Organisation
J’ai organisé pas mal d’ateliers onirO-Queer en non mixité queer pendant les période de covid, par zoom, pour participer au soutien de la communauté. Ce fut une très belle expérience de douceur onirique.
Aujourd’hui, j’en partage de temps en temps, quand un groupe me le demande (festival, colocation, asso…) ou quand un lieu propose une co-organisation d’ateliers. Si j’ai le temps et l’énergie, c’est avec plaisir (et ça peut être sans question de sous du tout, juste un texte, selon le contexte). Tu connais 10 personnes qui veulent rêver et qui préfèrent le faire en non mixité? Je te donne mes possibles et on s’organise ensemble, en visio ou en présentiel.
Sinon, les rêves de groupe en mixité sont organisés régulièrement. Tu es bienvenu.e, j’ai créé un tarif solidaire (5 euros et un texte ou un dessin) exprès et je peux donner des places gratuites aux personnes pour qui 5 euros pèsent dans le budget (écris-moi à lisellesil@gmail.com si c’est ton cas). Tu n’es pas obligé.e de parler. Et je veille à ce que l’espace reste safer, même si le public est divers et varié. A réserver sur calendly
Ateliers onirO-Queer: un voyage onirique de groupe
Qu’est-ce que c’est?
Le rêve éveillé dirigé augmenté par l’hypnose, REVAH, est une méthode que j’ai développée à partir de différentes bases (rêve éveillé dirigé, hypnose, néochamanisme, chant spontané…) et que j’enseigne aux accompagnant.e.s (hypnos, sophros et autres thérapeutes).
Je pratique le REVAH en sessions individuelles et en groupe.
Tu trouveras des témoignages de rêves en groupe => tout en bas de cette page OnirO-Queer et des témoignages de rêves en individuel sur cette page-ci.
Un texte de témoignage ou un dessin?
Je demande aux participant.e.s un texte de 60 à 600 mots sur l’expérience (pendant et après l’atelier) ou un dessin si tu n’aimes pas écrire.
Ton écrit peut être court mais c’est important de le rédiger et de me l’envoyer par email à lisellesil@gmail.com.
Il sera utilisé ici, de façon anonyme, sauf si tu préfères le signer (dans ce cas note-le clairement en dessous). Idem pour le dessin.
Pour moi, ça fait partie de l’échange.
Pour toi, ça permet d’intégrer plus profondément encore une partie de ton voyage, revisitée dans l’écriture ou le dessin.
Comment ça se passe?
Après une intro explicative sur la technique (rêve éveillé et hypnose éricksonienne) et sur le sujet du jour (thématique « nature » ou « magieS »), tu t’installes confortablement, le visage bien visible à l’écran et tu te laisses guider par ma voix pour explorer ton paysage intérieur en liberté et sécurité (je veille aux deux!).
Puis, lorsque tout le monde est revenu.e à notre ici et maintenant, nous partageons quelques sensations, visions, compréhensions profondes avant de nous souhaiter de jolis rêves – nocturnes cette fois.
Une exploration douce
Ces ateliers sont tranquilles, car uniquement exploratoires, selon l’axe « L’hypnose et le rêve éveillé pour créer son monde »
Il s’agit de s’éveiller, d’ouvrir ses horizons et perspectives, d’augmenter ses connexions profondes, de se rencontrer à l’intérieur de soi, d’expérimenter des états inédits et agréables, d’explorer des possibles auparavant impensables, de se permettre une mise en mouvement confortable.
Je n’aime pas le mot « récréatif », lié à la facilité de la société capitaliste, avec son pain et ses jeux divertissants. C’est l’inverse de ce que je cherche à partager. Non pas une « distraction » ou un amusement enfermant pour se « vider la tête », mais bien un focus sur ses couches profondes et une ouverture inouïe, qui change la représentation du monde et ajoute à notre clairvoyance.
Je précise encore qu’il ne s’agit pas d’un travail thérapeutique à proprement parler (même si mieux se connaitre et élargir sa zone de confort aide ^o^). Nous ne cherchons pas une solution à un problème, nous ne côtoyons pas les zones d’ombres.
Le contrat entre nous est d’ailleurs de rester dans l’espace temps du plaisir, dans les balises du suffisamment confortable, d’aller vers l’éveil, la joie, la lumière. Pense aussi à garder à vue ma voix drapeau.
Des questions?
