L’hypnose permet l’expérience d’un mode augmenté, basé sur l’instinct et l’intuition. L’animalité de l’humain est ainsi mise en hyperéveil, tandis que sa rationalité est mise en veille.
L’hypnose permet d’accueillir nos représentations animales, de dialoguer avec elles, de les accueillir, de collaborer, de les laisser transformer.
L’hypnose permet de donner une place à ces représentations dans la perception interne (comment je me perçois, je perçois mon corps) et externe (comment je perçois l’environnement, l’autre), mais aussi dans les émotions, les impressions, le mouvement, les automatismes, les processus de pensées et de comportement… Car l’hypnose permet de modéliser un être (prendre un modèle qui a une ressource que je pense ne pas avoir) et de tester le fait de – … – comme -…-, en ressenti réel.
Ces 4h d’exploration en atelier ouvrent, dès lors, à une connexion avec des parties profondes, à la reconnaissance de ressources enfouies pour les rendre disponibles pour créer sa vie, son oeuvre, son monde!
Elles n’ont pas pour objectif direct de résoudre un problème… même si cela peut arriver de surcroît!
Nous envisagerons une suite animale ou pas, selon le déroulement de ce jeudi. Au printemps, de toute façon… hop hop hop dans les bois! 🙂
En pratique
Qui? Atelier accompagné par Marie Lisel, Maitre Praticienne en hypnose éricksonienne.
Pour qui? Créateurs, créatrices, créatures… bienvenue! Lisez tout de même les précautions.
Qu’apporter?
- un objet ou une image ou un son qui a un rapport avec l’une de vos parts intérieures animales que vous connaissez ou pressentez
- un objet ou une image ou un son qui a un rapport avec un animal réel
- un carnet dans lequel vous prenez dès maintenant des notes sur ce sujet (pensées, anecdotes, dessins, citations, collages, documentation d’éthologie, de mythologie…)
- feuilles et marqueurs
- une couverture, des chaussettes, une bouteille d’eau
- des vêtements confortables (le serpent en jupette, c’est pas évident!)
- un truc à grignoter à partager proprement à la pause, entre bêtes: fruits, fruits secs, noix, chocolat…?
Enfiler sa croyance? Choisir son mode?
Comme l’hypnose libère du choix radical imposé d’une représentation qui serait LA vérité de notre fonctionnement psychique… je peux me représenter ma discipline favorite de différentes façons et l’utiliser efficacement selon des paradigmes variés.
Quelques exemples de représentations sont présentées dans mes articles. Je peux par exemple, dans une exploration hypnotique (exploration = « créer son monde »):
- rencontrer « ciel qui sait » en moi et lui demander de me faire découvrir son territoire
- explorer une vie que j’imagine avoir vécue il y a des centaines d’années
- rassembler une équipe intérieure pour atteindre un objectif de création, de tranquillisation, de conciliation, d’expérimentation… que le « moi » rationnel ne parviendrait même pas à clarifier
- visiter mon corps et répondre à ses besoins, me présenter en tant qu’allié.e
- jouer à devenir la prolongation-prothèse d’un objet, qui guide mon corps selon une tâche que l’objet a à effectuer en interaction avec un environnement
- capter une modélisation qui me plait chez un.e autre et l’intégrer pour tester cette nouvelle ressource avant de l’intégrer si elle convient ou de jouer dans un cadre avant de l’enlever
- me connecter avec l’une de mes parts (l’organisatrice, la position méta, la sorcière, le chat, Goldorak, la douce, la spirale ancrée, l’immatérielle…) et lui laisser de la place
- entrer en état d’hyperfocalisation et d’expansion pour communiquer avec la nature
- faire circuler l’énergie sous différents modes
- transformer des sons en sensations
- d’autres idées dans les articles et témoignages
Ces explorations se basent sur des représentations différentes de ma subjectivité. Toutes sont « réelles » et compatibles entre elles… pour moi (à chacun sa carte du monde hypnotique!). Je les combine selon le « on dirait qu’on serait… » de l’enfance, « l’accord temporaire de croyances » du théâtre et du cinéma, le jeu, le rêve éveillé… qui ouvrent les possibles et transforment vers la création de la vie, de l’oeuvre, du monde.
