimer, à se faire confiance, « à créer son oeuvre », à s’émanciper!

Aujourd’hui ce n’est plus le même genre d’hommes que je laisse m’approcher. J’écoute les signaux que mon corp m’envoi. En gros je me gère, je tiens compte de ce que je ressent. Je fais l’expérience de la vie sous un angle complètement différent et ça bien du bien!

Big Hug
Merci Marie.

RENCONTRE AVEC LES PERSONNAGES DU FUTUR ROMAN

La communication avec mon imagination sous hypnose est facilitée, plus directe, plus symbolique et m’a permis de faire de nombreux liens à vitesse grand V sur la structure de mon roman ainsi que mes personnages principaux.

J’ai pu aussi « vivre » mon roman, et visualiser de nombreuses scènes comme si j’étais au cinéma.

Je suis allée à la rencontre de mes personnages principaux, j’ai pu identifier leurs caractéristiques propres, leurs « trucs » à eux afin de les rendre uniques et attachants. Ce processus m’a permis de les « densifier ».

Le jeu de questions de Marie m’amène toujours au bon endroit et au bon moment.
Après plusieurs séances d’hypnose, je me sens prête à écrire et je sais que j’ai gagné énormément de temps.

Et si j’ai un point de blocage sur un passage du roman, un personnage, une séquence, je pourrai explorer tout cela avec l’aide précieuse et constructive de Marie.

Merci beaucoup

Fifi Brindacier

DISCOURS

J’ai fait appel à Marie pour m’aider à combattre une angoisse que j’avais depuis des années : être regardé par une foule et parler devant un public. J’ai pris contact avec Marie lorsque je me suis préparé pour mon mariage, car je paniquais régulièrement en m’imaginant faire un discours.

Le résultat a été sans appel : suite à la première séance j’ai complètement arrêté de paniquer lorsque je me projetais et la deuxième séance m’a aidé à solidifier tout ça.

Lors du discours de mon mariage, j’ai été plus détendu que je ne l’aurai jamais cru.

Un grand merci à Marie !
 
 
 

SUITES…

Voici des nouvelles après cet incroyable voyage intérieur.

Grand calme intérieur après la séance, puis une nuit très active. Je ne sais plus ni comment ni sur quoi précisément, mais le voyage s’est poursuivi.

Hier je suis passée par un jardin pour glaner quelques pierres et aujourd’hui je les ai personnalisées avec ce qui venait. J’ai passé un long moment a essayer de les mettre en équilibre, mais sans succès, ce n’est pas grave elles le sont dans mon coeur. Et je vais aller les jeter dans la rivière qui coule à deux pas de chez moi.

Chaleur, ex-petit brin dit Grand brin, Dragon ronronne, Chaleur et moi, nous te remercions infiniment pour ce précieux cadeau de notre rencontre.

DEUIL: FAIRE AVEC LE REEL
 
Cette nuit j’ai rêvé de mon père.
En fait non, j’ai rêvé de la maison de mon père.
C’était la maison de mon père de mes rêves.
Pas mon père, la maison.
La maison de mon père dans mes rêves
Dans ce rêve j’ai marché au bord de la tamise et j’ai dit tout haut à quelqu’un
-peut-être à ma grand-mère-
qui est alors apparue,
« Mais je reconnais, c’était le chemin de la maison de Jérome ».
Dans mes rêves je fais apparaître des personnages en parlant, et j’ai des souvenirs imbriqués qui n’appartiennent qu’aux rêves. Je me rappelle alors de quelque chose évoqué dans un autre rêve. Et ça a l’air très très réel.
Mais dans le vrai réel éveillé, cette maison n’a pas existé.
C’est une mémoire onirique,
Une mémoire propre aux rêves
Ça me fascine complètement.
C’est aussi la première fois que je rêve de la réalité de la mort de mon père.
D’habitude, dans mes rêves, il n’est pas mort.
Il est là, sa réalité flotte toujours nonchalamment quelque part.
L’existence de l’évidence de sa mort dans mon inconscient est nouvelle,
je l’ai explorée en hypnose, en rêve éveillé, il y a quelques jours.
Je peux là en éprouver tangiblement le chemin.
C’est une étape de deuil très concrète, et même s’il a fallu 22 ans,
j’en suis hyper…
oui, hyper fière.
Ça veut dire faire avec le réel
Ça veut dire traverser des rêves pour éprouver un réel, plus réel encore
___
 

L’ANTONYME DE LA BOITE DE PANDORE

Les séances avec Marie me font ouvrir ce qui pourrait être l’antonyme de la boîte de pandore et m’aident à soigner ce qui est encore blessé au fond de moi. Au vue de la vie que j’ai eue et que je continue à vivre, je pense qu’il m’en faudra le reste pour arriver au bout de ce chemin, probablement même qu’il ne s’arrêtera qu’avec ma mort. Mais d’ici là je vais continuer parce que ça aide de se soigner et de se connaître et j’ai découvert avec l’hypnose, que j’ai elle-même découverte avec Marie, que je peux le faire et que ça me fait du bien ! KAy

Pour lire le témoignage en entier c’est ici.

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Moebius, Eden Saga

CHEMINS

Pendant des années, je m’étais enfermé dans un cycle sombre et destructeur.  Mes problèmes s’accumulaient sans voie apparente de sortie. Puis, un jour, j’ai osé partager mes difficultés à un ami…  Son écoute et sa main tendue m’ont très vite amené à rencontrer Marie et l’hypnose.

Lors des premières séances, j’ai pris conscience que j’étais dans une ornière et que d’autres chemins existaient. Les six mois suivants, Marie m’aidait à prendre une autre route plus lumineuse et prometteuse.

Je pense souvent à cet accompagnement, surtout lorsque je suis confronté à mes anciens démons.

Entre une ornière sans issue et une route éclairée, mon choix est vite fait. Avancer à nouveau est un cadeau de la vie que je savoure à chaque instant.

Sourire et merci Marie

Thomas

APPRIVOISEMENT

Nous n’avons fait que 2 séances ensembles mais tu m’as fait tellement avancer !

Grâce à toi j’ai pu apprivoiser mes rêves éveillés et les animaux qui apparaissaient dans mes visions continuent à m’envoyer de merveilleux messages, aujourd’hui clairs et instructifs. Ils sont devenus mes clairvoyants compagnons de voyage. Ils veillent sur moi et me montrent  la voix, celle de ma richesse intérieure et de la magie du monde.

Quel beau cadeau m’offre la vie !

Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de te remercier de vive voix, je le fais maintenant par ces quelques mots.

Anies

ECRITURE

Bonjour Marie
je voulais juste te remercier de tes séances. J’ai eu comme un déclic, un personnage est arrivé que je n’avais pas prévu et du coup l’écriture repart.
Pour l’instant, pas besoin de nouvelle séance. Peut-être dans quelques semaines…

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DU JEU!

J’ai été très étonnée de découvrir que l’hypnose pouvait être aussi simple d’accès… ce glissement dont je ne me suis rendu compte qu’après coup.

Que l’état hypnotique n’était pas absolu, binaire, mais plutôt un océan dans lequel on peut se plonger à différentes profondeurs.

Que quelque chose en moi pouvait toujours inventer des histoires. Que la magie n’est pas (forcément) de l’ésotérisme, mais peut être juste un choix d’investir quelque chose d’un pouvoir, une sorte de manière délibérée d’utiliser la projection dans un but qui nous sert.

Qu’il peut suffire d’un espace de jeu pour pouvoir jouer à nouveau dans la relation à Marie… mais potentiellement dans la relation à d’autres, à un environnement, à un objet. Le réaliser est salutaire, car lorsque je suis sidérée dans une situation, je ne suis plus en relation, en contact avec ce qui est autour de moi.

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Nicole et le Renard, deux de mes objets transitionnels fusionnés en un 3ème (Nicole Renard), pour un travail personnel.

LIBERATION

Bonjour Marie

Ce petit message pour vous remercier de tout notre travail commencé en Novembre 2018, il y a deux ans.

Merveilleux travail de libération au fil des mois de nombreuses peurs, croyances et de programmes erronés…

Ouverture de mon cœur en travaillant sur l’ unification de ma famille intérieure et le lien retrouvé avec ma petite fille intérieure….

Développement et redécouverte de ma libido….
Une sexualité refoulée et enfouie depuis tant et tant d’années qui s ‘est révélée peu à peu comme une évidence et qui est aujourd’hui au meilleur de son épanouissement, malgré de nombreux abus et traumatismes…..

Magnifique travail et accompagnement qui m’ a permis de changer de vie, en réussissant parfaitement mon déménagement de la région parisienne à Montpellier et une très belle intégration dans cette nouvelle région…

Encore un très grand merci pour ce merveilleux accomplissement de moi même.

CAP

Bonjour Marie, Voilà presque 2 semaines que je tourne sans alcool, tabac et même le café y est passé!

Merci à toi pour ce passage de cap, je prendrai peut-être un prochain rdv si je le sens.

SYMBIOSE

Le chant de marie
comme un appel au cœur
à l’âme
elle m’aide à purger ces mots
qui ne dirons leurs noms
le ciel
bleu-doux
accompagne
et ces lianes
arbres
qui nous permettent de s’unir
pour la symbiose des corps

Anne-Laure

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ABEILLES GUERISSEUSES

Il y a un mois, je partais en hypnose guidée en visio par Marie pour explorer la douleur physique qui me faisait extrêmement souffrir depuis des mois.

Le voyage se révèle sous le signe de l’abeille. Étendue dans un champ, mon corps se transforme peu à peu pour devenir celui d’une abeille géante. Ma vision devient extraordinaire. Chaque œil est maintenant muni de milliers de petites caméras qui élargissent mon champ visuel. Je vois en grand et en petit, de près ou de très loin en même temps.

Puis, une douleur actroce me reveille: mon dard a arraché tout mon abdomen. Je ne sais pas quoi faire pour soigner cette déchirure mais bientôt des dizaines ou des centaines d’abeilles entament une ronde autour de moi et m’enveloppent d’un voile de miel. Leur chant et leur danse m’apaisent et annoncent la guérison.

Aujourd’hui, trois semaines après mon opération chirurgicale, c’est un nid d’abeilles qui a élu domicile sur le mur de ma terrasse bruxelloise. Depuis hier, leur chant m’enchante et me rappelle à cette séance magique d’abeilles guérisseuses. Du coup, je ne sais pas si je dois les laisser vivre leur vie et les remercier ou appeler un apiculteur pour les déplacer gentiment!

Drôle de coïncidence toute de même non ? Merci la vie. Et merci Marie !

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ALLIES

Le rêve éveillé est une porte d’accès à un imaginaire foisonnant, à la liberté de choix, d’actes puissants, de sonorités, de rencontres fantasques avec un rhinocéros, une coccinelle, un champignon patte de crabe… Les représentations interagissent, disparaissent, s’unissent pour transformer la matière psychique.

Les rituels issus des séances, actes symboliques forts, m’ont permis d’ancrer et de donner vie aux transformations vécues en rêve. Je me suis retrouvé avec toutes mes parties en accord, alliées, unies dans un même but, dans un sens commun.

FENETRES

Les vertus de l’hypnose sont incroyables.

Marie Lisel a le don merveilleux des savoir accompagner avec beaucoup justesse et de délicatesse ceux et celles qui le lui demandent.

Et les fenêtres s’ouvrent une à une, laissent entrer la lumière, impulsent des voyages merveilleux. On se rencontre dans de nouveaux territoires, on se découvre à l’intérieur, riche de couleurs lumineuses comme des aurores boréales, habité de bestiaires fantastiques.

Voyages de connection, de guérison, à l’envie, au besoin.

MAGIQUE

Jouer avec tous ces personnages qui s’expriment en nous dans des mondes imaginaires et chargés de sens, c’est en inventer les règles, c’est trouver les bonnes alliances, choisir son monde harmonieux. Qu’il est chouette d’accorder à un objet, une représentation, une émotion et une mission… A l’écoute il se présente comme une évidence et remplit son rôle. Ca part d’une élévation vers le ciel, une connexion aux éléments, puis une descente en profondeur, vers les ressources.

Magique.

PEUR! JOIE! JOIE!

Par l’hypnose, je m’enfonce justement là où ça fait peur, je m’amuse avec cette peur, accompagnée de main de maître joyeuse et je comprends que ce sont des images qui se délitent avec mon souffle.

Les rêves éveillés, quel bonheur! Des voyages psychédéliques sans psychotropes, des espaces où se ressourcer, où comprendre nos puissances, nos délires heureux. Joie, joie, joie!

La magie est partout, en nous!

WAOU

Mon premier rdv en visio avec Marie se résume en quelques lettres WAOU.

J’étais pourtant bien  stressé puisque  je cumulais un premier rdv pour une première expérience de rêve éveillé et en  visio.

Mon stress s’est rapidement dissipé pour laisser place à la curiosité et une envie de lâcher prise.

Marie a su me rassurer de part son approche simple, transparente et assez pragmatique. De part aussi sa présence aussi que l’on sent sans jugement aucun.

Le plus marquant ( d’où mon WAOU) est ce cadre de sécurité que j’ai ressentie et qui m’a permit de faire une séance intense et productive.

Il y a eu aussi de l’humour, des sourires et à nouveau de la simplicité et ça c’est top aussi.

Marie à une approche réellement singulière et simple à la fois, qui est selon moi gage de professionnalisme .

Je me suis sentie libre, confiante et assez en sécurité pour faire sauter une ou deux barrières dés la première séance. Waou !

Merci Marie !

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BRIBE DE SEANCE: LA MORT DE LA COLERE 

Marie demande quel animal serait ma frustration. L’ourse en colère.

Comment ce serait d’imaginer l’ourse satisfaite, dit-elle ? Je commence à avoir envie de pleurer. Perdre la colère serait perdre son identité.

La dédoubler pour voir, propose Marie, une en colère, l’autre est dans autre chose, dans le jeu, l’enthousiasme…? La joueuse s’élance.

Marie me suggère d’en agrandir une et de réduire l’autre, pour voir ce que ça donne.

L’ourse joueuse devenue gigantesque pousse alors un énorme rocher. Je dis que ça me fait peur. Marie répond que les rochers bloquaient sans doute quelque chose, que l’ourse sait ce qu’il y a à faire, et que sinon on pourra toujours remettre les choses en ordre. J’accepte alors de la laisser faire.

Je réduis ensuite l’ourse colère, elle est dans ma main, toute petite, toujours en colère et impuissante, et du coup ridicule. Elle me fait de la peine, je ne veux pas lui faire ça. Je pleure parce que je sens que ce n’est pas bien. Marie dit qu’on peut faire autre chose, me fait une suggestion que je laisse de côté car je sens que la seule chose à faire pour l’ourse est de mourir.

J’imagine d’abord la terre qui s’ouvre… mais je sens que je devrais la tuer moi-même, et qu’elle est ok avec ça. Je la transperce avec un katana, en une fois, et elle meurt. Je pleure et me recueille ensuite sur sa dépouille. Je suis très triste, mais c’était juste.

Reste l’ourse enthousiaste, qui aura bientôt un nom, et un chat grognon (arrivé par une suggestion de transformation), qui attend d’être aimé sans avoir à rien prouver, de par sa simple existence.  

REUNIFIER LE CORPS ET L’AME

Première expérience d’hypnose pour moi. C’était donc un double pari de la tenter durant cette période exceptionnelle de confinement liée au Coronavirus, par écran interposé.

Malgré quelques déboires techniques liés à ma connexion, Marie a tout de suite été d’une présence apaisante et accueillante.J’ai apprécié le temps offert par Marie lors de la première séance d’une part pour me laisser expliquer ma demande et mon état, et d’autre part pour la clarté de ses explications sur la pratique qu’elle propose. Marie est très transparente sur le cadre de son travail et des limites de celui-ci, chose très rassurante pour moi.

J’ai été étonnée de constater la facilité avec laquelle je me suis laissée guider par la voix d’une thérapeute que je n’avais jamais rencontrée en chair et en os. La douceur de sa voix et l’assurance avec laquelle elle mène la séance m’ont guidée avec confiance dans une voie nouvelle d’exploration de mon être.

Quel voyage ! Tout cela est assez neuf pour moi mais je dois dire que j’ai été conquise dès la première séance.

J’ai découvert un monde intérieur avec lequel je peux entrer en contact et en dialogue même, ce qui a pour effet de diminuer l’angoisse liée au sentiment d’impuissance et parfois de dépossession de mon propre corps face à la maladie et à la douleur physique. La médecine traditionnelle et les spécialistes en particulier morcellent tellement leur diagnostic et la prise en compte des pathologies dont nous souffrons que j’ai eu envie de faire appel à d’autres techniques pour envisager un soin plus global qui réunifie corps et âme.

L’hypnose proposée par Marie nous donne aussi des outils concrets qui se déploient sous la forme de petits « exercices personnalisés»  donnés en fin de séance qui permettent de poursuivre le travail et de s’approprier la technique. Ces exercices me portent au quotidien pour affronter avec plus de sérénité la période difficile que je traverse.

Je recommande vivement à toutes celles et ceux qui traversent une période difficile et cherchent une voie créative pour se (re)découvrir (mai 2020).

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Marina Abramovic

MON CORPS QUI PARLE

Je reviens vers toi après la séance de lundi qui a été une très belle expérience pour moi. 

Elle m’a aidé à réconcilier mon mental et mon cœur, c’est énorme ! Cette séance m’a permis d’ancrer dans mon corps le fait que la situation est folle mais pas moi… et de calmer le questionnement qui m’envahissait depuis trop longtemps.

L’après-midi, je me suis sentie légère et joyeuse, ça ne m’étais pas arrivée depuis un moment…

Ca m’a fort étonnée que ce soit mon corps qui parle. J’imaginais que dans l’hypnose, le corps était hors jeu justement. J’étais aussi étonnée de ne pas avoir d’images alors que je suis très visuelle habituellement.

Je te remercie encore pour ton écoute et ta voix, pour l’accueil à ce qui se passe sur le moment, sans jugement. Je me suis sentie en confiance, c’est précieux.

Ann Veronica Janssens

Ann Véronica Janssens

NARNIA

Avec Marie, je pars en voyage.

Je suis allée voir Marie Lisel, la première fois, pour redonner de l’élan à mon travail et réussir à mieux m’organiser.

J’avais déjà constaté les effets positifs de l’hypnose Eriksonienne par le passé. Mais les séances de rêves éveillés avec Marie ont ouvertes en grand des portes sur ma créativité.

Son accompagnement, serein et rassurant, m’a fait (re)découvrir des mondes. Ces mondes que l’on laisse échapper dans nos vies d’adultes pressés et parfois stressés.
Ma créativité pure, ainsi que mon organisation professionnelle et mon bien-être en général, en ont largement bénéficié.

Maintenant, lorsque je ferme les yeux, c’est Narnia dans ma tête. Et quand on est artiste (mais pas seulement), avoir Narnia dans sa tête, c’est assez génial.

Quelles expériences!

Merci Marie.

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LE ZOOI

Vite docteur, je souffre à l’intérieur,
Vite, docteur, j’ai mal au cœur

Ouvrez la bouche, laissez-moi voir
On ne distingue que du noir

Dites, docteur, quel est le remède ?
Dites, docteur, j’ai besoin d’aide

Trop de Surmoi, carence du Moi,
Il faut développer le Zooi

Aïe, docteur, quel est ce mystère ?
Aïe docteur, que faut-il faire ?

Fermez les yeux, faites-moi confiance
Laissez venir l’état de transe

Mais, docteur, je vois un cheval
Mais, docteur, est-ce bien normal ?

Chevauchez-le, filez au ciel
Il vous donnera des ailes

Dingue, docteur, je vole comme un oiseau
Dingue, docteur, c’est super beau

Trouvez un arbre, touchez son écorce
Il vous donnera sa force

Là, docteur, je suis un vrai nabab
Là, docteur, en haut d’un baobab

Glissez en bas, sentez la terre
Elle chassera la colère

Zut docteur, je suis sur une île
Zut docteur, avec un crocodile

Tendez la main, frottez ses écailles
Elles vous sauveront des canailles

Bon, docteur, je me jette à l’eau
Bon, docteur, il y a un cachalot

Laissez-vous gober, visitez sa panse
Il vous donnera sa patience

Tiens, docteur, me voilà sortie
Tiens, docteur, la visite est finie

Ouvrez les yeux, respirez grand
Revenez à l’instant présent

Cher docteur, je me sens bien mieux
Cher docteur, c’est merveilleux

Vivez les hauts, souffrez les bas
Mais pensez toujours au Zooi

Merci, docteur, vous êtes un génie
Merci, j’adopte toute la ménagerie

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CONFIANCE

Dans la gorge la confiance.
C’est bleu, comme des coups de pinceaux, des mouvements des gestes de peinture.

Il faudrait que ce bleu recouvre tout l’intérieur de mon corps alors je commence à peindre mais je me dis que verser un pot de peinture et me retourner comme un moule pour vider le surplus sera plus efficace.
Me voilà toute recouverte de bleu à l’intérieur. De la confiance partout.
J’y remets maintenant les organes et le squelette.

Comment représenter cette attente morbide d’une reconnaissance familiale ?

Un paysage s’ouvre à mes yeux, sinistre, désolé, calciné.
Je marche avec mon chien et je me demande si c’est moi qui doit transformer ce paysage ou si je dois simplement aller ailleurs, sensation que ce paysage ne m’appartient pas.
Le sol sablonneux se dérobe sous mes pieds comme s’il coulait dans un sablier.
Je passe à travers et me retrouve dans le fond du sablier, dans un paysage de sable noir et fin.
Il faut chercher un passage, une issue quelque part dans le verre de ce sablier qui m’enferme.

On creuse, on cherche, on trouve une masse. On casse le verre qui se brise.
De l’autre côté un univers vide et noir, rien pour y poser le pied.
Puis un escalier qui descend, monte, tourne en rond, comme dans dessins de Escher. Ça ne mène nulle part. Je demande au chien de m’aider, il appelle mon chat. Mon chaton noir qui trouve un petit trou avec de la lumière derrière, juste assez grand pour lui. Le chien creuse et nous crée un passage. On est maintenant dans un paysage verdoyant, luxuriant, ce serait comme le pendant du premier paysage désolé mais celui-ci très vivant. Ils sont connectés par le chemin que j’ai parcouru entre les deux, par une sorte de tunnel, ou de cordon…
Je commence à remplir ce cordon d’herbes, de feuilles, de paille, d’huiles essentielles pour le purifier, le nettoyer.

Ensuite je le coupe. A ras de mon paysage vivant.
Et je le vois s’envoler dans ce grand univers froid et vide avec son cordon qu’il traîne. Je fais une prière pour lui, pour qu’il trouve le chemin, le chemin de la vie.

On se fait un câlin avec le chat et le chien. On parcours, on se promène dans le paysage vivant.
Il y a une cascade. On y trempe les pieds, puis on se douche tous les 3. ça rafraîchit, ça nettoie puis le jet devient si puissant que ça devient lourd et ça creuse le sol jusqu’à y créer un passage, un tunnel qui débouche sur un endroit où il y a un feu avec un homme assis autour du feu qui m’invite à m’asseoir.
Ses mains font des signes que je ne comprends pas. Chien et chat s’installent près de lui et il les caresse. Il m’invite à me rapprocher et à accepter aussi ses caresses.
Refaire confiance aux hommes. Je doute. Son intention n’est pas claire, entre une simple bienveillance et un désir sexuel.
Je prends en compte la demande de réconciliation mais reste sur mes gardes.

Encore quelque chose à trouver ? Demande Marie. Une ressource ?

Un passage s’ouvre dans le ventre de l’homme, au fond de ce passage sur le sol une petite pierre brille. Elle veut bien se mettre dans ma gorge – c’est la confiance.
Elle demande que je me tienne droite pour lui faire de la place.
Elle irradie dedans et dehors. Elle éclaire les choses. Quand les émotions arrivent, quelles qu’elles soient, elle les accepte et les prend sous son aile, les protège et leur donne confiance et vie.

–Méditer chaque jour un peu pour mettre ce qui veut venir en lumière, et lui donner la confiance. Se tenir droite, signaler quand ma position se ferme et comprendre pourquoi.

Quel beau rêve. Si parlant, si bavard. Combien de fois faudrait-il le faire pour intégrer complètement sa métaphore ?

Merci.

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LES ATTRACTEURS DE RÖSSLER

Je ferme les yeux

Une balançoire ondule.

Elle s’ancre quelque part, mais l’environnement disparaît, petit à petit. Bientôt, il ne reste que cette balançoire, dans le vide. Elle se déforme. Les cordes tendues qui relient l’assise à la poutre semblent avoir un second point d’accroche. Petit à petit, le mouvement s’amplifie, comme deux pendules qui seraient accrochés ensemble.Alors je m’assois sur cette balançoire étrange,. Je me balance.Le mouvement s’amplifie, jusqu’à ce que je puisse faire un tour complet. Tout s’amplifie. J’entre en transe, de plus en plus profondément. Je suis fasciné par cet étrange mouvement.

C’est le schéma particulier des attracteurs de Rössler.

Le principe du chaos, comme des vagues, qui semblent identiques, mais qui sont pourtant toute différentes, uniques. Un rythme qui peut être paisible ou déchaîné, et qui évolue lentement, ou subitement, d’un état à l’autre.Je ne suis plus sur la balançoire. J’ai pris de la hauteur et contemple le mouvement d’orbite qui a suivi la balancement, qui évolue, toujours.C’est un schéma, comme un graphique en deux dimensions, qui s’anime. Je l’intègre et des couleurs commencent à défiler. C’est un peu comme dans un tunnel ou les flashs de couleurs persistent sur la rétine.Je vis l’orbite. Je suis l’orbite.Mais subitement, ou peut être lentement, je suis rattrapé par la pesanteur, aspiré dans un tourbillon.Je prends conscience de la lourdeur de mon corps. C’est dense, dur, immobile. C’est comme être un morceau de conscience, coincé dans une enveloppe de pierre. Je sens que je dois lâcher prise, mais la tête ne veut pas. De quoi as-tu besoin ?

Dans l’enveloppe, la conscience se divise. Tandis que le côté gauche semble stable, le côté droit commence à couler. Lentement, comme de la glace qui fond.Mais ce n’est pas de la glace, c’est une sorte de boue, très dense.

Elle coule lentement, je sens ce côté droit qui se déconstruit. Elle glisse le long de mon front, sur mes joues, puis goutte en pâte épaisse sur mes mains.C’est une sensation inconfortable, pesante. Je me transforme en tas de boue. C’est une matière brute, première, qui soit servir à ma reconstruction.

Mais comment sculpter quand on est à la fois la matière et l’artiste ? Je me sens maladroit, comment sculpter ?Qui peut t’aider ?Le poisson est là. Nous l’entendons gargouiller. Comme d’habitude, il est dans le ventre.C’est difficile, mais je sculpte, nous sculptons. Il est là pour moi. Après plusieurs essais, un objet prend forme, il grandit. La sculpture est en fait un bâtiment.En sculptant, je me construis.

Je suis un architecte en train d’ériger une cathédrale intérieure. C’est un travail de fond. Cela va prendre du temps.

Des mots s’inscrivent. Comme des règles à suivre, un processus de construction. DETERMINE, RADICAL, ORGANISE Intérieurement, je suis épuisé, mais quelque chose s’est mis en route. Y-a-t-il quelque chose d’autre à régler ? Il y a des nœuds, à différents endroits, dans l’épaule, le genou. Ils ont des choses à dire, ils veulent être écoutés.

Besoin de repos, il y a de la fatigue accumulée. Ils jouent avec moi. Ils se cachent mais ne s’apaisent pas. Il faut leurs donner du temps.

Il est temps de remonter. Remercier les événements, les personnages, les matières.

Respire profondément, et quand tu es prêt, ouvre les yeux.

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DEBLOCAGE

La première fois que j’ai fait une séance avec Marie elle m’a permis de finir de me débarrasser de mes peurs irrationnelles que j’avais depuis une agression particulièrement violente dans les rues de Paris.

Dernièrement j’ai fait une séance qui m’a permis de débloquer des choses dans ma vie qui me prenaient de l’énergie.

Marie est une personne en qui j’ai complètement confiance et qui me permet de trouver les outils en moi pour continuer à avancer…

Merci !!

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REINTEGRER UNE PARTIE ENFERMEE

(((Parfois, les séances de REVAH sont de véritables aventures plurisensorielles. Dans ce genre de séance, je me sens entre l’hypnose la plus technique (prise de hauteur, transformation du lien, nettoyage, récupération de ressources…) et la récupération d’âme. La différence? Ce n’est pas moi qui opère mais l’accompagnée à qui je transmets les outils qui lui conviennent par des questions et propositions en éventail (le/la chamane, iel, récupère et rend à la personne)))

Je suis sur une petite barque en bois, sur une eau calme et sombre, une sorte de lac dont je ne perçois pas les contours. Je n’avance pas. Il y a un lever de soleil à l’horizon vers lequel je tente de me diriger mais je n’ai pas de rame.

Une sorte d’être se présente dans l’eau qui veut bien me pousser, un personnage animal à taille humaine, une sorte de lézard à l’énergie puissante. Il pousse la barque de ses bras, sans effort, nageant la tête hors de l’eau. Nos regards s’échangent. Je lis dans le sien de la bienveillance, mais aussi de la dureté.

Soudainement, il donne une grande poussée sur la barque et disparaît dans l’eau comme il est apparu, s’enfonçant dans les profondeurs de l’eau sombre. Il m’a poussé suffisamment fort pour que je puisse débarquer sur une plage de sable.

Mon chien est assis là qui m’attend. Nos retrouvailles sont joyeuses,comme d’habitude. Il me fait la fête, saute dans les bras, on est heureux de se retrouver. On grimpe sur une dune herbue. Il y a une belle lumière, un peu brumeuse qui fait ressortir les couleurs. On s’assied pour contempler le paysage. Après quelques exercices de dissociation avec Marie (prendre de la hauteur, positions méta 1, 2 et 3), on se lance à la recherche de la confiance en
moi.

Une ouverture s’opère dans le sable, avec comme une sensation de surnaturel, d’effet spécial, de numérique. C’est sombre et peu invitant. Il y a un interrupteur, des néons s’allument sur un long couloir en inox. Ambiance frigo. On hésite à nouveau, ça ne donne pas très envie.

Mais allons-y, il y a sans doute quelque chose à découvrir, à libérer de cet endroit. On s’avance dans le couloir, il y a sur les bas côtés de petits alcôves grillagées avec je ne sais quoi dedans.

Au bout de ce couloir, une cellule, à l’intérieur, un corps glacé, transi par le froid, bleu. Il bouge encore, mais difficilement. Il faut le réchauffer- il s’approche de la grille- j’y passe mes mains pour le toucher. La glace se met à fondre, et l’eau dégouline. Je me dis qu’il pourra sortir de là sous forme d’une flaque. Mais non. Sous la couche glacée, un corps écorché vif est mis à jour. J’essai de le rassurer, de le comprendre . Mais il est furieux. Furieux d’avoir été abandonné là depuis tout ce temps. Il rouge de colère, se débat, crie. Rouge comme les muscles écorchés. Comment faire pour le sortir de là ?

Je lui prends la main.
-Et ce geste que je fais réellement est important car je surmonte ma peur du regard de l’autre (Marie) en vivant la chose avec mon corps-

Je me demande si je pourrais le tirer à travers les barreaux mais il me fait savoir que c’est moi qui doit rentrer dans sa cellule pour chercher la clé avec lui et essayer de ressentir ce qu’il a enduré dans cette prison glaciale. Me voilà dedans avec lui.

Marie me prévient alors qu’il reste 7 minutes, avant la fin de séance.

On cherche la clé partout, dans des pots et des vasques qui traînent là, on fouille…
Urgence ! Sortir de là avant de se réveiller !!! On trouve une toute petite porte, dedans un glaçon contenant une clé. On se dépêche de le faire fondre pour récupérer la clé qui ouvre la grille. Ouf… On sort, on court. On sort du couloir- voilà la lumière, vive, éblouissante.

Pour terminer, il faut que ce corps retrouve sa place en moi. Je laisse mes mains toucher mon corps pour le réintégrer complètement.

Respiration.
Réveil.

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EN FORET

Un grand merci pour ce voyage onirique dans cette merveilleuse forêt de Vincennes que j’ai eu grand plaisir à (re)découvrir.

Entre transes, exercices de pleine conscience et tes commentaires fort intéressants et instructifs sur la faune et la flore, le temps a passé (trop) rapidement. 

Il y a bien longtemps que je ne me suis plus senti aussi apaisé et ancré.

Je te remercie pour ton accompagnement très professionnel, ton écoute active sans jugement et ta grande ouverture. 

À refaire ! 

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Hypnose et nature (moi, en Gaume)

L’HYPNOSE AU QUOTIDIEN

Depuis que j’ai commencé les séances d’auto hypnose avec Marie ( il y a près d’un an), je pratique quotidiennement. En effet, 2 à 3 fois par jour, je me plonge dans le voyage hypnotique. Voyage de courte durée mais voyage quand même…

Souvent après une longue séance réalisée par Skype avec Marie, les thèmes abordés et/ou les guides rencontrés refont surface soit parce le travail continue de lui-même soit parce cela fait partie d’un tâche prescrite.

Je pratique en général le matin au réveil et le soir avant de dormir. Si j’en ressens le besoin et surtout si j’en ai le temps, je le fais en journée. Souvent dans un bois, au contact d’un arbre qui m’attire. Je lui demande alors de m’accompagner, de m’aider et/ou de me guider.

Des « réflexes » se sont progressivement mis en place. Si je pense à l’intention que j’ai émise lors d’un voyage accompagné de Marie, par exemple être dans le moment présent, automatiquement une bribe de scène vécue lors de l’hypnose réapparaît et ce à tout moment de la journée.

En conclusion, j’ai complètement intégré l’auto hypnose dans mon quotidien. Aussi bien pour atteindre un objectif que lors d’un balade ou pour trouver le sommeil en compagnie de mes guides…

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MON CHOIX

(contexte: stage cheval miroir et hypnose, 4 jours, au Centre Imala, tirage au sort our une séance de cheval miroir ou d’hypnose, le 3ème jour).

Un rêve éveillé et la libération d’une colère ancestrale : mon choix ne compte pas!

Ca y est, c’est fini. Après un tour d’expression sur nos préférences, puis un tirage au sort, les jeux sont faits. Tout le monde semble satisfait de son tirage sauf moi. Ce qui vient d’arriver me sidère, me laisse interloquée.

Je sens monter l’émotion, les larmes arrivent et je décide de ne rien retenir. Je suis en pleine vulnérabilité, je donne à voir ce que je ressens car je sais que je suis là au travail et que ce qui a lieu est précieux. Je commence à exprimer à haute voix ce qui se passe en moi. J’ai conscience à ce moment là que je peux partir m’isoler pour pleurer sans retenue et ruminer ce qui est douloureux pour moi, que je peux aussi m’installer dans une position de victime et faire culpabiliser les autres qui ont eu elles ce qu’elles voulaient. Je commence d’ailleurs à sentir monter une colère à leur égard. Je sens qu’au vu de l’intensité de ce que je vis la réponse est ailleurs, en moi et qu’en creusant avec toutes, je peux aller toucher quelque chose de profond, bien enfoui. C’est l’occasion ou jamais !