Envoie-moi un email à lisellesil@gmail.com
Un espace en non mixité queer
Cet espace oniroqueer se veut accueillant pour les personnes LGBTQIA+
C’est un espace safer et non pas un cours de déconstruction (oh non… pas ici!).
Dans l’espace de ces ateliers, chaque personne est accueillie dans toutes ses singularités et est tenue à l’inclusivité dans ses propos, actions et réactions. Les signes de trans-phobie, sexisme, racisme, validisme, homophobie, biphobie, âgisme, grossophobie… ne seront pas tolérés.
Les représentations des rêves sont inclusives et les pronoms des rêves les plus souvent choisis au féminin.
Si tu n’es pas concerné.e et que la la curiosité te titille, voici un Manifeste Queer pour comprendre de quoi il s’agit.
Pourquoi ces thématiques de nature et de magieS?
Nature
Je suis passionnée de nature depuis longtemps.
Je donne par ailleurs, en nature: des séances d’1h30-2h (Bois de Vincennes ou campagne, selon…), des stages avec les chevaux (4 jours, en Lozère), des stages de magieS intérieure (Cévennes et ailleurs, invite-moi)…
Je travaille sur la magie intérieure – en connexion avec le vivant – et à la féérie des rencontres avec la nature.
Je suis carrément sensible à l’écoféminisme queer. Une partie de moi est sorqueer.
Le confinement et ses ajustements mènent à l’urgence de la réinvention de soi et du monde, en incluant les êtres les plus malmenés, exploités, dénigrés: les animaux et les plantes. J’espère, par ces connexions, que nos scores sur l’échelle d’identité écologique (d’Elisabeth Nisbet) en seront favorisés!
Ressentir l’écosystème par le rêve amène à la sérénité, la légèreté, la sécurité, la force, la délicatesse, la pétillance, l’intensité, le centrage, la joie… en soi. En visitant le monde animal et végétal, on se découvre soi-même.
La transformation, la sexualité, les systèmes de repos et d’élan, les synergies entre systèmes… des plantes et des animaux font éclore de magnifiques métaphores qui permettent d’explorer des possibles infinis (la plus évidente est la transformation de la chenille en papillon), loin des cases prédéterminées… laissons-nous surprendre en toute sérenpidité.
Ateliers:
- Nu.e.s comme un ver de terre (inspiré du rêve de Silvie Mexico dans Fantasmes)
- « The volcano-dwelling scaly-foot snail » (inspiré d’une image qui m’a fascinée)
- (En)vol (inspiré de mes balades avec ma mère, ornithologue passionnante et passionnée)
- Hermaphrodisme de la limace de mer (inspiré par le merveilleux livre « l’amour chez les animaux »)
- Sensualité serpentine (inspiré par un jeu germanique)
- Nymphéose du papillon (inspiré de l’observation d’un cocon accroché au tissu de la yourte où je logeais en Lozère en été 2019)
- Connexion végétale (inspiré par mes stages d’autohypnose et de ces merveilleux moments où chacun.e entre dans l’univers végétal de façon augmentée)
- Rivière, goutte, brume, flocon, glace, nuage… l’eau! (inspiré par un état de dissolution de l’ego que j’ai adoré)
- …
Magies intérieures
Hypnose, rêve éveillé, rituel d’impulsion… sont des outils d’activation des Magies intérieures (intuition, autosuggestion, connexion profonde, insight…)
Ici, nous rencontrerons les représentations de nos forces magiques sous la forme de l’arc en ciel, de la licorne, de la fée – mage -sorcière, de l’animal du coeur, du puzzle biologique qui peuple vos rivières intérieures…
Ateliers
- Traversée arc en ciel
- Féérie des couleurs
- Mon nid-cocon-hutte-tout-à-moi
- Le secret de ma licorne
- Loutre, ours.e, hyène, libellule… la puissance de l’animal du coeur
- … (n’hésitez pas à proposer!)
- Faire des bêtises avec un.e gosse intérieure
- Rencontre avec ma fée
- Sorcière écoféministe queer
- Chère dragonne
- Le chant de ma sirène
- Une rivière entre des rives
Témoignages d’ateliers de groupe queer en préséntiel
(à partir de novembre 2022)
Rencontrer sa magie (novembre 2022, Paris)
Je suis parti avec Marie pour un rêve éveillé, à la rencontre de la magie intérieure.
Nous étions quelques uns, installés sur des matelas, accompagnés par nos souffles.
