La page des ateliers est ici. Tu y trouveras la liste. Si tu as des idées/envies, n’hésite pas à me les soumettre à lisellesil@gmail.com
Je rédige cette synthèse des ateliers passés à destination des collègues hypnos, quand j’ai des moments pour reprendre des notes. Désolée, il y a du vrac et c’est très incomplet.
Le fil conducteur est l’accompagnement inclusif (versus oppressif), autrement dit le cadre safer en accompagnement, pour les personnes qui subissent les oppressions systémiques, certaines de façon intersectionnelle.
La déconstruction en soi est abordée dans le groupe FB « Hypnose inclusive », il y a plein de documentation, accessible via les # dans la barre de recherche et des personnes pour répondre à tes questions.
Ici, c’est concentré sur les séances d’accompagnement.
L’objectif est de:
- présenter de la matière pour chacun·e puisse rebondir sur des points précis. Une question-réflexion t’interpelle? Pose-la sur dans le groupe Hypnose inclusive ou en MP?
- proposer des résumés pour les personnes qui auraient voulu assister aux ateliers (ben oui, les horaires, c’est toujours compliqué)
- petit à petit, créer un FAQ (ça prendra du temps mais on y va!)
Work in progress…
« Pourquoi réclamer de la pédagogie à un.e accompagné.e
n’est PAS une chose à faire?«
- TRAVAIL: expliquer sa situation quand on ne vit pas dans la norme à quelqu’un.e qui n’y connait vraiment rien, c’est du boulot, ça demande des efforts, une charge mentale et émotionnelle, de l’énergie et du temps. Demander des explications (voire les exiger) c’est demander du travail. Or, en séance, c’est l’accompagnant.e qui est payé.e pour offrir son temps et ses compétences. Perso, il m’est carrément arrivé de dire en tant qu’accompagné.e: « ok, j’explique. On chronomètre. Le temps de pédagogie c’est vous qui le payez ». Un recadrage utile pour certain.e.s thérapeutes.
- FOCUS: l’accompagné.e paie pour un espace temps safer qui est consacré à sa problématique. Et rien d’autre. Si l’hypno a une demande concernant son incompétence ou son manque d’information, ça se fait dans un cadre ou iel demande (et paie ou échange ou profite d’un groupe offrant des ressources)
- REPETITION de situation: pour l’accompagnant.e, c’est nouveau et « intéressant ». Pour l’accompagné.e, c’est la 3765438ème fois qu’une personne normée demande des explications et l’envisage comme un objet de curiosité.
- FETICHISME: cela peut être vécu comme une curiosité malsaine (ou comment transformer son accompagné.e en animal de zoo)
- OPPRESSION: les questions concernant l’aspect physique, la façon de vivre, l’intimité, peuvent être ressenties comme des oppressions, légères ou carrément violentes.
- ..alors on fait quoi? =>> Podcasts, articles, livres, docus, films… par des personnes concernées + ateliers + échanges dans le groupe FB + tout sauf prendre du temps de séance pour soi (c’est le temps de l’accompagné·e, pas de l’accompagnant·e).
« Suis-je légitime à accompagner une personne concernée par une oppression que je ne connais pas (assez)? »
TRANSPARENCE
Le choix de l’accompagnant·e – en connaissance de cause – appartient à l’accompagné·e.
Il t’appartient donc d’être honnête quant à ta situation pour que la personne puisse choisir iel-même si ton espace est safer ou non pour iel, selon sa sensibilité personnelle, selon son contexte du moment, selon son objectif de thérapie…
Ta responsabilité c’est de mettre cartes sur tables de façon honnête (et ça demande du boulot).
Pour certain·e·s accompagné·e·s, c’est une non-question (les oppressions systémiques ne concernent pas tout le monde ou pas de la même façon). Pour d’autres personnes, concernées, c’est ok de côtoyer des maladresses dans des proportions acceptables (notion autodéterminée par chacun·e). Pour d’autres, dans le cadre thérapeutique, c’est juste pas possible. A chacun.e son choix. Et ce choix c’est vachement mieux s’il est éclairé.