Je continue de partager ce qui vient et j’observe aussi les attitudes des unes et des autres face à ce que j’exprime et ce qui ce joue aussi pour chacune d’entre elles. J’ai la rage car je m’aperçois une fois de plus que mon intuition ne m’a pas trompée : j’ai senti la bascule entre un positionnement au premier tour pouvant laisser penser à une ouverture à la négociation et une autre posture après le tirage au sort davantage dans la fermeture privilégiant un principe plutôt qu’une satisfaction de tous par la possibilité d’échanges. Une blessure d’injustice n’est pas loin. Quelle est la pattern ?

Je suis touchée par la considération pour ce que je vis et les contributions de deux d’entre elles qui m’aident à cheminer et je touche enfin ce qui me dérange au fond. Au delà d’un choix qui n’est pas pris en compte au sein d’un collectif car les autres membres sont satisfaits de leur sort, c’est la non négociation qui me heurte.

Je me prépare à aller à ma séance d’hypnose avec Marie et je n’arrive pas à me contenir. Après la tristesse, une colère implosive m’a de nouveau envahie. Elle s’est même transformée en rage. Je sens au fond de moi comme une force, une puissance qui ne sont pourtant pas constructives. J’aime à penser, à dire que je pourrais « défoncer quelqu’un » tellement une violence inouïe m’habite. Personne ne ferait le poids si je devais me battre, en venir aux mains maintenant. J’ai déjà contacté cette rage et notamment lors de situations d’agression dans un contexte professionnel. A deux reprises, un homme a fait preuve de violence à mon égard, l’un balançant une chaise dans ma direction et me menaçant personnellement, le deuxième me vociférant au visage allant jusqu’à me postillonner dessus. J’étais restée impassible dans chacune de ces situations, pourtant en opposition et contenant une rage intérieure.

Il est l’heure, je quitte ma chambre encore les larmes aux yeux et je marche d’un pas déterminé.

En descendant le sentier qui mène à la rivière, j’aperçois tout d’un coup au loin, un cheval immobile qui s’apprête à remonter. Je reste stupéfaite car je réalise l’état émotionnel dans lequel je suis et le danger que cela peut représenter s’il s’agit de Phoebus, le mâle puissant à qui j’ai déjà eu affaire lors d’une séance individuelle. Tendue lors de ma séance, il m’avait renvoyé en miroir ma propre tension. Que va-t-il se passer s’il me croise dans cet état ? Comment va-t-il réagir ? Une peur fulgurante m’envahit alors que le cheval commence à remonter. Et là soudain, ma tension descend d’un coup, par réflexe de survie peut-être. J’essaye de distinguer de qui il s’agit. C’est une jument, ouf, Lipsou ou Juliette. Je commence à me calmer. Je distingue à son ventre qu’il s’agit de Lipsou et elle vient à ma rencontre lentement, se laissant caresser. Je me prends un shoot de douceur qui me calme instantanément.

Pourquoi mobiliser autant d’énergie négative ? Cette rencontre m’apaise autant qu’elle me touche et me fait immédiatement relativiser les histoires que je me raconte sans pour autant les faire disparaître. Elles sont là bien présentes mais autrement. Je remercie Lipsou et après quelques pas, c’est Zenit le chien médiateur qui vient me chercher. Je suis touchée encore une fois par son enthousiasme, sa joie et son contact m’apaise également. Quelle chance de les avoir croisés tous les deux, quels contacts merveilleux, quelle leçon instantanée : une communication authentique et bienveillante, rassurante et tellement nourrissante…

Je rejoins Marie assise contre un arbre dans un espace aménagé de coussins pour la séance. Nous sommes en contre-bas près de la rivière, dans un cocon plutôt discret, peu visible aux alentours.

Je m’installe sur un coussin dos à l’arbre et je commence à raconter à Marie ce que je viens de vivre et l’état émotionnel dans lequel je suis en arrivant. Je lui explique la situation qui a généré tout ça. J’ai mis le doigt sur une pattern, je le sais au vu de l’intensité de mes états émotionnels et de ce qui s’est joué deux heures avant au sein du groupe.
Je me sens très en colère, j’éprouve une très grande frustration ainsi qu’une déception et une grande tristesse. Je n’ai pas pu évacuer l’énergie et la puissance qui ont été mobilisées depuis quelques heures.

Pour une fois, je me suis positionnée et j’ai affirmé une préférence, un choix qui au bout du compte n’a pas été pris en compte au sein du collectif, chaque membre du groupe ayant été satisfait de son tirage au sort. Au delà d’une toute puissance, ou d’une impuissance qui pourrait se manifester quand je n’ai pas ce que je veux et que je suis frustrée, je sens bien qu’il y a quelque chose derrière qui remonte à très loin, dans l’enfance.

Marie me demande de fermer les yeux et de me décrire la vision qui me vient. J’ai approximativement 5 ans et je défie mon père les bras le long du corps, les poings fermés. Ma colère est implosive car je ne peux pas m’opposer davantage et je me protège face à de l’autorité. Je dirais aujourd’hui face à de l’autoritarisme. Comment pardonner à cette petite de 5 ans qui ne peut rien faire ?

Un souvenir d’enfance me revient d’une rébellion avortée à l’âge de 5 ans face à mon père qui ne prend pas en compte mes besoins, mes choix et m’invite à partir si cela ne me convient pas. Je suis face à un père qui ne me protège pas, ne me rassure pas, ne prend pas la mesure de ce qui se joue et impose une autorité malsaine. Insécurisée et en demande d’amour, ma rébellion est bien tuée dans l’œuf. Marie me guide ensuite dans un rêvé éveillé où la petite rencontre l’adulte que je suis devenue. Comment pardonner l’enfant de 5 ans qui a fait ce qu’elle a pu ? Que puis-je lui dire, que puis-je faire aujourd’hui ? Marie m’invite à agir en tant qu’adulte face à la petite. Je sens le besoin de prendre l’enfant dans mes bras, de lui apporter toute la douceur et la tendresse possible. Le rêve continue : elles courent, rient dans une prairie puis jouent ensuite ensemble au bord d’une rivière. Une bataille d’eau, des ramassages de branchages se succèdent jusqu’à un tri entre ce qu’elles ne veulent plus et ce qu’elles souhaitent garder. Un feu permettra de brûler tout ce dont elles veulent se débarrasser.

Puis vont défiler des visions de tous les âges clés : 14 ans (période d’obéissance, d’anesthésie et de conformisme), 17 ans (période d’isolement et de refuge dans les rêves et les fantasmes), 21 ans (période de négation de mes désirs et de manque d’authenticité)… Je réalise à quel point je me suis abandonnée, reniée face aux regard des autres mais surtout jugée. Marie m’invite à dialoguer, à négocier avec chacune de ces parties de moi. Je visualise et je ressens dans chaque scène une immense tendresse pour toutes ces parties hypersensibles et le besoin de me pardonner.

Tous ces « dividus » comme Marie les appellent se retrouvent dans une ronde, dans une danse de la joie célébrant une réconciliation et une réunification. Ces dividus deviennent UN DIVIDU.

Ce collectif de dividus est plein d’amour, les rires fusent, il fait preuve de solidarité, d’entraide et je vois maintenant clairement ce que je transposais adulte dans mes valeurs et mes attentes au sein d’un groupe. Ma douceur, mon hypersensibilité sont comme un trésor caché au fond d’une rivière sous un rocher. Ce sont des pierres précieuses. Marie m’invite encore à conserver ce précieux trésor symbolique et à me laisser guider vers un chemin. Ce trésor prendra finalement la forme d’un tatouage pour ancrer cette réunification dans la matière. C’est la petite qui trouvera peut-être le motif, le symbole du tatouage en s’exerçant à dessiner.

Je ressens un profond apaisement, un soulagement, je suis pleine de joie car je sais que je me suis débarrassée d’une colère ancestrale et que je me suis pardonnée et réconciliée avec toutes mes parts.

Je me sens vivante et puissante.

La séance se termine par une prescription de tâche : m’écrire une lettre. Elle s’intitulera « authenticité ».

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INTEGRER LA LUMIERE

13 décembre 2018 – 3ème séance avec Marie Lisel

Je vois une boule de chiffon serrée, enrubannée de papiers collants. Elle est située dans ma poitrine. Je l’ouvre, je l’étale, c’est un vieux chiffon de lin grossier, il est sale et abîmé, parsemé de taches de boue.

A l’endroit d’une des taches, le tissu se creuse, un peu comme si on le rentrait dans un poing avec le doigt. Je suis le mouvement et entre dans ce creux formé. Je gratte les croutes de terre, dessous, les fibres de tissu commencent à apparaître de plus en plus proche jusqu’à pouvoir s’y introduire.

Je suis dans un espace où pendent des morceaux de fibres qu’il faut écarter pour avancer. Mon chien arrive. Je lui demande de me montrer le chemin, mais il fait le fou-fou, joyeux de nos retrouvailles. J’insiste pour qu’il essaye d’être plus sérieux et de se concentrer. Il avance alors doucement, très doucement, presque solennellement à travers les fibres. Il fait tout noir.

A un moment, j’aperçois une petite lumière vacillante sur le plafond, puis deux, puis trois, tout le plafond est comme une constellation. On s’assied pour regarder, comme on regarderait les étoiles. C’est beau.

On est dans une sorte de vaste grotte dont le plafond est parsemé de lumières scintillantes. J’aperçois sur les parois des pierres qui brillent. Des pierres précieuses. Il y en a qui tombent au sol. J’en ramasse une de la taille d’un poing mais ne sachant qu’en faire je la repose.

Je les empile et se forme un personnage de pierres précieuses. Il est froid et sans âme alors je lui pose dans le crâne de la mousse végétale des bois que je parsème de petites pierres brillantes. Je demande à ce personnage s’il peut m’aider à aller plus loin dans le travail, à acquérir plus de clarté. Il me fait comprendre qu’il pourrait mais que ça ne l’intéresse pas. Il se moque de moi. Je n’ai pas envie de me soumettre et de le supplier. Comment faire alors ? Je me dis qu’il faut le caresser et le rendre plus doux, au moins sur des parties de son corps formé de cailloux.

Un dragon très bienveillant apparait pour m’aider à faire fondre avec sa flamme des parties de son épaule droite et de son dos pour le rendre plus lisse afin de pouvoir le caresser. Voilà que je le caresse et qu’il pleure. Doucement des larmes lui coulent.

Puis on se met à essayer d’avancer. Le personnage de pierre et le dragon sont serrés à mes côtés et me poussent mais je n’arrive pas à avancer. En fait mes mains sont très fourmillantes et presque figées (aussi dans la réalité). Elles m’apparaissent comme des boulets de pierre que je ne parviens pas à traîner. Il faut les casser. On me donne un marteau. Je me mets à les taper avec vigueur, encouragée par les cris de mes compagnons. (en réalité, je ne sens plus mes mains, elles sont ankylosées et fourmillantes, je souffle dessus pour faire sortir les fourmis, je frotte mes bras, je sens les fourmis sortir par des courants au bout de mes doigts.)

Je retrouve mes mains, les boulets sont cassés, du moins en partie, suffisamment pour avancer. On reprend la route, soutenue de part et d’autres par mes compagnons. Le chien nous suit.

On arrive devant une porte fermée. Il faut l’ouvrir. Quelque chose me freine. Mes acolytes me disent que c’est à moi de pousser cette porte. J’arrive à l’entrouvrir et s’en échappe une lumière très vive. Je passe la porte et rentre dans cette lumière poussée par les deux copains. Je suis baignée dans cette lumière, je flotte. (Marie me dit de prendre tout ce qu’il y a à prendre, d’intégrer cette lumière) je fais de mon mieux et quand je pense avoir tout intégré, je demande aux personnages du rêve ce que je peux faire de concret dans mon quotidien.

Ils me disent de continuer à me baigner dans cette lumière à l’aide de la pierre dorée que j’ai trouvée sur le sol du marché aux puces la veille.

On est hyper contents de s’être rencontrés. On ne va pas s’oublier, je ne vais pas les oublier.

Sourire, joie et embrassades.

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NETTOYAGE ABYSSAL

Marie m’invite à descendre retrouver les deux êtres dans mon ventre; qui m’attendent auprès du feu. Ils sont différents de la dernière fois, je ressens deux entités fortes qui m’attendent pour me soutenir. Ils me porte, je me sens léger. Flottant au dessus du feu, ils me transfèrent leurs énergies. Petit à petit, nous ne formons plus qu’une masse qui vibre. Je deviens une boule d’énergie qui s’enfonce petit à petit dans les abimes de mon inconscient.

Qui peut m’aider? Qui peut me montrer la voie ? Comment m’ouvrir? Je descends lentement. A un moment, je sens que je ne descends plus. Qui peut me guider?

Il y a une présence. Un nouveau poisson, aux allures de requin, qui rode. Je lui pose ma question. Comment avoir plus confiance en moi ? Comment m’ouvrir ? Il me répond « Est-ce que tu le veux vraiment ?  » Il a la répartie franche et directe, un trait de caractère que j’aime beaucoup. Il m’invite à le suivre. Nous arrivons dans un jardin où des algues surmontées de boules de lumières s’étendent. Puis, il me laisse. Seul. Je me promène et fixe mon attention sur une de ces algues. Là, je découvre que je peux enclencher cette boule de lumière, qui émet alors un rayon puissant qui relie mon ventre à ma tête. Je sens la présence de Marie qui m’observe et suis surpris de la voir en cet endroit. Surpris, mais pas gêné. Est-ce que cela est possible? En fait, tout est possible. Je joue un peu avec le faisceau, l’allumant et l’éteignant, comme un interrupteur mental. Puis je le laisse allumé et décide de me promener dans ce jardin. Pourquoi ne pas l’arranger un peu et le fleurir?

A un autre niveau, plus bas, plus profondément, mon ventre me parle. Ce poisson qui vit en moi et discute avec son langage propre (mon ventre fait du bruit quand on lui pose des questions). Marier m’invite le rejoindre en respirant profondément pour atteindre cet autre niveau. Je me retrouve dans les abîmes, liquides. Je demande au « poisson brique » de me rejoindre. Il apparait furtivement, me sourit et disparait presque instantanément. Je sais intuitivement que derrière ce sourire se cache des conseils et la solution. Je le sens, mais je n’y ai pas accès.

Marie lui pose des questions. Il lui répond. Il a la solution, il peut m’aider, mais soit il ne veut pas donner ses conseils, soit il me l’a déjà montré et je ne regarde pas. Elle lui demande de continuer à travailler. Les bruits, les réactions physiques sont toujours présentent, mais s’enfoncent peu à peu. Le travail de fond s’enclenche.

Marie m’invite ensuite à déplacer mon attention sur le bas de mon dos, qui était, ce jour là, particulièrement douloureux. Respirer profondément pour se déplacer et atteindre d’autres niveaux.

Quand j’y suis, tout n’est pas à sa place et je perçois la douleur sans la ressentir. J’ai envie de tout fixer, de tout réparer avec des cordes.

Marie me propose plutôt de nettoyer cet endroit. Je dépoussière et gratte une forme de crasse blanche qui recouvre mes os. J’ai peur d’en avoir oublié. Elle suggère de demander de l’aide au poisson, qui s’active en passant dans le haut, le bas du dos, le bassin. Il est très actif et motivé. Déterminé et efficace.

Mon ressenti est alors plus lumineux. Je me sens propre et léger. Je remercie tous les êtres qui font partie de moi.

C’est la conclusion de mon rêve et je peux revenir, doucement, en forme, à mon état « normal ».

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UNE SEANCE UNIQUE POUR UN DEUIL ET UN ARRET DU TABAC

Il y a maintenant un an, j’ai rencontré Marie Lisel pour une hypnose pour l’arrêt du tabac .

Après la prise de rendez-vous, elle m’a demandé de suivre une procédure la semaine précédant notre rencontre, ce qui m’a permis de me rendre compte de ma consommation et m’a aidé à ouvrir les yeux .

On avait 2 h de thérapie hypnotique à ma demande et ce furent 2 h intenses qui m’ont aidé dans mon addiction au tabac, mais aussi pour faire un deuil que je n’arrivais pas à faire.

Cette séance m’a libéré dans mon deuil et m’a permis d’arrêter de fumer.

Malgré des moment d’intenses émotions qui m’ont donné des envies de fumer, j’ai su tenir car je suis bien et en paix

Merci encore!
Vraiment merci.

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NoHoDamon

MA BOITE, MON AMIE

Ma demande est de me sentir plus libre dans mon activité professionnelle, de davantage oser « me lâcher », m’autoriser à m’amuser.

Je ferme les yeux tout de suite je sens quelque chose qui me sert la tête sur les côtés, comme un étaux en métal

Et il y a quelque chose qui pousse entre les deux yeux pour me faire reculer, retenu par quelque chose à l’arrière et en bas de la tête.

En explorant, je me rends compte que c’est une barre qui appuie. Et un mécanisme de chaque côté qui sert.

J’ai la sensation d’être coincée, prisonnière…

Marie me questionne : Coincée où ?

Je me retrouve dans une boite transparente en plexiglass, qui entoure mon corps, avec la sensation d’être à l’étroit. A l’extérieur de la boite c’est noir, mais l’intérieur où je me trouve est bien lumineux comme si les parois renvoyaient de la lumière. Et c’est une lumière très vive, blanche et oppressante.

Je veux sortir de cette boite et je lui demande ! Marie me propose de remercier cette boite pour ce à quoi elle a servi jusque-là, peut-être me protéger, et qu’on va lui trouver une utilité. La boite s’agrandit. Puis je ressens le besoin d’allumer à l’extérieur. Je vois que je suis dans une pièce ancienne, avec des vieux meubles, une bibliothèque. L’ambiance et la lumière y sont plutôt chaleureuse. Alors je décide de sortir par une porte qui s’est dessinée sur la paroi. La boite me dit qu’elle peut être là à la demande si besoin.

Puis je me retrouve dans une forêt, la nuit tombe et il y a un petit écureuil roux. Il commence à partir comme si il me faisait signe de le suivre, ce que je fais. Il me conduit à une grosse pierre, qui ne me semble rien avoir de particulier. Marie me propose alors de faire le tour, de voir si il y a quelque chose de spécial. Et en effet de l’autre côté, il y a un trou qui descend dans le sol, comme un terrier. Je dois rétrécir pour descendre voir dedans. L’écureuil me fait comprendre qu’il m’attend là.

Plus je m’enfonce et plus c’est sombre et je ressens le besoin de mettre de la lumière. Il y a pas mal d’insectes, de petites bêtes qui grouillent dans la terre et entre des racines. Et une coccinelle se distingue par ses couleurs très vives. Elle me dit de continuer à descendre, qu’il y a quelque chose en bas.

J’arrive alors dans une caverne, où il y a un plan d’eau et une voûte magnifique verte et brillante. Je me penche au-dessus de l’eau et je vois mon reflet. Une émotion monte… C’est moi mais avec beaucoup plus de liberté et de gaieté… celle que je voudrais être… C’est beau et touchant et ça fait mal à la fois car ça me rappelle que je me sens prisonnière.

Je dois plonger… et j’arrive dans une immense pièce qui ressemble à une salle de bal très luxueuse. Il n’y a personne, mais je sens qu’il y a quelque chose à trouver alors j’explore. Je tombe sur une petite boite en bois toute simple, qui renferme une mèche de cheveux, avec un ruban rose. Cette mèche je la connais !! C’est une mèche de cheveux de quand j’étais petite. Je comprendre instantanément que j’ai besoin de libérer une part enfant de moi, plus libre. Grosse émotion !

Je prends le temps d’intégrer et je commence à remonter et à revoir tous les éléments de mon rêve à qui Marie me propose à chaque fois de demander une action concrète :

  • Mon reflet dans l’eau : me demande de retrouver cette mèche de cheveux, et de me connecter à elle le plus souvent possible, quand j’ai besoin. Marie me propose de chanter, laisser sortir un chant, ma voix… Je ne suis pas très à l’aise mais je sens que ça fait partie de mon processus de libération… Je me sens apaisée au fur et à mesure que je chante.
  • La coccinelle me dit qu’il faut que je tienne mon engagement de faire ça tous les jours.. elle me connaît plutôt bien.. et elle dit « il te suffit de décider ! ».
  • L’écureuil me dit que pour m’engager dans ces tâches, j’ai besoin de les définir dans le temps. On négocie et nous arrivons sur 3 semaines. Marie me propose un câlin avec cet écureuil et il me dit qu’il s’appelle Spinkle. Il me glisse aussi à l’oreille d’être douce avec moi-même, de me dire « je t’aime ».. de faire ce que je fais avec les autres avec moi. Je lui demande si il a besoin de quelque chose et il me répond « des noisettes ».. ce qui me fait rire. Marie me propose de manger des noisettes régulièrement et de penser à lui.

Je retrouve alors ma boite, qui est devenue une amie, une compagne. La porte est ouverte, et je ne ressens pas le besoins d’y rentrer. C’est simplement bien qu’elle soit là.

Suite à ce rêve, je me suis mise à sentir plus d’Amour pour moi, à faire plus de choses pour prendre soin de moi, à mieux respecter mes besoins… après quelques semaines à commencer à faire les choses pour moi en priorité, pour ce qui est bon pour moi. Et je sens que la route continue chaque jour.

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Boîte en Métal et Plexiglas par Gabriella Crespi, 1970

TE MANGER TOI!

Ce texte est « le récit romancé de la première séance  » d’un.e client.e adepte des voyages intérieurs. Merci pour la permission de partage et bravo pour ce beau texte!

Son blog est ici: Noscobates Aurotenia | Baragouinages hétéroclites

Une petite étincelle s’éveille dans mes entrailles. Jaune, brillante, elle crépite d’envie et d’excitation. Elle, c’est ma curiosité, maladive et avide de sensation forte. C’est celle qui veut découvrir, ressentir, expérimenter bref, vivre. Et vivre avec une intensité démesurée ! Elle n’a pas vraiment de considération pour moi ou pour ma santé. Ni pour mes proches d’ailleurs. Mais elle n’est pas malveillante pour autant ! C’est juste une enfant naïve, pure, inconsciente voire irresponsable, mais jamais mauvaise. Quelque part, c’est ma force vitale, celle qui m’anime et me fait me lever le matin. Simplement, c’est à moi de prendre soin d’elle, de l’entendre, la comprendre, la raisonner parfois. Mais son objectif coïncide parfaitement avec le mien. Alors étincelle, suis-moi, un étrange et intense voyage nous attends…

Les phosphènes dans mes yeux se font plus intenses. Des cercles concentriques qui se referment au centre de ma non-vision. Je me concentre dessus, et soudain, tout apparait.

Je suis dans un couloir fade et sans grand intérêt. Devant moi, se dresse une porte en bois ouvragé, surmontée d’une poignée en métal dorée qui jure avec le terne des murs. J’ouvre la porte, traverse son encadrure, et me voila dans le vide de l’espace.

Je vois des étoiles au loin, quelques nuages spatiaux d’un rouge vif. Est-ce que je peux bouger ? Oui, je vole,en haut, en bas, comme bon me chante. En me déplaçant, je note que les étoiles et les nuages semblent particulièrement étrange, comme si je n’étais pas dans le vide de l’espace,mais à l’intérieur d’une bulle dont les parois seraient peintes pour en faire comme une illusion. Je cherche du regard un point particulier dans cet environnement étonnamment familier, et je repère une étoile plus brillante que les autres au loin. Je m’en approche, et alors que ma vision s’éloigne de mon corps et prend de la hauteur, je confirme que je suis bien dans une grande bulle. De l’autre côté de la paroi, derrière l’étoile, est présent un genre de bâtiment blanc. j’arrive à apercevoir vaguement le plan de ce bâtiment, comme s’il n’avait pas de plafond.

Je me reconcentre sur mon corps, et sur cette petite étoile. Je lui offre humblement mon vœu le plus cher, et celle-ci grossit pour s’ouvrir comme un portail, que je traverse pour arriver dans le couloir blanc immaculé du bâtiment que j’ai pu voir plus tôt.

Une fois dans ce nouveau lieu, je regarde de chaque côté pour y choisir ma prochaine destination. A gauche, le couloir blanc tourne pour arriver vers ce qu’il ma semblé plus tôt être une salle d’hôpital. Le blanc et la propreté de ces locaux sont beaucoup plus rassurant que ce que je peux apercevoir à droite : le couloir s’assombrit, se ternit, et semble se transformer en couloir froid et laid. Les murs et le sol passent d’un blanc impeccable et sans aspérité à des pierres brutes irrégulières, couvertes ça et là de mousse. L’obscurité s’y fait grandissante. Je me sens bien plus à l’aise à l’idée d’aller à gauche, mais je sais que je dois aller à droite. Plus question de se voiler la face. J’avance donc vers le côté obscur du couloir, et son aspect cryptique devient de plus en plus inquiétant.

Au bout du couloir, un escalier en colimaçon descend dans une obscurité encore plus angoissante. Sur la gauche, une rambarde de métal complètement rouillé suit la pente irrégulière des marches sales et humide.

Une fois en bas de l’escalier, je me retrouve face à une salle particulièrement effrayante. Le peu de lumière que je perçoit vient de l’escalier que je viens de descendre. Mon étincelle est toujours avec moi, mais ne parvient pas à éclairer la salle qui, elle, est tellement sombre qu’elle semble être remplie d’un liquide noir du sol au plafond. Pas question d’avancer la dedans. Je m’improvise Moïse et fend l’ombre de la salle en deux d’un coup de main, et la lumière dresse un passage jusqu’à l’autre extrémité de la salle. De chaque côté de ce couloir improvisé, je sens les ombres bouger, et se déplacer. En m’avançant un peu j’arrive à percevoir leur yeux rouges me regarder. Plusieurs d’entre elles m’attaquent, essaient de m’agripper, de me griffer, je sens leur haine et leur colère, et je m’immobilise au milieu de la salle, comme pétrifié de peur. Dans un élan d’apaisement, je brave mon inquiétude pour venir apposer mes mains sur le mur d’ombre à ma droite, puis à ma gauche. A chaque fois, je leur offre mon vœu le plus cher, et la plupart d’entre-elles se calment. Seules trois d’entre-elles continuent de m’attaquer. Je vais en voir une, et lui demande ce que je peux faire pour elle, ce qu’elle veut.

“Te tuer ! Te faire souffrir !”

Je comprends qu’elles ne sont pas douées de raison. Ces ombres sont une manifestation sans conscience de mes pulsions de mort. Je leur promet que je ferais mon possible pour les aider, et elles se calment et partent se renfermer dans un coin de la pièce. Dans leur regard rouge sang, l’espoir a remplacé la haine. Je calme mon inquiétude, et continue mon chemin. Après cette salle, un couloir tourne vers la gauche, et s’enfonce au loin dans le noir. Sur la droite, je vois trois autres couloirs. Sans vraiment savoir pourquoi, je comprends la configuration du lieu. Je dois emprunter chaque couloir de droite, l’un après l’autre, pour une certaine épreuve avant de finalement continuer dans le noir du couloir principal, comme un rite initiatique issu de mon inconscient.

J’avance et m’engage donc dans le premier couloir. Dans celui-ci, une vieille porte en bois sur la droite, puis un peu plus loin le couloir tourne juste derrière la pièce. J’ouvre la porte ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre. Je me retrouve dans une cellule crasseuse dans laquelle ne se trouve qu’un sommier à moitié pourris sans matelas. Dans un coin, un cadavre est recroquevillé en position fœtale. C’est un homme relativement âgé, dont les quelques cheveux longs ne cachent pas la calvitie avancée. Son corps est complètement nécrosé, dans des teintes de vert et de noir, et son torse est à moitié rongé par les vers, si bien qu’on aperçoit distinctement ses côtes. Je comprends qu’il ne s’agit pas d’un cadavre lorsqu’il se lève et s’approche vers moi. Je suis relativement inquiet, mais parviens quand même à lui demander ce que je peux faire pour lui.

“Manger ! Te manger toi !”

Bien décidé à corriger le malsain de mon inconscient, je décide de lui donner mon bras gauche. Il le dévore avidement, en croquant jusqu’à l’os. Il me regarde d’un air affamé, et je lui donne finalement le reste de mon bras, sans trop savoir si c’est une bonne idée. Il l’avale d’une traite et, fort heureux de cette mise en bouche, se jette sur moi pour me dévorer. Entièrement.

Je me réveille à nouveau hors de cet univers onirique. J’aperçois au loin la bulle-espace, et le bâtiment blanc qui y est accolé. Je repars de l’étoile que j’avais repéré, et retourne ou j’en étais. Les escaliers lugubres, la salle pleine d’ombres, qui ont l’air particulièrement excitée, mais qui ne me frôlent même pas et me laisse passer dans le chemin éclairé que j’avais ouvert plus tôt. Je continue, tourne dans le premier couloir. La porte de la cellule est fermée. Je continue un peu plus loin, et le premier couloir tourne puis s’arrête brutalement sur un cul de sac. Devant le mur qui me fait face, un lavabo blanc immaculé, qui jure avec la crasse humide des locaux. Un verre est posé sur son côté. Sans trop savoir pourquoi ce geste me parait évident, je remplit le verre d’eau, et je fais demi-tour. Je rouvre la porte de la cellule, dans laquelle le vieil homme-zombie se trouve à présent assit sur le lit. Je lui donne le verre d’eau, qu’il boit avidement, et il s’allonge, visiblement beaucoup plus serein qu’auparavant. Je reste quelques secondes observer la peau de son dos, qui reprend par endroit une couleur chair, comme si son repas l’avait régénéré. Finalement je le laisse dormir, et reviens sur mes pas pour passer dans le deuxième couloir.

Deux salles sur la gauche. Dans la première, du mobilier en bois moisis, et un grand miroir sur le mur de gauche. Lorsque je regarde dedans, je vois mon reflet, et juste derrière un mur noir d’ombres similaire à la première salle de cet étage. Je n’ai pas vu ces ombres en arrivant, et je me retourne en sursaut face au mur noir. Sa surface ondule calmement, comme la surface d’un liquide huileux qui tiendrait miraculeusement  à la verticale.

“Y a-t-il une ressource ici pour m’aider ?”

A mon appel, un petit diablotin grassouillet sort du haut du mur et retombe sur le sol de la salle. Dès le premier regard il ne m’inspire pas confiance.

“Je suis une ressource moi ! Je peux t’aider, suis moi !”

Je le suis, méfiant. Il a un air narquois, un visage sur lequel on ne peut pas ne pas voir sa malignité. Il n’emmène dans la deuxième salle du couloir, complètement vide à l’exception d’un trou carré dans le sol.

“Tu dois descendre ici !”

Je jette un regard dans le trou. Une échelle descend dans les profondeurs, mais je ne distingue rien du bas de l’échelle. Circonspect, je fais appel à mon intuition pour m’aider. Elle se matérialise sous la forme d’une petite sphère lumineuse surmontée de deux paires d’ailes de libellules. Elle confirme mes doutes sur le bienfondé des conseils du diablotin en n’emmenant en dehors de cette salle. Je la suis jusqu’au troisième couloir.

Dans celui-ci, trois salles, sur la gauche. Les portes en bois sont surmontée d’une petite lucarne à barreaux, de telle sorte que je peux voir l’intérieur des salles sans avoir à ouvrir les portes. Dans la première, une salle avec quelques jouets d’enfants : un ballon, un cheval à bascule, un tapis de jeu sur lequel repose quelques babioles diverses. Dans la deuxième, je ne vois rien : elle est remplie de ces mêmes ombres que j’ai déjà vu plusieurs fois. La troisième enfin, est une copie conforme de la salle que j’ai vu plus tôt avec le trou en son centre. Mon intuition me pousse à ouvrir la deuxième porte

J’ouvre la porte, et tranche les ombres comme je l’ai fait plus tôt. Aucune agressivités chez celles-ci cette fois. J’aperçois au fond de la cellule un autre lavabo immaculé. Je m’interroge sur ces symboles qui se répètent dans mon périple, et m’approche du lavabo. Mon intuition plonge par l’évacuation d’eau. Je me sers un verre d’eau, le bois et je m’apprête à la suivre. Au moment de reposer le verre, je vois une petite pièce en or dedans. Un visage sur le côté face, mais rien de particulier. Je la met dans ma poche, et plonge dans le lavabo.

Le décors change brusquement.

Je suis assis sur un banc, à l’air libre, dans un parc dans lequel de nombreux enfants jouent. Je ne vois aucun adulte aux environs, par contre je me vois moi, très jeune, courir et me passer devant. Il me remarque et s’arrête, intrigué. Il a l’air si jeune que je me dit qu’il ne peut sans doute pas parler.

“Si je peux parler !”

Et aussi lire dans les pensées j’ai l’impression ! Je m’accroupis pour être au niveau du petit Choupinne, et lui demande si je peux faire quelque chose pour lui. Il semble vouloir me montrer quelque chose, me prends par la main, et m’emmène en dehors du parc.

Il court sur quelques dizaines de mètres, rentre dans une boutiques, et m’emmène dans l’arrière salle, dans laquelle des étagères sont remplies de breloques et bibelot en tout genre. Il s’agit sans aucun doute d’une boutique d’antiquité. Je ne peux m’empêcher de penser à la boutique dans laquelle Billy récupère Gizmo le Mogwaï. Mini-Choupinne me demande de m’asseoir par terre, et de fermer les yeux. Je m’exécute tout en riant intérieurement du fait que je suis malgré tout parfaitement capable de le voir, car je perçois la scène de haut. Il enfile un masque de monstre, me demande d’ouvrir les yeux et se jette sur mois pour me faire peur. Son effet tombe complètement à l’eau, mais il rit de bon cœur. Je lui demande s’il veut me dire quelque chose avant que je m’en aille.

“Tu as fais des grosses bêtises” me dit-il avec un air désolé.

“Oui c’est vrai, mais j’ai aussi fait des choses super ! Et puis, les grosses bêtises, c’est aussi comme ça qu’on apprends, des fois, c’est important d’en faire !”

Je me sens tellement désolé pour les choses qu’il aura à vivre plus tard que les larmes me viennent. Je lui donne la pièce que j’ai retrouvé plus tôt, et son visage s’illumine de bonheur. Il court la montrer à sa mère, et je reste là, fatigué, son masque dans les mains. Ce voyage commence à devenir vraiment éprouvant… Je décide de m’en aller.

Chamboulement. Tout mon univers implose, se déforme, disparait, réapparait, change de couleurs, de formes, dans un méli-mélo cacophonique et incompréhensible. Je reste quelques secondes contempler ce chaos, puis, tout revient dans l’ordre.

Je suis le vieillard de la cellule. C’était moi qui était aussi affamé et décomposé. Mon étincelle est toujours là. Un peu perdu par ce que cette nouvelle situation veut dire, je demande quelques derniers conseils à mon étincelles avant de pouvoir enfin me réveiller. Elle me dit que je dois être bienveillant avec moi, et ne pas oublier de me nourrir. Me nourrir d’évènements, de rencontres, de passions éphémères, et d’autres choses qui me feront sortir de mon cercle de confort. C’est comme ça que je pourrais concilier mes attentes avec les siennes.

J’ouvre les yeux, humide des émotions qui m’ont étreintes dans cette expérience hors du commun. Je suis complètement abasourdi par l’émotion, et je sens les premières questions qui pointent le bout de leur nez. Mais pour l’instant j’ai surtout envie de dormir.

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DU TRI

Le lendemain de ma séance individuelle avec les chevaux, pendant que Nathalie est avec ceux qui souhaitent découvrir le cheval miroir, nous nous installons à l’étage avec Marie pour une séance d’hypnose. Je prends place confortablement dans un des canapés accueillant de la demeure.

Marie me demande de lui raconter la séance de la veille. Je lui raconte et lui fait part de ma surprise d’avoir vu revenir ces vieux souvenirs de mon enfance. Ce sera la porte d’entrée du monde onirique.

