°°°CREER SA VIE°°° régler un problème, soulager un symptôme, récupérer de l'énergie, lâcher du lest, s'émanciper d'une addiction, transformer le réseau d'influences, activer des ressources, choisir, se libérer, s'épanouir, ressentir, grandir, stimuler, se centrer, changer vers un mieux-vivre '''''CREER SON OEUVRE''''' ouvrir, inspirer, souffler, se laisser embarquer, improviser, écrire, dessiner, composer, danser, jouer, monter, construire, capter, oser, réaliser, proposer, partager, faire oeuvre ***CREER SON MONDE*** parcourir, explorer, plonger, planer, découvrir, étendre ses connaissances sensorielles, tester, examiner, prospecter, étudier par les sens, arpenter, jouer, expérimenter, modeler, moduler, inventer, augmenter, expanser…

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(pour les pro.) Un·e accompagnant·e suffisamment bon·ne

Entre autres, je retiens de Winnicott l’expression « suffisamment bon·ne », qui peut s’appliquer à la fonction parentale, mais aussi amoureuse, amicale, de collaboration pro, d’accompagnement thérapeutique…

Je me l’approprie. Un·e accompagnant·e suffisamment bon·ne => c’est à dire qui apporte – au moins – le minimum en terme de nourriture nécessaire et qui n’apporte pas ce qui serait nuisible au cheminement de l’accompagné·e.

Cela ne signifie pas que l’on se contente de cela. Mais c’est le cadre sine qua non pour exercer sans « faire de la merde ».

Car accompagner sans être suffisamment bon·ne fait des dégats. Et c’est vraiment nul d’en arriver là, dans un cadre qui est censé être safer.

Bref, voilà les points auxquels il me semble important de veiller au minimum.

*** L’ACCOMPAGNANT·E SUFFISAMMENT BON·NE ***

* connaît bien ses outils, a beaucoup étudié, lu, pratiqué et… continue ses formations, réflexions, explorations

* ne prend pas son accompagné·e pour un·cobaye (surtout avec des régressions, de l’EMDR et techniques associées!)

* connaît le b-a ba de l’inclusivité et reconnaît ses propres limites par rapport aux singularités des l’accompagné·e·s + les endroits de ressources pour gérer soit l’accompagnement en tenant compte des oppressions systémiques soit pour rediriger

* ressent la lumière, la facette qui déclenche de l’amour pour son accompagné·e ou l’adresse à un·e collègue (et connaît ses limites par rapport à ce point, est honnête avec elles)

* connaît ses limites d’activation émotionnelle (voir point précédent et aussi thématiques sensibles) et redirige les demandes pour lesquelles iel ne se sent pas équipé·e. Perso je ne prends pas : alcoolisme, risque aigu de suicide, agresseur sexuel, chasseur, partenaire d’un·e partenaire…

* connaît ses limites de connaissances théoriques et pratiques et redirige les demandes pour lesquelles iel ne se sent pas équipé·e. Perso je ne prends pas : mineur·e·s, groupes (couple, trouple, famille, …), dépression sévère, anorexie, autre trouble sévère demandant l’aide d’un·e psychiatre, alcoolisme, drogue dure, risque aigu de suicide et autre thématique que je soupèse comme pas dans mes cordes (selon les cas, le mail, le coup de fil)

* a une liste de praticien·ne·s de confiance à proposer pour rediriger et non larguer l’accompagné·e, le cas échéant

* connaît ses propres scénarios intérieurs, a travaillé en profondeur en soi et avec ses sois

* repère vite ses projections (interprétation des faits selon un prisme de croyances et de rôles préétablis, tri des « indices » selon une grille forgée par l’histoire personnelle)

* se laisse voir, accède facilement à la pleine présence, sans masque (ce qui ne signifie pas que toutes les facettes sont présentées à l’accompagné·e, mais bien que ce n’est pas un masque, faux-self qui reçoit en séance)

* différencie les postures d’accompagnement, reste clair·e avec iel-même et avec l’autre

* différencie les émotions qui lae traverse (impact personnel par l’histoire de l’autre, qui tire en dehors de l’espace thérapeutique / résonance d’accompagnement, avec l’autre / émotion perso (peur de ne pas être à la hauteur, jubilation face à « un cas », …)

* est guidé·e par le désir d’accompagner, pas de trouver des solutions, de sauver, de prouver sa valeur, de camoufler son syndrome d’imposture

* fait preuve d’empathie, ne perçoit pas l’autre comme « un cas » mais comme un être sensible

* privilégie la progression, le rythme le meilleur pour l’accompagné·e, n’accélère pas le rythme par désir d’efficacité (égo…)

* écoute les jugements de l’accompagné·e sur l’accompagnement et l’accompagnant·e sans activer son ego (mais bien en interrogeant les scénarios intérieurs, les siens et ceux de l’autre). Accueille les critiques en relation thérapeutique.

* reste honnête, transparent·e, en position basse (pas de filouterie), reconnaît ses failles et erreurs et les nomme en précisant la posture (d’où je parle)

* fait preuve de créativité avec l’autre, ne reste pas coincé·e dans les carcans scolaires et n’invente pas seul·e de son côté

* fait confiance à l’accompagné·e, lui laisse la fonction d’adulte responsable du système (si l’accompagnant·e prend cette posture, c’est en conscience et dans de rares cas précis), ne l’infantilise pas, lae responsabilise

* est accompagné·e, en supervision, thérapie, co-vision… ne reste pas seul•e avec ses constructions

* prends soin de iel au quotidien, car nous sommes nos propres outils ! Se pousser à bout, c’est risquer de ne pas être en état d’accompagner avec le minimum : ne pas nuire !