Magie, souffle, émerveillement, poussière, couleur. Je me suis senti tranquille, en sécurité, accompagné par le cadre posé, puis par la voix qui déroulait le décor d’une histoire à habiter. Les chants et les sons m’ont aidé à me mettre en route. Il ne s’agissait pas de bien ou de mal faire, je pouvais toujours revenir à la voix de Marie ou à l’espace du matelas.
Une semaine plus tard, ce rêve éveillé reste comme une expérience à part, ce n’était ni un rêve nocturne, ni une histoire contée, ni une divagation, ça tenait un peu de tout ça, c’était doux, rempli de couleurs, de sensations et d’émotions.
Merci à toi Marie, et merci aux co-rêveurs pour ce moment partagé.
Rencontrer sa magie (novembre 2022, Paris)
La voie drapeau ouvre un conte dont l’initiation nous amènes à entrer dans notre cœur. Cet approche correspondant à mon propre travail méditatif, je suis en confiance: le cœur est la meilleur des portes.
L’on passe un vestibule pour arrivé microscopique me t sur l’emmensite d’une feuille duveteuse… Je suis telle Alice rétrécie dans microcosmos… Dans un fouillis de feuilles printanières, de lumière et d’ombrages. La voir drapeau interrogé l’identité de la plante : elle me dit son nom: l’Armoise, la plante d’Artemis, la déesse forestières. Je la connais depuis longtemps. Pas étonner, honoré vraiment : pour la plante comme la déesse – que je ne vois pas mais qui est dans la racine du nom de la plante !
Un chant guttural : « qui gratte », je décroche, perds les images… J’ouvre les yeux pour voir la lumière du vélux sous lequel je suis physiquement allongé.
La voix drapeau invité à convoquer un fleur: maintenant ! Je reconnais la dentelure de la couronne noir d’une passiflore. Je demande conseil: elle invite au repos.
La narration comme un conte continue, les mots d’effacent, je n’entends plus. Je suis dans un couche plus profonde d’états de conscience… L’extérieur s’efface. La voix reprends. Ai-je dormi? Ou en sommes nous.
La voix drapeau balise une grotte, appelle à la terre et aux cristaux. Une formatione quarts géantes pointes des facettes laiteuses et étincelante. Je ne sens pas ce geme apte à m’encrer. Je convoque un quarte fumé. Une Améthiste apparaît, j’insiste pour travailler mon encrage avec un quartz fumés adaptés à mon chakra racine. Le quartz blanc rea paraît intacte, puis immédiatement mute pour des couleurs cendrées: la vibration et la présence du quartz fumé apparaisse. Je demande aide et encrage. Je demande à la terre, de me décharger des charges émotionnels et saturation des ondes électromagnétiques qui m’épuise. Les forces techniénne s’infuse en moi.
Chant: comme un chant indien, amazonien ou natif des première nation. Une langue que je ne con ait pas. C’est doux, enveloppant, léger. C’est beau aussi.
Bruits de percussions, la voix drapeau convoque on élément eau. Les acouts deviennent gouttes d’eau… Je l’immerger dans l’eau. C’est maraicageau, luxuriant de lumière kakis et miel. La voix invite à cherché dans le fond un objet enfant sinon aurait oublier. Je voix la brillance de l’argent, est-ce un bijoux. C’est plus gros. La forme est complexe. Je la reconnaît. C’est du bronze en fait qui se matérialise dans ma vision : il s’agit de la pesante clef-tire bouchon de mon grand oncle spirite. Il me disait enfant que cet immense clef est la Lec du Paradis. Mon âmes et mes yeux pleurent, energie du deuil, il est mort il y a 15 ans peut-être… Je me souviens du pacte entre lui et moi passé enfant: moi à l’époque matérialiste je pensais que la mort était une fin physique de la vie et de l’âme. Cet oncle, lui, croyait en la survive de l’âme. Il était convenu qu’à sa mort il me fasse signe. Il l’élu fait. Et là encore peut-être! Je suis sous l’eau, mémoire de ma première noyade: la même lumière verte dans un flot de bulle sous l’eau, je conjure la peur et la panique en convoquant un détendeur d’oxygène… Je remonte vers la lumière tranquille.
Des chants, peut-être encore un endormissement, puis je m’ttrape â la voix drapeau qui parlait. Invitation à inspirer la lumière en soi, dans tout son corps… Invitation à bouger document ces membres petit à petit à animer son corps et s’éveiller. Je baille, le masse et rote, je m’étirr et me sens complément reposé. Je suis bien.