Marie me demande de visualiser ces souvenirs et d’essayer d’estomper leurs couleurs, les délaver. J’en suis incapables car sinon je les perds et ils concernent tous mon papa décédé. Mes larmes coulent. Marie me dit de prendre dans ces souvenirs ce que je souhaite garder avec ma main et les mettre dans mon cœur : son regard, sa confiance en moi, ma liberté d’action. Une fois fait effectivement les souvenirs s’estompent.

Je dois maintenant laisser venir un guide : ce sera un petit écureuil avec une queue touffue d’un marron plus foncé que son corps. Je le suis dans la brume. Un cage apparaît. Je ne sais pas si c’est moi qui suis dedans ou si je suis à l’extérieur. Ce sont des barreaux fins rigides en petit carré de 2cm*2cm. Une fois décrite à Marie elle disparaît.

J’arrive dans une prairie vallonnée avec l’herbe qui bouge par vague sous l’effet du vent. C’est calme juste ce mouvement de vague. On dirait la prairie où Bambi et sa maman paissaient dans le dessin animé. Il y a une forêt de chaque côté. Marie me dit d’aller vers ce qui m’attire mais je tourne sur moi-même, je ne sais pas, je choisis le haut de la colline.

J’arrive dans une brume qui m’arrive juste sous les genoux. Ce n’est pas agressif ou angoissant juste confortable. Je m’accroupis, Marie me demande quelque chose à ce moment là mais je ne me souviens plus. Je me rappelle des paroles dans ce paysage : « Relâche et ai confiance » Marie me dit de les matérialiser. Ce sera une sphère mouvante avec de l’eau bleue turquoise qui coule à l’intérieur en circuit fermé, c’est fascinant. Puis elle me demande comment je pourrais améliorer encore la situation : « En dormant », j’éclate de rire en songeant à mes insomnies. Elle m’indique de faire un mouvement qui me permettrait de me rappeler de ce bien être pour une la prochaine fois où j’en aurais besoin. Mon guide suivant sera un éléphant dessiné mais je n’en verrais que les fesses avec cet énorme cercle, ses petites pattes rectangulaires et sa queue qui bouge à chaque pas avec ses quelques poils au bout.

J’arrive dans le noir cela m’oppresse, je sens une contraction au niveau de mon sternum. Marie me demande de quoi j’aurais besoin pour améliorer la situation. Je lui réponds une petite lumière, en fait c’est la flamme d’une bougie. Ma respiration se calme. Le noir devient un tableau mouvant d’art abstrait avec deux taches de couleurs une violette et une bleue qui bougent comme ces lampes à bulle dans les années 70.

C’est une femme qui apparaît ensuite, grande, belle, majestueuse, une peau laiteuse, des cheveux blond roux attachés en un énorme chignon sauvage. Elle s’appelle Justice. Elle me dit : « Fait la paix et Pardonne ». Marie me demande quel visage apparaît ensuite et de le laisser s’exprimer. C’est celui de mon compagnon. Il me dit qu’il est désolé de nous avoir mis en danger, qu’il ne savait pas que cela pouvait aller jusqu là, qu’il ne pensai pas faire mal, qu’il sera plus prudent et que cela ne recommencera pas. Marie me demande de faire défiler les souvenirs liés à ces événements et de les trier avec ma main gauche : ce que j’oublie et pardonne de suite, ceux qui auront besoin de plus de temps. Un résiste, je ne peux pas le classer. Je finis par l’encadrer, je le retourne, je ne vois que le dos du cadre et je le place sur mes livres dans les étagères de ma bibliothèque où je l’oublierais.

Le paysage suivant est de nouveau une prairie mais joyeuse cette fois ci : il y a des fleurs et des papillons. Une crinière blonde caresse mon visage, je suis entrain de galoper. Marie me demande si un endroit m’attire. L’orée du bois. Un bonhomme de papier dessiné par un enfant m’y attend. Il est tout blanc découpé grossièrement autour du trait au gros feutre noir : « Je suis un futur potentiel en devenir. Ce n’est pas grave si je ne viens pas maintenant. Occupes toi bien de ceux que tu as déjà » Et il s’éloigne en me saluant de la main, mes larmes coulent et j’ai du mal à répéter les paroles. Marie me dit qu’il y a des milliers de futurs potentiels en devenir et que chaque choix est un renoncement pour d’autres choses, je ne me rappelle plus du reste de ses paroles.

Je suis de nouveau au centre de la joyeuse prairie, le coeur en berne, je m’y allonge et profite de la caresse du soleil, chaude, douce, réconfortante. Marie me conseille d’en profiter et de me lever quand je me sentirais prête. 

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Bryum

VOIR LA LUMIERE

Mes pieds fourmillent. A gauche c’est plus comme un bloc, une masse dure dans le talon. C’est là que j’entre.

Dans un cube vide, blanc, lisse, à l’échelle d’une petite chambre.

Je touche les parois avec mes mains, je cherche dans les interstices une ouverture. Un des angles cède sous mon appui, j’arrive à sortir du cube. C’est tout noir, il n’y a rien. Mon chien me rejoint, on se salue joyeusement, toujours heureux de se voir. Contente qu’il soit là, fidèle. Je lui parle de mon intention et lui demande s’il peut m’aider.

Je le suis, on erre un peu dans cet espace sombre au sol de béton lisse. Un passage se montre, un rideau noir.

Derrière, un espace baigné de lumière empli de mousse naturelle, très humide. Des gouttes d’eau pure perlent sur la mousse, c’est frais. Je m’en lave le visage. Il y a un petit bassin, une sorte de cuvette de pierre. Le chien s’y ébroue. Au fond de la cuvette, un passage étroit. On attend qu’il s’ouvre pour pouvoir y pénétrer.

On y rentre, on nage dans un grand espace. De grosses bulles d’oxygène qui se collent à nos corps nous permettent de respirer. On descend vers le fond. Sol de sable. Paysage sous-marin formé de pierres, de grottes.

L’une d’elle est fermée par une grille de métal. Je regarde à travers les barreaux, il y fait sombre mais je sens qu’il y a quelque chose au fond de la grotte. Quelque chose d’intrigant, d’un peu effrayant. J’aperçois de loin deux yeux qui brillent.

Je me décide à aller voir, je me faufile entre les barreaux tandis que le chien ouvre la grille. On s’avance lentement vers le fond, la caverne est assez basse de plafond et large des mes deux bras tendus. Une sorte de corps velus de longs poils noirs est recroquevillé tout au fond de la caverne, lové contre la paroi. Ses yeux brillent, on dirait par sa position qu’il a peur. Je lui parle pour lui dire qu’on peut faire des choses ensemble, les transformer. Que je n’ai pas l’intention de lui faire du mal. Je commence à lui brosser les poils doucement. Il ronronne et devient chat. Se colle et se frotte aux pattes du chien que je brosse aussi.

On ressort tous les trois de la cavité de pierre et la grille se referme violemment après notre passage. Ça nous intrigue, on se demande pourquoi. On se retourne et on a la sensation qu’il y a encore quelque chose au fond. On réouvre la grille et on l’attache bien cette fois pour qu’elle ne puisse plus se refermer.

Il y a encore des chats dans la caverne. Plein de chats. Tous noirs. Une meute de chats noirs. On ressort, on marche groupés. La meute de chat se met en file indienne derrière moi, puis, tel un trait qui change de forme, en cercle autour de moi et mon chien. On ne sait pas trop où on va.

On s’arrête et je demande au groupe de chats s’ils ont quelque chose à dire, s’ils peuvent m’aider pour mon travail. Ils me font face, groupés et forment une espèce de chorale de miaou, une note chacun leur tour. Puis un plus gros chat s’avance et nous indique de le suivre.Et on retourne à nouveau au fond de la caverne.

Il me suggère de gratter entre le sol et la pierre. Des morceaux de terres séchées s’y sont agglomérés. En les décollant on voit apparaître un rai de lumière. Assez fin.

Les chats qui vaquaient dans la grotte se précipitent tous vers cette fente qui laisse passer la lumière et s’y engouffrent. Je les suis.
Nous voilà, flottants dans le ciel baignés de lumière. Les chats se roulent et se meuvent comme pour jouir au mieux de cet air et de cette clarté. Le chien sentant que je ne suis pas complètement relâchée me propose de grimper sur son dos afin de pouvoir mieux me détendre en me laissant porter.

On va vite, le vent sur le visage. On s’approche d’une zone plus nuageuse, il se met à pleuvoir un peu puis très fort.Une grosse drache, mais bénéfique. J’ouvre les bras pour l’accueillir et l’apprécier.On est trempés, certains chats sont restés dans la lumière, d’autres nous ont suivis. Je me love dans un panier qui apparait sur le dos du chien toujours en vol.
Je dégouline. Je n’ai pas froid. On se dirige vers le sol. Il est moussu, tendre, mou sous les pieds.

On arrive dans une clairière ensoleillée.
On se couche dans un rayon de soleil qui nous sèche.

Une vieille dame s’approche et partage avec nous son goûter. Une tarte aux fraises. Puis elle me fait signe de partir, de manière un peu brutale et sèche. Marie suggère que je lui demande si il y a quelque chose que je puisse faire pour elle ou pour mon travail. Elle est un peu renfrognée. Elle me dit de me débrouiller. Mais propose quand même que je fasse aujourd’hui une tarte aux fraises et que je la partage avec d’autres personnes.

Le chien me demande de penser plus souvent à lui. Suggère que j’ai un chien.
Les chats aussi disent ça, que je pourrais adopter un chat.

Le grand chat noir lui, me donne un exercice, de regarder chaque jour une personne sans la juger. Marie ajoute d’y chercher la lumière, d’y voir le beau. Il y a toujours du beau.

Juste avant que j’ouvre les yeux, tous les chats sont devenus blancs.

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Cocon de papillon de nuit sur ma porte de yourte, Lozère, aout 2019.

EN MOUVEMENT

Je suis venue voir Marie un peu hantée : depuis mon enfance je connais des états de dissociation qui m’ont clairement permis de passer au travers de gros traumatismes mais ils m’encombrent aujourd’hui. Je n’arrive pas à me départir de la sensation que face à certains regards (et surtout ceux d’hommes que je désire) je coupe soudain mes sensations, je me sens jugée, minuscule et flottante, je n’ai plus de corps (je me dissocie). Une petite voix en moi se moque de moi et me paralyse, et je me déconnecte du réel.

Marie m’a dit qu’elle n’aborderait pas les traumatismes de front, qu’elle n’est pas partisane de faire revivre un traumatisme pour le dépasser. Mais que par l’hypnose je pourrais petit à petit trouver mes outils pour dénouer ces sensations.

Des le début de la séance s’est imposée l’image de mon beau-père, ce compagnon de ma mère à qui j’ai l’impression de devoir me soumettre éternellement, même si il a disparu depuis pas mal de temps. Son visage, sa barbe, sa moustache. En thérapie j’avais analysé sa perversion, bien réelle, mais ça m’enfermait dans la sensation d’être une victime impuissante, hurlant parfois pour me délivrer.

Marie m’a proposé de penser à un paysage associé à lui. J’ai commencé à marcher avec lui comme en rêve, dans les prairies qui longeaient la rivière de mon enfance, et j’adorais ces longues marches que nous avons souvent faites ensemble lui et moi. Puis j’ai nagé dans la rivière et ressenti la liberté de nager nue et de marcher dans le courant avec une joie et une énergie immenses. Puis Marie m’a proposé d’associer un autre paysage plus récent à ces sensations. J’ai pensé à la plage qui longe la ville où je voyage souvent depuis quelques temps. Guidée par Marie, j’ai plongé nue dans la mer jusqu’à en toucher le fond, plein de plantes, de coraux et de poissons.

Marie m’a demandé si il y avait une présence. J’ai répondu qu’il y avait le Dieu de la mer (son visage ressemblait furieusement à mon beau-père mais je ne m’en suis rendue compte qu’après). Marie m’a demandé si il me donnait ou me disait quelque chose et je me suis bloquée, comme prise de nouveau d’un sentiment d’absence, teintée de colère, elle a insisté, me proposant de zoomer sur le sol, de ressentir la matière du sol avant de revenir vers lui, et j’ai vu à nouveau toutes ces plantes marines bouger lentement dans l’eau, puis j’ai dit que non, il ne me donnait rien, c’est moi qui lui faisait une couronne d’algues pour cacher son manque de cheveux. Ensuite j’ai dansé avec lui, pensant d’abord que nous faisions l’amour, puis plutôt j’ai décidé que c’était une danse de joie, je dansais seule et ce Dieu de la mer me regardait de façon bienveillante, sans plus aucune intention sexuelle. Je me sentais présente, vivante. Il me souriait, me regardait, et je me sentais bien.

Le soir m’est venu à l’esprit des idées que je n’avais jamais osé penser jusque là : j’ai beaucoup aimé mon beau-père, malgré ses moments de cruauté. J’ai passé cinq années quasi au quotidien seule avec lui, finalement beaucoup plus de temps que je n’en ai passé avec mes parents, et plus qu’il n’en a passé avec ma mère qui travaillait le soir. Jusque là je ne pouvais pas penser à lui sans être prise de vertige. Il m’a appris plein de choses, la guitare, la pêche, le poker, la cuisine, il avait un côté charismatique, drôle, fier et débrouillard qui me plaisait vraiment. Soudain je me suis dis que si je me suis soumise à lui c’était aussi pour continuer à l’aimer et entretenir un lien avec lui, et que me bloquer a été ma façon de supporter sa violence mais aussi de poser mes limites d’enfant et d’adolescente à une sorte de sexualité qu’il me proposait comme faisant partie du package de notre lien. Soudain j’ai perçu mon beau-père comme multiple, et moi aussi. Faible et fort à la fois, moi soumise et volontaire à la fois. Dans mon rêve je l’ai remis à sa place, cet homme trop enfant, il est devenu bienveillant.

En regardant toutes les nuances de l’amour et du rejet, et toutes les ambivalences, la vie s’est remise à circuler. Plus comme un gros bloc impensable qui crée du vide, mais de l’intérieur, en mouvement.

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PRESCRIPTION DE TÂCHES

Lors de mes voyages hypnotiques guidés par Marie, différentes tâches m’ont été «prescrites» pour ancrer l’objectif de la séance.  Ses injonctions variées me permettent de continuer le travail commencé et d’en ressentir les bienfaits au quotidien.  Souvent, elles sont émises par un guide.  Parfois par Marie.

Lors de la première hypnose, mon guide cacatoès m’a ordonné de peindre. Tâche facile à réaliser car je peins depuis 2 ans. Je me suis donc réinscrite à un atelier pour être sûre de me dégager du temps et évoluer dans ce domaine.  Marie m’a aussi suggéré de représenter les guides rencontrés.  A ce jour, le tableau est commencé mais loin d’être achevé!

A la deuxième séance, j’ai rencontré une fillette que j’ai accompagné dans l’eau. Métamorphosée en sirène, elle a demandé à ce que je lui rende régulièrement visite pour jouer avec elle ou la regarder jouer. J’accède donc à sa demande lors des petits voyages hypnotiques que je réalise chez moi.

Une autre requête a été faite par quelques guides : continuer à pratiquer l’autohypnose. J’applique cela au quotidien. Minimum une fois par jour juste avant de m’endormir.  J’y rejoins deux ou trois guides, souvent les mêmes, qui m’accompagnent durant la phase d’endormissement.  Depuis la mise en place de ce petit rituel, mes insomnies sont moins présentes.

Dans le but de continuer à me ressentir en tant que « moi », une des tâches post-hypnoses a été de continuer à inspirer la lumière et la solidité à travers le 3e oeil et de l’expirer dans tout le corps.  L’autre tâche a été de prendre le temps de me (re)poser 10 minutes par jour.  « Travail » plus compliqué, en ce qui me concerne, à appliquer au quotidien.

Les dernières tâches assignées l’ont été dans l’objectif de poser des limites.  Dès la première scène du voyage, le message transmis par mon guide chauve-souris est clair : danser, chanter et faire le clown deviendra un rituel de fête à appliquer tous les jours. Ce moment fera la transition entre le boulot et la maison. 

Le rituel d’abandon a été également ajouté par Marie : souffler tristesse/frustration/colère/autre sur une pierre/un morceau de bois et la/le jeter au loin.  Depuis que je les applique, je me sens beaucoup plus calme et apaisée.

Toutes ces petites tâches ponctuent mes journées/semaines.  Je ne les applique pas toutes à chaque fois mais par-ci par-là.  Forcément les nouvelles en priorité pour bien les intégrer…

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DEPASSER LES PEURS

Les peurs se traduisent chez moi essentiellement par une oppression, une angoisse au niveau de l’estomac, du thorax et/ou de la gorge.

Il y a 2 manières de les appréhender :

D’abord engager le dialogue directement avec la partie inconfortable. Je lui affirme ma présence et mon écoute, lui demande ce dont elle a besoin pour finalement lui apporter de l’amour, de la lumière, de la paix,… avec l’aide de ma respiration.

Ensuite, si nécessaire, le voyage hypnotique va aborder la peur d’une autre manière. Accompagnée d’un ou de plusieurs guides, de Marie et surtout de ma respiration, je me lance. Dès qu’un obstacle, un mal-être apparaît, une ou plusieurs inspirations profondes suivies d’expirations vont m’aider à passer le cap : sauter dans le vide, être avalée par un serpent, plonger dans le feu, être transpercée à coups d’épée, attendre dans le noir complet, … Chaque étape permet d’éliminer, d’intégrer ou de transformer ce qui doit l’être… Il en résulte un état de satisfaction et surtout un sentiment de solidité.

Certaines scènes persistent lors des auto-hypnoses suivantes : cela « finalise » le travail commencé sous la supervision de Marie.

De plus, la prescription de tâches à accomplir chez soi permet d’ancrer en profondeur les changements.

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Danielle Vallet Kleiner, « Piscine rue de Trévise », Paris 1989. https://daniellevalletkleiner.com/Lieux-souterrains

RAPIDE!

Nous avions convenu un rdv le mardi 20/11 à 16h. J’annule ce rdv.

Je suis bien avec moi même, et aussi avec les autres. J’ai pu faire une rencontre qui s’est bien passée, il y en aura d’autres. Je pars confiante.
Je reviendrai te voir si le besoin se fait sentir. 
Je te remercie pour les tuyaux 

hydre

Hydre

JUSTE MERCI

Merci pour l’aide et l’apaisement apporté. 

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REAPPRIVOISER LE CORPS

Quand je suis arrivée chez Marie, j’étais en perdition depuis quelques mois.

La maladie qui ronge mon corps, l’endometriose avais commencé à ronger aussi mon cerveau… Je haissais mon corps, mon uterus qui me causais tant de souffrance. Et faisais depuis quelques mois d’horrible crises de panique sans raison apparente. J’avais l’impression, non, j’etais sure de devenir folle à chaque fois. Il devenais de plus en plus compliqué de sortir, prendre le train ou même passer une soirée entre amis. Alors il m’a fallu reprendre la situation en main avant d’avoir completement perdu le contrôle….

Je n’avais jamais essayé l’hypnose, je venais sans a priroi, ni négatif, ni positif. Ouverte c’est tout. Nous avons fait ce voyage à l’interieur de moi-même. Sur le coup je n’ai pas trop compris ce qui c’etait passé. Ni même si il s’etait passé quelquechose à vrai dire; si ce n’est cette toux que je trainais depuis des semaines qui s’etais arretée comme par magie (et durablement).

Pourtant dans les mois qui suivirent chaque fois que je sentais une crise monter, je refaisais le voyage, seule dans ma chambre. Et dès la premiere fois la crise n’a pas eu lieu. Bien sûr je me sentais encore mal et fatiguée apres, mais rien à voir avec cette certitude que je devenais folle. J’arrivais désormais à réaliser que ce n’etait que de passage, que je serais de nouveau normale dans quelques minutes. J’ai continué les voyages, les montées de crises se sont espacées.

Cela fait un an maintenant. Et les montées de crises sont très légeres, espacées. Je n’ai plus peur de prendre les transports, je vis de nouveau une vie normale. Une séance a suffi pour m’aider à gerer moi même mon probleme, sans médicaments.

Je ré-apprivoise mon corps, je ne le déteste plus. Je le traite mieux et il me traite mieux lui aussi. Le chemin n’est pas fini mais j’ai les clés maintenant…

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SEANCE EN NATURE

De notre séance au bois de Vincennes, voici mon retour:

Tout d’abord, il y a le plaisir d’une promenade dans la nature. Les sens en éveil. L’excitation d’une excursion hors-cadre. Et aussi une douceur. Comme si retrouver un coin de nature c’était pouvoir respirer à nouveau. 

La séance commence là. Dans notre marche.  Le corps en action libère. Je raconte à Marie où j’en suis dans ma vie. Je me détends. Ce qui m’entoure est si beau. Prête pour de nouvelles perceptions.

Une première halte devant l’eau. Choisir son endroit, là où je vais me poser, m’enraciner. Un exercice de respiration et un mouvement des bras qui amènent à un état de relaxation. L’eau, les lentilles vertes sur l’eau, les bestioles qui volent, les promeneurs qui discutent. Vont-ils me remarquer, faire un commentaire sur ce que je suis en train de faire? Ces pensées me traversent mais elles sont reléguées au second plan. En cet instant ma priorité est ailleurs. Sur le chant de Marie, sa voix, ses mots percutants, justes, qui me rassurent, sur les sensations de mon corps. 

Marie me propose un code « mon corps penché en avant est un oui » « penché en arrière c’est un non ». Je me pose alors des questions et je laisse mon corps y répondre. C’est comme un jeu. 

Puis nous poursuivons notre balade. Choisir un arbre, celui qui va me porter, m’abriter. L’enlacer, le regarder de toute sa hauteur. Je me sens si petite face à lui.  Là mon corps me fait mal, la position est inconfortable. Les bras autour du tronc, je m’étire tête en arrière. Avec le recul, je trouve que j’ai été trop sage dans cet exercice. J’ai appliqué la consigne de départ, sans me laisser vivre avec cet arbre, sans interagir. Une araignée m’a piqué au poignet. Comme pour me réveiller. Je l’ai sentie mais j’ai « tenu bon » sans céder à la douleur.

Pourquoi « tenir bon » quand tout est possible et qu’il n’y a aucun enjeu, aucune perfection à réaliser?! Avec le recul, je me dis que j’aurais aimé chanter, tournoyer autour de l’arbre. 

Cette résistance parle aussi de moi, de ma difficulté parfois à ne pas m’affranchir des codes, des consignes. Aussi de ma difficulté à poser mes limites. De ma soumission parfois (ce que je ressens est moins important que ce qui doit être, que ce que je crois devoir être).

La dernière halte, assise sur un banc face à l’eau, Marie me fait faire un rêve éveillé. Mon regard se perd sur l’eau. Je retrouve les pistes de nos séances habituelles. Avec des ressources à convoquer. A ce moment-là, j’avais besoin de courage et de joie. 

Je puise dans des souvenirs. Ces souvenirs génèrent une force, une énergie que je sens dans mon corps.L’énergie du courage se traduit en un geste de poings serrés sur les cuisses et ma tête penchée vers l’avant comme une guerrière qui va au combat, les armes serrées dans la main et la confiance sereine. 

Pour la joie, Marie ne me guide plus, je fais le voyage à mon rythme. C’est un peu plus confus pour moi. En général, la voix de Marie m’aide à ne pas laisser les parasites mentaux prendre le dessus. Livrée à elles-mêmes les pensées divaguent. 

Pourtant dans le désordre je ressens un bien-être très grand. Je m’attarde sur l’eau. Des associations d’idées me viennent comme ça, sans les forcer. Une réponse arrive venant éclairer une séance précédente. « Tiens c’est vrai, j’avais reçu comme consigne de m’asperger avec de l’eau! Je ne comprenais pas pourquoi. Et aujourd’hui je fais le lien. Ces dernières semaines je ne me suis jamais autant baignée dans la mer. Et j’en ai ressenti une telle joie! »

Je suis bien, apaisée. Je pourrais rester là des heures. 

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ENTHOUSIASTE

C’est en curieux enthousiaste que j’ai pris rendez-vous chez Marie, après avoir assisté à une diffusion de la création « Fantasmes ».

J’ai connu ainsi ma première expérience d’hypnose, et j’en suis sorti avec des outils personnels afin de poursuivre l’exploration.

Mon voyage a été doux et agréable, l’entièreté de la rencontre fut une parenthèse apaisante et riche.

Merci Marie, et à la prochaine car prochaine il y aura.

LES SERPENTS A PLUMES

Je ferme les yeux et nous commençons.

Marie me demande quelle est mon intention pour cette séance. À travers un jeu de questions réponses, sans jugement, très tranquillement, elle me fait préciser petit à petit le fait que je souhaite travailler sur mes peurs qui me paralysent, et me font perdre énormément d’énergie.

Je fais une liste de toutes mes peurs. Il y en a beaucoup, que je cite en vrac. La principale finit par se dégager : c’est la peur de ne pas avoir assez d’énergie pour mener tous mes projets à bien, et qui  m’emmène dans un petit vélo cérébral épuisant. Au final cela me fatigue plus que toutes les actions en elles mêmes.

Marie me demande de quoi j’ai besoin pour me tranquilliser face à cette peur.

Je visualise mon cheval. Je suis contre lui, le front appuyé sur son encolure. J’ai les yeux fermés, je sens son calme et sa puissance et sa force. Je respire, je m’imprègne. Il me dit qu’il est dans l’ici et maintenant, qu’il n’a pas peur lorsqu’il n’y a rien qui lui fait peur. Il ne vit pas dans l’attente du danger, il réagit juste s’il y a besoin quand il a peur d’un vrai danger qui arrive. Je respire.

Marie me demande d’aller plus profond. 

Je rentre à l’intérieur de mon cheval et je me roule en boule dans son estomac. Il fait chaud, je me sens protégée.

« plus profond » me dit Marie. Je sors de l’estomac et je m’enfile comme dans une grande chaussette, plaçant mes mains dans ses sabots avant, mes pieds dans ses sabots arrière, je suis dans sa peau. Je broute et je sens encore plus fort ce calme. Je suis mon cheval, qui me fait sentir comme c’est bon d’être au présent et d’ avoir la tête occupée juste par ce qu’il y a à faire maintenant, pas par ce qui s’est passé ou ce qui va se passer.

« plus profond » me dit Marie. Zut, j’étais bien là !

Je respire. Je laisse venir les images.

Je descends sous le rond de longe (l’espace de travail avec mes chevaux, rond fermé de 10 m de diamètre). Le plafond est translucide. Les parois sont en terre, il fait sombre. Je suis assise au milieu.

Soudain l’espace est envahi par des serpents qui grouillent. Ce sont mes peur et elles rampent jusqu’à moi. Je trouve ça insupportable, étouffant. « qu’est-ce que ça te fait ? » me demande Marie. Je me scanne, attentive, je sens une très grosse enclume posée sur ma poitrine qui m’étouffe, je ne peux plus respirer.

« de quoi as-tu besoin ? » J’ai besoin que les serpents reculent et me laissent de l’air. Je me visualise avec un grand fouet en train de les repousser. Marie me suggère de demander cela plus calmement et sans violence, car c’est souvent plus efficace pour communiquer et obtenir des choses. Je respire. Je demande qu’ils restent à la lisière du rond, et qu’ils m’envoient un émissaire pour discuter. Je ne peux pas les affronter tous ensemble, et si près de moi.

Un serpent rouge avec des ocelles blanches se détache du lot qui s’est réparti sur la lisière du rond. Il s’avance vers moi. Il n’a pas l’air méchant et je me sens un peu rassurée. Il me dit qu’il s’appelle Tequila. Ça me fait sourire.

Il vérifie que je suis d’accord et s’approche et commence à s’enrouler autour de moi et pose sa tête sur le sommet de mon crâne. Je me sens oppressée, alors il se transforme en serpent à plumes, et devient tout léger. Une petite part de mon cerveau se promet d’aller voir après la séance la symbolique du serpent à plumes, ça peut m’apprendre quelque chose.

Tequila me dit que je peux l’appeler à la rescousse lorsque je me sens submergée par mes peurs.

La séance s’interrompt là.

Séance 2 le lendemain.

Marie me demande de redescendre sous le rond retrouver mes peurs pour continuer ce travail. Elle me dit que les peurs ne sont pas forcément des ennemies, qu’elles sont utiles. Qu’elles servent à me  prévenir de quelque chose pour me mettre en sécurité. Je respire. 

Les serpents se transforment en petites poules toutes mignonnes. Mais elles caquettent toutes en même temps et s’agitent et se secouent, faisant un bruit de fond perpétuel et énervant.

« demande quelqu’un pour les discipliner » me dit Marie. Je respire. Je vois un professeur de Harvard en toge noir, avec son carré noir sur la tête, et une baguette dans la main. Il se place devant les poules et se met en devoir de les discipliner, c’est un chef d’orchestre qui les calme et harmonise leurs caquètements pour les rendre intelligibles et doux. Maintenant je peux dialoguer avec mes peurs sous cette forme-là, et leur parler gentiment. Je peux leur demander de me prévenir doucement quand elles pensent que je cours un danger, juste en me disant « hep, fais attention à ci ou à ça », et non en criant « ATTENTION !!! » à plein volume ce qui me paralyse. Marie compare cela à un passager en voiture qui crie lorsqu’il a peur d’un danger et fait faire une embardée au conducteur, alors qu’il vaut mieux qu’il dise doucement et calmement, « attention au prochain carrefour je vois une voiture qui arrive au loin. »

Marie me suggère de renommer les poules, et je choisis de désormais les appeler « prudence » au lieu de « peur ». Ce seront des aides efficaces pendant l’action, et ensuite elles sont priées de retourner à la lisière du rond quand je ne suis pas dans l’action et que j’ai besoin d’être tranquille pour récupérer.

Je respire. 

« demande quelqu’un pour t’aider à intégrer profondément tout cela », me dit Marie.

Je vois venir Dragonne, je la connais bien, c’est moi avec des ailes! C’est le nom que me donnent mes chevaux. Cette fois, pour l’intégration, elle pousse le bouchon en me faisant dépasser une limite que je ne raconterai pas ici. 

Marie me dit, «lorsque tu te sens dépassée par tes peurs, prend du recul, respire, appelle dragonne. Elle a la capacité de gérer toutes les situations avec calme et en utilisant son intuition. Fais lui confiance ! »

La fatigue me tombe dessus d’un coup, signant la fin de la séance. Je remercie mes parts intérieures et aussi Marie. 

EXPLORER SES MYTHES INDIVIDUELS

Je voulais découvrir le Rêve Éveillé Dirigé – Marie s’est joliment proposée comme guide. Nous avons de nombreuses connaissances en commun, dans tous les sens du terme mais ne nous étions jamais croisées. Après avoir pris le temps d’échanger autour d’une tisane, nous avons lancé le rêve.

Ma difficulté choisie ? L’impression d’alterner depuis des années des moments de grande liberté de mouvement dans lesquels je me sens très déracinée et quelques moments d’enracinement dans lesquels je perds ma liberté de mouvement. Nouvellement rendue mère par la naissance de mon fils, mon intention était de parvenir à mêler ce qui devait l’être. Marie m’a aidé à formuler cette intention de manière positive et claire pour pouvoir la répéter ensuite dans le voyage onirique.

Le dessin s’est imposé dès le départ. Je vois un marais, eau et sable déphasés, séparés. Un jonc y pousse, jonc simplifié par le dessin, il semble simplement planté là. Des racines multidirectionnelles s’étirent puis battent comme une corolle de méduse. Marie m’engage à prêter attention à une racine plus particulièrement. Sort d’un sous-sol invisible une asperge (cela m’amuse et malgré la grande émotion produite par cette plongée dans mon imaginaire et au-delà, ainsi qu’un certain inconfort physique au-niveau de la respiration et de la déglutition, je m’amuse souvent tout au long du voyage – consciente des clins d’œil qui parsèment cet étrange paysage) au milieu des racines flottantes. Celles-ci se relient par des filaments, deviennent filet de pêche tandis que « l’asperge » se couvre de ce qui ressemble à des feuilles de liserons.

Passage au noir. Grains de beauté comme des points à relier pour faire apparaître un dessin, ici, rien de plus que la représentation d’une constellation, que je ne reconnais pas.

Apparition d’un hippocampe (sourire, cet l’animal dont le mâle porte les petits et le nom d’une partie du cerveau) que je veux suivre en mer. Je vois un poisson plat dissimulé sous le sable (je ne le reconnais pas sur le moment – je pense maintenant qu’il s’agit d’une limande). Il ne révèle rien mais s’est laissé voir… une forêt d’algues, un anneau qui brille sur le fond, l’hippocampe en fait le tour, c’est apaisant, l’anneau reste là. En revanche j’emporte une pousse d’algue ou une petite anémone.

Je vois un œil, l’iris d’un œil, l’iris est protubérant comme un volcan et l’anémone est en son centre, elle est sa pupille. La lave semble rentrer par le cratère, je me dis que ce volcan s’auto-ingère, cela devient géométrique et abstrait, deux triangles rectangles dont les côtés sont en mouvement perpétuel. Une plaisanterie arrive, l’instrument de musique : le triangle dont, adolescente, je pensais qu’il était tenu par le musicien le plus libre, le plus téméraire de l’orchestre, celui qui ne se cache pas derrière une contrebasse ou un violoncelle, celui qui n’est ni pianiste ni violoniste… et qui est présent, debout, tout du long pour intervenir si peu. Cet instrument se réduit jusqu’à n’être qu’un trou qui permet d’autres métamorphoses, un arbre, de la mousse, un paysage sinusoïdal,  Ratatoskr – écureuil de la mythologie islandaise.

A la fin, ma peau est très réactive, mes tatouages sont legèrement en relief [là, dans le réel présent], une cicatrice sur le bout de mon index me démange : c’est ici que je conserve mon anémone qui se mêle à la chair.

Marie m’a accompagnée avec le sourire, en empêchant le voyage imaginaire de s’interrompre ce qui était sa tentation (et la mienne sans doute malgré le désir d’aller plus loin), sans ajouter ou retrancher quoi que ce soit. Elle a été présente et a partagé la durée de cette chose vécue sans insister, sans surajouter. Exactement comme c’était bien pour moi à ce moment-là. Je crois fortement que cela pourra être différent une autre fois et le serait forcément avec une autre personne que moi, moi de cet après-midi là.

Je recommande son accompagnement à celles et ceux qui voudraient explorer leur mythes individuels et se relier aux rêves collectifs, qui sont prêt.e.s à affronter l’intérieur ou qui veulent s’y ressourcer et je me prescris de retourner voyager avec elle. 

RECOMMANDATION

J’aimerais prendre le temps aujourd’hui pour partager mon experience au sujet de la qualité de l’accompagnement de Marie Lisel dans sa pratique de l’hypnose. Je recommande sincèrement a ceux qui connaissent l’hypnose et a ceux qui ne connaissent pas l’hypnose et qui souhaite avancer dans leur vie ou débloquer des limites de tester une séance avec Marie Lisel.

Son professionnalisme, son écoute et sa créativité m’ont permis de trouver des ressources merveilleuses en moi, rapidement, et de les mettre en action au quotidien de manière durable.

Nous avons eu des séances sur des sujets difficiles et ce fut très efficaces et nous avons aussi eu des séances sur des sujets légers et amusants car je voulais guérir des parties de moi même mais aussi simplement explorer touts mes potentiels, et à chaque fois j’ai eu énormément de benefices en retour.

