°°°CREER SA VIE°°° régler un problème, soulager un symptôme, récupérer de l'énergie, lâcher du lest, s'émanciper d'une addiction, transformer le réseau d'influences, activer des ressources, choisir, se libérer, s'épanouir, ressentir, grandir, stimuler, se centrer, changer vers un mieux-vivre '''''CREER SON OEUVRE''''' ouvrir, inspirer, souffler, se laisser embarquer, improviser, écrire, dessiner, composer, danser, jouer, monter, construire, capter, oser, réaliser, proposer, partager, faire oeuvre ***CREER SON MONDE*** parcourir, explorer, plonger, planer, découvrir, étendre ses connaissances sensorielles, tester, examiner, prospecter, étudier par les sens, arpenter, jouer, expérimenter, modeler, moduler, inventer, augmenter, expanser…

Témoignages: workshops en école supérieure d’art, ESBA-TALM

WORKSHOP INTERSITE ESBA-TALM, SITE DE TOURS, mars 2019

Ce workshop de 5 jours a invité les étudiant.e.s à créer leurs propres outils d’autohypnose pour développer directement leur travail personnel en toute autonomie, à partir de l’apprentissage de techniques simples à customiser (créer son espace safe, entrer en transe, dialoguer avec des objets, se connecter à l’autre, évacuer ce que l’on ne désire pas garder, amplifier ce que l’on désire développer, laisser l’intuition faire des choix, naviguer dans la transe entre différents espaces…)

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Invité pour la restitution, Adrien Gaumé (chorégraphe et performer Butoh) écrit:

En assistant au cercle de clôture du stage de création sous hypnose délivré par Marie Lisel, mon expérience de chorégraphe habitué à décrypter de qui meut les corps fut enrichie d’une manière inédite.

En effet, lors de la phase d’induction préalable, n’étaient donné à voir que des énergies affleurantes et des micro mouvements autonomes générant une sensibilité du moment présent pour ce qui est atoll en nous, ou devrais-je ajuster, de nous.

Cette saveur de l’épissure créative qui vient ébrécher le réel, ou quand l’être dans une acception déployée prend le relais du faire et des savoirs, sans exclusive, voilà ce qu’il m’a semblé percevoir en pointillé.

Lors des multiples prises de paroles qui s’en sont suivis, le goût des voix envers les autres sens faisait tintinnabuller cette sempiternelle surprise : combien l’intime est distant quand il s’agit de le convoquer!

Dernière déformation professionnelle, j’ai envie de paraphraser le dire d’un butoka senseï : Bu-Tô commence quand la danse s’est épuisée en soi.

L’ardeur kinésthésique nous supplante alors.

Merci à Marie Lisel d’offrir ses ressources en centrage alignement avec une telle générosité au prix qu’elle consent et qu’elle éprouve.

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Mathilde

Tout d’abord, merci pour ce workshop. Il me semble que c’était très important dans la continuité de celui de Myriam Pruvot et Anna Natt. Ce que j’ai ressenti c’était une frustration de ne pas l’avoir fait en entier notamment parce que j’ai eu l’impression d’avoir des lacunes par rapport aux autres. Il y a une grande différence entre participer, vivre l’expérience, et écouter les explications des autres après avoir été absente.
Par contre, cela m’a permise de vraiment me concentrer sur les exercices que je pouvais faire. D’où l’intensité de ma fatigue.

Le mercredi, j’ai été très apaisée, calme, sereine. Dans la vie quotidienne, j’ai tendance à ne pas regarder les personnes dans les yeux. Il y a quelque chose de l’ordre de la gêne ou de la fuite. Lors de l’exercice de connexion, c’est comme si je plongeais dans le corps de l’autre en lui transmettant tout l’apaisement que je n’avais jamais eu auparavant. C’est d’ailleurs ce qu’on m’a dit : j’avais il paraît, quelque chose d’animal dans le regard et de sérénité profonde dans la transmission.

C’est par contre perturbant de ressentir pour la première fois un contrôle réel sur mon propre corps ; me dire : c’est moi qui décide, quand, comment, quelle est la démarche à suivre, ce qui me fait du bien, ce qui n’est pas safe pour moi.
Ça débloque certaines choses pour la suite, notamment lorsque j’ai du mal à écrire, ou à me mettre au travail.