Nous somme six personnes ajourés sur de gros matelas joufflu dans le grenier une maison. Nous partageons oralement nos voyage intérieur.
La sceance a du durée une heure. Je m’étonne que certain d’entre nous on perçu les mêmes couleurs par endroits où les mêmes formes par ailleurs. La couleurs de l’améthiste par exemple, que la personne alongée à mes côtés avait perçu au même moment de la séquence.
Tout est Ok. Nous clôturons. Lyselle se déclare disponible sur les 3 prochain jour d’être à l’écoute à tout questionnement. Elle préviens que les prochain jour, des ides associès au voyage peux émergé. Des ponts peuvent s’ouvrir !
Voilà ce que j’ai vécu. Je pense avoir choisis le bon moment pour ce type d’expérience. Ceci est donc la contrepartie pour cet accompagnement de voyage intérieur, que je surenchère de ma gratitude.
Témoignages d’ateliers de groupe queer en VISIO
(depuis mars 2020, confinement 1)
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
L’herbe est tendre et me caresse. La coccinelle sur ma main aussi. La terre est molle est accueillante. Je m’enfonce un peu. C’est doux.
À la rivière je passe de l’eau sur mon visage. Ça me fait du bien.?Par contre, la nage n’a pas été agréable. Pourtant l’eau est mon élément, d’habitude. Peut-être le courant ne me convient-il pas ??Je suis vite passée sur cette étape qui devenait anxiogène. J’ai refait une mini-induction en rapprochant mes mains, pour de bonnes bases.
L’eau placide de la source était plus agréable.
Vers la grotte une jolie lumière bleu pâle, en haut.
Dans l’eau du lac je ne vois pas mon reflet, puis je finis par voir un reflet si négatif que je décide que ne rien voir n’était pas si mal.
Ma part magique prend son temps pour arriver. Finalement, une tigresse s’installe – comme mon chat s’est installé sur mes genoux un peu plus tôt. Elle est un tout petit peu plus grande que moi. Elle me fait des câlins, m’apporte de la tendresse, me lèche de sa langue râpeuse. Nous restons blotties, n’allons nulle part. J’imagine un moment monter sur son dos mais en fait j’ai juste envie de rester dans l’étreinte. Elle ne me donne rien d’autre, je ne lui demande rien d’autre, juste de la tendresse.
Au retour le reflet de mon visage a des rayures sous les yeux comme un mascara qui aurait coulé.
Je reviens rapidement sous l’arbre. L’herbe est d’un vert pastel, le ciel est lavande, le sol est toujours moelleux et accueillant. Je m’étire, le chat me quitte, je suis détendue.
Merci.
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
A la renverse couché dans l’herbe
et les jambes poilues
l’arbre entre les jambes je vois un scarabée qui gambratouille
bouche _ mandibules _ mandiboulches
vol enroulé vers la rivière
corps de nymphe
mues de libellules
remontée en serpent nageur plongeur
et puis myriade de petit poissons, vraiment rikiki comme des paillettes dans l’eau qui remontent le courant.