Pour cela:
SUR TON SITE, FAIS MENTION DE CES POINTS
(à ta manière, dans ton style à toi… et surtout de façon honnête! Car bluffer, c’est encore exposer les accompagné.e.s les plus vulnérables à une maladresse violente, c’est mille fois pire qu’aucune mention)
* en quoi tu es une personne concerné.e par certaines oppressions systémiques (cf. la roue des privilèges), si tu es outé·e. / Par exemple, je note que je suis polyA, pansexuelle, panromantique, s3xpositive, genre fluide, assignée F à la naissance et considérée comme femme, nullipare, witch, neuroA, concernée par la question des psychédéliques, sorqueer… j’ajoute que chacun·e dévoile les infos à son rythme, sans pression. Car cela rend vulnérable auprès de la société dominante (des collègues, de la famille) en même temps que cela aide les accompagné·e·s concerné·e·s à se sentir safer.
* en quoi tu es privilégié·e, non concerné·e par des oppressions, avec des biais de pouvoir / par exemple je note que je suis passing cis, blanche, classe moyenne, bac+5, mince, valide, exerçant un métier valorisant, mettant en jeu la notion de pouvoir (surtout par la représentation médiatique de l’hypnose), avec une expérience de vie et une autorité de l’âge, séronégative, avec papiers en ordre, avec un logement pour moi seule…
* pourquoi la question de l’inclusivité dans l’accompagnement thérapeutique est importante pour toi? comment ça t’est venu? quel a été le déclencheur de cette prise de conscience? comment tu le vis? (c’est toi qui vois ce que tu as envie de montrer raconter…) et surtout => à quoi t’engages-tu?
* CONCRETEMENT, depuis quand tu t’intéresses ACTIVEMENT à la question de l’accompagnement inclusif? quel est ton engagement en terme de cercles de parole, d’heures d’écoute et de lecture, d’apprentissages variés… comment tu y TRAVAILLES? car ce n’est clairement pas suffisant d’y « penser par soi-même ».
* où tu penses en être sur ce cheminement de déconstruction? Par rapport :
- aux différentes oppressions (regarde la roue et vois ci-dessous comment t’en servir)
- aux questions des questions systémiques versus individualistes (#notallmen, #notallwhite)
- à l’intersectionnalité
- au langage inclusif, non oppressif (ex: personne sexisée, personne racisée, FtM, biais de pouvoir, handicap invisible, pronom iel, bris de consentement, légitimité, système…)
- …
* les conséquences conscientisées de ce positionnement. Par ex: bonne volonté, désir d’avancer dans la construction d’un espace safer, avec encore des maladresses (plus l’avancée sur le chemin est grande, moins il y en aura)
* comment tu gères tes maladresses (en prenant soin d’alléger la charge de l’accompagné.e => ça veut dire que tu as appris comment on fait de façon inclusive, sinon, regarde dans le groupe ou rassemble tes potes hypnos et demande un atelier, c’est un point SUPER IMPORTANT)
* tu favorises et acceptes les remarques (sans te justifier, etc) car tu cherches sincèrement à améliorer l’inclusivité de ton accompagnement (et non à soulager ta conscience ou à avoir raison)
* tu t’engages à ne pas réclamer de charge pédagogique à tes client·e·s (voir le résumé dans cette page pour le pourquoi)
* tu vas chercher de la pédagogie: par des médias réalisés par/avec des personnes concernées, par un groupe de thérapeutes qui travaillent à la déconstruction, par des ateliers (si tu viens), par des groupes de parole, autre?…
* tu es supervisé·e pour gérer ton positionnement de la façon la plus safer possible dans l’état actuel des choses
*dans le cas où ce n’est pas ok malgré tout, tu peux réorienter (tu sais où sont les ressources pour le faire)
EN DEBUT D’ACCOMPAGNEMENT
* prétalk court sur l’accompagnement inclusif
* co-décision (parce que ça fait partie du cadre commun, mais laisse la main à l’accompagné.e tout en gérant ton consentement et tes possibles) de la manière de gérer si maladresse: la personne préfère-t-elle lever la main? safe word? le dire simplement? Débriefer en fin de séance? Le dire par mail? L’écrire sur un papier à disposition? Ca dépend?