Il y a eu deux moments forts pour moi : le mercredi matin quand je me suis rendue compte que j’avais écrit une feuille entière sous hypnose, et le jeudi matin quand, en ayant été en connexion avec un magnifique érable, je me suis mise à pleurer sans pouvoir m’arrêter. Ces deux moments m’ont convaincue sur un point : il m’est enfin possible de m’écouter et d’écouter tout ce qui m’entoure (vivant ou non) sans poser aucun jugement, sans appréhension.

Je vais donc te raconter l’auto-hypnose du mercredi matin puisque c’est celle qui a le mieux fonctionné :
– l’intention : quelles pistes pour mon mémoire et mon film sur l’Israël ? Comment les [dé]lier ? Quelle suite leur donner ?
– la technique de préparation du corps : penser aux vagues qui submergent, enlever toute pensée interférente/intrusive à ma mise en condition (les mettre de côté en faisant le geste avec la main de la tête à par terre), puis me demander la permission de travailler
– la technique d’induction : par le mantra intérieur (le OM de la méditation Osho, le répéter intérieurement et m’ancrer dans le sol comme lors de cette phase) avec parfois les gestes combinés des mains, très forte augmentation de la respiration.
– les techniques de travail en transe : je ne sais pas trop quelles sont les techniques puisqu’une fois en transe, j’ai du mal à en sortir, mais ce que je sais, c’est que je me suis posée beaucoup la question sur le double et en ça j’ai réussi à faire une dissociation (elle s’est manifestée par l’écriture compulsive les yeux ouverts en utilisant deux couleurs de feutres différentes). J’ai très peu fait attention aux autres ou à l’espace qui m’entourait, je me suis focus sur la quête de la famille, des origines, des fantômes.
– les techniques d’ancrage : le mantra répété et la très forte respiration, si je me perds je sais que ça m’aide à me reconnecter et prendre du recul avec ma position meta.
– les techniques de nettoyage : très compliqué : comme je l’ai déjà expliqué, je n’arrive quasiment jamais à sortir totalement et correctement de la transe. Il faut que je me secoue, physiquement, que je fasse le geste de m’essuyer, que je marche, que je boive, que je mange quelque de frais. Malgré tout ça combiné, je suis souvent dans les vap après comme si j’avais un cauchemar et que j’étais restée bloquée dedans.

Quoi te dire d’autre ? Je crois que j’ai aimé partager cette expérience (d’abord apprendre seule, puis me connecter à autrui, puis trouver un Être transitionnel – mais je n’aurais pas été à l’aise avec un objet, je préfère le végétal).

J’ai eu beaucoup d’appréhension ou de peur à l’idée d’être [auto-]hypnotisée parce que je sais ce qu’il y a au plus profond et j’étais heureuse de mettre ces choses de côté pour le travail.

Merci beaucoup pour ces expériences, pour cet apprentissage, pour cette nouvelle vision de ce qui m’entoure

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Eléna

Je suis venue au workshop sans aucun a priori sur la question de l’hypnose dans la création, avec l’envie de découvrir, d’apprendre et de vivre de nouvelles choses. J’ai été particulièrement bien servie, cette semaine a été intense et forte en émotion.

Pour ma part j’avais quelques axes autour desquels je voulais travailler. Notamment sur le rapport entre mes peintures et mes envies sur la création d’installations et la légitimité (ou plutôt l’illégitimité) que j’éprouve parfois lors de la présentation de mes travaux.

Ce qui a été le plus dur pour moi je pense, ce fut de me retrouver face à face avec mes propres représentations et croyances et tenter de les modifier.Pendant la semaine on a été pas mal de fois amené à prendre la parole devant les autres, pour décrire notre travail ou les expériences vécues chaque jour, et personnellement c’est le genre d’exercice qui me fait progresser.

Au début de la semaine mes intentions posées avant de rentrer en hypnose étaient assez floues et surtout irréalistes (je voulais voir un autre monde, une installation immersive, en gros avoir un projet donné, n’importe lequel). Les images que je voyais en transe étaient donc peu concrètes et n’avaient pas de relation évidente avec mon travail. Mais au fur et à mesure du temps, j’ai pu façonner une intention précise et c’est à ce moment que j’ai eu de véritables réponses.