Lorsque l’on s’entraine régulièrement, le champ des possibles est infini, que ce soit guidé ou en autohypnose. Et puis… les expériences s’intègrent à la vie quotidienne, à la création, à ce que je suis dans le monde partagé. Mon « moi » change, s’ouvre, se libère, s’amplifie!
Pourquoi choisir de se rendre sensible à son animalité?
L’animal est guidé dans ses choix par des réflexes comportementaux et par son instinct. L’humain paye sa liberté de choix bien plus large par l’appauvrissement sensoriel, le risque de l’égarement et le réseau d’influences « inconscientes ».
Même la personne la plus passive provoque des réactions chez un autre humain (le plus souvent inconscientes, c’est-à-dire hors du champ de l’attention). Ces réactions provoquent des réactions et ainsi de suite. Toutes nos interactions sont entrechoquées d’influences réciproques. Pourquoi, entre deux personnes inconnues qui se ressemblent, l’une nous apparaît-elle sympathique et l’autre antipathique, sans avoir interagi ni avec une ni avec l’autre ? L’influence est une action secrète d’un être sur un autre. Et nous en sommes sans cesse traversés.
L’attitude d’un animal vis-à-vis d’un humain est souvent révélatrice de ces influences dont nous ne soupçonnons pas l’existence car il ressent les signaux que nous envoyons inconsciemment, surtout si nous nous positionnons en humain utilitariste et con au point de vouloir lui mettre directement la main sur la tête.
Et lorsque l’humain quitte son positionnement habituel pour entrer dans un autre mode de communication, c’est magique! Une autre connexion peut se faire (ou pas!), profonde, intense, augmentée, ouvrante… entre moi, l’autre et le monde.
D’ailleurs, les animaux réagissent fortement à l’état de transe, même très léger. Pour illustrer cela de façon personnelle, je pourrais raconter un grand nombre d’histoires à propos de chats qui se collent à moi « alors que d’habitude ils se cachent quand un étranger entre dans la maison » dixit leur humain ou bien qui déboulent en début de séance ou encore de chiens qui sont perplexes face à l’être non identifié que je suis quand je « voyage » dans le bois ou de corvidés qui se rapprochent de plus en plus près. Bref…
Comment se connecter?
A chaque praticien.ne sa méthode, selon ses orientations (chamanisme, communication animale, géobiologie, totemprocess…). J’en ai approché plusieurs sans m’enfermer dans les théories d’une approche en particulier.
Personnellement, je choisis de partager les outils de l’hypnose éricksonienne, avec pragmatisme et non dogmatisme. Tout ce que je partage, ce sont des moyens de transformation de la subjectivité et des expériences, surtout pas des théories édifiées en vérités. Après, libre à vous de les adapter et de vous en servir selon vos propres systèmes de croyances, qui évoluent selon vos propres expériences.
En gros, nous expérimenterons deux axes:
- rencontrer son ou ses animaux intérieurs dans un rêve éveillé.
- laisser l’un des animaux prendre de plus en plus de place en moi ou moi en iel pour ressentir, voir, entendre, sentir, goûter, bouger, explorer l’espace… avec cet animal.
Il ne s’agit pas de « montrer », de mimer, de faire comme si mais bien de laisser la représentation intérieure prendre corps. Cela peut être tout petit (je peux marcher dans la rue ou donner cours avec la présence de cette représentation dans mon « Moi ») ou plus grand (je peux me vautrer, m’étirer, sauter, faire des sons… comme je ne me le permettrais peut-être pas dans un autre contexte).
Je vous propose d’adopter la croyance de votre animalité et des pouvoirs incroyables qu’elle vous donne! Si vous étiez un animal…?
Je n’affirme pas que cette croyance doit être imposée et en éliminer d’autres. Elle peut être adaptée et adoptée, temporairement ou à long terme, si elle convient, comme une ressource disponible qui peut être appelée volontairement ou se mettre en place toute seule, selon les intentions.
Parfois, je suis un chat. Et vous?
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