* engagement oral de ne pas se justifier et de faire au mieux pour réparer (et c’est aussi un savoir-faire à apprendre) en cas de souci
*Attention: pour les personnes ayant été maltraitées en accompagnement, c’est plus complexe! (voir résumé dans cette page). Ceci ne SUFFIT PAS.
« C’est quoi le minimum pour être un·e bon·ne accompagnant·e? »
J’ai jeté en vrac ce qui pour moi serait un·e accompagnant·e suffisamment bon·ne, c’est d’autant plus important avec des personnes vulnérables.
* connaît bien ses outils, a beaucoup étudié, lu, pratiqué et… continue ses formations, réflexions, explorations
* ne prend pas son accompagné·e pour un·cobaye (surtout avec des régressions, de l’EMDR et techniques associées!)
* connaît le b-a ba de l’inclusivité et reconnaît ses propres limites par rapport aux singularités des l’accompagné·e·s + les endroits de ressources pour gérer soit l’accompagnement en tenant compte des oppressions systémiques soit pour rediriger
* ressent la lumière, la facette qui déclenche de l’amour, chez son accompagné·e ou l’adresse à un·e collègue (et connaît ses limites par rapport à ce point, est honnête avec elles)
* connaît ses limites de connaissances théoriques et pratiques et redirige les demandes pour lesquelles iel ne se sent pas équipé·e. Perso je ne prends pas : mineur·e·s, groupes (couple, trouple, famille, …), dépression sévère, anorexie, autre trouble sévère demandant l’aide d’un·e psychiatre, alcoolisme, drogue dure, risque aigu de suicide et autre thématique que je soupèse comme pas dans mes cordes (selon les cas, le mail, le coup de fil)
* connaît ses limites d’activation émotionnelle redirige les demandes pour lesquelles iel ne se sent pas équipé·e. Perso je ne prends pas : alcoolisme, risque aigu de suicide, agresseur sexuel, chasseur, personne trop proche d’un·e de mes proches…
* a une liste de praticien·ne·s de confiance à proposer pour rediriger et non larguer l’accompagné·e, le cas échéant
* connaît ses propres scénarios intérieurs, a travaillé en profondeur en soi et avec ses sois
* repère vite ses projections (interprétation des faits selon un prisme de croyances et de rôles préétablis, tri des « indices » selon une grille forgée par l’histoire personnelle)
* se laisse voir, accède facilement à la pleine présence, sans masque (ce qui ne signifie pas que toutes les facettes sont présentées à l’accompagné·e, mais bien que ce n’est pas un masque, faux-self qui reçoit en séance)
* différencie les postures d’accompagnement, reste clair·e avec iel-même et avec l’autre
* différencie les émotions qui lae traverse (impact personnel par l’histoire de l’autre, qui tire en dehors de l’espace thérapeutique / résonance d’accompagnement, avec l’autre / émotion perso (peur de ne pas être à la hauteur, jubilation face à « un cas », …)
* est guidé·e par le désir d’accompagner, pas de trouver des solutions, de sauver, de prouver sa valeur, de camoufler son syndrome d’imposture
* fait preuve d’empathie, ne perçoit pas l’autre comme « un cas » mais comme un être sensible
* privilégie la progression, le rythme le meilleur pour l’accompagné·e, n’accélère pas le rythme par désir d’efficacité (égo…)
* écoute les jugements de l’accompagné·e sur l’accompagnement et l’accompagnant·e sans activer son ego (mais bien en interrogeant les scénarios intérieurs, les siens et ceux de l’autre)
* reste honnête, transparent·e, en position basse (pas de filouterie), reconnaît ses failles et les nomme en précisant la posture (d’où je parle)
* fait preuve de créativité avec l’autre, ne reste pas coincé·e dans les carcans scolaires et n’invente pas seul·e de son côté
* fait confiance à l’accompagné·e, lui laisse la fonction d’adulte responsable du système (si l’accompagnant·e prend cette posture, c’est en conscience et dans de rares cas précis), ne l’infantilise pas, lae responsabilise
* est accompagné·e, en supervision, thérapie, co-vision… ne reste pas seul•e avec ses constructions
* prends soin de iel au quotidien, car nous sommes nos propres outils ! Se pousser à bout, c’est risquer de ne pas être en état d’accompagner avec le minimum : NE PAS NUIRE !