Lors du dernier jour, mon intention était donc de rentrer dans une de mes peintures et la visualiser en tant qu’installation.

Mon processus d’autohypnose a été le suivant : Debout, je prépare mon corps, je lui fais confiance, je relâche tout, ce que je ne veux pas je le fais partir en secouant mes mains et jambes. Assise, je suis à l’étape de l’induction, je fixe un point dans ma peinture, je respire profondément, léger mouvement de bascule en avant et en arrière, « je laisse mes croyances et représentations de côté et je veux rentrer dans ma peinture » autant de fois qu’il sera nécessaire pour rentrer en transe.

J’ai eu du mal pendant les exercices à m’échapper des pensées intrusives et à me concentrer sur ce que je voulais réellement. Pour pallier à ça je me suis rendue compte que de me parler à voix haute m’aidait beaucoup.

J’ai eu des réponses satisfaisantes à mes questions, et je me suis rendue compte que ces réponses, paraissent désormais totalement logiques et même d’une simplicité déroutante. Je pense alors que le plus gros sentiment qui se dégage de cette semaine c’est le pouvoir, la capacité d’abolir des barrières mentales que l’on se crée.

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Edusha

Ces cinq jours étaient assez intenses au niveau physique comme émotionnel, entre frustration quand ça ne marchait pas, satisfaction quand ça marchait, émotion quand c’était… émouvant. Enfin bref, beaucoup de choses ont été ressenties de mon côté. J’ai toujours été attirée par les pratiques « alternatives » même si je reste assez terre à terre, rendant difficile ma connexion au workshop parfois. J’en suis tout de même satisfaite car j’ai eu des expériences de transes et pas mal d’outils pour continuer, c’était vraiment encourageant.

Je ne dirais pas que ça a changé quelque chose en moi, mais que ça ajoute un peu une « corde à mon arc », on va dire. C’est un nouvel axe de travail que je développe.

Concrètement, j’ai pu voir plus précisément quelles étaient mes questions sur mon travail (pas forcément les réponses). Je me suis en effet beaucoup interrogée pendant ces cinq jours, mais différemment par rapport à d’habitude (se poser des questions, c’est mon fort). Cela m’a fait, plus objectivement, beaucoup réfléchir à la notion de croyance et de tout ce qui est possible en nous quand on le croit.

Les témoignages des autres participants m’ont beaucoup intéressée, on avait tous fait la même chose mais tout le monde est parti si loin, dans tant de directions différentes, c’était vraiment intéressant.

Première expérience hypnose, lundi matin:

La première expérience commence par une induction (manière de démarrer la transe) par une vague. Ça a tout de suite été une vague marine dans ma tête, qui passe en moi. Ça a plutôt bien marché. Je n’ai suivi les consignes qu’à moitié car je partais en demi-sommeil. En tout cas ça a été un fort apaisement. Cet apaisement revient dans la quasi-majorité de mes transes. Je n’ai pas voulu « souffler » mes pensées négatives car ce sont mes pensées. Les refouler ne m’intéresse pas, je considère qu’il serait mieux de les accepter et dialoguer avec elle – ce que je n’ai pas fait non plus, mais bon, personne n’est parfait.

Je n’avais pas envie de sortir de la transe, de la même manière que je n’aime pas que les effets des drogues partent. C’est comme si je préférais mon état lorsqu’il est modifié. J’ai une impression de sagesse infinie quand je suis dans ces états, comme si c’était là que le vrai moi se révélait. Cette impression me fait un peu peur.

Notes directement prises après la première hypnose:
Vague, mer, au début c’est assez nul, mais un demi-rêve apparaît
L’apaisement est complet,
Je suis les consignes mais pas toujours
Je me perds
Je n’ai pas soufflé mes pensées négatives car je les aime
Un champ avec plein de chiens, mais je les ai invités volontairement
Forêt
Je me sens comme dans un jeu vidéo
Manger dans un tupperware
Je n’ai pas envie de sortir de cette transe, comme pour les drogues
Mes mains se recroquevillent peu à peu
Mouvements de chute qui me réveillent, comme en demi sommeil

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Léna

Tout d’abord merci pour ce workshop intense qui a été très instructif. J’en ressors grandie, j’ai beaucoup appris sur moi même encore, sur mon corps et mon inconscient. J’ai découvert un nouveau potentiel imaginatif de création et de rêve.