Contactez la, parlez avec elle… rencontrez la et faites le choix d’avancer sur un beau chemin avec l’hypnose et avec une accompagnante qui mettra sa passion, sa finesse, son intuition et toute son experience à votre service

APPRENDRE A REVER POUR SE LIBERER

J’ai pris rdv avec Marie sur les conseils d’une amie. Mon problème ? Pendant quelques mois, j’ai eu de grosses frayeurs la nuit qui devenaient incontrôlables, mon esprit créait des ombres, des fantômes et des monstres. Je voulais pouvoir dormir sans avoir peur du noir.

Après une petite surprise en arrivant (Marie, la photo de ton site de ne te rend pas justice, tu es beaucoup plus souriante en vrai!), Marie m’invite à prendre un thé et à parler des raisons de ma venue. Nous parlons pendant quelques temps puis décidons de commencer la séance.

Sur les 2 séances que j’ai faites, elle m’a montré 2 chemins différents pour entrer dans ce que j’appelle la « visualisation », l’hypnose quoi. Le 1er est de demander à son corps ce qu’il a à dire. Bien évidemment, Marie vous guide pour y arriver.

En 3 min, j’étais «sous hypnose» et au bout de 3 minutes 30, je faisais un bond de 20 cm sur le canapé! Je faisais face aux 1ères peurs générées par mon inconscient. Franchement, je ne m’attendais pas à «avoir les choquottes» en séance !

Marie a été extraordinaire : Par sa présence, sa voix et ses conseils, j’ai pu affronter ou plutôt accueillir en toute confiance mes «monstres» personnels. Au fur et à mesure que la séance avançait, les situations était de plus en plus faciles. Marie donne les outils pour mieux comprendre qui nous sommes. Elle nous montre que l’acceptation de soi et la bienveillance sont la clé de son propre bien-être. Elle a des propositions pour toutes les situations, et croyez-moi, l’inconscient travaille avec des images complètement loufoques parfois ! (Nous avons d’ailleurs bien ri à certains moments !)

A la fin de ma 1ère séance, elle m’a donné des exercices à faire pour compléter les effets. Je peux honnêtement dire qu’en rentrant chez moi, j’allais beaucoup mieux.

Afin de terminer le travail, nous avons fait une 2ème séance. J’ai donc pris rdv 3 semaines plus tard pour une hypnose plus courte que la 1ère fois. Cette séance a été encore plus profondément dans la problématique et a été l’occasion de me libérer.

En dehors des habituels sorcières, monstres et autres sauts dans le vide que j’ai maintenant appris à gérer, voici un exemple de ce que j’ai vécu : une petite fille prénommé Clara (qui n’était pas moi) me suivait dans mes hypnoses. Elle représentait très probablement une mémoire ; elle était juste là, je la prenais par la main et l’emmenais partout. A la fin de cette 2ème séance, nous avons été dans une grotte et avons rencontré un indien. Nous nous sommes assis en tailleur autour du feu et il a écrit un sigle sur notre front. Après quelques temps, je me suis aperçue que cet indien était de la famille de Clara. Je lui ai donc dit au revoir et j’ai plongé dans un ravin (non cela ne me fait plus peur ;-)) pour ensuite nager dans une eau claire et rafraichissante. Puis je suis sortie de l’eau et j’ai dormi sur la plage, avec une sensation de libération et de bien-être incroyable. Enfin seule avec moi-même!

Grâce à l’expérience et à la guidance de Marie, je me sens maintenant assez forte pour gérer seule des situations qui m’auraient glacé le sang il y a encore quelques semaines.

Je ne saurais que trop recommander Marie. C’est une belle personne qui est là pour vous guider, vous aider à comprendre qui vous êtes et comment vous fonctionnez. Elle apporte beaucoup de calme, de lien et de sérénité à la vie. Merci 🙂

PS: A lire sur le rêve éveillé: REAH

UN PACTE AVEC MOI-MEME

J’ai rencontré Marie deux fois avant qu’elle ne me propose de réaliser une séance par skype.  Le côté pratique est évident : pas de trajets et un horaire flexible.  Par contre, j’avais une appréhension quant à la mise en situation : me sentirai-je à l’aise?  Le voyage vers mon monde intérieur sera-t-il possible?  L’éloignement physique ne sera-t-il pas un facteur limitant?

A l’heure convenue, nous avons entamé notre conversation skype.  Tout d’abord, nous avons fait le point sur mes progrès depuis notre dernière entrevue.  J’ai mis l’accent sur les sentiments de solidité, d’ancrage, d’être « moi-même » que j’avais ressentis à la sortie de la séance.  Sentiments que je voulais retrouver et intégrer profondément en moi.  Un nouvel objectif  était trouvé!

Une fois cet objectif clairement énoncé, Marie m’a proposé de fermer les yeux et de faire un scan de chaque partie de mon corps.  Un inconfort étant présent dans la région de la gorge.  J’ai écouté les besoins de cette zone et j’y ai apporté lumière et respiration jusqu’à ce la tension disparaisse.  Toujours sous l’impulsion de Marie, je suis partie en voyage.  Mon premier guide m’a accueilli.  D’autres se sont relayés tour à tour jusqu’à ce que Marie me demande me concentrer sur mon 3e oeil.  Cette région du front étant crispée, j’y ai fait entrer de la lumière, de la paix, de la détente tout en laissant pénétrer de la solidité dans chaque cellule de mon corps. Tout ce qui avait besoin d’être transformé ou éliminé l’a été grâce à ma respiration et mon dernier guide.  Pour clôturer le voyage, j’ai fait un pacte avec moi-même : me poser ou me reposer 10 minutes par jour.  

Suite à des problèmes de connexion, nous avons fait le debriefing par téléphone.  La séance s’était très bien passée, elle a été intense et surprenante (comme à chaque fois).  Je me sentais bien et mes craintes n’avaient plus lieu d’être.

Grâce à ce voyage, j’ai abordé mon nouveau travail de manière sereine.  La solidité est au rendez-vous! 🙂  Il est évident que je renforce tous les jours ce sentiment et que je respecte tous les termes de mon accord…

Un tout grand merci à Marie…

 
 

INSECTES

Depuis toute petite, je souffre d’une phobie des insectes, cela m’entravée dans pas mal de situations.

Même si j’aimais la nature, j’étais incapable de m’assoir dans l’herbe calmement et d’en profiter, je devais constement regarder si une fourmi ou autre insecte ne montait pas sur moi. Petite je faisais aussi d’affreux cauchemar avec des araignées. 

Cette phobie m’a mise souvent dans des états de grand inconfort et m’a empêchée de faire pas mal de chose, d’entreprendre des choses, des voyages que je voulais faire ou des expériences plus proche de la nature.

J’en ai eu marre et j’ai donc décidé d’essayer de me débarrasser de ce «  handicap » .

Je suis allée voir Marie et après la première séance, je me souviens avoir pris un gendarme sur mon doigt et le mettre dehors.

Cette semaine je me retrouve dans appartement que je ne connais pas, j’y découvre des araignées un peu partout. Un matin en ouvrant mes yeux, je me suis rendu compte qu’une araignée était juste là, dans sa toile au dessus de ma tête! Je n’ai pas crié, je n’ai même pas sentis mon coeur battre plus vite, je n’ai plus ressenti de peur ou d’angoisse. J’ai pris un tupperware et l’ai mise dehors, tout simplement.

Hier, sur le mur dans l’appartement d’un ami, encore une araignée! Elle est assez grande, mais n’as pas l’air si méchante que ça. Je veux faire le test, j’ai envie de la toucher, je m’approche d’elle, bien sûr, elle s’écarte.

C’est un vrai soulagement de ne plus être parasitée par cette phobie bien trop encombrante.

J’ai hâte que l’été arrive, de me rouler dans l’herbe et de tester ma nouvelle vie sans cette peur!

CONFIANCE

Je visualise pour commencer un peuplier au tronc très large et très droit, vu de dessous.

Je suis cet arbre, qui intègre l’eau, l’air, la lumière et la terre et qui est capable de toucher le ciel . J’ai de bonnes fondations : des racines pour aller chercher la nourriture dans le sol, qui sont superficielles et qui partent en étoile autour de moi. Et aussi des racines qui descendent plus profondément pour s’ancrer dans le sol. Ainsi je peux rester forte et droite.

Marie me suggère que mes racines vont chercher mes ressources profondes. Je visualise une grosse racine qui part du milieu de l’arbre, sous la terre, pour s’enfoncer dans le sol. Cette racine ressemble à un python rouge avec des taches noires ocellées, et sa tête chercheuse qui descend a une petite collerette de dragon. Il est souple et puissant, et descend de plus en plus profondément en serpentant tranquillement et avec force. Marie m’encourage à le laisser descendre, même si je ne sais pas où il va…

Soudain il débouche dans une petite grotte entièrement tapissée d’améthystes qui scintillent d’une chaude couleur violette. C’est magnifique. Sur le sol, au milieu de la grotte, un petit bouddha est assis en tailleur. Il médite. Je m’approche de lui et me penche. Je lui fait une bise sur le nez. Il me regarde en souriant et tend son index vers mon front que j’incline. Il touche du bout de son doigt mon troisième œil en disant «CONFIANCE». Je me sens traversée par un flot d’énergie et d’amour. Je vois alors ma jument blanche, morte au mois de mai,  qui a posé sa tête sur mon épaule. « je suis là, je m’occupe de tout. Confiance! » me dit-elle. « En cas de question ou de critique qui te met dans l’embarras, prononce les trois syllabes de mon nom. Je te donnerai ma force et mon calme de jument leader. »

Je reviens ici et maintenant avec des larmes qui coulent sur mes joues. Marie est là pour m’accueillir.

La séance m’a paru facile. Je suis vite partie « en voyage », en me laissant guider avec confiance par Marie qui relançait régulièrement par des questions. Le temps s’est effacé, et les images sont venues d’elle même sans qu’il y ait à forcer, et lorsqu’elles se faisaient un peu attendre Marie m’a rassurée.

C’est comme une conversation entre moi et l’accompagnatrice, dans laquelle elle suggère et je réponds, mais qui a  lieu dans un autre monde, je ne sais pas où… un monde dans lequel tout est possible, et où je me sens en sécurité car accompagnée.

La satisfaction de revenir avec des moyens d’aide comme la visualisation de ma jument  est réelle, mais ce n’est pas le seul résultat. Il y a aussi un effet de décantation au fil des jours qui suivent la séance, et au final le surcroît de solidité demandé en intention est bien au rendez-vous, avec le calme et la force promis, sans que je ne sache vraiment comment ça fonctionne… et ce n’est pas important au fond.

UN FUTUR RADIEUX

Voilà des mois que je pensais à une réorientation professionnelle et bien qu’expérimentée dans ce nouveau domaine, j’étais arrêtée par une question de légitimité : est-ce vraiment ma place ? Ai-je les compétences requises ? Saurai-je assez bien faire pour satisfaire mes clients ? Bref, j’étais impatiente autant qu’inquiète, et cela ne me convenait pas !

Une séance d’hypnose avec Marie m’a permis de faire un bond de géant : Marie m’a permis de visualiser le « trajet » qui me séparait encore de mon objectif puis, toujours sous hypnose, de le parcourir pour l’atteindre.

Je me suis ainsi trouvée debout dans mon salon, à avancer vers mon but avec puissance, calme et maîtrise, tout en écartant les questionnements parasites. Oui, j’avais déjà en moi toutes les ressources pour me lancer, l’expérience d’années de pratique et suffisamment de souplesse pour m’adapter. Aucun doute, c’était bien ma place !

Au terme de la séance, lorsque Marie m’a demandé de rouvrir les yeux, j’étais face à la fenêtre de mon salon, avec vue plongeante sur un Paris illuminé. Le futur m’est apparu… radieux.

Depuis, j’ai commencé ma nouvelle activité professionnelle sans ressentir aucun stress, et n’ai que de bons retours de mes clients.

Merci Marie pour cet immense « coup de pouce » !

DANS LE CORPS

Quelques mois après avoir fait plusieurs séances d’hypnose, je ne sais plus exactement ce qui m’y a emmenée. Si !  Une situation qui m’était extrêmement stressante, parler devant un grand groupe de personnes, parler tout simplement de mon travail en sécurité. Quelques séances se sont succédé, toutes indépendantes les unes des autres et toutes liées par une force qui s’est inscrite dans le corps sans que je m’en aperçoive. Force de l’inconscient qui apparaît, dans les gestes et attitudes, qui devient visible.

Un jour lors d’une séance est venu un grand arbre. Il ne cesse d’être présent aujourd’hui.

Et puis d’autres évènements puissants. Je ne sais pourtant plus exactement ce qui s’est passé lors des séances, comme un moment si bon qu’il n’est plus nécessaire d’y penser, simplement d’éprouver encore la saveur des changements. J’ai vu et entendu ces ressources qui étaient là, entendu les douleurs, les limites ; j’ai pu les accueillir comme des êtres chers, et les traiter, les caresser avec respect, puis les diriger vers des endroits plus acceptables. Ces endroits, je les sens, et je souris à leur évocation. Ces dialogues internes et multiples m’ont été d’une précieuse aide. En cela je ne cesserai de remercier l’hypnose et surtout la compétence créative de Marie !

REVELATEUR

J’ai eu trois séances d’hypnose avec Marie cet automne. Je suis ressortie de chacune apaisée, sereine, reconnectée à ma force intérieure, et j’en ressens encore aujourd’hui les bienfaits : meilleure gestion du stress, meilleur ancrage dans ma vie, meilleur alignement de moi-même pour atteindre mes objectifs et du coup, moins de procrastination !
En plus du « coup de pouce » psychologique, les séances m’ont apporté des éléments concrets. Par exemple, quelle activité (pour moi, la danse) était  primordiale à pratiquer pour conserver mon équilibre. Depuis, je n’ai pas arrêté de danser et me suis même inscrite à plusieurs stages.

Lentement et sûrement, ma vie a changé pour le mieux. J’ai pris des décisions que je repoussais depuis longtemps, posé des choix clairs avec autant de fermeté que de douceur, éclairci ce qui était jusqu’alors très embrouillé et même entamé une réorientation professionnelle.

Avec de pareils résultats, j’ai recommandé Marie à tous mes amis. Sa maîtrise des séances est tout bonnement parfaite. Elle prend le temps, avant comme après, elle reste à l’écoute et s’implique aux côtés de ses patients. Moi qui craignais un protocole de séance un peu guindé, j’ai été soulagée : en plus d’être pro, Marie a de l’humour et s’en sert à point nommé.

En d’autres mots, l’hypnose fut une découverte autant qu’une révélation. Je conseillerais Marie autant à ceux qui veulent régler un problème précis (gestion de la douleur, insomnies) qu’à ceux qui souhaitent avancer dans leur vie.

 

GERER LA DOULEUR

Je souffre de douleurs chroniques neurologiques et musculosquelettiques et je suis suivie par des médecins.

Ma première expérience (une séance) avec Marie Lisel avait pour but de gérer une exacerbation de la douleur chronique dans le bas de mon dos, aggravée par un très long trajet en voiture.

Après discussion sur les images de l’anesthésie, j’ai opté pour une isolation de la zone, pour rendre impossible la transmission des signaux douloureux au cerveau. Pour effectuer cela, je fus invitée à visualiser la zone concernée, puis à choisir comment couper les moyens de communication entre cette zone et le reste du corps.

Une fois le mécanisme ancré, il me fut alors possible de réactiver cette isolation à la demande. J’ai alors pu diminuer mes douleurs, dans les zones où elles devenaient insupportables, pour continuer à fonctionner.

Notre travail le plus récent (deux séances) m’a préparée à un traitement hospitalier sur la colonne vertébrale, que j’anticipais comme très douloureux et difficile, mais dont j’espérais un résultat positif à terme.

Il s’agit d’un traitement par radiofréquence pulsée non-lésionnelle et d’une infiltration facettaire lombaire classique.

J’avais continué à travailler sur le premier exercice, mais je cherchais un moyen d’obtenir des résultats plus radicaux, vu la douleur extrêmement lancinante de l’opération (qui se déroule sans anesthésie).

Pour cela, nous avons choisi de faire appel à mon inconscient, en lui laissant toute latitude pour aller chercher dans tous mes domaines expérientiels (mémoire, imaginaire, créations métaphoriques, liens avec des personnes qui m’ont aidée…) ce qui aiderait mon corps à maintenir la douleur de l’intervention à un niveau acceptable et gérable. J’ai pu prendre conscience des moments où l’inconscient s’acquittait de sa tâche, car ils se traduisaient par de légers mouvements involontaires des doigts de ma main gauche. Ca a duré un bon moment.

Puis j’ai dialogué et négocié directement avec mon corps.

Nous avons ensuite autorisé ma partie consciente à se dissocier le plus possible de la situation, pendant l’opération, en se réfugiant dans un galet que je serrais dans ma main droite (je me suis exercée pendant et après la séance, jusqu’à y arriver facilement), tout en demandant à ma vigie de veiller continuellement et de venir me prévenir de suite, dans le galet, si un signal d’alarme (mauvais positionnement de l’aiguille dans la colonne…) lui parvenait.

L’intervention fut beaucoup plus supportables que celles que j’avais subies auparavant, bien que de nature similaire.

Après, j’ai pu aussi gérer la douleur post-opératoire, en continuant à m’adresser à mon corps et en l’encourageant à noyer l’expression des symptômes les plus intenses (douleur lancinante très localisée et sensation de brûlure interne plus généralisée) dans une sensation moins douloureuse (simple chaleur intense). Et je me suis endormie.

 
 

BIBLIOTHEQUE INTERIEURE

Lorsque Marie m’a proposé de visiter mon espace créatif sous hypnose, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Nous avions déjà eu une première séance surprenante un mois auparavant durant laquelle des images affleuraient à ma conscience comme dans un tunnel, des visions claires mais chaotiques sans aucun sens particulier (tout du moins selon mon niveau de compréhension). Il s’agissait de pouvoir effectuer un choix entre deux options, et cette séance avait été fort éclairante. Je me souviens de m’être senti particulièrement bien après, calme et reposé.

C’est donc avec joie et curiosité que j’ai tenté l’expérience une seconde fois.

Je n’avais aucune idée de ce que je pourrais découvrir lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvriraient. Marie m’avait raconté avant la séance que pour certains ce pouvait être une île, pour d’autres une montagne, que cet espace était propre à chacun et qu’on devait le visiter pour savoir quelle forme il revêtait.

Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, je fus surpris de me retrouver à l’intérieur d’une grande bibliothèque (peut-être 50mètres carrés) faite de bois clair, remplie d’ouvrages, de rouleaux et de parchemins. Le sol et le plafond étaient en parquet, d’un bois de la même essence que celui dont les étagères étaient faites, peut-être en hêtre. Au fond de la pièce se trouvait une grande baie vitrée qui laissait pénétrer une lumière douce et chaude. Pour tous meubles, il y avait une grande table et une chaise au milieu de la pièce, les étagères portant les écrits couvraient tous les pans de murs.

Mes idées d’écriture et projets en cours se trouvaient sur les étagères, écrits et reliés. Marie me proposa de trouver celui que j’étais en train d’écrire à l’époque, auquel j’avais octroyé un titre qui me paraissait bancal. En passant, j’ai pu apercevoir un projet de livre qui était devenu ici une trilogie. Je pris celui que je cherchais puis m’assis afin de le feuilleter. Chose surprenante, il ne portait pas le même titre bien qu’il était clair qu’il s’agissait de ce livre. Le titre qu’il portait était parfait, il « m’aurait » été impossible d’en trouver un meilleur consciemment.

La séance se termina peu après et Marie m’expliqua que nous pourrions, lors de la séance suivante, poursuivre l’exploration et ancrer un geste qui me permettrait par la suite de retourner à volonté dans mon espace créatif, afin d’y puiser « mes idées ».

ECRASER LA DERNIERE CIGARETTE

Je ne fumais plus depuis 10 ans, un jour de novembre, sans réfléchir, je suis entrée dans un bureau de tabac, j’ai acheté un paquet et j’ai recommencé comme si je n’avais jamais arrêté. Les mêmes habitudes, les mêmes gestes, les mêmes moments, un paquet par jour immédiatement.

C’était un désespoir, c’était incompréhensible. Je ressentais cela comme une terrible trahison à l’égard d’une personne que j’aime et qui m’avait convaincu d’arrêter, mais aussi à l’égard de moi-même.

Lors des deux séances que j’ai réalisées avec Marie, je n’ai pratiquement pas parlé de cigarettes. Arrêté de fumer était le cadre de départ mais c’est de toutes autres choses dont il a été question, de ma vie, des êtres que j’aime, de ceux qui ont disparu. J’ai parcouru en hypnose une ancienne imprimerie abandonnée remplie de meubles en bois avec des casiers. J’en ai ouvert quelques-uns, j’y ai trouvé les photos de ces personnes qui comptent ou ont compté pour moi. Derrière chaque photo un message.

Ce qui est formidable c’est qu’après cette séance, dans les jours qui ont suivi, tous ces symboles, ces rencontres en hypnose ont trouvé une signification. J’ai pu me réapproprier l’arrêt du tabac, réaffirmer en tant que femme adulte et indépendante mon choix de ne plus fumer au-delà de la promesse que j’avais pu prononcer 10 ans auparavant.

Et puis des évènements plus profonds, enfouis très loin, ont émergés. J’ai pu clore symboliquement une relation qui continuait de m’empoisonner l’esprit sans que je m’en rende compte, j’ai pu exprimer ma colère, soutenir et consoler  la jeune femme de l’époque qui avait dû fuir et continuait de se sentir honteuse de n’avoir pu faire face.

Je suis sorti apaisée de ces deux séances, ne plus fumer était à nouveau une chose évidente. Avec l’aide de Marie, j’ai ouvert de nouveaux horizons, réinterprété le passé, fait connaissance aussi avec une de mes entités qu’il allait falloir apprivoiser… mais ça c’est une autre histoire.

SANS MASQUE

Explorer son intérieur et ses possibles avec Marie est une expérience profonde et puissante. Presqu’animale. Souvent légère et joyeuse, pleine de surprises.

C’est une véritable rencontre à laquelle elle apporte son idiosyncrasie, qui elle est vraiment, avec tout son bagage humain, artistique, toute sa vivacité, sa perspicacité, sa présence et son écoute dans lesquelles les compétences techniques semblent se faire oublier au profit de la relation.

On sent ainsi qu’à son contact, on est libre d’être vraiment soi, sans masque. Brut. Ensemble. C’est certainement une des facettes de son accompagnement qui le rend si efficace.

Cadre et liberté, apports et écoute, technique et empathie, un savant dosage, percutant de présence.

UN ELAN POUR VISER UN CAP

J’ai voyagé sous hypnose à la suite d’une panique, qui me fit carrément rebrousser chemin, lors d’une marche dans un paysage ouvert.

Lors de cette séance, un élan rua dans une porte que j’étais censé ouvrir pour découvrir l’animal qui devait m’aider à combattre le vertige et la peur du vide.

Agrippé à son dos tandis que l’élan fonçait, je fusionnai progressivement avec lui. Sa fougue s’atténuant, sa marche se ralentissant sous l’influence de notre étreinte, je me rendis compte que je me transformais en centaure. Et la solution pratique, ergonomique, prothétique m’apparut immédiatement : je m’achetai des bâtons de marche et je réussis à aller jusqu’au bout de la marche de trois heures qui me conduisait au Cap Fréhel.

Intuitivement, je liai de suite cette question du cap à atteindre à celle d’aller jusqu’au bout de mes projets, de mes possibles. Un élan pour viser un cap ! Bon sang mais c’est bien sûr !

Marie a su s’adapter à ma personnalité. Comme je rechigne dès que les questions adressées me semblent fermées, trop orientées, elle m’a proposé quelque chose d’ouvert, de métaphorique et m’offrant la possibilité de l’allégorie. Par définition, l’allégorie parle d’autre chose que de ce qu’elle figurerait littéralement. C’est cette ouverture symbolique qui rendit possible ce voyage à la rencontre d’animaux inattendus, et ce fut d’autant plus inattendu pour moi que je n’avais jamais, de ma vie, développé de projections envers les animaux.

Depuis, ces animaux me rendent visite et m’accompagnent. L’élan est là! Et les vertiges ont disparu.

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ORANGE, VERT ET VIOLET

Les symboles que j’évoque me sont apparus sous forme de couleurs, comment dire que je n’ai rien découvert que je ne savais déjà mais que le fait d’établir un véritable dialogue avec eux m’aide à les faire négocier ensemble ce qui me convient dans le fond ou dans la forme.
Je m’explique  :  mes symboles à moi sont des couleurs. Elles sont « arrivées » sous hypnose directement liées à mon environnement proche. J’ai cherché à faire dialoguer mon ancrage avec ma fantaisie.

Mon ancrage m’est apparu sous la forme d’un pied de vigne qui est dans mon jardin puis d’une violette qui se trouve au pied du pied de vigne  ;  mon ancrage est violet.

Ma fantaisie, elle, m’est apparue orange, lors de nos premiers échanges, elle prenait beaucoup de place, elle m’a demandé à être matérialisée dans mon environnement entre une vierge orange en plâtre et une petite statue de Ganesh. Alors je lui ai fait une place, j’ai trouvé chez moi un angelot que j’ai habillé d’une fausse fourrure à poils longs et refermée par un grelot.

Violet, Orange et moi avons donc continué notre travail avec Marie. Après une séance de négociation entre les parties (sic) un négociateur est apparu dont le rôle à l’avenir sera d’être le partenaire diplomate, celui devant lequel violet et orange pourront se taire pour le laisset agir avec justesse. Le diplomate s’est symbolisé en un beau vert céladon. Celui-là même que je venais de trouver pour colorer un petit pot de peinture blanche pour ma cuisine.

Les séances d’hypnose m’ont apporté beaucoup de cohérence entre mon environnement et l’organisation de mon monde intérieur qui rejaillit sur tout ce que je fais.

Avec Marie, j’ai fixé mes symboles dans des parties de mon corps auxquelles je fais appel pour les situations délicates ou sensibles de ma vie.

Depuis que j’ai commencé à cheminer dans mes ressources intérieures avec cette aide précieuse, je n’ai plus jamais éprouvé la peur d’être démunie.

COMME UN TABLEAU DE PEINTURE A L’HUILE DE MON PROPRE RÊVE EVEILLE

Quelques jours avant la séance, j’ai connu quelques stress dont un important et je me suis bloqué le dos. Je me suis allongée, sur le canapé, et Marie s’est mise à côté de moi sur une chaise.  Tout de suite mon chat est venu s’installer sur moi, sur mes cuisses, en regardant Marie droit dans les yeux, ce qui nous a fait rire. Nous l’avons laissé s’installer.

J’ai fermée les yeux et Marie a commencé avec des choses que maintenant je connais, le souffle, le poids du corps, les vagues qui circulent. Je suis allée vite en moi-même car je connais l’exercice.

Tout suite, j’ai senti que quelque chose bloquait dans ma jambe gauche. Les flots n’y passaient pas, à peine par mince filet d’eau vert-pomme ou bleu ciel. Il y avait un gros serre-joint qui comprimait ma cuisse à mi-hauteur. Je l’ai signalé à Marie. Je crois qu’elle m’a alors demandé d’essayer de le desserrer, ou de lui demander de se désserrer lui-même, ou même encore de faire appel en moi à de l’aide pour ce que les “êtres” qui m’habitent m’aident à enlever ce garrot de métal, je ne sais plus vraiment. Ce dont je me souviens, c’est que cela ne marchait pas. Cela laissait une sorte de froid, de vide en moi. J’ai dit à Marie que j’allais essayer de demander pourquoi au garrot serrait-t-il ma cuisse.

A partir de là, c’est très confus dans ma mémoire, je ne sais plus vraiment ce qu’il s’est passé ni dans quel ordre. Je me souviens juste de trois choses :

C’était différent des autres fois, les choses étaient moins lisibles. Il n’y avait aucune entité en moi avec qui échanger que ce soit en langage verbal comme en langage non verbal. Egalement, il n’y avait pas de scénario aussi clair. C’était un peu décousu et vide ou peu appréhendable. J’étais bien ailleurs dans un espace temps du type des rêves éveillés, tout en étant immergées dans mon corps complètement. Mais ce n’était pas aussi évident que d’habitude, c’était un peu comme si j’avais coulé dans une représentation, un tableau de peinture à l’huile de mon propre rêve éveillé. Comme si les traits n’en étaient plus aussi clairement défini mais davantage suggérés à coups de larges pinceaux et d’empattements.

La deuxième chose dont je me souviens est le vide. D’habitude je suis peuplée. Il y a toujours mon comité de 12 qui me constitue, et davantage encore toutes les affaires et relations en cours en périphérie. Là c’était vide. Lorsque j’appelais, il y avait un écho. Mon corps devenaient tout à coup une grotte vide, et la nature de l’écho m’apprenait de façon certaine qu’ils étaient tous partis. C’était très troublant comme sensation et totalement inhabituel.

Ensuite, je crois avoir perdu mon corps à un moment, je ne sais plus, il n’était plus présent il s’était envolé du côté de mon chat. Je m’en suis aperçue car Marie me demandait quelque chose par rapport à lui et que je ne pouvais y répondre. Puis il est revenu, je ne sais comment, et ni pourquoi j’y ai trouvé une sorte de poisson le long de ma colonne vertébrale possédant une longue queue d’arêtes irrégulières et tordues et à moitié plantées dans certains de mes disques intervertébraux. Il m’a fait penser à une sorte de monstre des fêtes chinoises, à mi-chemin entre le poisson, le dragon et un animal osseux issu de l’époque des dinosaures. Il était parfaitement et totalement immobile, inerte, pourtant je savais qu’il n’était pas mort.

Marie m’a demandé de lui parler, de lui demander de partir, mais c’était impossible. Cette “bête” là manifestement était dénuée de toute intelligence, même la plus pauvre. C’était d’ailleurs assez terrifiant à voir. Même un animal sauvage aussi rudimentaire soit-il, possède déjà en lui même une forme d’intelligence, une logique systémique qu’il est possible d’observer, de comprendre, et à défaut de communiquer au mieux de cadrer afin d’espérer en obtenir le comportement voulu. Là rien. Rien du tout. Ce qui signifie aucune compréhension possible. Aucune. En somme ce qu’il y a de plus terrifiant par dessus tout. Impossible de prévoir si elle était dangereuse et comment, ou inversement inoffensive. Ou bien elle aurait pu être les deux à la fois passant de l’un à l’autre sans aucune raison que l’entendement ne puisse saisir. Même la barbarie est plus rassurante. Ici j’étais face à une bête vide de sens.

Je n’ai pas pu expliquer cela à Marie, je lui ai juste dit que la bête n’était pas sympa du tout, vraiment pas, et qu’il était totalement vain d’essayer de communiquer avec elle. Pour tout dire, j’avais plutôt envie qu’elle ne me remarque pas. Puis sans raison apparente, la bête s’est mis à bouger la tête assez fort comme un poisson sorti de l’eau qui se débat. Sa queue d’épines elle était bien ancrée, et sa tête était placée entre mon nombril et mon sternum.

A ce moment-là, mon chat s’est levé et est venu placer sa patte sur le poisson qui remuait. Ce fut une sensation assez incroyable et surprenante car il avait posé la patte à l’endroit exact, et cela m’a mis en transe. Je me suis mise à respirer très fort par le ventre, avec une intensité crescendo. Je crois que mon chat s’est allongé sur mon ventre tout en gardant sa patte tendu sur la tête du poisson. J’ai respiré très fort encore quelques fois et j’ai compris alors que le seul moyen était que j‘accouche le monstre.

J’ai contracté très fort alors à plusieurs reprises, et très vite la tête est sortie, mais les épines de sa queue sont restées coincées à l’intérieur. Ce n’était pas douloureux, mais stressant car je ne savais pas comment faire pour les sortir. Je l’ai dit à Marie, mais je ne souviens plus de sa réponse. Je ne me souviens plus non plus de comment les épines se sont détachées. Je sais juste que mon chat est parti à ce moment là et que le poisson a essayé encore de s’accrocher à moi en aspirant ma cuisse droite avec sa bouche comme un poisson suceur.

Puis il y a eu un courant d’air à mes pieds qui aspirait le poisson qui s’accrochait malgré tout. J’ai finalement dû le pousser avec mon pied gauche pour le décrocher enfin. Il est parti par la fenêtre ouverte.

Cela allait mieux, beaucoup mieux!

Et mes yeux se sont ouvert tout seuls juste après.

Pour lire ma version d’accompagnante de cette séance très singulière, consultez l’article sur l’hypnose et les chats.

LA GROTTE DE MA VOIX 

À l époque de ma première séance je ne connaissais presque rien de l’hypnose mais je savais qu’en dehors de toutes les possibilités thérapeutiques (par rapport aux traumas, aux addictions, aux douleurs etc…) il y avait aussi plein de possibilités d’exploration pour mieux se connaître … Stimuler la créativité… Ouvrir de nouvelles portes… En tant qu’artiste je travaille énormément avec ma voix : chorale… Chant spontanée… Narration… Prise de parole en public … C’est à la fois mon métier et ma passion. Mais, par moment, il y a moins de travail ou moins de motivation à entretenir une véritable hygiène vocale et c’est pour cela que je voulais une séance d hypnose. J ai demandé à Marie :  » Est ce que l’hypnose peut m’aider à chanter plus souvent … Plus spontanément ?

Elle m’a donc proposé de faire une séance pour explorer cela. Après avoir posé le cadre de manière simple et très sécurisante je me suis laissé bercé par sa voix chaleureuse et enveloppante et une fois les yeux fermés, et allongé en état d hypnose elle m’a proposé d’entrer en contact avec ma voix, avec l’intérieur de ma gorge ! Soudain l’image d une caverne pleine de trésors m’est apparue ! Marie me guidait pour affiner mes visualisation et exprimer tout ce potentiel qui se révélait soudain à moi.   J ai voyagé dans ma voix dans mes sensations corporelles, dans mes émotions. Son accompagnement précis et dynamique m’a totalement réjoui…

Au moment où nous avons bien fait le tour de la question, elle m a proposé de laisser venir une mélodie qui symboliserait ma séance et qui d’après ce que j ai compris serait comme une clé à ma disposition à chaque fois que j en aurais besoin…

La mélodie est venue… Nous avons fait la transition pour sortir de l’hypnose… Je me suis reposé un peu. J’étais plein de joie et étonné de l’efficacité d’une telle séance où j’étais hypnotisé et conscient de chaque détail. Dès le lendemain, j ai senti les résultats car au premier temps mort de la journée je me suis mis à chanter naturellement ! Sans raison, juste pour le plaisir et c’est exactement ce que je voulais pouvoir faire… Et, pendant 30 minutes, de belles mélodies de chant diphonique sortaient de ma bouche !

Le lendemain à nouveau du chant spontané aux consonances amérindiennes et ainsi de suite ! Dorénavant, même si je ne travaille pas en studio, même si je ne suis pas à ma chorale, il y a cette motivation en moi qui revient et qui me permet de chanter chaque jour, même si c est simplement quelques minutes ou quelques dizaines de minutes… Et cela m’a permis d’élargir ma palette vocale et de rester en forme !

MES PRIORITES PROFESSIONNELLES 

Convaincu par cette première séance avec Marie j ai demandé à faire une autre séance exploratoire mais cette fois-ci pour découvrir quelles seraient mes nouvelles priorités professionnelles. Elle me proposa une séance de 30 minutes  qui me permit rapidement de mettre par écrits 3 axes essentiels à développer dans ma pratique professionnelle. Nous avons symbolisé ces découvertes par des couleurs des mots et des formes simples sur un grand papier canson. Et j ai vu que cela me fut très utile car pendant l’année qui a suivi j ai développé ces 3 domaines qui sont maintenant dominants dans mes activités.