« Comment gérer les appréhensions de l’accompagné·e sur le rapport (peur de l’accompagné·e d’être jugé·e ou rejeté·e ou disputé·e ou agressé·e… par l’accompagnant·e)? «
* discerner et énoncer où j’en suis de ma déconstruction et de mon engagement (voir la synthèse sur cette page), sur le site et en début d’entretien
* si la personne a été violentée dans sa vie, la vulnérabilité, la sensibilité sont plus grande. Une simple « blague » ou une « maladresse » peut être ressentie comme une claque ou un attouchement. Et ce n’est pas à l’accompagné·e de s’adapter. Ce qui compte n’est pas ce que l’hypno envoie comme signaux mais ce qui est reçu par l’accompagné·e.
*si la personne ne dit pas qu’elle a été violentée, ça ne signifie pas qu’elle ne l’a pas été. Attention au bluff, au camouflage, à la prudence, à la défense… Le véritable sujet n’arrive souvent que plus tard. Et une ambiance de « rigolade » ou d’échange purement intello ou… peut fermer la porte à l’expression de la vulnérabilité (car l’ambiance patriarcale met en jeu le pouvoir, la force,…). Mention spéciale aux personnes âgées qui n’ont jamais fait de thérapie, aux h67 qui semblent super à l’aise, etc.
*si la personne a été violentée par un·e thérapeute (séduction, provoc, « maladresse », projection, oppression, attouchements, voire viol…), que ce soit dit ou non, que ça soit parti d’une « maladresse » ou d’un comportement conscient… il y a une sensibilité exacerbée à tout ce qui peut heurter et une difficulté à faire confiance. Et à raison!
*!!!ce n’est pas l’intention de l’accompagnant·e qui compte mais bien comment la parole ou le geste est ressenti par l’accompagné·e. Ne pas se justifier mais s’adapter!!!
* le scénario intérieur de l’accompagné·e se rejoue avec l’hypno. L’avoir en tête permet de vérifier que l’on n’endosse pas un rôle complémentaire (ex: une personne qui a été incestée dans un contexte de soin et d’amour ou d’enrichissement intellectuel ou… va facilement accepter l’abus pour se faire « aimer », accepter, bien voir, … et vice et versa si l’hypno n’a pas suffisamment fait son job de sa propre thérapie!)
*si le rapport permet de discuter du rapport, de plus en plus rapidement et de façon safer, ce n’est pas seulement le cadre qui en profite, c’est le travail sur un scénario intérieur puissant (ça change d’orbite).
*parfois, il y a besoin de mettre en place un système pour que l’accompagné·e soit en capacité de signaler un ressenti ou un questionnement sur le rapport (ex: un safe word ou un safe geste ou un signaling ou une boite à réflexion interne relevée par un·e dividu·e ou…)
*la communication méta (« si je plaisante en disant… comment ça réagit à l’intérieur? ») et la vérification (ex: comment c’est pour toi avec la façon dont je viens de soulever …? ») sont aussi des outils d’augmentation du safer.