Ce work shop me permet donc d’avoir une meilleure conscience de mon corps, une meilleure mémoire des rêves et un meilleur développement de mon imaginaire notamment dans ses détails. Cela peut apporter un renouvellement créatif et sensoriel pour développer mon travail personnel.

J’ai aussi ressenti beaucoup de choses positives par rapport à moi même dans le rêve éveillé,et cela m’a ramené une confiance en moi que j’avais pu égarer.

Je remarque que je suis souvent dans ma vie de tout les jours en transe et dans la lune, cela m’a aussi permit de conscientiser ça et d’y faire attention car cela peut me placer dans des postures pas toujours évidentes dans le lien aux autres. J’ai mis un peu de temps aussi à me remettre de cette semaine, j’étais très fatiguée et dans le flou. Mais c’est bon, je suis de nouveau plus claire avec moi même.

Les techniques d’auto hypnose avec des questions comme le balancier ou le corps parle pour moi va aussi me permettre plus de clarté et « d’alignement » avec ce dont j’ai vraiment besoin.

Voici une de mes expériences d’autohypnose : c’était lors d’une connexion avec un végétal. Je suis venue simplement me connecter à lui sans intention. Tout d’abord je me suis mise face à un arbre qui me plaisait, je me suis ancrée dans le sol avec mes pieds et j’ai fermé les yeux en respirant. J’ai mis ma main en cygne et elle ma guidée vers un autre arbre.derrière moi. Alors je me suis encore ancrée devant lui, les yeux fermées, en faisant attention à mon souffle et en me focussant sur le vent et les variations qu’il faisait subir à mon corps. Alors je lui ai demandé comment il s’appelait, si je pouvais me,connecter à lui. Je lui ai alors posé quelques questions en lien avec mon travail. Il m’a répondu. Il m’a permis d’être comme une de ses feuilles le temps de la connexion, c’était simple et beau. Je suis sortie de la transe sentant qu’il était temps d’arrêter et en soufflant plus fort sur les expirations, en éveillant tout mes sens au monde du dehors et j’ai ouvert les yeux.

Ce que je peux rajouter c’est que stage c’est déroulé dans une safe place, un endroit de bienveillance et d’accueil, et que cela a permis pas mal de choses.
Je vais continuer ces techniques de mon côté.

Merci encore

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Kevin

Du 04 au 09 mars 2019, pendant une semaine, cinq jours plus précisément, du lundi au vendredi, un groupe d’individus, environ 20 personnes, s’est rendu dans une “couveuse” pour pratiquer l’hypnose.

Ce que je conclus de ce Workshop, c’est que l’hypnose va me permettre de faire un projet que j’avais envie de faire depuis longtemps mais je ne trouvais pas le mécanisme de débloquer le projet. De le lancer en fait.

Mon projet était de dialoguer avec des objets. Faire parler des objets ordinaires, ceux que l’on utilise tous les jours. Juste parce que je trouve ça marrant.

Donc, j’ai fait plusieurs dialogues avec des objets pendant cette semaine d’exploration à travers l’hypnose. Je n’en présente qu’un seul car c’est celui qui est le plus proche de la forme de dialogue que je voulais.
Dialogue avec des objets ordinaires sous auto-hypnose

Une induction c’est ce qui permet à une personne de rentrer en trans. Ça change selon les personnes du coup ça ce sont les miennes.