DECALAGE HORAIRE 

Ce fut une séance très émouvante car une fois en état d’hypnose, nous avons découvert qu’il ne s’agissait d’un problème de décalage horaire entre le Québec et la France, mais d’une partie de moi-même qui aurait préféré rester avec ma famille là-bas !

En discutant avec mon inconscient, Marie a pu me permettre de trouver une meilleure solution pour accueillir mes besoins, mes envies et mes émotions, tout en ayant la possibilité de dormir normalement. Cela faisait 2 semaines que je me couchait à 4h30  du matin et me levait à 14h !!! Mais le soir-même après cette petite séance d’hypnose, je profitais d’une nuit normale de 23 h à 7h30, compatible avec ma vie parisienne!!!

Alors, que vous cherchiez de l’hypnose thérapeutique ou que vous vouliez explorer de nouveaux champs de possibilités, je vous conseille sincèrement des séances avec Marie Lisel car, pour moi, ce fut vraiment utile et efficace !

VOYAGE EN SKYPE (visio-séances)

PONT VERS L’INFINI

Merci et merci et merci encore ! 

C’est un véritable chamboulement positif, une avancée énorme, un pont vers l’infini…

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J’ai fait deux séances sur Skype avec Marie depuis le début du confinement et elles m’ont fait un bien fou.

Aucune différence en soi avec le travail en analogue: Marie est complètement présente, son soutien et sa concentration sont palpables, l’échange est vivant.

Clairement, les forces qui génèrent le voyage intérieur n’en ont que faire que la guide soit là physiquement ou virtuellement 😉

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Depuis novembre 2018 j ai eu des RV très réguliers avec Marie jusqu’à la fin février et depuis début mars 2020, nous avons commencé les RV par skype.

Au début cela m inquiétait et me stressait un peu , puis très vite, les séances se sont déroulées comme en présentiel, avec un temps de paroles, puis à la demande de Marie de fermer les yeux, d’observer les sensations dans le corps et peu à peu le travail thérapeutique s’ installe progressivement , le rêve éveillé se déroule, les émotions arrivent, les ressentis dans le corps.

Marie induit et propose des situations, des images…..et le travail hypnotique se produit tranquillement. Très vite, on oublie l ‘écran étant pris par la situation, par la transe.

Je suis très satisfaite de ces séances par skype qui pour moi produisent les mêmes effets. Je continue de faire beaucoup de progrès, d’avancer en me sentant toujours de mieux en mieux .

Je poursuivrai ces séances par internet après le confinement et mon déménagement loin de Paris.

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J’ai rencontré Marie deux fois avant qu’elle ne me propose de réaliser une séance par skype.

Le côté pratique est évident : pas de trajets et un horaire flexible.  Par contre, j’avais une appréhension quant à la mise en situation : me sentirai-je à l’aise?  Le voyage vers mon monde intérieur sera-t-il possible?  L’éloignement physique ne sera-t-il pas un facteur limitant?

A l’heure convenue, nous avons entamé notre conversation skype.  Tout d’abord, nous avons fait le point sur mes progrès depuis notre dernière entrevue.  J’ai mis l’accent sur les sentiments de solidité, d’ancrage, d’être « moi-même » que j’avais ressentis à la sortie de la séance.  Sentiments que je voulais retrouver et intégrer profondément en moi.  Un nouvel objectif  était trouvé!

Une fois cet objectif clairement énoncé, Marie m’a proposé de fermer les yeux et de faire un scan de chaque partie de mon corps.  Un inconfort étant présent dans la région de la gorge.  J’ai écouté les besoins de cette zone et j’y ai apporté lumière et respiration jusqu’à ce la tension disparaisse.  Toujours sous l’impulsion de Marie, je suis partie en voyage.  Mon premier guide m’a accueilli.  D’autres se sont relayés tour à tour jusqu’à ce que Marie me demande me concentrer sur mon 3e oeil.  Cette région du front étant crispée, j’y ai fait entrer de la lumière, de la paix, de la détente tout en laissant pénétrer de la solidité dans chaque cellule de mon corps. Tout ce qui avait besoin d’être transformé ou éliminé l’a été grâce à ma respiration et mon dernier guide.  Pour clôturer le voyage, j’ai fait un pacte avec moi-même : me poser ou me reposer 10 minutes par jour.  

La séance s’était très bien passée, elle a été intense et surprenante (comme à chaque fois).  Je me sentais bien et mes craintes n’avaient plus lieu d’être.

Grâce à ce voyage, j’ai abordé mon nouveau travail de manière sereine.  La solidité est au rendez-vous! 🙂  Il est évident que je renforce tous les jours ce sentiment et que je respecte tous les termes de mon accord…

Un tout grand merci à Marie

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J ai fait plusieurs séances avec Marie en face à face mais un jour je n’avais pas d’autre choix que d’en faire une par skype, il est vrai que j appréhendais cette séance, je me disais que ça n allait pas être pareil, puis je me suis quand même lancée…

Je n’ai très honnêtement pas fait la différence, Marie est 1000 fois présente, rien ne change, d ailleurs cette séance m’a débloqué une étape importante de mon cheminement.
A ce jour je sais que je ne m arrêterai plus à ça, peut importe par quel biais se font les séances, Marie est très professionnelle, je lui fais entièrement confiance.

Merci Marie

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Habitant loin des endroits où Marie reçoit habituellement, la seule façon d’effectuer des sessions était par Skype. Je n’ai donc pas hésité à prendre un premier rendez-vous. 

Il est vrai que la première fois, j’ai tout de même eu des doutes sur ma capacité à entrer en transe de cette manière-là.

Mais, grâce au savoir-faire de Marie, tout s’est très bien passé. Je n’ai jamais ressenti que la distance était un frein quelconque à la qualité de la thérapie et suis vraiment enchanté de cette manière de faire. Il est vrai que j’aurais pu trouver un hypnothérapeute dans ma région, mais pouvoir pratiquer avec une personne qualifiée et de confiance était le plus important.

J’apprécie également la flexibilité que donne ce type de session et l’absence de perte de temps dans les transports. 

Je ne peux que recommander Marie et ce type de sessions à distance. 

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Cela fait maintenant plus d’un an que je réalise des voyages hypnotiques avec l’aide de Marie. 

Après quelques rencontres, nous avons commencé les séances d’auto-hypnose via Skype : lorsque j’en ressens le besoin, je contacte Marie et l’on fixe un rendez-vous virtuel.

Malgré l’a priori de la distance physique, l’état d’hypnose s’installe rapidement après avoir déterminé l’objectif du moment.  En cas de coupure, il est étonnamment facile de repartir en voyage, de retrouver et suivre ses guides.  Le travail entamé se poursuit de séances en séances.

Finalement, la technologie permet de la flexibilité par rapport à l’horaire et au lieu où l’on se trouve.  Il suffit juste d’une connexion internet et d’un ordinateur voire d’un smartphone…

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La période de confinement que l’on vit actuellement n’a rien changé à mes « habitudes hypnotiques ».

Quand j’en ressens le besoin, je contacte Marie pour prendre un rendez-vous virtuel. Diverses possibilités s’offrent à nous : Skype, Messenger, Hangouts en fonction de la qualité du moment.

Les voyages sont, par contre, toujours qualitatifs! Merci à mes guides et à Marie…

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La nature dans mes voyages hypnotiques.

Lors de mes séances hypnotiques en visio, la nature occupe une place prépondérante : flotter à la surface d’un lac, me lover dans un tronc d’arbre, me retrouver au sein d’un volcan en éruption, laisser pousser des plantes à l’intérieur de mon corps, intégrer le soleil en moi et cela à maintes reprises… Sans compter sur la présence des guides-animaux qui m’accompagnent lors de chaque voyage.

Les tâches prescrites en fin de séance maintiennent souvent ce lien créé : prendre du temps pour moi dans un jardin ou un bois, trouver une pierre et la garder, retourner en auto-hypnose dans les lieux visités,…

La nature est revenue au premier plan dans ma vie quotidienne en tant que lieu de ressourcement et de refuge.

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J’ai rencontré Marie lors d’un festival à Paris parce que j’ai participé à un de ses ateliers d’hypnose. Je dois avouer que j’y suis allé très sceptique, je ne croyais pas à l’hypnose et j’en avais l’image très éloignée de celle que pratique Marie. Lors de son atelier j’ai fait une rencontre très forte, ce qui était complètement inattendu étant donné que j’étais sûr que je ferai l’atelier tout seul !

J’ai commencé alors à voir Marie pour des séances, lorsque j’étais à Paris ou elle à Berlin, où j’habite. Elle m’aide énormément à y voir plus clair et à débloquer des choses qui m’empêchent d’avancer.

A plusieurs reprises elle m’a proposé de faire des séances par visio mais j’ai toujours décliné, au fond de moi je ne croyais pas que ça pouvait fonctionner et je pensais que tant que c’était le cas de toutes façons ça ne fonctionnerait pas.

Là-dessus est arrivé le coronavirus, avec toutes ses conséquences et notamment l’impossibilité de voyager. Je ne pouvais donc plus avoir de séance avec Marie. Lorsque je suis arrivé à un grand barrage dans ma vie il a été clair pour moi que j’avais besoin de son aide et que je devais tenter la visio.

C’est donc ce que j’ai fait et ça a complètement fonctionné, la séance en visio m’aide autant à avancer que lorsqu’elle est dans la même pièce que moi. Et l’avantage c’est que nos séances peuvent maintenant être régulières et par conséquence je peux avancer encore mieux que lorsque je les programmais au fil de mes voyages ou des siens.

Alors pour les personnes qui doutent que cela fonctionne, comme c’était mon cas il y a quelques mois, je dirais juste : essayez sans à priori et vous serez surpris !

Création sonore radiophonique avec matière récoltée sous hypnose

AGOGIES

Pour écouter Agogies, création sonore réalisée par Daniel Martin-Borret avec D M-B et moi à partir d’une séance d’hypnose, c’est ICI

ET PUIS IL Y A MES BRIBES DE REFLEXIONS ET ANECDOTES A MOI…

L’IDEE QUE L’ON SE FAIT DU CAFARD

Une accompagnée a rencontré un énorme cafard aujourd’hui, dans son rêve. Elle était dégoutée et ne pouvait même pas le regarder.

Peu à peu, un dialogue sans mot s’est engagé, jusqu’à lui serrer la patte qu’il tendait. Emotion.

Finalement, dit-elle, c’est l’idée que l’on s’en fait qui est dégoutante, pas la bête elle-même!

AGOGIE CREE DU RÊVE

Après avoir écouté Agogies, Y. a pris conscience de la puissance du rêve au point que cette découverte lui a permis, dans son sommeil, de construire un souvenir en rêve lucide, pour apaiser la douleur d’une relation terrible avec son père, décédé depuis des années.

Il ne savait pas ce qui appartenait au souvenir et à l’imaginaire et ne s’en est pas soucié. Une scène de balade main dans la main, à quatre ans, sur une plage, lui a « simplement » permis de régler une tension encombrante.

Je suis épatée par la fulgurante de l’intégration du processus hypnotique par cette personne, débutante en hypnose. Bravo!!!

Et la surprise de l’effet thérapeutique de cette création radiophonique me ravit 🙂

 

REVE octobre 2021

Dans les rêves semi-lucides, les débats internes sont parfois encombrants.

Mes voisins risquent-ils d’être éveillés par le vacarme ambiant. Non, c’est un rêve. Oui, mais c’est un rêve lucide. Les voisins entendent-ils les sons de mon rêve lucide? Ces sons sont-ils uniquement oniriques? Comment être certaine de cloisonner les sons et les mouvements au rêve ? Quelle est la fiabilité des tests? …

Comment se prendre la tête dans le méta en etat de semi-lucidite… Check!

(Le son venait de mon premier étage onirique. Mon corps rêvé etait dans mon lit, comme mon corps réel. D’où le trouble)

***

REVE octobre 2021

Cette nuit, un autobus me conduisait à l’enterrement d’un homme que je ne connaissais pas. C’était pourtant ma place, je le sentais.

Il était toujours bien vivant et animait l’assemblée roulante avec entrain.

Quand je lui ai demandé de quoi il allait mourir (car il avait l’air en pleine forme), il s’est effondré dans mes bras.

Je me suis surprise à accueillir son torrent de larmes avec empathie, sans me laisser emporter. Tranquille.

En revanche, je savais que la maison où je logeais serait inondée: j’avais oublié de fermer le hublot de la machine à laver, l’eau s’écoulerait en continu pendant 3h. Je la voyais monter sur le carrelage en passant dans l’autre espace-temps (il y avait un rapport flou avec l’épaule de mon pull qui s’imbibait).

Ca ne m’a pas fait paniquer. Une chose après l’autre. Rester dans l’ordre des priorités. Je suis restée avec ses sanglots.

Douceur.

***

RÊVE (septembre 2021)

Je suis sous antibiotiques. Et l’idée qu’une bonne partie de ce qui constitue mon corps soit tué par ces bombes blanches me travaille déjà en état d’éveil.

Dans mon rêve nocturne, j’ai tenté de comprendre comment l’humaine que je suis en était venue à désinguer ses partenaires de vie, champignons, bactéries, microbes, grouillement vivant, évacué mort, depuis quelques jours et nuits.
Je n’avais pas assez d’espace temps pour me recueillir sur chacun.e de ces organismes inertes.
Un champ de désolation.
Je ne parvenais pas à dilater le temps suffisamment pour ça, les combinaisons spacio-temporelles ne suffisaient pas.
Et un moment de grâce commun me semblait injurieux.
J’ai retenu le silence et le vide.
Aucune solution onirique n’a émergé cette nuit.
Je me suis réveillée en état de deuil intérieur.
PS:
Et, oui, (je m’attends à ce conseil), je prends des microbiotes achetés en pharmacie.
Je les perçois comme de nouveaux êtres qui prennent la place des anciens, ce qui ne supprime en rien le fait d’avoir éteint-évacué des milliers de bouts de vie. Les miens.
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« Bactéries, virus, champignons, microbes; les humains hébergent une pléthore d’organismes microscopiques, au point de représenter plus de la moitié des cellules composant le corps humain. »
« «Nous n’avons pas qu’un seul génome. Les gènes de notre microbiote forment un second génome, qui augmente l’activité du nôtre. […] Selon moi, ce qui fait de nous des humains, c’est la combinaison de notre ADN et de ceux des microbes de notre intestin», a expliqué le microbiologiste Sarkis Mazmanian à la BBC. »
« le nombre de bactéries dans nos corps est en fait du même ordre que le nombre des cellules humaines »
 

***

RÊVE (septembre 2021)

Cette nuit, je decouvrais une tique géante sur mon pubis.
Impossible de calculer le temps (ne pas depasser 24h de contact est primordial pour la maladie de Lime). Mon cerveau buggait en empruntant trop de passages entre les espace-temps.
J’ai quand même fini par capter que celui de mon lit et du corps endormi etait superposé à tous les autres, comme un calque et que dans celui-là la tique n’existait pas.
Sinon, on me déplaçant, je modifiais les espaces, comme ces carrés moirés qui se deplacent selon ma position.
Un espace ne bouge pas (pavé, lit), les autres vivent leur vie et bougent, se mélangent, se traversent…
Idem avec le temps.
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Logiques de mes nuits

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RÊVE (septembre 2021)

Cette nuit, je me suis profondément ressentie comme une galaxie (vide, étoiles, planètes et plein d’autres trucs selon mes représentations basiques).

Un·e partenaire fonçait à la vitesse de la lumière dans mon espace, ce qui animait, donnait de l’énergie, faisait vibrer mes particules.

Et j’ai senti mon être s’expandre au fur et à mesure que son corps totalement immobile passait en moi à la vitesse la plus fulgurante.

Une fulgurance éternelle. Un espace infini.

Magique!

***

REVE (2020)

Cette nuit, j’ai rêvé que je retrouvais la chatte que j’avais nommée Poule, joyeuse errante qui avait décidé il y a une vingtaine d’années que j’étais sa maison. Nous nous sommes précieusement aimées et aidées mutuellement.

Certains êtres – animaux comme humains – marquent une existence.

Je ressens ces connexions différemment dans mes rêves et dans mon quotidien, mais je les vis pleinement des deux côtés.

Le rêve fait partie de ma réalité, qu’il soit endormi ou éveillé.

Et toi?

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– REVE – (Nov 2021)

Cette nuit, j’étais dans un tunnel végétal sec (un passage circulaire, des herbes, lianes, racines autour). C’était un endroit d’apprentissage.

Tout à coup, j’ai eu peur d’un élément devant moi (et je ne pouvais pas faire demi-tour). Ca m’a fait basculer en rêve lucide: ok, zone d’apprentissage, sous les végétaux mais au-dessus de la terre, personnages monstres qui ont des trucs à m’apprendre, corps réel en sécurité dans mon lit.

La peur pour le corps réel s’éteint. Reste l’appréhension des passages.

Sécurisation. Et c’est reparti pour l’exploration des tunnels!
***

REVE (Nov 2021)

Cette nuit, j’ai rêvé que la voiture que je conduisais tombait d’un pont. J’ai ralenti le temps, pour avoir le temps d’ouvrir la fenêtre (et aussi de me féliciter pour cette lumineuse idée). Une fois au fond du fleuve, je suis sortie avec le sourire. Il faisait nuit. La vue était magique.

Rêve semi-lucide, aux airs de catastrophe et pourtant émotionnellement heureux.

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NID

Cet été, j’ai trouvé un nid d’oiseau, dans le pré des chevaux. Tressé avec des crins et des mousses. Un merveilleux cadeau.

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TRICHOBEZOARD

Aujourd’hui, j’ai appris un nouveau mot: « trichobézoard ».

À force de s’arracher les cheveux et de les avaler, une boule de cheveux peut grandir jusqu’à 2kg, 15 centimètres de circonférence… dans l’estomac… et se prolonger de 2m dans l’intestin. Argh!!!

(celle que j’ai rencontrée était onirique, pas de panique!)

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SANS IMAGES

Je travaille avec un chef d’orchestre en REVAH. Il n’a quasiment aucune image (juste quelques couleurs). Son rêve se passe en kinesthésique et audio.

Il pose ses ancrages par des mouvements, des bras, mains, tête… comme s’il dirigeait la « transe radieuse » (son expression d’ancrage) de son orchestre intérieur!

***

SOMATISATION POSITIVE 

Une cliente vit ses séances avec intensité (c’est suffisamment confortable et safe pour elle, mais ça douille!) depuis environ un an et demi (beaucoup de couches à nettoyer, ressourcer, transformer).

Elle est venue à l’origine pour un symptome physique qui est parti quasi de suite (on l’a écouté et il n’est plus jamais revenu).

Puis un long chemin, pas à pas, à travers les nombreux traumas et les réorganisations de représentations chaotiques.

Là, on sent qu’une étape importante touche à sa fin. Les métamorphoses en rêve et leurs impacts dans le réel se font grandioses.

Et… surprise, le corps a décidé de fêter ça lui aussi: elle a desquamé du crâne, sans perdre ses cheveux, des peaux longues et sèches se barrent. Le premier matin, ça l’a effrayée, elle avait un chapeau de peau sur la tête.

En arrivant, elle m’annonce: ça y est, j’ai mué!

I ? mon job

***

CECI EST BIEN UNE POMME

Une cliente, première séance, sceptique en cueillant sa pomme onirique: « En tout cas la pomme a vraiment un gout de pomme, sucrée et acide comme je les aime, c’est pas un fake, pas d’arnaque, c’est bien une pomme ».

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1, 2, 3… SOLEIL!

Jouer à « 1, 2, 3, Soleil! » avec des cactus qui se trahissent par l’orientation différente de leurs bras… c’est fait.

 
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NETTOYAGE

Une cliente, hier, a nettoyé hypnotiquement son espace et s’est mise à roter sans cesse pendant 10 minutes (je lui ai dit que c’était bienvenu pour éviter les retenues de courtoisie). Ce n’était pas terminé à la fin de la séance, je l’ai laissée continuer et j’ai coupé la visio pour prendre la personne suivante. Dans son mail, elle me dit avoir continué un bon moment.Avant la séance, elle n’avait aucun souci de digestion. Les rots sont clairement là pour le nettoyage.En énergétique, c’est fréquent. Mais en hypnose, surtout en visio, ça m’a surprise que cela se développe à ce point. J’ai l’habitude des gargouillis et rots, mais pas dans ces proportions.

***

 
DEUIL ANCIEN
 

Une accompagnée a entendu parler des séances par une de ses amies et s’est décidée à venir vers moi pour résoudre un très ancien deuil. Elle a perdu sa tante quand elle était enfant et ressentait toujours une immense tristesse mêlée à un sentiment d’abandon difficile à gérer quand elle pensait à elle.

En une seule séance, elle a transformé le lien, intégré les trésors transmis par cette femme merveilleuse et laissé partir son âme (selon sa représentation) vers l’espace-temps où elle avait besoin d’aller pour que les deux se sentent libérées. La façon dont elle s’est approprié les outils que je lui proposais était à la fois singulière et hypercohérente. On aurait dit que « ça » préparait ce moment depuis longtemps.

Je l’ai revue une seconde fois. Stable, souriante, ravie. Elle avait parlé de sa tante avec sa famille et regardé les albums photos avec plaisir, sans larmes. Nous avons donc conclu à la fin de l’accompagnement.

Je suis épatée par ces séances uniques, qui arrivent rarement mais régulièrement (je dirais une fois tous les 2-3 mois à la louche). Quand on est prêt.e et que l’outil nous convient, parfois, c’est simple et efficace, en 1h alors que le souci trainait depuis quasi 30 ans.

 
Image: ML
 
CONTAGI0N

– Dégout et arrêt du tabac sans faire exprès –

Une cliente pour l’arrêt du tabac revient pour sa deuxième séance. Je précise que je travaille sans contraindre à quoi que ce soit ni suggérer des trucs et astuces qui ne viennent pas de la personne elle-même. Je tiens à ce que l’accompagné.e soit autonome et libre de ses choix. Les protocoles et suggestions externes ne m’intéressent pas.

Bref, elle me raconte son carnet d’arrêt du tabac (des exercices et observations à faire entre les séances) et le clou de l’histoire: elle est dégoutée, comme si elle léchait un cendrier plein de mégots quand elle allume une clope (ce qu’elle fait toujours pour les 3 clopes résistantes matin-midi-soir, sans les terminer). Elle est contente car passée de 10-12 à 3 mais intriguée par ce dégout.

Moi aussi d’ailleurs, car je ne me permettrais pas de suggérer un truc pareil (sans critiquer celleux qui le font, à chacun.e sa façon de faire). On se dit ensemble que ce sont les présupposés de l’arrêt du tabac par l’hypnose qui passent par les médias qui ont dû s’inscruster. Bref, on repart en séance pour continuer le travail et c’est très joyeux, en rêve.

Le soir, j’allume une clope (je fume très peu mais ça m’arrive, je suis toujours restée au stade « occasionnel ») et… me voilà furieusement dégoutée! J’ai pris la suggestion de notre discussion, de ses métaphores de gluant jaune et de ses grimaces…

C’est amusant… et constructif. Du coup, je pense que je vais cesser toute clope.

I ? mon job

Dessin: Robert Crumb

 
 

REEL?

La question est: quelles représentations sont aidantes et quelles représentations sont limitantes, selon son quotidien, son contexte, son intention.
Qu’est-ce que le réel? Une captation de phénomènes par nos sens et une interprétation de ces captations…
Comment privilégier certains certaines filtres, éclairages, points de vues, modélisations, processus… en fonction d’une intention et d’un environnement?
Si je vais négocier mes impots ou si je suis sur un plateau de création en arts de la scène, je ne mobilise pas les mêmes réels.
Si je me balade à cheval en forêt ou si je suis à vélo dans la circulation, je n’ai pas les mêmes essentiels.
Le tout est de les reconnaitre, les apprivoiser et pouvoir en changer pour ne pas les subir.
Du choix, de l’autonomie. Pas de la normalisation.
« Cela dépend où vous désirez vous rendre »
https://www.dailymotion.com/video/xmpnhx

LAISSER POUSSER

Cette nuit, je rêvais que j’étais dans des thermes, à la germanique. J’adore ça, j’y vais souvent en Flandres ou en Allemagne ou au Luxembourg. Il y avait du soleil dehors et en même temps il faisait froid. Le seul truc bizarre était que je ne savais pas quand j’allais être réglée et que ma façon d’essayer de le savoir était un peu délirante, comme divinatoire. Et aussi, les hommes étaient devenus femmes et inversement. Je connaissais des gens, mais vaguement car leur changement de sexe et/ou genre (clin d’oeil au contexte naturiste) brouillait la donne. Elles/ils/iels me « disaient quelque chose » de loin. Il fallait un temps…

J’ai été réveillé par une crampe. Mon mollet gauche s’est tordu. J’ai fléchi le pied en gémissant et haletant. Ca faisait un mal de chien! Et j’ai replongé dans le sommeil. Un rêve lucide est alors arrivé.

Ca suffit de bosser de façon structurée sur mes soucis personnels!!! Ca coince et c’est lourd. Trop rigide. Changement de méthode!

Maintenant, je vais pouvoir travailler mes soucis dans un joyeux bordel, comme le potager de ma grand-mère ardennaise, qui balançait ses graines – de fleurs appelées « soucis » autant que de poireaux et autres végétaux divers – et laissait faire la nature, puis envoyait les enfants en mission d’aller chercher un brin de ciboulette, deux tomates, une frisée ou bien de ramener ce qui était mûr à point pour l’accommoder.

Semer. Laisser pousser. Observer. Cueillir juste ce dont on a besoin. Improviser avec ce qui est prêt. Vivre…

Je me suis réveillée complètement soulagée.

J'<3 mes rêves!

Et en même temps très frustrée d’avoir oublié une partie de la solution. Il n’y avait pas que ce jardin. Une histoire de bocal? Pourquoi, après m’en être souvenue au réveil, l’amnésie arrive-t-elle dès la position debout? J’ai essayé en transe, rien ne revient.

Est-ce si important?

COMMUNICATION NOCTURNE

Une nuit de novembre 2019, j’ai rêve d’un truc tres precis à propos d’un ami proche, qui vit loin. Le matin, il m’a confirmé mon rêve par échange de messages.

Hasard? Synchonicités? Voyage nocturne dans l’inconscient collectif ? Excursion de l’esprit dans les plans psychiques? Phénomène relatif aux capacités humaines d’emission et de réception d’information qui peuvent (ou pas ?) avoir quelque chose à voir avec la télépathie, la connexion émotionnelle, … de ce que l’on regroupe souvent sous le terme « phénomènes psi » (pas « psy »).

JE M’EN ROULE!

Ma première séance de cheval miroir avec Phoebus a été chaotique. c’était peut-être dû à mon intention (« comment gérer tranquillement les mecs cis dominants ou en recherche d’une position alpha, qui me provoquaient comme des ados, en formation? »).

Comme il me rejetait, je lui ai tourné le dos et je suis allée me coucher face vers le ciel, dans le pneu qui trainait là.

Je me suis balancée, comme si je me roulais sur le dos. Je regardais les nuages. Une transe de connexion vers le haut m’a ouverte. J’ai oublié où j’étais. Je balançais.

Quand, tout à coup, j’ai réalisé par un mouvement et un son derrière moi que Phoebus se roulait aussi. Et derrière la barrière du rond, Bryum a fait de même. A trois: le dos dans la poussière et le soupir de contentement.

Synchro!

SAGESSE

Une cliente d’environ 40 ans travaille depuis pas mal de mois sur son rapport toxique à sa mère (transformation de liens, nettoyages, reconstructions de process positifs…).

Nous commençons à réaliser les séances en riant, tranquillement, même si le contenu est encore un peu gluant.

Aujourd’hui, elle m’annonce qu’elle a une dent de sagesse qui pousse enfin.

Je ne sais pas si ça a un rapport… mais en tout cas ça l’amuse beaucoup.

LA FAIM ET LA SOIF

Un client grossit.
Quand il a soif, il confond et mange.
Il n’a jamais vraiment faim vu qu’il a toujours soif.
Du coup, il se met en jeûne hydrique cinq jours par mois.
J’ la créativité des stratégies intérieures.

Bon… maintenant, trouvons une autre solution, moins « couteuse »?

VIDE

Très peu d’accompagné.e.s me parlent du covid en dehors des questions sur le protocole (masques, gel…). Toutefois, l’isolement dans lequel nous sommes plongé.e.s depuis 10 mois a des répercussions. Je relie ces deux séances à cela.

Aujourd’hui, deux client.e.s m’ont parlé de leur peur du vide. Un vide qui envahit, qui s’étend, qui efface, qui noie…, contre lequel les compulsions sont une arme temporaire (se remplir de nourriture, se plonger dans l’ivresse, acheter des babioles sur le net… engloutir pour ne pas être englouti.e.?).

Ce furent deux séances où j’ai très peu parlé, vraiment au minimum.

Les deux ont fait un périple différent, et ont fini par apprivoiser le vide, lui annonçant – à distance – une prochaine visite en séance, pour qu’il s’y prépare en douceur.

Les deux sont reparti.e.s ému.e.s, de savoir que le vide va se préparer à devenir un.e aidant.e, qu’il est d’accord pour cette transformation-là. Et chacun.e s’y préparera aussi, avec un rituel (donné par leur voyage, pas par moi).

J’ai hâte de les revoir. Leurs prochains rdv, cette fois, ne tomberont pas le même jour. On verra…
 
 
 

LA PUISSANCE DU CHAT

Si je me vois en chat, c’est que je n’ai pas besoin d’évoquer le tigre, sa puissance totale. Je me sens intrinsèquement forte, tranquille. Le chat me suffit.

Si je me vois en tigre, c’est que j’ai besoin de me gonfler et de me représenter en superpuissance. Je me demande alors ce qui a peur en moi.

TRANSFORMER LES LIENS

Cet aprem, un homme consulte car il ne se remet pas d’une rupture amoureuse.

Dans son exploration, tout au fond de l’eau, il trouve un « coffre de pirate ». Cette partie de séance pourrait s’annoncer des plus classiques… Mais celui-ci ne contient pas le trésor habituel… Il n’y a que des algues et de l’eau trouble.

Je lui demande de fouiller à l’aveugle, avec les mains, il trouve une bague. Quand il la passe au doigt, un serpent immense enserre son torse, étouffe son coeur. Le reptile se montre… il a le visage de son ex.

Il lui faudra d’abord dealer avec ce serpent, puis lui intimer fermement de s’en aller, de le libérer, de laisser son coeur respirer. Et le regarder s’éloigner de toute son immense longueur (ça n’en finit pas…), avant de retourner dans le coffre et d’y découvrir les ressources perdues qui se réactivent une fois récupérées (sérénité, joie, spontanéité, ouverture…).

Et puis… ce coffre a continué ses cadeaux: deux pierres précieuses, l’une lisse, éclatante, lumineuse, apaisante, l’autre contenant un embryon enfermé qui exige d’exister (cet homme ne veut pas d’enfant vu l’état actuel du monde). L’embryon tempête, grossit, rougeoyant…

Redeal… car si son ex est partie c’est qu’elle désirait un bébé, qu’elle a conçu peu après.

Et lui de se requestionner sur ce non désir d’enfant. De le décloisonner, de le nuancer. Et de le réaffirmer, de le réécrire dans son contrat intérieur différemment. Car pirate échaudé…

Les deux transformations de lien sont clairement liées et contiennent chacune des affects. Ce qui crée un troisième lien à transformer: 1: lien avec son ex dont le souvenir l’étouffe / 2: (non)paternité pour des causes idéologiques / 3: désir de couple et non désir de paternité, les zones claires (ne veut pas d’enfant) et les zones grises (si très amoureux à l’avenir, il vaut mieux en parler, il ne jette pas la pierre mais la range).

Une transformation du lien peut en cacher une autre! Pour moi, il est primordial de ne pas anticiper, de laisser libre cours à l’imagination de l’accompagné.e. Et aussi de pousser à vérifier que la transformation est bouclée avant de crier victoire et de « remonter ».

 

RESONANCES

Je ne cherche pas à parler aux morts par l’hypnose ou autres canaux. Je pars du principe qu’il est préférable de leur foutre la paix et d’être simplement en mesure de recevoir des signes, sans pour autant en réclamer.

Un exemple.

Lors de l’anniversaire de mon père, qui est mort depuis un an et demi, j’ai décidé de ne rien faire, ni rituel ni texte, ni visite, rien, à part ouvrir mes radars, mon attention, mes croyances aux « signes » et penser à lui sans intention, en présence pure.

Et je me suis retrouvée embarquée dans des histoires rocambolesques très en rapport avec ce qu’il était profondément, sans m’en rendre compte sur le moment et en hallucinant une fois la prise de conscience ouverte.

La première: sans l’anticiper (rdv d’urgence pris dans une panique, pour une angoisse de grain de beauté finalement bénin), innombrables brûlures à l’azote liquide d’excroissances de kératine qu’il m’a léguées. Traces comme des balles, criblée devant et derrière, sur le torse. Fusillée par le feu glacé de la dermato qui avait le temps de « s’en occuper » en ce jour d’anniversaire. Le plus, elle avait un humour rare, qu’il aurait adoré.

La seconde, masque d’ours tirant la langue, offert par une partenaire qui l’a choisi « par hasard » parmi sa collection de maques-covid faits maison et qui trippe sur la vierge Marie la guérisseuse et sur les araignées (il était clairement un ours tirant la langue et il aimait les araignées, auxquelles il s’adressait cordialement, c’est un ). Série d’insights réciproques, larmes et joies!

La troisième, une proche qui rigole avec ses bougies qui s’éteignent et tombent toutes seules ce jour-là, tout en « rangeant » mon père sur son autel, entre une partition de Stockhausen et une peinture de sa famille (« pour vivre heureux vivons caché » était l’une de ses devises).

Ne rien faire. Juste être, dans l’ici et maintenant, en connexion avec le monde.

Et sourire.

Heureux anniversaire. I <3 you, Papa.


LES PIEDS D’ARGILE

Depuis « ça » (une rupture amoureuse), je sens des trucs bizarres dans le corps. Des changements. Ma position pour dormir, par exemple, a changé. Mes pieds me font mal aussi. Mon ventre gonfle.

Dans le rêve avec toi c’est comme si – enfin – j’écoutais les messages, je laissais les connexions se faire.

Mon ventre partait en spams dans tous les sens et c’était visiblement en lien avec tes questions. J’ai vu la pierre. Et j’ai senti les pieds d’argile. J’ai ouvert le haut du crâne dans les nuages. Et tout ça, c’est moi… eh bé!

***

POROSITE

– Un cas de porosité à 3 niveaux –
Il m’est arrivé un bel épisode de triple porosité. C’est plutôt rare et cela me met en joie mais aussi en questionnement (comment l’expliquer?).

