°°°CREER SA VIE°°° régler un problème, soulager un symptôme, récupérer de l'énergie, lâcher du lest, s'émanciper d'une addiction, transformer le réseau d'influences, activer des ressources, choisir, se libérer, s'épanouir, ressentir, grandir, stimuler, se centrer, changer vers un mieux-vivre '''''CREER SON OEUVRE''''' ouvrir, inspirer, souffler, se laisser embarquer, improviser, écrire, dessiner, composer, danser, jouer, monter, construire, capter, oser, réaliser, proposer, partager, faire oeuvre ***CREER SON MONDE*** parcourir, explorer, plonger, planer, découvrir, étendre ses connaissances sensorielles, tester, examiner, prospecter, étudier par les sens, arpenter, jouer, expérimenter, modeler, moduler, inventer, augmenter, expanser…

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Utilisation inclusive des mouvements spontanés hypnotiques

hypnose. effet désiré hypnotique. lévitation. tremblement. bascule. catalepsie. mouvement spontané. rêve éveillé. REVAH. accompagnement inclusif. thérapeute située. suivi. efficacité. performance. care. consentement. santementale. empuissancement. relationnel. feminisme intersectionnel. alliée.

Chez les hypnos, c’est l’un des grands sujets.

Certain·e·s affirment que sans effet désiré (comme une lévitation de main ou une inclinaison spontanée du corps en avant, par exemple), il n’y a pas d’état d’hypnose.
Certain·e·s ont tellement peur que « ça ne marche pas » qu’iels évitent d’en suggérer.
Certain·e·s les revendiquent comme le sine qua non d’une séance.
Certain·e·s en sont un peu fasciné·e·s.
Certain·e·s réfléchissent à leur utilisation safer.

Pour ma part, je m’en sers dans différents contextes et les laisse carrément de côté dans d’autres.

Pour les stats, je dirais que ça arrive dans une séance sur 4 dans ma pratique.

Utilisation volontaire.
Quand un·e accompagné·e a besoin de « preuves » de l’état modifié de conscience (on me le demande souvent pour aider à sortir du contrôle dans un début de suivi), ou d’approfondir la transe (après avoir tenté divers moyens oniriques) ou de jouer (c’est aussi thérapeutique) ou d’apprendre l’autohypnose (et de s’empuissancer en gérant iel-même ses effets)… J’utilise alors une induction en la nommant comme telle, en transparence, et j’explique ce qu’il se passe de manière pédagogique, afin que la personne se sente en sécurité et en autonomie (c’est sa main, c’est elle qui se suggère à elle-même des trucs et qui décide, elle n’est pas un pantin dont je tire les ficelles).

Utilisation opportuniste.
Quand un effet apparait spontanément – ce qui arrive régulièrement -, il m’arrive de le ratifier (verbaliser mon observation) et de demander si l’on s’en sert plus avant. La plupart des accompagné·e·s aiment observer leur corps bouger tout seul et apprendre à le « piloter » iels-mêmes.

Utilisation exploratoire.
En performance participative ou en workshop ou en entrainement de création (danse, perf, dessin…), j’aime proposer des effets en laissant le choix aux personnes qui suivent ma voix, pour une expérience plurisensorielle (il ne s’agit pas de thérapie).

A côté de cela, j’évite les démonstrations de virtuosité (sauf si on me le demande clairement et que la demande sert le mieux-être ou l’exploration créative de l’accompagné·e) pour aller vers des effets discrets comme la dissociation, le déploiement de l’imaginaire, la distorsion temporelle, bien utiles en rêve, plutôt que les mouvements démonstratifs.

En bref, ils sont bienvenus s’ils jouent un rôle dans la motivation, dans l’approfondissement, dans l’ancrage, dans la négociation de parties, dans le laisser-faire safer… dans le travail ensemble, à condition que ce soit consenti et dans un ressenti de sécurité et d’autonomie pour l’accompagné·e. Je ne les recherche pas pour eux-mêmes. Ce sont des outils à utiliser à bon escient. Pas des tours de forces.

En tant qu’accompagné·e, j’ai souvent eu l’impression d’être prise pour une voiture télécommandée ou une bête de foire, voire un « sacré challenge à faire léviter dans le bon sens » (sic) et j’ai détesté ça.

L’inclusivité, c’est aussi ne pas instrumentaliser l’autre. Nos accompagné·e·s ne sont pas là pour nous rassurer sur nos compétences de faire voler des mains ou pivoter des têtes ou tomber des corps ou trembler des genoux.

Sans compter l’augmentation du biais de pouvoir et de la fascination, qui peut résulter d’un mouvement spontané demandé explicitement par l’accompagnant·e, plutôt que de lui suggérer de se le demander à iel-même. Attention à la toute puissance de l’hypno de spectacle, qui s’invite quelquefois en cabinet. Pour une personne qui a été abusée, sentir sa main se lever toute seule sur un ordre de l’hypno peut être catastrophique.

Pour moi, la qualité de notre travail, c’est de mettre des outils choisis et efficaces au service de nos accompagné·e·s, de manière inclusive, safer et créative. En cela, il s’agit d’utiliser les mouvements spontanés comme des ressources précieuses plutôt que des instruments de pouvoir.

Des questions, collègue? Pose-les dans le groupe Hypnose inclusive ou en commentaire de ce post?

Prends soin de toi… et de tes accompagné·e·s!