*ralentir, aller au rythme qui convient à toutes les parties, pas à celui de l’ego de l’accompagnant·e (qui a peur de ne pas en faire assez pour les sous reçus) ou de la partie qui veut tout défoncer
* l’enjeu n’est pas que le rapport. Si ça foire… : le scénario intérieur est renforcé et la vulnérabilité accrue. Bref, l’accompagnant·e a fait de la m…
Réflexion perso dans l’article:
« L’inconscient protège de tout en séance d’hypnose? Vrai ou pas?«
Beaucoup trop d’hypnos se cachent encore sous le mythe de l’inconscient (une entité mystérieuse, un bloc de soi fantomatique) qui protège et qui permet donc de faire de la m… en séance puisque l’accompagné·e est soi-disant défendu·e par sa prétendue entité cachée bienveillante.
Franchement, comment se raccrocher encore à ces foutaises?!
1. Une personne qui a vécu des traumas autant simples que complexes, autant positifs que négatifs, porte en elle des scénarios qui favorisent de nouveaux abus. Comment une partie antérieure et son système de défense s’y prennent face à un·e agression? Euh… pas de façon efficace la plupart du temps, le freeze et la dissociation sont souvent les air-bags. Comment une personne qui a vécu l’amour et l’abus de la même personne en étant enfant va réagir face à son hypno (personne référente, qui prend soin), en cas de tentative de bris de consentement?!
2. L’hypno entre dans le scénario de l’accompagné·e et si cela n’est pas discerné dans le travail ça peut vite devenir catastrophique. Si tu ne connais pas tes propres scénarios, tu risque d’alimenter des trucs dangereux chez tes client·e·s et c’est de TA responsabilité (pas de celle du fantôme gardien mythologique).
3. Les biais de pouvoir du statut de l’hypno sur l’accompagné·e sont énormes. Cela favorise des bris de consentement.
4. Ajoute la transe en prime… Et c’est encore TA responsabilité.
5. Ce n’est pas parce que des études montrent que l’on ne peut forcer une personne à devenir meurtrière par l’hypnose que ça prouve qu’un·e accompagné·e ne peut être abusé·e par son hypno, qu’iel le fasse consciemment ou non.
6. L’inconscient est une représentation ringarde fourre-tout qui ne fait plus sens aujourd’hui. Arrête de gober tout ce qu’on te raconte en formation de débutant·e·s
Thématiques annexes discutées en atelier:
* pourquoi safer et pas simplement safe?
*le consentement et les techniques hypnotiques, ça peut fonctionner ensemble ou ça s’exclut complètement? Ex: les ancrages, la provoc, les inductions cachées, les suggestions indirectes?
*pourquoi l’universalisme n’est pas inclusif? (Ex: « moi, je ne fais pas de différences entre blancs-noirs, hommes-femmes, etc, j’accompagne tt le monde pareil »)
*pourquoi écouter les personnes concernées plutôt que les spécialistes sur une question que je ne connais pas, qui est en jeu en séance?
* comprendre où j’en suis (en tant que pluriprivilégié·e qui croit savoir, le plus souvent) et accepter d’être en chemin / en position basse, en tant qu’accompagnant·e… pourquoi est-ce une première étape si difficile? Comment passer ce cap?
* si je me surestime dans mon cheminement de déconstruction, en quoi ça peut être une violence supplémentaire pour mon accompagné.e?
* j’ai une caractéristique de look qui est souvent prise pour un signe queer alors que je ne le suis pas, c’est de l’appropriation culturelle? ça pourrait induire l’accompagné·e en erreur (croire que je suis lgbtqia+ alors que non et donc me choisir en croyant arriver chez une personne concernée, argh!)?
* pourquoi je ne peux pas comprendre complètement le racisme si je suis blanc·he encore moines lisant-écoutant des blanc·he·s? (idem mec lisant-écoutant des mecs pour le sexisme, idem…).