Je marchais dans Paris et j’ai failli entrer en collision avec une énorme araignée (sa toile très fine la mettait à hauteur de mon visage, je l’ai évitée de justesse). J’ai voulu la mettre délicatement à l’abri d’une rencontre humaine (il y avait du monde et j’avais peur qu’un.e passant.e apeuré.e la tue) mais elle revenait exactement à hauteur de visage sans arrêt. Je l’ai saluée et je suis partie.
Plus tard dans la journée, un client vient pour une 1ère séance. En prétalk, je lui explique que les univers intérieurs sont différents pour chacun.e et même pour chaque rêve. Et puis en hypnose, c’est souvent plus réaliste qu’en REAH, codé de façon plus symbolique. Par exemple, on peut retrouver son père pour discuter de la façon de XXX (réaliste) ou se retrouver dans une luciole et parcourir les étoiles (symbolique). Tout est possible. Et là, il reste bouche bée car il bosse précisément en création sur le sujet que je donne en exemple. Et son titre de recherche comporte les mêmes mots (XXX) que ceux que j’ai employés.
Nous entrons dans le rêve. Il voit son corps inanimé couché sur la prairie. Et à côté de sa tête, une grosse araignée bienveillante, qu’il me décrit précisément. C’est bien celle de mon aprem.
Plus tard, il retrouve le chien de son enfance. Il me le décrit et me donne son nom. J’ai vécu de longues années avec le même chien quand j’étais enfant. Il portait le même nom.
En sortie de transe, je demande à l’intérieur (ma partie ancrage vertical) si je dois ou non le lui partager. La réponse est oui. Je le lui dis, en précisant que nos univers se croisent sans se confondre. Comme des carrefours. Et que cela est intéressant à noter. C’est tout.

Triple, ce n’est pas banal…
* L’araignée.
* Le sujet de création que je verbalise au mot près.
* Le chien d’enfance portant le même nom.

J’appelle cela « porosité ». Et j’ouvre, j’accueille. Car cela fait partie du travail, même si ce sujet n’est pas abordé en école d’hypnose. 

A lire: Comment vous le savez? ou Du percevoir et sentir au plein contact et à l’interpsychique de la situation, parJean-Marie Delacroix 

ON PREND LE TUNNEL?

La première fois, elle tremblait en traversant un tunnel sombre, froid et boueux, vers l’espace temps de son rêve, pour se libérer. La seconde fois, le tunnel était déjà plus vaste et plus clair. La troisième fois, il avait perdu son aspect de tunnel, c’était un passage à découvert, avec des fleurs, mais toujours appelé tunnel.

Les séances suivantes, notre conversation de début de séance terminée, elle souriait quand je lui demandait: « Prête? On prend le tunnel? », ce magnifique raccourci pour l’espace de travail du rêve.

Transformer un espace de trouille en ancrage positif, ça c’est chouette!

INCORPORATION

Le rapport au corps est tellement central dans la pratique de l’hypnose et du rêve!
Parfois, il se symbolise dans les rêves et donne concrètement à voir et ressentir ce qui n’était que conceptuel, non incarné justement.
Une accompagné.e vient rêver pour une prise de décision difficile. Elle aime son mec et désire vivre à ses côtés. Mais, contrairement au coeur et à la tête, son corps fuit son contact de différentes manières: frissons-paniques-replis en cas de frôlement, cystites à répétition…
Après deux séances de rêves, où elle rencontre des parties alliées, démêle pas mal de noeuds et récupère des ressources, elle se sent prête à rencontrer son désir essentiel.
Nous commençons par un exercice d’hypnose, du signaling oui/non dans les mains, puis dans le corps entier (la bascule). Et là… surprise, c’est le capharnaum absolu! Le oui-miam repousse vers l’arrière, le non-beurk attire jusqu’à plonger dedans… ça vascille de façon anarchique, ça dysfonctionne à fond entre le corps et la tête.
Nous décidons ensemble de plonger en rêve pour aller voir ce qu’il se passe et transformer ce qui se manifeste.
Dans le rêve qui suit, le corps repose sur le sol, inerte et « Elle », l’esprit, invisible et inaudible, cherche des solution. Elle avance sans pouvoir communiquer autrement qu’en lançant des cailloux ou en agitant des branches, ce qui effraye certain.e.s de ses dividu.e.s, comme s’iels avaient affaire à un fantôme.
Nous appelons à l’aide. Le corps est emmené par un serpent magnifique (rencontré dans les rêves précédents), qui devient rapidement oiseau bleu. Elle finit par arriver à le rejoindre dans le nid en haut de la falaise. L’oiseau tient le corps, elle tient l’oiseau, tandis qu’un un autre oiseau, rouge cette fois, emporte le premier très haut et largue tout ce joli monde dans un endroit connu: le jardin de sa BabaJaga.
La vieille dame, comme d’habitude, grogne et bougonne tout en accueillant et en soignant l’air de rien. Le corps revit bientôt. Mais l’esprit est toujours isolé et invisible.
C’est le moment du pardon. Larmes de désolation. Serments d’amour. Ode au corps. Réconciliation. Réincarnation.
Puis viennent les remerciements aux alliés et prescriptions de rituel d’impulsion, avant la sortie… pas évidente après un voyage si planant!
I ? mon job!
 
 
SANIBROYEURS
 
Une cliente a installé (toute seule) des sanibroyeurs de ruminations dans son univers hypnotique. Ils s’enclenchent automatiquement, occasionnant juste une légère vibration sur le plexus et l’allègent. Notez que l’installation est en or…
La créativité des accompagné.e.s est impressionnante!
 
 
 

PRESCRIPTION DE TÂCHE (piqûre de rappel de joie et de tranquillité)

La créativité de l’accompagnant.e, c’est aussi proposer d’utilisation de ce qui est déjà là (puis de laisser l’accompagné.e ajuster, décider, disposer).

Un exemple: ma cliente en arrivant se pique à l’insuline car elle a mangé un biscuit avec son thé. En la regardant faire, j’imagine un ancrage car elle fait cela souvent et machinalement, sans affect (ça fait partie de la vie). Je lui glisse l’idée en précisant que nous verrons bien ce que son monde intérieur en dira.

A la fin de la séance, ses dividus donnent chacun des tâches. Et l’un rappelle l’ancrage associé à la piqûre. Le conseil intérieur décide de ce qu’il est préférable d’ancrer: tranquillité et joie. Le conscient est ok pour entrainer l’ancrage.

Nous réalisons l’ancrage de cette « piqûre de rappel » avant le réveil. Le conscient l’entrainera ensuite de façon volontaire (1 grande inspiration avec intention avant la piqûre) jusqu’à ce qu’il soit vraiment automatique.

J’aime utiliser tout ce que les clients apportent en cabinet.

DANSER DANS L’IMAGINAL

Selon une étude, La danse serait capable d’inverser le vieillissement du cerveau

Je me demande ce qu’il en est de la danse dans l’imaginal (monde entre le monde sensible et le monde des concepts, exploré en rêve éveillé, sous hypnose). Danser sans bouger le corps réel, seulement le corps rêvé…

Beaucoup d’accompagné.e.s en séance dansent dans leur rêve, seul.e.s ou avec des dividus (représentations symboliques). Ce sont des moments forts!

Le témoignage « En mouvement » le raconte bien (complet sur cette page, vers le haut)
Extrait:  » j’ai dansé avec lui, pensant d’abord que nous faisions l’amour, puis plutôt j’ai décidé que c’était une danse de joie, je dansais seule et ce Dieu de la mer me regardait de façon bienveillante, sans plus aucune intention sexuelle. Je me sentais présente, vivante. Il me souriait, me regardait, et je me sentais bien. (…) En regardant toutes les nuances de l’amour et du rejet, et toutes les ambivalences, la vie s’est remise à circuler. Plus comme un gros bloc impensable qui crée du vide, mais de l’intérieur,en mouvement. »

HUG

Après plus d’un an et demi de suivi, une cliente (qui avance pas après pas, courageuse, tenace, constructive… elle vient de si loin!) m’a demandé pour la première fois si elle pouvait me prendre dans les bras.

J’ai accepté de bon coeur. Surtout que la peur du contact, même avec moi, était un des symptômes hurlants.

Ça m’est déjà arrivé quelquefois avec d’autres client.e.s. Ce n’est pas une première.

J’accompagne des voyages au fin fond de soi-meme et des transformations de vie inouïes! Et il arrive que l’on se regarde fort ou que l’on se hug à l’atterrissage.

Quand même, à certains moments, plus fragiles, une fois seule, ca me questionne d’occuper ce poste de copilote dans des situations extrêmes de l’univers de l’autre… Vertige.

Accueillir l’inconfort, noter le vertige à travailler, et go pour un réalignement express. Parée pour le prochain vol.

J’ mon job!

VEXATION

Cet aprem, après une séance intense de nettoyage et de transformation du lien, intense soulagement de l’accompagné, qui récupère en respirant profondément.
Puis il ouvre les yeux et me dit, sérieux: « je n’arrive pas à y croire, c’est vraiment trop vexant! Tu te traines des boulets et des problèmes pendant 40 ans et puis en quelques semaines ou quelques mois tu les résous en rêvant?! Et tu es censé te réjouir? »

12h12 DU 12/12

Comment utiliser les représentations esotériques des accompagné.e.s?

Moi je les laisse venir sans les juger. Car Ni vraies ni fausses, je n’en sais sincèrement rien! Prenons-les juste comme des représentations). Et je propose de s’appuyer sur les croyances, quand elle sont positives, pour avancer, nettoyer, ressourcer, transformer….

Par exemple, ce 12/12 à 12h12, une accompagnée a passé une porte importante pour elle, en séance.

Je n’avais pas fait le rapprochement des 4 X 12 (ce n’est pas dans mes habitudes, les chiffres, les planètes…) mais là, je dois dire que je la remercie de me l’avoir fait remarquer. A l’heure pile, elle était en chemin, dans un tunnel, face à un monstre, quand je lui ai rappelé l’heure (elle m’avait parlé du 12h12 du 12/12 avant la transe). Et ça a dégasé sec!

Que ce soit une croyance qui renforce son travail onirique ou un passage énergétique important dans l’univers, peu m’importe. Ce 12 12 12 12 a été magique! Youpi!

UN MOI PLUS FORT QUE MOI

En séance: « tu me fais faire de ces trucs, toi… une partie de moi est vraiment plus forte que moi parce que moi je n’arrive pas à faire ça ».

RIVIERE

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Je me souviens des théories du deuil (avec ses étapes « obligatoires ») que l’on m’a présentées pour que j’anticipe mon parcours, il y a trois ans, puis à nouveau 6 mois plus tard.
Avec le recul, je les trouve complètement à côté de ma plaque à moi. Présentées comme des vérités, elles ne sont décidément que des constructions.
Bref, je ne m’en sers ni dans mes séances de rêve éveillé augmenté par l’hypnose ni dans mes séances d’hypnose PNL.
A chaque accompagné.e ses processus de deuil, sans obligation de correspondance avec les cases des théories.
C’est à l’accompagnant.e de s’adapter aux singularités, avec créativité, souplesse, authenticité et humilité!
Amour sur celleux qui sont sur ce chemin-là.
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Quand mon père est décédé, je suis allée me poser sur mon rocher, au milieu de la Semois, dans mon Ardenne belge familiale.

Je croyais que j’allais me tordre de larmes. Au contraire, je suis restée très calme et apaisée.

C’était le moment des éphémères, il y en avait des nuages entiers. Ces insectes qui ne vivent que quelques heures tournoyaient au ras de l’eau jusqu’à parfois y tomber et s’y noyer, abrégeant leur existence déjà si brève. Et puis, régulièrement, une truite jaillissait, majestueuse, et en gobait un avant de retomber dans un plouf vigoureux.

J’ai aussi abandonné mes pieds aux esturgeons, qui adorent manger les peaux mortes (et parfois tester la peau vive). Tout petits, ils chatouillent. Plus grands, il faut se concentrer pour les laisser faire car leurs coups de dents sont impressionnants, même si je ne me suis jamais fait blesser.

La vie la mort la vie la mort la vie…

Deux mois plus tard, me revoilà sur mon rocher à poser des questions existentielles à l’eau, les arbres, le soleil, le vent… quand mon regard rencontre un truc rouge immergé à environ 50 cm de profondeur… curieuse, je m’approche, me penche, tend le bras et remonte… une tomate cerise intacte! Elle a dû tomber d’un pique-nique en amont. Qu’importe, je l’essuie et la croque. Ses sucs m’explosent en bouche. Croque la vie! Arrête de la prendre au sérieux 🙂

Le néo-chamanisme, pour moi, c’est en partie cela: s’unir à la nature, lui poser une question, ne rien attendre, laisser la place à la surprise, accueillir ce qui vient. Et remercier.

Quelques temps plus tard… un rêve

j’avais fait quelques tentatives de connexion avec mon père pour avoir le plaisir de le revoir, de lui parler, de le sentir… mais rien n’y faisait: ma main partait se cacher loin de moi dès que la transe commençait. Elle me signifiait clairement qu’elle n’irait pas faire l’antenne… Bon… je ronchonnais.

Puis un rêve est arrivé: je suis dans une voiture, c’est mon père (plus jeune) qui conduit, vite, comme il aimait. Nous touchons la bordure et partons en tonneaux. Au 1er tonneau, la voiture retombe du côté de mon père. Il est écrasé dans l’habitacle. Elle rebondit et s’envole à nouveau. Au ralenti. J’ai le temps de penser: il est clairement mort. Il n’y a vraiment plus rien à faire pour lui. Je me reconcentre sur moi. Car je veux vivre!

Encore une fois, le message est de continuer à vouloir vivre, à croquer la vie sans m’accrocher à lui. Merci mes rêves.

(Je précise qu’il est mort dans son lit, l’accident est une pure métaphore)

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Quelques temps plus tard, anniversaire. Je n’ai pas fait exprès mais c’est le jour de ma visite chez la dermatologue. Elle est super trash. Sans m’expliquer les risques, brûlures multiples pour effacer des taches dans le dos (mon père en avait partout, je finirai dalmatienne), puis une amie vient diner. Elle arrive avec un masque d’ours qui tire la langue. Là, j’ai eu un sacré choc, car personne ne pourrait mieux définir mon père. Je précise qu’elle n’était au courant de rien.

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Quelques temps plus tard, anniversaire de décès. Je repense à cette tomate de rivière et me demande ce que les synchronicités vont me faire comme clin d’oeil ce jour.

A Paris, sur le trottoir, bien en évidence quand je prends le Boulevard de Ménilmontant, une bille rouge m’attend. Ce n’est pas une tomate mais un bonbon. Love you, papa. Je l’emporte.

AUTOHYPNOSE: MEMOIRE CACHEE

L’hynose peut être utilisée dans bien des cas…

J’ai retrouvé des clés (qu’une amie m’avait confiées pour réceptionner de colis dans son appart en son absence) après avoir retourné mon propre mini-appart 3 fois (vraiment, des heures et des heures de fouille rageuse).

En troisième essai d’auto-hypnose: eureka!!! Je les vues dans la poche de mon blouson que j’ai rangé dans les boites de stockage chez mon père pour l’hiver (vu la taille des apparts à Paris, je change mes fringues 2 fois par an en Belgique). Un coup de tel, il vérifie: bingo! Et vive chronopost!

Autre cas, un an après:

Nous sommes dans un lieu sauvage, plein de hautes herbes. La voiture est garée sur le chemin. Le camion transformé en logement est à 20 mètres. Mon amie cherche ses clés de voiture, sans succès. Nous passons une bonne heure à ratisser le camion, le chemin, l’écurie… puis nous partons nous promener. Au retour, après une induction très sommaire, je demande à son corps de se souvenir du poids des clés, de leur contact et du moment où ce poids, ce contact n’y étaient plus. Elle suit ses mains, les yeux mi-clos. Nous arrivons dans le pré, au milieu des hautes herbes. C’est ici, les mains cherchent. Je connecte mon corps avec le sien et me balade lentement. 5 minutes et hop! Ma main trouve les clés bien cachées 🙂

Et encore un objet retrouvé grâce à l’hypnose !
Cette fois, une montre toute fine dans un grand appartement rempli à ras bord.
C’est le 5eme.
Alors la technique de cette fois-ci:
Légère induction / quel poignet connait le poids et le contact de cet objet perdu? on ravive sa mémoire (respirations amples) au fur et à mesure que ce poignet se lève / demande à ce poignet de chercher comme un radar puis de pointer la direction de la dernière sensation de la montre puis de l’absence de montre (il commence à se lever… pendant ce temps, je m’occupe de l’autre main) / demande à la main droite le signaling du oui et du non, questions à la main pendant que la première tourne dans les airs en cherchant, en hésitant / puis la main de la montre s’énerve (mon amie a failli tomber avec le cercle de plus en plus énergique et elle en transe). Je suggère au poignet qu’il peut sentir l’appel de la montre maintenant si le souvenir ne suffit pas. Le corps entend de tous ses sens l’énergie de la montre et tout ce à quoi elle est liée (maman décédée). / Là, direction claire, en tension. On bouge les livres, on démonte une partie de l’étagère pointée… on cherche / Depuis le début, j’ai demandé à ma propre main d’être attentive à tout signe qu’elle percevrait au delà de mon attention raisonnable, à travers les mouvements de mon amie, et de se faire confiance pour aller fouiller. je me concentre, elle pointe vers une boite pleine de stylos. La montre s’y trouve / Travail d’équipe!

TRAVERSER LA PEUR

En séance, J. me confie que sa peur est revenue, suite à un événement d’il y a deux jours (un rappel extérieur concret d’un gros trauma d’il y a 15 ans).
Nous faisons le point.
Après avoir cartographié la peur signal utile, la peur que la peur s’amplifie trop et tourne en panique qui emporte tout et, surtout, les nombreux outils déjà intégrés par le parcours des derniers mois qui peuvent gérer efficacement les états émotionnels, physiques et rationnels, J. me dit:
« c’est bien en fait que ce soit arrivé après tout ce travail en amont. Maintenant, je vais pouvoir expérimenter le fait de traverser ma peur. »
Bravo!!!

Le mot « traversée, traverser » est essentiel dans mon travail. Il s’agit de transformer les représentations, croyances, liens, patterns… de nettoyer-délester, de récupérer les ressources, d’expérimenter en rêve des situations jusqu’à se sentir à l’aise… c’est à dire de s’équiper afin de vivre au mieux dans chaque situation, y compris les plus difficiles. Avancer au lieu de fuir ou de rester figé, avec fluidité, sécurité et joie. En vie…

LE SON DES AILES

Je me demandais quel serait le passage qui allait clôturer le stage d’aout de 3 jours, que j’ai donné avec Nath et les chevaux. Le lendemain, en balade au sommet du Causse Méjean (visible du rond des chevaux où nous donnons nos stages), j’ai eu la réponse.
J’ai reçu le merveilleux cadeau d’un vol d’une vingtaine de vautours juste au-dessus de ma tête!
Le plus impressionnant? Le son de leurs ailes… 3m d’envergure, ça s’entend!
Waouh!

JE NE SUIS PAS MESMER

Une cliente à la fin de la première séance:
– En arrivant, je ne m’attendais pas du tout à ça
– Ah bon?
– Oui, je croyais que vous alliez faire comme à la télé, m’endormir, me réparer, me réveiller toute neuve… hop là! mais j’ai dû bosser et j’emporte en plus du taf à la maison
… rire partagé…

PS: je ne me positionne pas en fée-sorcière. En revanche, j’adore rencontrer la fée-sorcière, le sorcier… de mes client.e.s. Leurs instances magiques intérieures sont puissantes!

BEAUTE FATALE

Une cliente arrive pour un soucis d’image corporelle. Anamnèse: c’est sa lecture de ce livre qui a déclenché un véritable insight chez elle. Elle a décidé d’en finir avec son rejet du corps, de se transformer physiquement et de transformer ses représentations, ses attentes (je ne me souviens pas de ses mots exacts). Elle est prête, chauffée à bloc. Le livre est dans ma bibliothèque aussi. Elle le prend comme un signe. On est raccord. Go!

PS: en suivant le lien, vous accédez au texte. Les éditions ZONES offrent certains ouvrages en ligne aux lecteurs. Bonne découverte!

Mona Chollet, Beauté fatale, Les nouveaux visages d’une aliénation féminine, Zones Editions

COULOIRS

Dans un rêve éveillé augmenté par l’hypnose particulièrement rapide (comme un jeu vidéo), le protagoniste a rencontré dans une cellule de prison au bout d’un couloir, un vieil homme qui avait faim et voulait le manger. Je lui ai proposé: « si tu acceptais, quelle partie de toi lui donnerais-tu pour le nourrir? ». Il n’a pas répondu mais a tendu le bras, puis tout le corps y est passé, morceau par morceau. Il a donc physiquement disparu.

« Et maintenant, où es-tu? Dans l’estomac? Dans un autre espace-temps? Dans ton corps réel? Dans le rien? Dans un passage? D’où me parles-tu? »

-> être avalé l’a propulsé au début du rêve, au bord du territoire d’où partent les couloirs donnant sur des pièces étranges. Comme dans un jeu vidéo: « tu as perdu, retour à la case départ, dans l’étoile sur la toile! »

Nous reprenons donc l’exploration en accélérant, passons très très rapidement dans les premiers couloirs, dans le hall des fantômes puis dans le sas, puis…

Là, il y a un foetus. Il demande de l’attention, du focus pour grandir. L’accompagné s’arrête, le regarde, l’écoute, le ressens. Calme et suspension. Il grandit de plus en plus.

Puis tous deux continuent les couloirs, rejoignent le vieil homme. Cette fois, il demande juste du repos. Les deux le bordent, au lit.

Au revoir. Merci. A bientôt 🙂

Et il sort de transe dans le baillement du travail bien accompli par ses multiples moi heureux de s’être trouvés.

 

REAH et film d’animation, même job?

J’expliquais mon travail hier soir à un scénariste de films d’animation et nous nous sommes « entendus » sur les messages des grands films, notamment japonais.
Dans l’autre sens, ça donne: « quand les processus hypnotiques ressemblent (en REAH) à des dessins animés ». Hier, une cliente travaillait à son nettoyage (récap, transformation de lien…) mais ne parvenait pas à « lancer au loin ce qu’il faut dégager » (ce sont ses mots). Quand je lui ai demandé à quoi ça ressemblait nous avons beaucoup ri: une énorme enclume… elle n’a pu être évacuée qu’avec de multiples épisodes (finalement trainée par son serpent jusqu’à la poubelle cosmique).
Pour une autre, je lui ai demandé de chanter (son intention est de revenir sur scène, de dépasser ses blocages) et elle s’est interrompue en toussant. Un éléphant hilare était assis sur son ventre. Il a fallu parlementer un bon bout de temps pour qu’elle se libère…
I my job!

GRIS.E

Après un rêve éveillé dirigé de groupe, l’un des participants partage sa rencontre avec sa partie féminine, qu’il décrit comme accueillante et confortable mais grise, alors qu’il la voudrait pleine de couleurs.

Et là, il prend conscience de la teinte de son sweat 🙂

PEUR/COLERE

Un.e accompagné.e me racontait que son père mettait la barre très haut et n’était jamais satisfait de ses résultats. Les engueulades du père reprenaient les notions de « bon.ne à rien », « incapable », « insuffisance », etc.

Nous sommes tou.te.s les deux parti.e.s sur l’idée d’une forte pression à la réussite, donc peur de l’échec, donc sabotage, etc. Cette hypothèse a alors été mise en jeu dans un voyage hypnotique où les questions sont posées sans orientation, avec un élan non directionnel.

Et là, surprise! La colère apparait: l’enfant caché.e sous la table pour échapper à ce père insatisfait et très menaçant dit « je me vengerai! ». Le sabotage permanent pour s’empêcher de réussir ne venait donc pas d’une peur de ne pas être à la hauteur mais d’un sabotage de l’idéal paternel par colère. Insight profond. Buuugggggg…

Encore une étape de passée, sur ce chemin vers son intention. Encore un noeud dénoué. Encore une profonde respiration de soulagement. Encore un pas vers la liberté.

Décidément, j’aime les rêves!

LE RITUEL DU POIVRE

 

L’arrêt du tabac est l’une des demandes les plus répandues en séance d’hypnose. Comme vous pouvez le lire dans mon article sur les compulsions-addictions, c’est un sujet sur lequel je planche beaucoup.

Lors de sa première séance, un accompagné très motivé à travailler à tous les niveaux pour arrêter de fumer m’a confié que, d’un point de vue physique, la compulsion lui semblait venir de la bouche elle-même, comme si elle exigeait d’être remplie par la fumée et insistait jusqu’à obtenir son dû.

Nous avons d’abord travaillé en première séance sur ce qui pouvait être mis en mouvement « dans le fond », dans la transformation des processus habituels (voir l’article. Ici: futurisation, séparation de l’intention positive et de la solution-cigarette, sous-modalités des deux parties, transformation d’un lien, intégration avec sensations dans le ventre).

Restait à gérer cet appel que la bouche n’a pas daigné négocier en transe, lors de cette première séance. L’idée m’est donc venue de proposer à la bouche un rituel à la hauteur de ce goût tant désiré (désiré et en même temps rebutant, car le goût de la clope et la lourdeur de la langue ont souvent un côté attraction-répulsion, en tout cas pour lui c’était le cas).

Prescription de tâche (négociée avec les parties): à chaque exigence de la bouche pour une clope, un grain de poivre sur la langue, sans croquer, en mettant tout le focus sur les sensations. Le rouler, jouer avec, jusqu’à avoir l’impulsion forte de le cracher au loin, l’expulsion étant accompagnée d’une intention claire d’expulsion de la compulsion.

Notez que le poivre de Sichuan fait vibrer les lèvres et les muqueuses. Son emploi est encore différent du poivre noir, rose ou blanc. C’est au choix ?

Essai concluant: « le je » s’amuse de l’observation de la stimulation, la compulsion est oubliée grâce au focus sur les sensations étranges, l’expulsion soulage. Et la bouche est ok avec le procédé transitionnel, qui l’intrigue et la distrait.

C’est une prescription qui a l’air de convenir aux accompagné.e.s intéressé.e.s par les expériences (cette prescription est loin de convenir à tout le monde!).

Dans l’arrêt du tabac, les étapes sont plus ou moins nombreuses et plus ou moins longues Certaines personnes arrêtent en une séance car elles ont bossé en amont par ailleurs mais, souvent, il y a du lourd à nettoyer au fil de quelques séances pour s’émanciper de l’habitude, de la fidélité…

Et comme les transformations, selon mes croyances, passent par le corps (changement de focus sur les sensations, changement de posture, d’appuis, de respiration…), autant le stimuler par une hypnose créative!

La complicité entre « le je » et « ce qui n’est pas ressenti comme je » (un dividu/ego-state, une partie du corps qui appelle la compulsion…) peut ainsi passer par l’accueil, l’écoute, la tendresse, mais aussi par le jeu et la taquinerie douce pour poser des limites et pour ouvrir d’autres stimulations et explorations.

 
J’utilise beaucoup de prescriptions de tâches, le plus souvent données par les dividus (//ego-states), mais aussi que j’invente en fin de séance, soit pour répondre par le décalage et/ou recadrage à un processus résistant, soit pour approfondir un mouvement initié en séance, tout en impliquant la personne au niveau de sa volonté, au niveau de son corps et au niveau de son apprentissage d’autohypnose (ou « comment gérer les transes spontanées en se les appropriant »).
 
 

C’EST DU BETON!

Un client est arrivé avec un énorme morceau de béton, qu’il a demandé à un ouvrier sur un chantier.
Impressionnant! Il l’a sorti de son sac et a passé la séance avec ce poids sur les genoux. Visiblement, l’autohypnose n’a pas été suffisante pour le charger tout seul. Cette séance a été très dense…
En fait, pour une lourde culpabilité, je lui avais donné une prescription de tâche en rapport avec son REAH, à réaliser avant la prochaine séance: porter une pierre suffisamment lourde pour en sentir le poids, toujours avec lui pendant 3 jours. Puis lui choisir un endroit confortable et en dehors du territoire habituel, la remercier de déposer tout ce qu’elle emporte avec elle et la laisser sans se retourner.
Il est reparti plein d’entrain, avec son béton dans le sac à dos, pour une nouvelle journée… bien décidé, cette fois, à aller jusqu’au bout!

I <3 my job!

 

DE L’UTILITE DE VOLER

– Rêve lucide (avril 2017) –

Des bourgeois coiffent leur chien avec des élastiques et bandeaux, pour que ses poils ne lui cachent pas la vue. Car ils veulent lui apprendre les dangers de la falaise. Pour cela, ils font tomber d’autres animaux, espérant que leur chéri comprenne la cause à effet. Je fulmine en voyant passer deux renards, qui galopent vainement dans les airs en filant vers le sol. Moi je ne risque rien, je vole, mais je ne peux rattraper et sauver les renards. Colère.

Plus tard, face à la mer déchainée, assise sur des rochers, je m’envole vers l’arrière avec les bourrasques. Plusieurs bonds de quelques mètres. J’ai confiance. Mais je sais que la mer, le vent… vont se fâcher contre l’humain.

Bientôt, des villages commencent à tomber.
Pourtant, j’aime toujours la mer.

CHANGER DE PEAU

Comment se débarrasser de la honte d’avoir été abusé.e si longtemps pendant l’enfance?

Par le REAH

« L’adulte et l’enfant traversent ensemble une forêt de serpent sombres. Ils sont nombreux, immenses et surtout, ils ont « une peau dégueulasse ». Je précise alors aux deux voyageurs.euses que les serpents muent, ils changent de peau en grandissant et laissent leur « peau dégueulasse » pour en ressortir tout lisses, certainement avec de jolies couleurs. Il suffit pour cela de les accueillir, de leur souhaiter la bienvenue. Un temps de réflexion et de peur « avoir un copain serpent, ça doit être quand même très très bizarre ». Puis l’accueil se fait (le nez un peu froncé mais bob…). Très vite, les serpents commencent à muer, ils deviennent colorés, certains, même, développent des arc-en-ciels, des paillettes… les serpents transforment leur peau et le paysage qui devient joli. Après avoir contemplé ce spectacle, les deux protagonistes demandent au serpent guide de les mener à la rivière. La troupe se met en marche. La rivière débouche sur la mer. Une mer magnifique et magique. Baignade, les peaux dégueulasses de la honte pèlent. Les protagonistes se nettoient et profitent du massage des vagues. Puis vient le temps du repos, dans la cabane safe-place reconstruite deux séances plus tôt. »

Intégration, merci aux serpents, demande aux dividus des tâches à effectuer dans les jours qui viennent (prendre soin de la peau par un bain, la piscine, des crèmes…) et retour au réel partagé. Bravo!

EN SCENE!

Après le travail hypnotique (régression, transformation de lien, récupération de ressources, etc), place à la futurisation pour s’assurer que tout est au point.

Mon accompagné se retrouve dans une salle de spectacle, sur scène. Il me voit dans la salle, installée en oeil extérieur. Car le metteur en scène ce n’est pas moi mais bien le débonnaire Bugs Bunny!

Acte 1 scène 1, première! Puis seconde, 3è, 4è, 5è… les enchainements rendent la scène de plus en plus fluide (à force de réflexions, de mains sur l’épaule et de… coups de pieds au cul).

Acte 2… idem, à part un autre noeud à réglé (parachuté pour le dénouement puis rapatrié pour la scène).

Quand tout est au point, la salle se remplit. Et finalement, ce n’est plus du stress mais une excitation pétillante qui piétine derrière le rideau.

Merci Bugs, très cher collègue.

LE PAYS DE NULLE PART

« Deuxième à droite et tout droit jusqu’au matin», tel est le chemin qu’empruntent Wendy, John, Michael, Peter et Clochette pour se rendre au pays de nulle part. »
Peter Pan, par James Matthew Barrie (1860-1937)
 

APPRIVOISER SES MONSTRES

D est venue pour 3 séances (son témoignage de cette 1ère tranche est dans la page de témoignages: « APPRENDRE A REVER POUR SE LIBERER »), puis elle a profité de sa liberté nouvelle, amplifiée par ses autohypnoses quotidiennes, avec la balise « si un trop gros morceau se présente, je retourne voir Marie ». Cela a duré pas mal de temps. Je recevais ponctuellement des nouvelles réjouissantes, avec le récit de ses ouvertures, aventures et progrès.

Puis l’autohypnose s’est éteinte. Fini! Plus rien. Et l’angoisse est revenue. Elle a donc repris rendez-vous pour franchir cette étape suivante, réclamée par ses vigies qui ont simplement « éteint l’autohypnose » pour qu’elle repasse me voir (elles le lui ont expliqué en voyage avec moi). Et en effet, c’était un gros morceau, bien mûr pour être traversé, après quelques temps d’entrainement et d’intégration des outils des premières séances.

Lors de ce voyage, D. a avancé en utilisant ses propres outils comme si elle était née avec: danser-chanter l’intention dans chaque arrivée dans un paysage, balises de sécurité avant de s’engager dans une voie complexe, respiration pour envoyer de la clarté, bienvenue et questions aux dividus, câlin de réparation, séparation de ce que l’on garde et ce que l’on envoie loin, nettoyage par les éléments ou une aide, mise en mouvement « shaker », recherche de ressources, éclairage et zoom, prise de hauteur, disso et réasso, demande à son intuition de la direction à prendre, mise à l’écart des discours et croyances qui entravent…

Et c’est ainsi que, naturellement, elle a appelé l’un de ses monstres pour l’aider à décoincer un mécanisme bien trop grand pour elle et qui, elle le sentait sans qu’elle sache pourquoi, allait lever le blocage pénible pour lequel elle revenait en séance. La créature a répondu directement à l’appel et a rempli sa mission puis s’est éclipsée. La voie s’est ouverte. Encore une étape vers la libération!

C’était un monstre qu’elle avait rendu plus petit et mignon un bon quart d’heure auparavant – pour rassurer une petite fille (qui n’était pas sa représentation d’elle petite), découverte dans un buisson, qui a bien vite compris ce que la grande lui expliquait de son expérience des monstres qui deviennent sympas quand on leur sourit. 

Deux séances auparavant, dans la 1ère tranche, la silhouette imposante aux yeux rouges lui avait pourtant déclenché une trouille mémorable! Quel chemin parcouru… 

Ce contraste n’a pas manqué de la faire éclater de rire en s’entendant diriger les opérations de main de maitre, totalement à l’aise, à la fois concentrée dans l’action et hilare en train de me la raconter.Apprivoiser ses monstres et faire appel à eux, entrer dans les failles, transformer ce qu’il y a à transformer puis sauter d’une falaise  prendre plaisir à se laisser tomber pour retrouver la rivière des ressources et s’y baigner un long moment avant de remercier tout le monde et de me décocher le sourire épanoui du travail accompli… ça, c’est fait!

Moi, je n’ai pas eu beaucoup d’énergie à dépenser. Juste être présente, plaisanter gentiment et poser quelques questions. Car le REAH emmène progressivement vers l’autonomie, l’intégration d’outils hypnotiques (de transformation de la subjectivité), la confiance en ses ressources pour avancer, dans le rêve… comme dans la vie.

 
VOLER
 

J’avais l’habitude de parcourir les bois à cheval avec mon ami, jusqu’au jour où son dos usé l’a lâché. Au salon, confortablement installé, il a alors parcouru sa nature chérie en… volant sous hypnose. Son épouse s’est endormie dès l’induction. Lui a voyagé en long vol plané, ravi de découvrir d’en haut les contrées qu’il ne pouvait retrouver en bas .

Pensées là-haut, Michel. Vous avez été un compagnon de balade et de connexion magnifique!

RESISTANCES?

Beaucoup d’hypnose utilisent des techniques qui agissent sur et non avec l’accompagné.e (confusion, saturation….). Ciel-ci peut alors se sentir au mieux « pris.e en main » et au pire manipulé.e. Personnellement, je préfère accompagner plutôt que de guider aux forceps.

En séance, si une personne peine à entrer dans son monde intérieur (je ne parle pas de résistance car cela présuppose que l’hypno insisterait de l’autre côté et pour moi c’est un travail d’équipe, pas du « contre »), au lieu de chercher à embrouiller l’accompagné.e ou à lui « faire » quoi que ce soit (argh!), je mets cartes sur tables pour que nous avancions dans la confiance.