Mes Inductions :

Préparer son corps
Respirer profondément
Se focaliser sur l’objet, yeux fermés – se focaliser sur ce qu’il dégage
Voir comment les énergies vaguent entre l’objet et soi-même
Appeler l’objet par son nom s’il le faut

Dialogue avec une chaise sous auto-hypnose

Moi: Ca te dérange que je sois sur toi ?
Chaise : Ce n’est pas désagréable si tu es sur moi.
Moi : Je chauffe, ça va ?
Chaise : La chaleur ne m’est pas désagréable, je ne vais pas fondre.
Moi : Moi, oui. Ca fait quoi d’être fait de métal et de plastique gris ?
Chaise : Je m’appelle Vanessa. Je n’en penserien d’être faite en métal et en plastique gris.
Moi : Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui t’arrive d’un coup ?
Vanessa: Le groupe de chaise en face.

Le groupe de chaises en face l’intimidait. Il lui faisait un peu peur. Elle croyait qu’elles disaient des trucs sur elle.

Moi : Comment tu perçois les gens ? Comment tu les vois ?
Vanessa : J’ai une perception par la chaleur.
Moi : Ca fait quoi d’être une chaise ?
Vanessa ? Je me sens utile. J’aime quand les gens doivent se reposer sur moi quand ils sont fatigués. Par contre je n’aime pas qu’on s’affale sur elle ça me fait mal aux jointures dossier-assise.
Moi : Quel âge as-tu ?
Vanessa : Je suis jeune, c’est tou ce qui compte.

Les bruits d’écriture des autres l’ont dérangée mais je l’ai rassurée en lui montrant la bulle dans laquelle nous étions.

Moi : Rien en sortira de cette bulle. Des choses peuvent rentrer mais ça ne nous influencera pas.

Elle m’a fait plus confiance.

Vanessa: Je te trouve gentil

Moments forts

Connexion avec le regard d’une personne. Expérience beaucoup trop intense que je connaissais déjà mais que j’adore car elle permet de créer des liens avec des personnes très facilement.

Pendant le rêve éveillé c’est la première fois que mon esprit allait aussi vite. Je recevais beaucoup d’images, beaucoup plus que pendant une auto-hypnose. Et surtout mon esprit était plus vif que jamais je pouvais faire ce que je voulais instantanément, d’habitude il me faut un temps pour faire les choses mais là aussitôt qu’il se passait quelque chose je réagissais.

La technique de l’objet transitionnel m’a séduit car je le fais dans mon travail maintenant.

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Hélène

Je ressors de ce workshop avec une vision un peu différente de ma créativité et de moi-même qu’au début. Je me sens également plus ouverte d’esprit. C’est assez impressionnant de voir ce dont notre esprit est capable quand on lui laisse un peu plus de liberté et qu’on lui fait plus confiance. À la fin de la semaine j’étais plus détendue et confiante qu’avant.

Maintenant j’arrive à rentrer plus facilement dans mon imaginaire et à en ressortir des idées qui étaient là depuis longtemps mais que j’avais oubliées et que je développe au fur à mesure des différentes transes.

J’ai réellement réussi à atteindre l’objectif que je m’étais fixé au début du workshop, c’est à dire définir une histoire pour ma vidéo réunissant les différentes images ou scènes qui peuvent me venir ou les rushs que j’avais déjà filmé. La première hypnose accompagnée qu’on a fait m’a permis de poser un premier paysage intérieur et j’ai pu ensuite, pendant les séances d’auto-hypnose, y revenir car je l’avait ancré. J’étais agréablement surprise d’observer la fluidité des images et d’un fil conducteur qui commencé à apparaitre, je me suis empressée de noter toutes mes idées à la fin de chaque transe.

Parler à un objet (voir l’hippocampe bleu ci-dessus) m’a permis de me dissocier, ce que je ne faisais que très rarement, et ça fait du bien de projeter mes questionnements, mes doutes sur quelque chose d’extérieur à soi-même et cela m’a aidé à obtenir des réponses et à me connaitre un peu mieux. Mais j’ai eu du mal à le faire communiquer avec d’autres objets car je n’arrivais pas à voir les autres personnes comme uniquement prolongation de leurs objets.