* est-ce que je fais partie de la norme? Mais tout le monde est différent… c’est quoi alors être dans la norme, normé·e, normal·e? (non, ce n’est pas une insulte…)
* comment pathologiser une singularité sans s’en rendre compte en séance? Et surtout comment l’éviter?
* comment conscientiser que ce que je crois « neutre » est en fait un point de vue de la société dominante mis en place par les personnes privilégiées, qui ont les biais de pouvoir et donc oppressif, qui violentent les personnes oppressées… sans me considérer comme un monstre, indigne de et autres jugements non constructifs? (Car l’objectif est l’inclusivité, le travail de positionnement. Pas l’autoflagellation.)
*pourquoi le « je te crois » est si important en séance? Mais… la présomption d’innocence alors?
*pourquoi les personnes oppressées en séance peuvent pèter des cases et ne pas me parler « poliment » alors que je me suis super bien excusé·e?
*pourquoi je ne pourrais pas poser plein de questions sur des sujets qui moi, m’intéressent dans un espace où des personnes concernées parlent de leurs oppressions? si je me tais, alors j’apprends comment? (tuyau: écoute, laisse la place)
*pourquoi tu dis que tu ne pourrais pas faire confiance à un.e accompagnant·e transphobe? Est-ce que ce n’est pas excluant, justement, de rejeter qq’1 pour ses divergences d’opinion? (Tuyau: tout simplement parce que supporter, diffuser la transphobie violente – et même tue – mes adelphes. Idem avec le racisme, le sexisme, l’homophobie, les abolos… Que l’on cesse de parler de simple divergences d’opinions !)
*j’ai mégenré un.e client.e, comment réparer?
*fait une provoc ratée ça a clairement pété le rapport, comment réparer?
* en cas de violence ressentie par l’accompagné·e en séance, pourquoi s’excuser 10 fois, dramatiser, parler de soi, se justifier c’est pas inclusif (prise d’espace, moi-je… tout ça)? Comment recevoir une remarque de façon safer?
* tu parles sans cesse de problèmes d’égo de l’accompagnant·e… moi je ne vois pas en quoi ça me concerne parce moi ce que je voulais dire, c’est que moi… (hé hé, lol)
*comment je discerne mes scénarios intérieurs et ceux de mon accompagné·e pour ne pas qu’ils s’emboitent sans conscience? on n’est pas en psychanalyse, il n’y a pas de transfert… pourquoi tu parles de ça alors?
*pourquoi être soi-même en thérapie / avoir été suffisamment longtemps en thérapie est indispensable pour l’alignement en tant qu’accompagnant·e?
* se cultiver sur des sujets que je ne connais pas, et avec personne autour de moi comme personne concerné.e… je fais comment?
*ralentir en séance, c’est aussi me mettre en questionnement sur mon efficacité, voire sur mon syndrome de l’imposture. comment je gère cette tension?
* comment utiliser la roue des privilèges pour me situer?
*pourquoi se former à l’inclusivité? (tuyau: car c’est à l’accompagnant·e d’assumer la charge de la sécurité de l’accompagné·e)
* tu affirmes que la provoc sans prévenir et aussi la verbalisation d’observations (même fines) concernant le physique, ce n’est pas ok. Pourtant Erickson le faisait (il a dit « ça fait combien de temps que vous êtes une femme à une personne qui s’était présentée comme femme). Pourquoi faire comme Erickson c’est pas ok? (tuyau: déjà, aucune réflexion sur le corps d’un·e accompagné·e n’est acceptable).
*pourquoi les h67 ne viennent pas (ou très peu… #notallmen) aux ateliers?
*d’autres questions? Pose-les dans le groupe Hypnose inclusive (ou envoie par MP si tu préfères que ce soit anonymisé) et l’équipe y répondra pour tout le monde. Welcome! En revanche, je ne réponds pas en message privé aux questions, sinon il me faudrait 15 vies pour gérer.