J’explique en gros comment et pourquoi entrer en soi et se couper du monde extérieur.
Je donne les clés à l’accompagné.e avec leur mode d’emploi et on essaye ensemble, tout en discutant (avec saupoudrage puisque l’on parle d’hypnose).
Je discute avec sa petite voix qui râle et se méfie.
Je n’utilise rien directement (à part l’humour, pour les ruptures de pattern et pour le rapport).

On s’amuse – ensemble – avec les outils hypnotiques et puis, à un moment donné, youpi! le premier signe… ça y est… comment va-iel faire pour l’amplifier?

Si ça cale vraiment, je demande la permission d’utiliser une ou des techniques pour surprendre gentiment la partie profonde qui résiste alors que le conscient a envie d’y aller (si le conscient n’a pas envie, je ne fais rien du tout), en donnant la permission à l’accompagné.e de me poser des questions, de m’arrêter ou au contraire de lever lentement la main pour accentuer la transe qui démarre. Si c’est oui… hé hé… on joue. Dans le respect et la complicité. Si c’est non, on reste en conversationnelle.

Voilà 🙂 

PAONS COQUINS

Séance au parc de Vincennes (pas dans le bois, sur l’îlot).

Les paons se rapprochent de plus en plus, les corneilles aussi (sans parler des pigeons qui volent en piqué)… c’est à qui sera le plus informé de ce qu’il se passe de bizarre sur ce banc! Mais que font-iels donc!?

Une paonne gagne le gros lot: quand mon client ouvre un oeil, elle a quasiment le bec sur sa main. Super ancrage pour sa safe place 🙂

Les animaux sont attirés par la transe, même les oiseaux!

AUTOHYPNOSE ANALGESIQUE

Je viens d’éviter un rdv avec l’anesthésiste (pour une opération, donc) en permettant à ma gynécologue de réussir son challenge sans devoir passer par la salle d’opération.

Vive l’autohypnose! Et merci à cette professionnelle de m’avoir prise au sérieux quand je lui ai annoncé qu’il ne fallait pas interrompre son geste lorsque je soufflais fort mais au contraire le poursuivre tranquillement car je traversais la douleur grâce à l’hypnose avec le souffle et la voix.

Elle m’a crue. On a gagné! Youpiii!!! (août 2017)

NETTOYAGE

Après avoir été harponnée par un sacré pervers, une amie s’est retrouvée avec « de l’eau sale dans la tête », comme une éponge qui fait pression et déborde dans l’oreille qui a entendu trop d’horreurs (et tac: otite!).

En douceur, elle a posé des drains, actionné la pompe et tout nettoyé, en chantant et en dansant des mains, créé une bulle confortable qui filtre les bonnes énergies et fait rebondir les saloperies, rechargé son énergie et connecté ses gouttes de pharmacie avec des mots doux.

A la fin de la séance, elle riait. Moi aussi.

Youpi!

LE CORPS

François Roustang évoquait beaucoup le corps.
En revanche, en formation on ne m’en a quasi jamais parlé (à part pour les signalings demandés et les ancrages posés par l’hypno).
Il semble y avoir de grands décalages entre les courants, les écoles.
Pour ma part, mes séances partent du corps, de ses sensations mais aussi de ses représentations (dans la gorge, c’est comme… puis sous-modalités, un classique), de ses dividus (ce qui pousse derrière les yeux, c’est qui c’est quoi? tu viens discuter?), de ses paysages (je me souviens d’un paysage lunaire, sans vie, où un peu de mousse a fini par apparaitre après 1h de séance… ma cliente souffrait de la colonne, plusieurs vertèbres avaient été soudées).
Et elles finissent aussi dans le corps.
Souvent, ce qui est plus étonnant encore, c’est que le corps répond à mes questions par des bruits que l’accompagné.e me traduit (en transe,on trouve ça tout à fait logique, c’est évident).
J’ai notamment un client avec qui ça arrive à chaque séance. On s’installe, mon client annonce son intention et et appelle le poisson-brique. Quand il est prêt (c’est la représentation de son catalyseur de transformations profondes et un allié fantastique), le poisson lance un bruit de ventre à fond! Nous rions beaucoup. Puis il continue de façon plus subtile, comme une conversation, toute la séance. Et avec ma transe d’accompagnante, je finis par comprendre sans trad. Facile 😉
Parfois, ce sont des vents glacés ou des suées, parfois des spasmes, parfois des chatouillis, parfois des impressions surréalistes (« dans mon coude? c’est comme si un calamar rouge jouait du violon en s’emmêlant les tentacules »).
Je conçois l’hypnose et le rêve éveillé augmenté par l’hypnose comme des outils qui permettent d’éclairer, de traverser / rencontrer nos représentations et de les transformer, à partir de notre matière corporelle et de tout ce qu’elle évoque quand on l’écoute
PS: Ce sujet me vient à l’esprit après avoir reçu un témoignage de cliente, ce matin. Extrait: « Ca m’a fort étonnée que ce soit mon corps qui parle. J’imaginais que dans l’hypnose, le corps était hors jeu justement. J’étais aussi étonnée de ne pas avoir d’images alors que je suis très visuelle habituellement. »
Image: Marina Abramovic
 
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SYNCHRONICITES

Je suis sceptique et plutôt « rationnelle ». Oui, c’est sûr, j’aime comprendre et rattacher mes croyances à des tendances « scientifiquement prouvées » (avec les guillemets de nos moyens limités d’aujourd’hui, de nos biais de recherche, de nos désirs de tout contrôler…).

Cependant, plus je me sens en connexion avec moi-même, avec mon monde intérieur, mes intuitions, mes dividus, ma magie intérieure et plus je rencontre de synchronicités.

Lorsqu’elles sont isolées, c’est déjà troublant. Mais j’y suis habituée car cela se présente très régulièrement.

Mais lorsqu’elles forment un faisceau, là, il est compliqué de les regarder en me marrant!

Dans ma vie, j’ai rencontré peu d’êtres avec qui j’avais des faisceaux de synchronicités troublantes. Quand cela arrive, c’est un peu dingue… La dernière: fin 2019, j’ai fait un rêve très précis à propos de W. Le lendemain, je lui ai posé la question, mon rêve et sa situation étaient exactement les mêmes. Je ne pouvais pas le savoir, il habite loin. Autre rêve, je vois W relié à un personnage qui vient souvent dans mes voyages intérieurs. Je ne trouve pas de lien clair, nulle part, pourtant… jusqu’à ce qu’un ami à lui l’appelle par son surnom… le même que celui de mon personnage (que je nomme ainsi depuis 4-5 ans). Fin d’année, W m’offre la photo de son oeil. Deux jours après, Facebook me montre la photo que j’avais postée pour la bonne année 2019: la même. J’avais oublié. Le lendemain, un bouquet de gui tombé s’offre à nos pieds (un « nid de sorcière »). Puis je vois en rêve un objet, qu’il sort de son sac le lendemain (je ne pouvais pas l’avoir vu). Et il y en a encore d’autres, difficilement racontables.

Bref… moi qui organise mes croyances et représentations selon un organigramme « endo » (comment je perçois et organise mes réalités à l’intérieur de moi dans un système de croyances, comment je crée mon réel) et non « exo » (relié à d’autres mondes, en connexions magiques avec l’extérieur), me voilà régulièrement questionnée.

Et j’aime ça. car une croyance qui s’enlise devient un dogme. Je ne désire pas déterrer de vérité. Vive le scepticisme et l’accueil de ce qui vient sans chercher à tout cadenasser.

Bienvenue à ce qui arrive.

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Nicole et le Renard, deux de mes objets transitionnels fusionnés en un 3ème (Nicole Renard), pour un travail personnel.

RÊVERIES TROUBLES

«D’ailleurs, vous aussi devez connaître des rêveries troubles, n’est-ce pas?» Milton H. Erickson

VOUVOIEMENT

Première séance. Mise en place du rapport. Nous optons pour le « tu » et plaisantons autour du « vous », qui nous semble (en synchronisation), bien obsolète.

Travail. Le rêve est long et fantastique. Cascade de compréhensions profondes et d’aventures ubuesques.

Après une heure, il est temps de clôturer. La joyeuse équipée se dirige donc vers une safe place tranquille. C’est une ferme, dont je demande à rencontrer l’hôte. Un cochon altier se présente. Malgré moi, je ne peux que le saluer en lui donnant du « vous » et du « monsieur ». Ca me semble carrément évident, naturel.

Oups! J’aime la transe…

MAGIE

Henri Michaux aurait pu décrire, dans ce poème, le rêve éveillé augmenté par l’hypnose

« Plusieurs veulent obtenir des créations mentales en utilisant la méthode fakirique.
C’est une erreur.

Chacun doit avoir sa méthode.
Quand je veux faire apparaître une grenouille vivante (une grenouille morte, ça c’est facile) je ne me force pas.
Même, je me mets mentalement à peindre un tableau.
J’esquisse les rives d’un ruisseau en choisissant bien mes verts, puis j’attends le ruisseau.
Après quelque temps, je plonge une baguette au delà de la rive; si elle se mouille, je suis tranquille, il n’y a plus qu’à patienter un peu, bientôt apparaîtront les grenouilles sautant et plongeant.

Si la baguette ne se mouille pas, il faut y renoncer.

Alors, je fais la nuit, une nuit bien chaude et, avec une lanterne, je circule dans la campagne, il est rare qu’elles tardent à coasser.

Cela ne vient rien faire ici.
Mais il faut que je le dise, c’est là devant moi, cela vient :
Je vais être aveugle. »

Henri Michaux, « Magie »

EVACUER

Il y a comme des bulles à l’intérieur de moi qui m’oppressent.

Travail en cours, plongeon dans l’amas de bulles  et… série de bons rots bien profonds 🙂

SYNCHRONICITES

Il m’arrive souvent de constater que les demandes de mes client.e.s ont des points communs avec ce que je traverse ponctuellement (du deuil à l’invasion d’insectes, en passant par l’insécurité liée à une NRE 😉 )
Je me dis régulièrement que c’est chouette de travailler sur une problématique qui pourrait résonner mais que je parviens à garder hors de moi (ne pas être impactée, rester uniquement avec le client, sans affect ni images personnelles).
C’est tout d’abord un excellent entrainement de positionnement propre (alignement, etc).
Et en plus, sans y penser, j’ai remarqué à plusieurs reprises que ça me faisait aussi travailler par ricochet (rêve nocturne), comme une prise de hauteur, un recadrage en somme.
La vie est bien faite !

ACCOMPAGNE.E.S PAR UN LUTIN

Plusieurs accompagné.e.s, qui ne se connaissent pas, ont parlé de moi en tant que lutin, en séance. J’ajoute dès lors ce dividu à mes autres facettes!

Je me souviens de cette phrase de Michelet: «Le soir, derrière l’enfant et le chat, le lutin se tapit dans la cheminée…».

Je complète avec des extraits de Wikipedia (je trie évidemment comme je l’entends): Les lutins sont très inconstants, d’où le nom des follets (petits fous). Tous les récits de lutins leur prêtent des capacités magiques. Les lutins peuvent aussi se rendre invisibles, le plus souvent grâce à un objet tel qu’un bonnet ou une cape. Ils utilisent leurs pouvoirs au bénéfice des gens vertueux. Enfin, s’ils sont réputés agités et courent souvent dans tous les sens selon les croyances, les lutins peuvent aussi se déplacer sur une grande distance bien plus rapidement que les humains. La capacité à se métamorphoser et à changer de taille est l’une des particularités les plus typiques des lutins dans les récits à leur sujet. Les lutins prennent aussi l’apparence d’animaux, voire se changent en objets. Leurs métamorphoses animales sont variées, incluant surtout le cheval et la grenouille, puis le chat et le serpent.  Un certain nombre de textes, dont Les Évangiles des quenouilles, lient le feu follet au lutin (luiton) en disant que ce dernier apparaît parfois sous la forme d’une petite lumière. De manière générale, les récits de lutins provoquent quatre types de réactions chez les personnes qui les connaissent : l’acceptation totale et le partage de la croyance, le refus pour des motifs rationnels mais l’acceptation pour des motifs émotionnels, la considération comme une source d’amusement destinée aux enfants, et enfin le rejet total, incluant la négation de toute connaissance des « anciennes traditions ». L’histoire des mutations culturelles inclut naturellement des phases de totale acceptation des croyances envers les lutins, et des phases de rejet. Pour le psychanalyste Carl Gustav Jung, les gnomes et lutins sont des dieux nains « chthoniens », des homoncules comme les Cabires, et un symbole des « forces créatrices infantiles » qui « aspirent éternellement à passer des profondeurs vers les hauteurs » Ils possèdent de nombreux traits psychologiques propres aux enfants, se montrant alternativement joueurs, sages ou cruels. Selon la psychologie analytique, ils sont l’une des manifestations symboliques de l’archétype de l’enfant intérieur (ou puer aeternus: « enfant éternel » en latin), la part enfantine qui existe en chaque adulte, quel que soit son sexe. Lorsqu’il représente également le développement harmonieux et spontané de la psyché, l’enfant intérieur est le germe de la totalité psychique.

DANSER PAR LA PENSEE

-Danser par la pensée-
Un certain Milton a lui aussi bougé par la pensée, jusqu’à récupérer l’usage de son corps. Hypnotique!

“Chaque jour il faut danser, fût-ce seulement par la pensée.”
Nahman de Braslaw

ASCENSION SPONTANEE

Exemple de séance pour trouble de l’érection.

Quand la volonté ne cherche plus à contraindre le corps à sa manière, ça se joue dans la fluidité, le plaisir et le confort de « faire équipe avec (ses) soi(s) »

L’hypnose permet un certain « contrôle » sur son corps, non pas par la force (ce qui bien sûr est voué à l’échec), mais bien par la conciliation et la confiance entre ce qui dit « je » (ce truc buté qui se croit dieu dans le système) et tout ce qui se joue en nous en dehors d’elle.

Première séance avec un client pour difficultés sexuelles (érection compliquée, éjaculation précoce).

Je propose un exercice où le mouvement volontaire et le mouvement spontané se juxtaposent. En gros, il fait un mouvement précis et lent vers le haut, volontairement, et pose son attention sur tous les micros mouvements des doigts, de la paume, du poignet…

En prenant conscience du mélange mouvement volontaire/mouvements spontanés, qui fonctionnent ensemble, en collaboration, il peut petit à petit laisser le spontané prendre la main et juste observer en ne cherchant plus à « faire » ou à « forcer ». Le début est balbutiant, puis ça part très vite en sourire jusqu’aux oreilles.

Le rôle de la volonté, ce qui dit « je », est maintenant de donner la permission (que le spontané se débrouille à sa manière), de respirer profondément, d’observer et surtout de profiter du plaisir que ça se fasse tout seul.

Et là, là main s’élève très très haut, d’une façon singulière, fluide, tranquille et décidée.

Puis l’autre main commence elle aussi à vouloir s’élever. Il lui donne la permission de le faire et respire amplement.

Le voilà, sans aucun effort, avec une double érection des mains vers le plafond.

Rire partagé. Il me parle de cette merveilleuse impression de faire équipe avec lui-même plutôt que de se combattre et fustiger. Léger…

Le plus compliqué est fait: vive la ré-conciliation! A domicile, renforcement de la complicité spontané-volonté par des exercices d’auto-hypnose.

Puis nous passerons à la suite: exploration sensorielle ou autre découverte sans pression.

Yeah!

CHARGER – DECHARGER

Traversée de groupe de 4 jours « Se connecter à soi, au cheval, au monde« .

Mon rêve de la nuit J1-J2 est étrange: j’ai été adoptée par un marcassin (joyeux et bruyant), un mini caméléon (agrippé à mon doigt et observant en bougeant juste les yeux) et une chèvre blanche geante et tendre d’au moins 3 mètres. Je ne sais pas où iels seraient à la fois en sécurité (saloperie de chiasseurs, même en rêve!) et en liberté pour y vivre heureux. Je me promettais de trouver, de les y conduire et de revenir en visite régulièrement. Pendant que je cherchais l’endroit idéal, mon père (qui est mort) reclamait de trouver un resto. Faim impérieuse, sans patience pour les trois êtres étranges sur lesquels je veillais. Double quête, donc, avec mes quatre compagnon.ne.s que j’aimais toustes très fort.

Le matin, avant de retrouver mes stagiaires, je prends le temps d’une autohypnose de recentrage. Mon père me demande de m’accompagner dans mes voyages. Il désire être là. C’est la première fois. je décide de laisser mon intuition trouver quelques objets amenés par la rivière pour marquer un espace transitionnel qui lui sera dédié et qui me permettra de concentrer une pensée au passage et de me libérer la tête, m’aligner, me concentrer sur mon travail et sur mes stagiaires le reste du temps. C’est une transition positive, je le sens.

Je marche au hasard, ma main ramasse et place une pierre, un bois flotté, des poils du doudou-chien du lieu au creux d’un buisson. Je clos ma mini-cérémonie par une chanson. Voilà, je suis prête pour ma journée.

Le lendemain, après mon explication sur les objets transitionnels, les stagiaires s’appliquent. Iels glannent, comme moi la veille, des objets déposés par les crues d’hiver, pour préparer un premier rituel d’impulsion. Assise dans le sable, je les regarde entrer doucement dans leur monde.

Une personne s’approche de mon petit buisson autel, ramasse le bois et part vers la rivière. Un éclair cuisant me traverse. Ma position meta se met en place de suite: je prends de la hauteur pour comprendre ma situation. Une part de moi hurle intérieurement de laisser le bois de mon père en place. Une autre sourit: voilà de quoi travailler à une réinterprétation de mes objets transitionnels de la veille. En tant qu’accompagnante de groupe, je choisis la solution émotionnelle la plus propice: je désactive le bois (autohypnose, à distance) et pars à la recherche d’un objet remplaçant, tout en laissant le sens de cette bousculade émotionnelle émerger naturellement.

Un objet transitionnel lambda est une interface entre le monde intérieur et le monde sensible, concret. Il acquiert sa magie par la charge que la personne qui le choisit y place. Mon morceau de bois peut donc être chargé, mais aussi déchargé, pour réinvestir sa charge dans un autre objet. C’est la même chose pour un objet chargé involontairement (bijou offert par un.e horrible ex-) que l’on désire conserver sans sa charge.

Différents critères entrent en compte dans la charge et la décharge: le dégré émotionnel, la symbolique propre/antérieure de l’objet (un morceau de bois est a priori vierge de charge, une pierre en forme de coeur l’est moins, et une médaille de saint-Christophe ou un cadeau d’un.e proche encore moins), le temps passé avec l’objet chargé (si mon morceau de bois avait voyagé un an avec moi, le décharger serait plus complexe), les interactions de magie intérieure avec l’objet…

Bref, en un rêve, une autohypnose et un réalignement rapide sur le vif, j’expérimente sur moi-même une facette coplexe de l’objet transitionnel, ce qui me permet d’avancer tranquillement dans mon accompagnement et dans ma conceptualisation.

I love my job!

(RE)APPRENDRE A REVER

Régulièrement, des personnes viennent en séance pour (re)trouver leurs rêves.

Rêves nocturnes, rêves lucides, rêves éveillés libres ou simples rêveries sont en effet souvent encagés dans le quotidien fait d’agendas, de listes, de conversations repassées, de futurisations répétitives, de ruminations familiales, d’angoisses… ou carrément de vide.

Où se cache donc l’imaginaire?!

En expérimentant le rêve éveillé sous hypnose, une fenêtre s’ouvre déjà: le rêve est bien là. Il se déroule, s’ouvre, éclôt, offre des représentations, des cheminements et des espaces-temps inédits (qu’il est possible de retrouver seul.e par la suite).

En apprenant à jouer avec l’imagination volontaire (imaginer volontairement un élément, respirer pour aller vers tel espace temps, demander « + de… », etc) et l’imagination active (laisser faire le rêve), chacun.e s’ approprie un outil magique d’entrainement, surtout au rêve éveillé et au rêve lucide.

Et puis, en allant à la recherche du rêve comme une quête au trésor dans l’imaginal, des transformations s’opèrent, des éléments se dénouent, se nettoient, s’ouvrent, se ressourcent… et les personnages-représentations responsables des rêves négocient leurs besoins et désirs et se concilient pour « un rêver » à la fois agréable, ouvrant et libérateur.

Personnellement, « le rêver » m’est indispensable, que ce soit seule ou en groupe. Car créer sa vie son oeuvre son monde permet non seulement de transformer sa propre réalité, mais aussi de transcender les peurs pour construire des représentations, des intentions, des idéaux collectifs, ensemble.

Je cogite un stage sur le rêve (nocturne, lucide, éveillé libre, éveillé dirigé, rêverie, rêve de groupe…). En attendant, voyez mes articles sur le rêve lucide et sur le rêve éveillé, ainsi que le prochain atelier, à Bruxelles ce jeudi 14: https://www.facebook.com/events/1645867192140130/

Il suffit d’oser!

JOLIS INSECTES

J’ai eu un accompagné pour une phobie des insectes il y a quelques mois. Quelques temps après, il prenait une bestiole en main pour la mettre dehors, sans se rendre compte que c’était totalement étrange pour les potes. La prise de conscience du changement est venue du regard extérieur.

Quelques mois après, il cohabite avec une araignée à laquelle il a donné un nom sympa.

Dans son rêve, les dividus aidants étaient… des insectes mignons (comme dans un dessin animé). Ce sont eux qui ont emmené, libéré, transformé, rassuré…

Je n’ai fait que suivre. Etape par étape, iels ont bien bossé. Voilà!

DIVIDU TIMIDE

Je tentais d’avoir un signaling physique (réponse par un mouvement non volontaire)… et il n’arrivait pas… quand j’ai eu l’intuition de fermer les yeux et d’annoncer que je les garderais fermés si le dividu se sentait plus en sécurité ainsi.
 
Et là, le pied s’est mis à gigoter. Puis la main. Puis les sourcils… en réponse à différentes questions.
 
Rire et connivence profonde. L’accompagné.e se marrait aussi et me disait précisément «ce qui» répondait « quoi », où et comment.
 
Je connaissais le travail hypnotique sans paroles de l’accompagné.e. Là, j’ai découvert une autre façon de « travailler à l’aveugle », dans la joie, la bonne humeur et la synchro!
 

AU NIVEAU DES BACTERIES

Je suis souvent étonnée du ressenti des accompagné.e.s, très précis au niveau de la « profondeur » de travail (qui ne doit pas être confondue avec la profondeur de transe).

Parfois, il est nécessaire de commencer par faire un tour de paysage, ou déblayer en surface, ou faire connaissance ensemble et avec la transe en testant, en jouant… Parfois, ça va très vite et très loin dès la première séance (avec des personnes qui me connaissent déjà le plus souvent ou avec des exploratrices/teurs avertis).

Une réflexion de décembre: « j’avais déjà bossé sur ce problème plein de fois et j’avais l’impression que ça avait avancé. Mais en fait, c’est comme si je n’avais fait que prendre les poussières lors de ces expériences. Aujourd’hui, on a vraiment bossé dans les tripes, au niveau des bactéries des intestins, si tu veux l’échelle ».

Ok… ravie!

MODIFIER SON REGARD

Dans l’exercice ci-dessous, les cercles sont occultés par le cerveau, car ce dernier essaie d’interpréter ce qu’il voit – créant une vision déformée de la réalité, où ce que nous voyons ne colle pas avec ce qui en fait est devant nos yeux. Avec une consigne très simple du « comment modifier le regard », les cercles apparaissent de suite (en tout cas pour moi).

Voilà une sacrée métaphore sur notre façon d’envisager le monde! Ce que je perçois dépendrait donc de ce que je pense? Des consignes que l’on me donne?!

Ca vous rappelle quelque chose d’hypnotique? 😉

Le jeu complet est  ici

GARGOUILLEMENT DE COEUR

Un accompagné (qui venait pour ouvrir ses émotions) a ressenti un « gargouillement de coeur », apres avoir viré les pièges enfouis et prolongé les racines de ses fleurs-pieds.
La valve a laissé passer un filet de vie. Le coeur, d’abord anguleux, s’est arrondi et réchauffé.
Larme douce.
C’est parti! …à son rythme ?

(j’aime ces images poétiques de mes accompagné.e.s)

DISSOCIATION DANS LE REVE NOCTURNE

La richesse des rêves, qu’ils soient éveillés, dirigés, nocturnes, lucides… me réjouit toujours! Apprendre à ouvrir l’espace des rêves et à s’en souvenir vaut vraiment la peine 🙂

Cette nuit, j’ai rêvé que je créais des petits sons isolés et des drones, – comme des enveloppes sonores en 3D – et que je les dirigeais (fréquence, amplitude, allure, vitesse,direction, densité, température, couleur, texture, odeur, altitude…) pour me soulever, me faire trembler, me titiller, me bercer, me faire tourbillonner, m’endormir…

La scène se passait dans un pré – vert, doux et frais-, au crépuscule. J’étais à la fois joyeusement active et imaginative à la table de mixage et totalement relâchée, en lévitation au dessus de l’herbe, avec d’autres personnes qui flottaient dans les courants des sons.

CONNEXION ANIMALE PAR AUTOHYPNOSE

Dans un parc de Bruxelles, j’observe une magnifique petite chatte tricolore, absorbée dans sa chasse ,qui fuit les humains tentant de l’approcher, pour ramper vers les oiseaux en frétillant de l’échine.
Je m’arrête à quelques mètres, à côté d’un buisson, et me mets à ronronner en me connectant à l’environnement.
Quelques minutes plus tard, la demoiselle chasse de plus en plus près, jusqu’à venir se poster entre mes pieds, toujours fixée sur les branches où elle entend/imagine ses proies, comme si elle ne me voyait pas. Je continue à ronronner sans bouger.
Elle fonce dans un arbre (moi je ne vois pas d’oiseau), attaque l’air, s’arrête, puis s’engage tranquillement sur une branche qui vient vers moi, à hauteur de visage, me regarde pour la première fois et me lance un rrraouw? La conversation s’engage donc…
Ensuite, nous jouons (à chats). Puis elle repart en chasse. (mai 2017)

D’autres témoignages  ici: « Les chats et l’hypnose »

CA VA?!

Je suis souvent en recherche multisensorielle, en exploration vitale (dans cette perspective holotropique dont parle Bernadette Blin), ce qui, dans le monde normé, donne quelquefois un  « elle est bizarre » car je ne m’encombre pas nécessairement des codes mondains dans les relations interpersonnelles ou dans les relations au monde (ex: envisager un chien comme un être vivant communiquant et non comme un animal domestiqué que l’on est censé pouvoir toucher en position haute, sans son consentement). Il ne s’agit pas de dissociation. Nous sommes nombreux à envisager le monde par ce biais (animaux et personnes). c’est un type de « mode au monde » ouvert, intuitif, hors carcan établi.

N’importe quel contexte peut me permettre d’exercer un micro ou macro changement dans un processus ou d’adhérer pour un moment à des patterns que je ne connais pas et que je découvre chez quelqu’un d’autre ou de jouer avec le conditionnement de mes sensations ou de me connecter profondément à un être et de plonger entièrement dans cet espace partagé ou de vivre un instant magique juste en étant là à 100 pourcents dans une action banale ou de faire une rencontre à la croisée des mondes… ce qui m’intéresse est l’accès aux essentiels et à des façons de ressentir-penser-danser… différents de ceux dont j’ai l’habitude. Plus la palette est nuancée, plus la vie est! Just be

Comment reconnait-on les exploratrices/explorateurs? Il ne s’inquiètent pas en voyant quelqu’un hors contact normé (pas de posture convenue ni conversation pluie-beau-temps ou politique ou café). Leur « Ca va? » passe par la vibration. Leur corps parle. Complicité.

J’en croise pas mal. Les bains de connexion font un bien fou!

« Plus je vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver. » Lettre de Camus à René Char, 1957.

Pour une référence en la matière, regardez la video de Bernadette Blin, lors de son intervention au cours d’hypnologie, à l’Arche. Vers 26’57 »-> 38′: normalité, normose, psychopathologie de la moyenne, médiocrité acceptable /// expériences paroxystiques, expériences non ordinaires de consciences, états d’expansion de conscience /// psychoses. Après Bernadette Blin parle du mouvement transpersonnel, c’est bien aussi 🙂

 

POUPEE

« Si ce n’est pas la mer qui donne l’eau mais l’inverse, serait-ce la poupée qui donne la divinité? Dans ce cas le sacré se met à exister là où n’est nulle transcendance. » Frederika Abbate, « La transparence des voiles« , Nouvelles Editions Place, 2018.

Je lis dans ce roman un nouvel éclairage de l’Espace transitionnel.
Merci Frederika

DISSOCIATION SYSTEME GO!

Comment enlever une balle dans le dos (symbole d’une agression violente) sans souffrir?

Laisser la partie qui souffre jouer au jeu vidéo tandis que la partie qui soigne opère. Dissociation du système, dans le rêve

Et l’accompagnante, pendant ce temps-là chante doucement en observant le signaling d’avancée de l’operation.

***

QUI REGARDE? 

Je replie mon hamac et me mets en route. Une grosse libellule me frôle et s’arrête sur une branche juste devant moi. Je m’arrête et me vide de mes intentions (je ne désire rien, je suis juste là, je fais partie du monde), immobile, les yeux fixés sur elle. Elle repart, fait un grand cercle et revient sur la branche, un peu plus près. Et encore un cercle vrombissant et se repose, de plus en plus près, plusieurs fois.

Je peux voir le moindre détail de ses ailes, de ses yeux, de ses pattes… et elle aussi! Clairement, elle me regarde. Le moment est intense. Nous nous laissons nous regarder en profondeur.

Elle repart, un cercle, se repose, encore plus prêt. Et là, j’entends très distinctement… le son de ses mandibules.

MAUVAISE HERBE?!

Mauvaises herbes ou plantes médicinales?
C’est une question de représentations!
Jef Geys, l’un des artistes belges phares, travaille sur les plantes qui poussent entre deux pavés depuis pas mal d’années (j’ai découvert ‘quadra medicinale’ à la biennale de Venise en 2009)
En 2017: « Le Tour de France 1969 d’Eddy Merckx de Jef Geys / Les Plantes Médicinales », du 02 juin au 13 août 2017

L’art contemporain et le recadrage 🙂
http://i-ac.eu/fr/expositions/24_in-situ/2017/401_JEF-GEYS

SYNCHRONICITE

Retour de pique-nique, il est tard, nous sommes chargés. L’arrêt de bus n’est pas desservi, il va falloir marcher. Les enfants râlent, ils sont fatigués…
Je commence à chanter « 1 km à pieds, ça use, ça use, 1km à pieds, ça use les souliers… La peinture à l’huile… 2km à pieds… ». Le rythme est entrainant, nous parcourons joyeusement plusieurs arrêts avec la ritournelle.
Nous en sommes à « 26km à pieds… » quand nous rejoignons le premier arrêt desservi, où le bus 26 arrive en même temps que nous.
Magie! (juillet 2017)

UN POTEAU ALLERGISANT?!

Le mystère du commencement de certaines allergies (et de bien d’autres troubles) s’éclaire en écoutant les enfants. Merci à Isadora (6 ans) pour ce dialogue édifiant avec sa maman! En hypnose, c’est exactement ce genre de logique décalée que l’on découvre sous les couches de la rationalité dominante et que l’accompagné a alors l’occasion de transformer, pour se libérer de liens de « causes à effets » limitants.
– « Maman ze crois que ze suis allergique à ce poteau, là. » (banal poteau au coin de la rue)
– « Ah bon? »
– « Ben oui quand ze me suis approchée du poteau ben zai éternué d’un coup. » (juillet 2017)

 
 

SORCIERE

Première séance, une accompagnée découvre son premier dividu (sans que je présuppose quoi que ce soit): une sorcière sombre et maléfique. Elle bloque face à cette part d’elle-même qu’elle ressent comme autre et comme dangereuse.

J’accueille la sorcière, en lui disant que, « souvent, les apparences de dureté, de méchanceté, sont là par protection et qu’elle doit avoir vécu bien des épisodes douloureux pour avoir choisi cette représentation-là. L’espace-temps de la séance est pour elle, elle peut se sentir écoutée, prise en considération. Bienvenue et merci d’être là. »

L’accompagnée me dit alors que la sorcière s’est transformée en une petite fille qui pleure. Elle la prend dans les bras, pleure avec elle, l’écoute, lui parle… A la fin de la rencontre, elle passe un pacte d’actions concrètes avec l’enfant, qui commence à sourire, à pétiller, timidement.

Quand elle sera rétablie et vraiment en confiance, nous reparlerons de ses pouvoir magiques 😉

CONSEIL DES GENIES

Le principe du conseil des génies est pas mal en séance. J’adore les recadrages qui en ressortent. Hier (fin octobre 2017), je l’ai un peu mixé avec la négociation de parties.

Quand l’accompagné.e a rassemblé son équipe, j’ai suggéré d’inviter aussi sa propre partie marrante (celle qui rigole, dédramatise, s’amuse, pointe les bécasses) et aussi sa propre partie soignante-sage-magicienne (selon sa représentation) et de demander si quelqu’un d’autre voulait se joindre au groupe.

Du coup, iel a aussi mis dedans « une Marie Lisel, qui est en pleine forme » (contrairement à moi, car j’éternuais et je toussais pas mal). Cette Marie parlait d’une voix claire, était habillée différemment de moi et était indépendante, je ne la contrôlais pas, elle vivait dans le rêve de l’accompagné et non en moi (elle m’a même fait une blague-recadrage à moi à travers son rêve à iel). Comme une représentation de moi en mieux par l’accompagné.e en somme.

La séance a été dingue (une de ces séances dont on se souvient)… et l’accompagné.e a dénoué plein de noeuds avec son équipe.

Youhou!

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Martin Parr

LA MAIN A LA PATE

« Mettre la main à la pâte », une prescription de tâche après un rêve de mer de sel. — J’ai l’habitude de laisser mes accompagné.e.s repartir avec une tâche à effectuer, qu’elle soit simple ou complexe, pour prolonger la séance. La plupart du temps, ce sont leurs parties intérieures qui donnent les tâches ou rituels à réaliser pour chacun.e Parfois, c’est moi qui propose un canevas en me basant sur le rêve et qui laisse les parties le triturer jusqu’à ce qu’il deviennent juste. Aujourd’hui, une accompagnée a reçu la tâche suivante: devant une plante, respirer avec elle l’axe vertical puis malaxer une boule de pâte à sel en la fixant sans cligner des yeux jusqu’à obtenir une représentation de « la tranquillité confortable », à cuire ensuite pour la conserver ou à placer crue au pied d’un arbre, selon son souhait (question à l’objet transitionnel en prime, yeah!). Cette tâche est un contrat entre elle est ses dividus, pas entre elle et moi. Je suis juste curieuse du résultat! I <3 mon job.