Mon rituel pour entrer en auto-hypnose est le suivant :
– Respirer profondément
– Effleurer avec mes ongles mes avant-bras (ancrage m’aidant à rentrer et sortir de transe)
– Imaginer la sphère trouble devant moi et souffler plusieurs fois dessus pour le rendre limpide et mettre de côté mes doutes, peurs et mon scepticisme
– Je fais un focus sur une partie de mon corps, et si je ressens une gène ou une douleur je me concentre dessus et l’amplifie et souvent elle disparait
– Je m’imagine me balader à l’intérieur de mon corps et je le ressens autant à l’intérieur qu’à l’extérieur
– Ensuite je rappel un paysage intérieur que j’avais ancré avant la transe et je me concentre sur mes différents sens à l’intérieur de ce paysage : les odeurs, le touché, les sons, l’humidité ou la sécheresse, parfois j’entend une musique lointaine aussi qui m’aide à être plus profondément en transe.
– Là je me laisse porter en dirigeant un peu parfois grâce à la position méta et j’essaye de retenir un maximum de tout ce qui me vient

Regarder les gens dans les yeux et se caler sur leur respiration en communiquant de manière non verbale est une expérience qui m’a beaucoup marquée car très chargée émotionnellement, ça m’a demandé beaucoup d’énergie j’étais épuisé à la fin, mais ça a été très instructif et j’essayerai de m’entrainer à le faire à l’avenir pour surmonter cette gène d’être observer et pouvoir ainsi mieux ressentir l’énergie de la personne en face de moi et me connecter plus profondément avec elle.

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Rika

Pour mon travail artistique, je trouve que l’hypnose est intéressante car je peux devenir « un » avec l’œuvre. Je peux la toucher, la sentir, la vivre. Quand j’ai senti cette sensation, je cherche les moyens, les outils nécessaires pour exprimer en art ce que j’ai intérieurement ressenti. Un œuvre qui émane de soi est plus chargée, ce n’est pas créé avec l’intellect. Cette semaine m’a donné l’envie de davantage chercher des outils, des solutions à l’intérieur de moi au lieu de les chercher ailleurs, dans les livres…et avec l’intellect.

J’explique une expérience vécu lors du workshop :
– Mon point de départ : J’ai fait des croquis d’images qui sont venu à l’esprit après une expérience dans ma vie. Mais je n’arrive pas à avancer sur ces croquis. J’ai expérimenté avec la peinture, fusains… mais je ne suis pas satisfaite. Je ne trouve pas les outils pour évoluer ce que je ressens avec ces images.
– Question que je me pose : Comment finir ce travail ? Comment transformer que ça devient un œuvre qui me parle ? Couleurs ? Matières ?
– préparation du corps :
étirements, flexions, massage des pieds, réveiller le corps par tapotements
– endroit sombre, calme et cocoon
mes croquis devant moi, un papier avec crayon, feutres, devant moi
– technique induction
1. La respiration, vague
2. la sphère avec deux mains devant le ventre
3. contact main-main
4. Bercer
5. Petit ours peluche
– Je regarde mes croquis avec les yeux entre-ouverts. Je me laisse imprégner d’eux et je recherche mon expérience vécue. Je garde le contact visuel, et de plus en plus je les regarde je les vois bouger entre eux, je vois une énergie autour et entre eux.
Je prends l’outil ‘swan’ avec la main droite et yeux fermés je laisse  ma main choisir un croquis (ma main a choisi le croquis le plus fort)
– Je fais la même chose avec l’autre main et elle choisit … (aucun, la main est dans le vide entre les autres).

– Dauphin, et je replonge, je respire
– Je prends un crayon et je dessine en transe, yeux semi-ouverts et lointains.
– Pour revenir, je n’ai pas vraiment un outil. Je reviens naturellement, et je prends attention aux bruits autour.
– Je m’étire , je lave mon visage avec mes mains, j’éveille mon corps avec des mouvements.

Les réponses que j’ai reçues par le biais de l’hypnose :
Ca m’a donné des réponses de choix, en me laissant sortir du cadre, mais je n’ai pas eu une réponse précise.
Le dessin que j’ai fait en transe laisse apparaitre une image qui correspond à mon concept : une surprise.
Ce n’est pas fini ! Je sens qu’il faut encore pratiquer l’hypnose pour épurer et aller plus loin et profond dans mon travail. C’est très vaste et il faut trouver ses propres moyens, outils, questions, les inductions…. Et ca demande du temps et de la pratique.

Merci, Marie, pour cette belle découverte !

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