Explications ici: https://marielisel.com/les-outils-de-la-praticienne/prescription-de-taches/

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ALAN MOORE

« Moi, j’ai décidé de me mettre à la magie et ça a été une étape vitale. Bien sûr, ça a inquiété mes proches, mais je n’avais pas le choix. Les gens pensaient que c’était dangereux, mais d’après moi c’est le contraire : ce qui est dangereux, c’est de ne pas faire de magie. La magie, c’est comprendre le merveilleux tourbillon des significations, c’est faire l’expérience de son humanité, et ça m’a aidé dans mes réflexions. »
Alan Moore, Les Inrockuptibles n° 1133, p. 31

Le film: « The Mindscape of Alan Moore chronique la vie et l’oeuvre d’Alan Moore, un scénariste de bande dessinée et écrivain britannique plus particulièrement connu pour son travail sur les comics Watchmen, V pour Vendetta et From Hell. Outre sa carrière émaillée de succès internationaux et de récompenses prestigieuses, Moore de distingue par sa personnalité. Végétarien et anarchiste, il se présente aussi comme un magicien et un adorateur de Glycon, une divinité-serpent romaine, oracle initialement adoré dans la ville d’Abonuteichos, en Paphlagonie (Anatolie). »

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Alan Moore

UN MONDE MERVEILLEUX

« On vit dans un monde merveilleux d’images et d’objets, Il suffit d’ouvrir les yeux ».
Hervé Di Rosa (exposé à la Maison rouge)
http://www.parismatch.com/Culture/Art/herve-Di-Rosa-Monstres-et-merveilles-1152824

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DEUX RENARDS

Cette pièce électroacoustique me régénère en transe douce, depuis longtemps. Elle est de François Dumeaux et s’appelle « Deux renards » (2013).
« Pièce en trois parties, mêlant synthèse modulaire et phonographies naturalistes. Simulacre, mimétisme, apprivoisement, charme, sortilège, et mystère ont été les principales notions qui en ont guidé la composition. »
A écouter sur soundcloud

 
 

DIVIDU FARCEUR

Nous en sommes à la discussion préliminaire (glissement tranquille de l’accueil à la DO).

J’écoute et j’observe ce que « dit » un.client.e: D’un côté j’ai envie de foncer… (sa main droite s’agite vers l’avant), mais en même temps… (sa main gauche s’ouvre et monte en souplesse).

L’explication se poursuit un moment. Au moment de présenter le teaser, j’utilise ce que j’ai observé des mains, comme exemple de gestes non conscients reliés à des « parties » dont les intentions et les peurs sont différentes.

H. m’écoute attentivement. Et, lentement, sa main droite se lève et va se placer, le majeur tendu vers le haut, barrant les lèvres, les autres doigts repliés sur le menton. J’éclate de rire: la partie fonceuse est aussi farceuse! Elle vient de me faire un doigt d’honneur!

Le temps d’expliquer à H. la blague qu’elle vient de nous faire et de rassurer les parties sur notre alliance en riant « tous ensemble », le rapport est parfait. Et c’est parti!

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– RUPTURE DE PATTERN –

Cette semaine, un monsieur est venu pour la première fois en séance. Tout en répétant qu’il était de très bonne volonté, il me mettait au défi de « faire quelque chose d’hypnotique » avec lui, comme si j’étais en entretien d’embauche et que je devais faire mes preuves.

J’avais beau lui redire que si défi il y avait, c’était entre lui et lui, il n’en démordait pas.

Après 20 minutes de ce petit jeu qui commençait à me fatiguer, je lui ai demandé de fermer les yeux et de respirer très fort, avec les mains à hauteur du menton. Puis j’ai sorti le baume du tigre et j’ai chanté de ma voix du ventre. Une rupture de pattern très efficace…

 
Et hop! Transformation de lien, récupération de ressources et un bon gros nettoyage!
 
Il en est ressorti clairement lessivé, mais aussi surpris d’y être arrivé et heureux d’avoir enfin lâché. Et il a repris rendez-vous pour la semaine d’après.
 
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PS pour les hypnos: Explication « rupture de pattern »:  nous avons co-construit un pattern, moi avec ma première démarche inductive et lui avec sa réponse à mes propositions… et puis je l’ai interrompu. Ce qui est en rupture pour passer à autre chose, c’est l’ambiance, la façon de travailler, le type de techniques et d’interaction. Je suis passée de techniques plutôt classiques éricksoniennes accompagnées d’une voix parlée « normale » avec un vocabulaire soutenu (synchro, face à un « corporate ») à une ambiance plus étrange pour lui (odeur forte, voix forte en note tenue, respiration ample et lead plus marqué). Après, je suis revenue à l’hypnose verbale en jouant avec le fil plurisensoriel (son, odeur et aussi toucher avec ritmo), en toile de fond ou en envolée, selon les besoins.

 
 

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NETTOYAGE EN TRANSE DANS LA SEMOIS

L’un de mes souvenirs les plus vifs de cette année 2017: partager avec des stagiaires la transe avec les petits poissons qui viennent manger les peaux mortes des pieds.

Un trip que je vis depuis longtemps mais que je n’avais jamais testé en atelier. Waw!

WOODY 😉

Simon Roussin, « woody allen in stardust memories », 2016
sérigraphie disponible sur ww.artsfactory.net

JUSTE LA VIE

« bon… il ne s’est pas passé grand chose, j’ai juste remis de la vie dans ce qui était tout mort et tout sec » dixit un.e client.e, tout juste sorti.e de son rêve.

VOLER, NAGER… C’EST PAREIL

C., 7 ans, priée d’aller se coucher à 22h: « Marie, tu m’ensorcelles s’il te plait? J’ai pas sommeil ».
Du coup, me voilà partie pour une discussion entre nounours et doudous sur les couleurs des rêves, les joies du sommeil, les voyages dans des pays merveilleux… que le raton laveur conclut très joliment, d’une voix de fillette ravie: « quand tu voles, c’est comme quand tu nages dans une piscine, à part qu’au lieu de boire la tasse, tu respires encore mieux! ».
Voilà! Belle nuit (avril 2017)

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MONTE LE SON

Un.e client.e rencontre un personnage allégorique dans un voyage. Je lui demande de l’observer, de le ressentir (vibration, chaleur, émotions, impressions…) et de l’écouter attentivement, sans rien faire.

Iel s’impatiente « Moi je veux bien mais je ne l’entends pas, il parle mais le son est coupé ». Je lui propose l’outil du potentiomètre.

Après quelques essais : Hé, mais ça marche! C’est dingue ce truc, j’entends sa voix! 

VISION

Je me suis arrêtée devant ce tableau, au Musée d’Orsay.
Une vision – les yeux fermés – après avoir entendu une histoire… serait-ce un rêve éveillé?
Paul Gauguin, « La Vision après le sermon ou La Lutte de Jacob avec l’ange », 1888, huile sur toile, 72.20 x 91.00 cm, National Galleries of Scotland, Edinburgh.

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QUAND L’ENFANT RIGOLE 

Lorsqu’un système de défense est solidement en place depuis des années (compulsion, gêne physique, phobie, processus répétitif…) et que l’on cherche à éclaircir avec l’accompagné.e ce que ce système protège-défend-maintient, l’a priori est souvent un dividu de l’enfance.

Or, parfois, c’est carrément l’inverse! Je me souviens de cet enfant de l’imaginal, grimpant aux arbres… joyeux, spontané, tellement vivant, qui rassurait le “je” de soixante ans, le réconfortait, l’emmenait par la main vivre des aventures et des découvertes, le serrait dans ses bras, pendant plusieurs séances. Il lui a véritablement rendu la confiance et la joie.

Et il a fallu ce temps de la confiance et de l’alliance pour que la partie protégée par le symptome puisse se montrer. Sombre, apeurée, en colère, morbide. C’était un adolescent. Là encore, l’enfant jouait, riait, s’émerveillait… aux côté de l’adulte d’aujourd’hui et de cet ado décharné qui hurlait et tremblait terriblement. C’est ce dernier que j’ai finalement accompagné pour qu’il résolve l’histoire, en affrontant son agresseur, puis en l’accueillant, puis en lui pardonnant, puis en le laissant. Les deux autres sont restés présents mais en arrière-plan. Et finalement, le “je” s’est réveillé tranquille, libéré et… épuisé. Il y a des séances qui énergisent et d’autres qui demandent de longues siestes en rentrant.

Je vis de magnifiques libérations à travers les séances où j’accompagne non seulement des personnes mais aussi chacun de leurs dividus. C’est une véritable équipée de transformation, dont la boite à outils que je suis fait partie.

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Jérôme Bel

UNE SEANCE COMME CADEAU

C’est une première: un client.e  présentant des douleurs physiques, qui vient de passer une première séance très intense (je n’ai pas poussé, iel en avait visiblement besoin, émotions fortes, épiphanies, larmes et soulagement) et magnifique au point de vue du déploiement de l’imaginaire, me dit en partant « Je vais vous envoyer un ami, je lui offrirai une séance pour son anniversaire dans deux semaines ».
Quand l’accompagnement pour un changement vers un mieux être et la pratique artistique se rejoignent, le champ des possibles me surprend là où je m’y attends le moins…

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CA POUSSE!

Cet aprem, un.e client.e a chanté faux, pour qu’il pleuve sur sa terre brûlée et que la vie reprenne. Puis les sanglots et l’orage ont éclaté en même temps. Je me réjouis de sa prochaine séance. Son ours lui a certifié en dansant qu’avec toute cette flotte, ça allait pousser grave!

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RESISTANCE AU LAISSER FAIRE

Pas mal d’accompagné.e.s ressentent des difficultés face à ce qu’ils imaginent être « le sacro-saint lâcher-prise » (pour ma part, je préfère l’expression « laisser-faire »).

L’une des clés est d’apprendre à concilier le volontaire et le spontané plutôt que de les opposer (« lâcher le mental »). Que se passe-t-il lorsque le mental et les processus inconscients collaborent?

Je décline souvent l’induction qui consiste à combiner un mouvement lent et précis commandé par la volonté (comme une main qui se lève) et l’observation de tout ce qui n’a pas été demandé par le poste de commande rationnel. Plus on observe les micromouvements, les oscillations, les tremblements… plus ils s’accentuent (la suggestion augmente l’effet), jusqu’à ce que la fascination pour le spontané soit suffisante pour laisser place au jeu: que va maintenant faire cette main si ce qui dit « je » la laisse faire?

Ce n’est pas seulement une façon d’amener un état modifié de conscience. C’est aussi une formule magique pour soulager du poids de « je n’arrive pas à mettre ma volonté de côté ».

Après une séance sur ce thème, une artiste que j’accompagne régulièrement m’a parlé de « pièce qui tombe », de déblocage, de compréhension profonde du « lâché-tenu », cher à son écriture. Il y a l’espace du lâcher (création instinctive) suivi celui du tenu (réflexion, correction), mais il y a aussi le lâcher au sein du tenu. Et cette prise de conscience ouvre bien des perspectives.

Cela me tient particulièrement à coeur dans la dimension « spectrale » de l’état hypnotique. Ce n’est pas in ou out. Accepter les entre-deux, entre-jeux, s’amuser des fluctuations, accueillir le spontané (et l’observer), même dans des situations sociales où « la tête » est bien présente, constitue une étape primordiale dans le travail hypnotique.

Image: Provisory Object 03. © Edith Dekyndt

DANS TON PROPRE COEUR

« Dans une sorte de rêve, Maître Hora envoie Momo découvrir la source du temps. Sous une coupole d’or pur, à la surface d’un bassin d’eau noire, un balancier fait surgir une fleur aux couleurs éclatantes. Bientôt, celle-ci se fane inexorablement, laissant la place à une autre, différente et encore plus belle. Sans se lasser, Momo, fascinée, regarde les fleurs s’épanouir et mourir l’une après l’autre. Peu à peu, elle perçoit aussi autre chose : elle entend une musique douce et lointaine qui la persuade que « l’univers entier, jusqu’aux étoiles les plus éloignées, est tourné vers elle et lui parle ». C’est cette musique, comprend-elle, qui donne naissance aux fleurs éphémères. À son retour, Maître Hora lui révèle qu’elle est allée dans son propre cœur.
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Momo est un film italo-allemand réalisé par Johannes Schaaf et sorti au cinéma en 1986.
Il est cité ici par Mona Chollet, dans son livre (texte disponible en ligne sur le site de des Editions Zones) :
Chez soi, une odyssée de l’espace domestique.

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AVEC DES CHIPS!
 

Fin de séance avec une personne qui a la quarantaine.

Après une longue et fructueuse négociation entre parties, je rappelle qu’il est toujours possible de dialoguer ensemble, en séance et en dehors aussi, à deux ou tous ensemble, dans un endroit agréable comme nous venons de le vivre, autour d’un banquet…

Et là, une voix enfantine très décidée s’élève: Avec des chips!!!

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– CONCILIATION DE PARTIES CHEZ L’ACCOMPAGNANT.E –

Quand je travaille en séance ou en atelier, ma vigie / position méta / observateur.rice (moi je dis « vigie ») me signale si je suis impactée (émue par un contenu ou un processus qui me rappelle une situation personnelle, par exemple), si je dois veiller au contexte (promeneur avec gros chien s’approchant, dans les séances en extérieur), si je « pousse » (il y a alors un besoin de respirer et de laisser flotter), etc.

Lors de cette séance impromptue dans un contexte violent, ma négociation intérieure a été bien plus complexe. Elle s’est néanmoins mise en place sans effort, de façon étrangement naturelle. Bref, elle m’a étonnée 🙂

Et vous, avez-vous des négociations de parties de l’accompagnant.e à raconter? C’est un sujet passionnant!

***

Je partais en stage, un dimanche d’octobre 2016, à 9h, quand je suis tombée sur deux mecs dans la rue déserte. L’un, zigzagant vers moi pour m’interpeler, présentait une joue entièrement arrachée, qui pendait dans le vide comme un steak, les yeux fous (drogue, crack je pense). L’autre, prostré sur un banc, les yeux mi-clos, avait le cou tranché, d’où sortait des jets de sang qui formaient des taches à ses pieds, comme une fontaine, à intervalles réguliers.

J’ai demandé au premier de reculer, de me laisser de l’espace et du calme pour expliquer la situation à la police et aux pompiers, en lui montrant l’endroit d’où j’allais le faire (de l’autre côté de la rue, il pouvait me surveiller). En téléphonant, je les regardais. Police puis pompiers… questions-réponses, puis l’ordre de ne pas m’approcher dans le combiné.

C’est donc en vérifiant ma distance de sécurité que j’ai commencé à parler d’une voix forte et tranquille à l’agité qui s’était mis à menacer en hurlant de frapper l’autre avec une poelle ramassée sous une voiture.

Je n’avais jamais senti à ce point mon ancrage, mon calme et mon amour de l’humain, qui vivait là, face à moi, une situation cauchemardesque. Ma partie « accompagnante » s’est mise en place naturellement, avec détermination. Une autre la regardait faire avec la surprise d’être capable de ce calme et veillait à la sécurité. Les autres dividus (voir plus bas)… se sont terrées dans un premier temps.

Personne ne pouvait s’approcher. Crack, tessons de bouteille, poelle à frire, blessures, rendaient ces deux hommes trop dangereux. Deux jeunes mecs de la cité se sont placés du côté du mourant, à distance aussi, l’exhortant à appuyer sur son cou avec son pull, lui intimant de tenir le coup jusqu’à l’arrivée des secours, de rester avec nous, de ne pas abandonner… Ils parlaient de façon positive et tonique. Moi, de l’autre côté, je parlais d’une voix étrangement profonde au mec qui tenait la poelle en main et menaçait l’autre. Peu à peu, il s’est calmé, a arrêté de hurler, s’est assis sur le banc et a attendu, les yeux mi-clos, écoutant ma voix qui le berçait.

Nous étions trois accompagnants et deux accompagnés et nous ne formions qu’un, une unité tendue vers l’objectif de l’attente des secours en évitant toute nouvelle catastrophe. Pendant 15 minutes. Tout le monde était concentré. Moi, je ne réfléchissais pas, les mots venaient tout seuls et je ressentais un amour profond, du calme, pas de peur à ce moment-là.

En même temps, une partie de moi hurlait à l’intérieur que l’autre mec était en train de mourir sans qu’on lui tienne la main. J’ai dû faire des efforts pour résister à la pulsion d’y aller.

En gros, j’étais dissociée à fond et en même temps extrêmement présente, associée à la situation: A, Marie qui aurait pu paniquer car terrifiée par la violence, le sang, la folie du drogué: placée très loin sur un écran, dans un cadre / B, l’hypno : en première ligne, elle prend un maximum de place, comme une sphère qui s’ancre dans le sol, associée aux quatre hommes et dissociée du contexte, de la rue, de A et de C et complice avec D / C, une partie qui crie à l’intérieur que personne ne doit mourir seul, qui veut avancer pour donner la main: mise de côté, gérée par D, comme une scène à part, qui n’interfère pas sur B / D, la vigie raisonnable qui refuse de prendre le risque d’avancer, qui guette pour rester en sécurité, qui communique d’un regard avec les deux jeunes qui soutiennent le mourant, qui ancre encore davantage les pieds au sol tout en les maintenant en capacité de déguerpir si une crise de rage réveillait le mec à la joue pendante, qui reste associée au contexte, dans et hors de la bulle, qui écoute les bruits environnants, qui permet à B d’être entièrement dans le rapport, en fait.

Quand les flics sont arrivés, les deux jeunes ont filé (ils devaient savoir qu’ils risquaient de grosses emmerdes). Moi je ne risquais rien avec ma bonne tête de femme-blanche-intello. Je leur ai donc expliqué la situation à leur sortie du combi: « le mec à gauche meurt, sans doute artère tranchée, le mec à droite est sous hypnose et les deux sont sous crack, avec des gestes lents ça peut être simple ». Mais ils ont foncé dans le tas comme des cowboys et se sont battus avec le mec valide avant de s’occuper du mourant. Puis, l’ambulance est arrivée.

Je suis alors allée en stage et je me suis concentrée sur les objectifs de la journée. Mes séances, le jour-même et les jours suivants se sont bien déroulées, j’ai pu mettre mes émotions de côté et m’aligner.

Le soir, j’ai appris par une bande du quartier vers qui je suis allée pour des renseignements que le mec était mort à l’hôpital. Plus tard, les policiers, au poste, n’ont pas pu le confirmer verbalement, car « l’affaire » était passée à la criminelle. Mais bon… calibration et sous-entendus évidents (texte: « je ne peux rien vous dire » et tête qui fait « oui, désolé »).

Une partie de moi savait que j’avais fait ce que j’avais pu.

D’autres parties, elles, ont dû être entendues et apaisées a posteriori. Il m’a fallu gérer avec un collègue la terreur qui est ressortie et aussi la colère contre les secours qui ont tant tardé, contre les flics qui ont frappé et aussi la culpabilité mêlée au sentiment d’injustice du fait que je n’ai pas pu donner la main au mourant et aussi le sentiment d’impuissance face à quelqu’un qui meurt… Aujourd’hui, il me reste de ces parties un sentiment de tranquillité et un voile de tristesse.

Dans cet épisode, j’ai été à la fois une présence unifiée, un élément de cette bulle à cinq (les deux blessés et les trois accompagnants) si dense, et au moins quatre parties intérieures en crise-conciliation permanente.

L’analyse a posteriori m’a beaucoup appris sur le fonctionnement des parties du côté de l’accompagnant.e. On n’a pas l’habitude d’en parler, mais l’accompagnant.e aussi a droit à une conciliation de parties dans les séances aux moments critiques de violence ou simplement de doutes. Et iel a intérêt à manier cet outil avec dextérité pour rester aligné.e!

Ce fait date un peu… c’était le lendemain matin de Nuit Blanche 2016. j’ai mis quasiment un an à reprendre mes notes pour en faire un témoignage. J’imagine que cela a un rapport avec un travail intérieur sous-jacent, qui s’est fait dans le temps.

La conciliation de parties du côté de l’accompagnant.e est un sujet qui m’intéresse beaucoup… A suivre… cela mériterait d’être détaillé davantage et illustré d’autres exemples.

 
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REVES LUCIDES

J’aime rêver de façon lucide. Mes témoignages sont ici 🙂

Parfois, il y a des bugs et, comme en art, les incidents font vraiment avancer!

– Bug de rêve –

Quand je rêve, je sais que je suis dans une autre réalité que le réel partagé (bref, je suis la plupart du temps en rêve lucide, que je travaille avec le rêve ou que je le laisse filer).

La nuit du 24 décembre 2017, j’ai eu un bug étrange: dans mon rêve, je savais que les paysages que je voyais, les objets que je touchais, les lieux que je visitais, les êtres que je rencontrais, les étrangetés que je vivais… n’étaient pas la réalité partagée… mais je croyais fermement que j’étais éveillée, dans la rue, en délire d’hallucinations géantes. 

Ma grande question était de trouver de l’aide au cas où les symptômes deviendraient ingérables… avec la vive tentation de vouloir continuer cette aventure, trop inédite et inouïe pour laisser si vite une intervention extérieure l’interrompre.

Un rêve d’un délire dans le réel partagé est une expérience rare, qui affine certaines compréhensions profondes.

Yeah!

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SWAN

Ceci n’est pas un Swan.

***
En plein rêve éveillé (REAH), alors que nous nous promenons dans le corps, le bras clame qu’il a besoin d’attention en grésillant, puis réclame de grandir.
– Comment donc?
– En m’élevant!
Ma cliente est perplexe. Encore une demande d’autonomie interne?! Même le bras s’y met?! Ca va finir par lui échapper de partout cette histoire…
Je lui propose de lui donner la permission de faire ce qu’il a à faire pour que le « grandir » puisse s’ajuster en elle et de ne plus s’en préoccuper, surtout de ne pas aider le bras qui a l’air de savoir comment mettre en place les bons processus. Elle lui donne sa permission de façon très formelle (elle agit comme ça en séance, très ref interne y compris face à ses dividus, qui doivent la convaincre de laisser faire ou de faire, elle est coriace avec eux).
Et nous repartons visiter le coeur dans lequel le petit truc noir se déplie enfin, comme un papier qui se déchifonne…
L’attention n’est plus dans le bras. Il en profite: et hop!
Bon, après, il voudra monter plus haut que le plafond et nous survolerons la terre, où le bébé profite d’un nuage duveteux pour s’épanouir en envoyant le message qu’il a le temps… mas c’est une autre histoire.

I <3 mon job!

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INDUCTION INVOLONTAIRE

Je m’amuse souvent de l’induction par confusion non volontaire, chez les universitaires notamment.

Une copine chercheuse a reçu ça:

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AUTOHYPNOSE: CHANGER D’ETAT EMOTIONNEL PAR DES ACTIONS CONCRETE

Il y a pas mal d’années, je tenais une liste très longue de tout ce qui me faisait du bien. Quand je passais un moment difficile, je prenais ma liste et m’en inspirais (plutôt que de rester prostrée). C’était magique!

De mémoire, il y avait prendre un bain très chaud, l’odeur de l’essence de mandarine, du chocolat très noir, caresser un chat qui ronronne, passer papoter avec le sans abri de la gare qui n’avait aucune mémoire et me racontait exactement la même histoire jour après jour tout exalté (il m’invitait à danser et faisait une démo, magnifique), me balader seule dans un parc ou un bois, me masser les pieds, dire « tu me fais du bien » à un ami, trouver un objet insolite sur le jeu de balle, prendre le soleil à une terrasse, sentir le souffle des chevaux sur mon nez, me glisser dans des draps frais, écouter l’enregistrement que j’avais fait de ma grand-mère morte depuis, visiter certains commerçants blagueurs, lire certains poèmes, écouter certaines musiques (là, je ne sais plus, mes gouts ont changé), nettoyer les feuilles de mes plantes, faire sourire un.e inconnu.e, un hug chaleureux, suivre une abeille le plus loin possible, observer la construction d’une toile d’araignée, chanter en nageant sous l’eau…

Aujourd’hui, quand je sens que je commence à « vriller », j’ai toujours le réflexe de faire un truc qui me fait du bien et de m’encourager « Allez, un bon massage et tu vas te sentir toute lisse et nettoyée ».

La recette de Mamyhypno? avoir sous la main une liste (car quand on est en crise, on n’a plus d’idée) pour se faire du bien en posant un acte (de préférence qui engage le corps) + s’autosuggerer positivement que l’acte posé va avoir tel ou tel effet + ritualiser l’acte (mettre les formes) + rester focus sur les sensations (ce qui est perçu par les sens, dans le corps) + s’autoriser de prendre le temps…

PS: écoutez à ce propos sur France Culture: Réconforts – refuges contemporains

 

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TRANQUILLE

Feedback de première séance (juste avant la deuxième, 2017): « Depuis un mois, beaucoup de choses ont changé: je n’ai plus d’eczéma aux pieds, le ventre s’est calmé, le dos va mieux aussi, j’arrive à respirer, mais surtout, j’ai trouvé ma direction et refait mon CV ».
C’est là qu’il faut laisser la position Meta (celle qui observe mon positionnement d’accompagnante) décrocher la mâchoire et écarquiller les yeux très très loin derrière pour – en synchronisation avec la personne – ressentir ce rythme comme tranquille. Yeah!

MODELISATION: « Trying to be »

EMILIO LÓPEZ-MENCHERO signe une série de photos ou vidéo-performances, auto-portraits dans lesquels il incarne des personnages mythiques. Pour des hypnos, voilà un parfait exemple de modélisation dans le domaine artistique autre que théâtre ou cinéma.

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Série « Trying to be » Emilio Lopez Menchero

AAAAATCHOUMMM!!!
 
Si l’accompagnant.e est ok, l’accompagné.e est ok, d’où l’importance de travailler l’alignement et le fait d’être à l’aise dans un maximum de situations: bruit dans l’appart à côté, toux, aborder n’importe quel sujet…
 
Aujourd’hui (2017), j’ai accompagné deux personnes en séance avec des sons divers et variés: voix rauque, éternuements, sons de spray et de mouchoir, toux, chatouillis dans la gorge qui font pleurer…
Etant indisponible depuis deux semaines (rhume et toux se sont déclarés juste en revenant du dernier jour de stage, aucun signe avant, mon corps a attendu pour évacuer, magique!), je n’ai pas voulu annuler mes séances malgré mon état plutôt bruyant (hier c’était déjà présent mais pas au point de tousser-éternuer brusquement). Je me suis donc lancée à fond.
Le chant d’une foreuse d’un voisin est même venue nous accompagner un moment, tant qu’à faire…
Eh bien, me voilà rassurée: il a suffi de quelques ratifications et suggestions de tri des sons, de bulles et aussi de garder la croyance que ça roule et l’alignement qui va avec pour que les voyages et mouvements se fassent tranquillement.
Si l’accompagnant se sent ok, l’accompagné se sent ok?
Je retourne à mon inhalation…
 
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LIGNE DU TEMPS
 
La ligne du temps est un outil épatant!
Un exemple (2017):
Après 20 minutes de travail, au lieu de rester perché sur une montagne à 20m droit devant (accessible en télésiège, mais ce n’est pas fantastique, à voir la moue qui accompagne les explications de l’accompagnée), l’objectif intermédiaire s’est rapproché tout seul, au fur et à mesure de la récupération des ressources. Finalement, il est arrivé à 2m environ, un peu décalé sur la droite.
Puis j’ai eu la surprise de voir l’accompagnée se lever, les yeux fermés, guidée par son index (alors que j’avais simplement suggéré que son doigt avance dans la direction visée), impatiente de faire les premiers pas pour s’y diriger, sourire aux lèvres…
Elle l’a dépassé et s’est arrêtée devant la fenêtre avant de s’étendre et de revenir à un état de conscience plus ordinaire.
Le mot qui lui est venu pour l’ancrage? « Joie »! 
 
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JE NE SUIS QU’UNE BOITE-A-OUTIL-MEDIATRICE (ET J’AIME CA)
 
Mon rôle dans un voyage hypnotique pour créer sa vie?
Je dirais garante du « suffisamment confortable » (balises, limites, sécurité, niveau émotionnel…), boite-à-outil hypnotique pour créer sa vie son oeuvre et son monde, médiatrice.
 
Car c’est la personne accompagnée qui bosse, qui choisit, qui agit. je ne fais que l’accompagner là où elle ne pourrait voyager facilement seule faute de mode d’emploi safe.
Quand la situation s’enlise ou que la personne me demande d’intervenir (« bon, tu peux faire un truc là, parce que… »), je propose intuitivement une piste ouverte « il serait peut-être intéressant pour l’intention de…, si tel désire que… ou bien… je ne fais que proposer faites au mieux pour… » ou plusieurs possibles (« il est possible qu’en continuant cette course sur place..; ou bien…ou bien…) ou je propose des outils que la personne utilise à sa manière (respirer d’une certaine façon pour monter la lumière, par ex) ou je lance un appel aux dividus (« qui peut fournir des couleurs à x pour qu’il se sente intégré? ») comme si je discutais avec un groupe ou avec chacun, en m’adaptant aux personnalités (je vouvoie une dame ou parle tendrement à un enfant, ou plaisante avec un truc bondissant rigolo… et ça se fait sans y penser car pour moi ils sont bien là, je les « sens », j’apprends véritablement à les connaitre individuellement et à m’adapter à chacun).
A la fin, ces dividus sont remerciés par la personne et par moi et remercient souvent en choeur. C’est un moment que j’adore, toujours émouvant: le dernier tour de parole, l’au revoir et la sortie!
 
Un exemple? Pour être plus concrète: une cliente m’expliquait une scène (2017), après avoir parlé de ses sensations: « Elle nettoie mon ventre maintenant, elle sort des tas de trucs à mains nue, elle ne fatigue pas, j’admire sa ténacité! Tous les dividus sont là, ils la regardent nettoyer. On l’encourage tous par notre présence. Quel boulot ».
A un moment donné, nous avons ri toutes les deux (le nettoyage durait, on papotait avec un dividu qui restait à l’écart, là sans être sans le groupe), et nous avons été vite « reprises » par celle qui nettoie « euh, elle n’est pas contente quand on se marre alors qu’elle bosse ». Je me suis excusée. Ma cliente aussi. Nous étions toutes les deux confuses, comme des gamines prises sur le fait par la prof.
 
Les dividus demandent écoute et respect, voire discipline pour certain.e.s. Sinon, ils se cachent… ou se fâchent!
 
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MUR DU SON

Il y a quelques jours, j’ai rêvé (endormie) que je franchissais le mur du son pour entrer dans l’espace parsemé d’étoiles. J’ai tellement adoré l’accélération puis le sentiment de flottement!

Le lendemain, l’une de mes accompagné.e.s me parlait de sa sensation de double vitesse, à la fois extrêmement rapide et quasi immobile, comme les planètes.

Nous sommes en connexion dans la vie courante, mais encore plus en rêves, révélateurs inouïs!
 
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APPRENDRE L’AUTOHYPNOSE EN SEANCE GUIDEE? 
 
Mes client.e.s utilisent des techniques d’autohypnose, sans que je leur en donne les bases formellement. En effet, il n’y a pas de cours spécifique mais bien une intégration progressive, sauf si la demande est contraire. Et je suis épatée de la façon dont iels apprennent juste en pratiquant, s’autonomisent et inventent des solutions inédites, en séance et en-dehors.
Pour une fois, voilà une anecdote technique pour les collègues:
En séance,
-1- j’évoque la permission : « au fur et à mesure vous allez apprendre consciemment et inconsciemment à vous servir par vous-même de cet outil, à votre rythme, qui est différent pour chacun-e. Ce que vous en ferez sera bon pour vous car votre partie profonde vous veut du bien » + fusibles de base (à décliner au besoin surtout pour les personnes qui ont tendance à se dévaloriser ou pour les fonceurs)
– 2- quand il y a une demande (in)directe d’un truc concret (c’est trop ceci ou je ne peux pas, ce serait plus facile si…), j’essaye le « faites-le vous même, vous pouvez le faire, souvenez-vous du ciel de la dernière fois, facile! », si début de panique, j’ajoute le « comment allez-vous vous y prendre? » et si je vois que le challenge leur plait, je tente carrément le « je reviens, vous le faites pendant que je ferme la fenêtre? » Quand c’est fait je n’insiste pas sur le comment, c’est normal, ils sont capables, c’est tout, on continue. Ca marche bien notamment avec les sous-modalité: au début, je pose les sous-questions, puis de moins en moins, jusqu’à ce qu’ils me disent « attendez, je transforment le port-l’arbre-le pont-…, il pourrait être mieux, j’arrive »). Pour cela, une ambiance ludique (même dans un travail douloureux), aide à avoir confiance et à oser dans le plaisir du jeu.
-3- j’évoque la prolongation du travail et aussi des apprentissages : « tout cela va continuer sans que vous vous en préoccupiez, la nuit, par exemple »
-4- je pose un ancrage lié à un geste et à des respirations particulières, sur la connexion à une/des ressource(s) avant l’éveil : « à n’importe quel moment, vous pourrez retrouver… ». Tout cela se fait discrètement, dans le flux et non dans une partie de « cours d’autohypnose »
-5- je demande des nouvelles en début de séance, de ce que la personne a réussi à changer, volontairement et/ou inconsciemment et/ou en demandant volontairement à son inconscient. De ce qu’elle a tenté de changer, V, I ou par demande de V à I et ce qui s’est passé. Etc.
Parfois, les personnes me rapportent juste un exercice de relaxation pour dormir ou pour sortir d’un état désagréable (angoisse, douleur, acouphène, envie de clope…) ou pour créer artistiquement.
Il peut également s’agir d’une connexion avec les parties intérieures que nous avons fait dialoguer en transe (« j’ai dû négocier avec la fofolle pour faire ça, on a rit »-> l’ambiance de la séance où les discussions entre parties sont teintées d’humour allègent les négociations en autohypnose, sans accompagnement), et certain(e)s, le font avec les mains qui « répondent » et trouvent ça naturel.
Une cliente a aussi bercé la fillette qu’elle a été/est avant de s’endormir et a trouvé là un joli moyen de passer de douces nuits.
D’autres inventent des ancrages « j’ai ma touche là, c’est cool ».
J’aime mon job 
 
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OUPS!

Séance visio après 45 minutes.

Heureusement que mon accompagnée parlait distinctement tout en s’affalant! Disparition.

Et tout s’est bien passé (séance puissante, comme j’aime).

Les surprises de la visio… rares mais possibles.

FUCK

Une femme est arrivée en séance dans un état compliqué il y a quelques mois, coincée dans une relation toxique (je n’ai jamais utilisé ce terme, c’est le sien). Là ça va bien mieux, elle respire à fond (et d’ailleurs sa « respiration à fond » est impressionnante, elle se déclenche souvent, même au travail, comme si elle remontait d’une apnée, on bosse aussi sur ce point).

Hier, nous avons travaillé sur la reconstruction de sa stabilité, de sa sécurité et de sa joie… et sur l’évacuation de sa colère aussi (d’avoir « passé tant de temps en prison »).

A la fin de la séance, je propose au corps d’intégrer le travail du jour par un mouvement spontané (c’est habituel). Elle observe ce qui se passe en elle, curieuse car cela change à chaque fin de séance. Pas grand chose ne bouge… juste un frémissement dans le majeur me dit elle. Et voilà le doigt qui se lève et la main et le rire. Gène, puis soulagement… « il peut aller se faire foutre », me dit-elle, radieuse avec son doigt d’honneur.

Au-delà de l’anecdote: Le doigt d’honneur, comme le « va te faire enculer », « va te faire foutre », « va te faire mettre », « enculé »… sont des insultes sexistes et/ou homophobes qui passent dans le langage ordinaire. Car dans ces insultes, la pénétration est associée à de l’humiliation, de la soumission. Nous sommes à mille lieux de la « circlusion », positive.

Dans le cas de cette fin de séance, je ne le relève évidemment pas le fait que le geste qui se veut libérateur et féministe est au contraire exclusif. Car il est primordial de respecter l’univers de l’autre, surtout lorsque le geste ou le mot désigne une telle libération de quitter le joug d’un mec abuseur.

Voilà, clin d’oeil sur le positionnement d’une thérapeute engagée (voir « Hypnose inclusive »). Et bribe de réponse à une question qui m’est souvent posée (comment je fais avec les propos exclusifs en séance).