jusqu’au bassin profond où dansent comme à leur habitude les papillons mauves pales
corps immergés dansant
s’allonge hors de l’eau
sur la peau l’alchimie délicieuse, eau air et soleil se mélangent au milieu des papillons dansants
l’énergie de la cascade me fait rire et respirer en rythme, claquer des doigts et vibrer comme des clapotis
à travers le rideau, j’entre dans la grotte
Tompac l’ours.e entre avec moi
Vassilys reste dehors et fait agir sa magie de licorne autour de nous
en descendant dans les ténèbres j’invoque une flamme pour m’éclairer
je me laisse hypnotiser par les lueurs de bougies qui dansent près de mes paupières
descente encore dans le magma ombre lumière tournoyant
glissade au dessus de l’eau, jusqu’au bord du lac souterrain
mon reflet dans l’eau est le visage d’une elfe bleue
et à bien y regarder, d’une loutre effectivement
une loutre princesse très jolie, partant une tiare, qui barbote et fait la planche
je me tourne et entre dans une pièce dorée, décorée de pierre et de mosaiques
où vis une déesse à la peau bleue, aux multiples bras et aux autours resplendissants
des courbes généreuses et des dimensions de géante
Elle me prend dans ses grand doigts et m’avale goulûment
je glisse absorbé, dans les sinus la téte et la gorge
l’interieur est aussi bariolé et follement baroque que l’extérieur
son squelette est fait d’or incrusté de joyaux
je me retourne à l’envers le long de sa colonne vertébrale
de sorte que au bout d’un moment son coccyx se place au niveau de ma tête, et sa tête vers le mien
une danse en 69 energétique se déclenche
nous vibrons ensemble d’une pulsation puissante
nos corps entrent en symbiose profonde
elle me projette dans mes souvenirs d’enfance
je me vois me costumer avec les robes de ma mère, jouer des personnages et voguer avec mon style
je me vois sur une pente fleurie orchestrer la nature du mouvement de mes doigts
je me vois en fée jonquille, robe en papier crépon jaune
au moment de lui faire une offrande, je suis guidé vers mon cœur
mes mains et ses maines de déesse y saisissent le manche d’un couteau planté là et le retire délicatement
ce couteau pourra me servir à présent pour invoquer le pouvoir du cœur
son nom à elle c’est Camielle
son apparence est maintenant celle dune petite fille
celle là qui m’inspirait alors, avec ses tresses de magicienne
celle là que j’étais
je m’envole au loin en dehors de la grotte
à dos d’oiseau , je suis un oiseau
je revois tout le paysage vue d’en haut
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
Heureusement que j’ai pris quelques notes juste après la séance parce que sinon je ne me rappellerai plus de grand chose de concret, il me reste toujours des séances avec Marie des forces et des choses qui me permettent d’avancer mais avec le temps la séance en elle-même se dissout dans mes souvenirs. Je voulais écrire directement après, tant que ma mémoire et mon ressenti étaient clairs mais un collègue escort m’a proposé de passer chez lui pour un plan cul et, comme je n’ai ni boulot ni plans privés, j’ai sauté sur l’occasion ! Ceci a un rapport parce qu’au final dans la séance d’hypnose il y avait une rivière que nous suivions pour arriver à la grotte dans laquelle notre sorcière se trouvait et c’est l’eau qui m’a permis de partir d’une date qui ne me convenait pas…
Marie me propose régulièrement ces séances de groupe mais jusque-là je n’avais jamais été disponible, j’ai donc sauté sur l’occasion, sans vraiment regarder la thématique, toute séance avec Marie est bonne à prendre pour moi ! Cette fois elle nous amenait à trouver notre magie intérieure, de ce que j’en ai tiré mon inspiration artistique, ce qui tombe bien puisque je suis aussi artiste et que j’ai l’impression de l’avoir perdue dans cette douloureuse période de covid. Je ne l’ai pas vraiment (re)trouvée mais j’ai avancé sur d’autres thématiques personnelles. Ce qui m’a le plus marqué, sans avoir besoin de relire mes notes, c’est que je n’ai pas été capable d’utiliser ma voix, malgré l’encouragement de Marie qui avait coupé nos micros. Et je me suis même rendu compte a posteriori que je m’étais mordu la lèvre pendant la séance, sans en être conscient ! C’est très révélateur pour moi, il y avait une personne, qui est revenue plusieurs fois lors de la séance mais que j’ai gentiment chassée comme Marie nous l’avait indiqué au début, à qui j’avais besoin d’exprimer des choses et par la suite je lui ai écrit une lettre qui a porté ses fruits. J’en ai retenu cet outil, indispensable à une personne comme moi qui analyse tout, de pouvoir gentiment dire à une pensée qui me vient abruptement « merci de te montrer mais ce n’est pas le bon moment, je reviendrai vers toi plus tard ». Merci Marie pour ça !
J’ai malheureusement été « déconnecté » durant la séance parce que la batterie de mon oreillette Bluetooth s’est vidée et que j’étais dans une pièce bruyante, pas facile de chasser le réel environnement dans ce cas. Malgré tout, grâce à Marie, j’ai réussi à rester dans le rêve, mais j’en retiens que la prochaine fois je vérifierai que mon matériel est en état de marche, c’est la deuxième fois que ça m’arrive et c’est vraiment dommage !
Pêle-mêle de mes notes et de mes souvenirs : j’ai pleuré au début, je ne sais plus vraiment pourquoi, une sorte de dédoublement de moi-même, j’ai des choses à régler avec le moi d’avant ma transition, je pense que c’est lié ; j’ai eu quelques-uns de mes « personnages » qui sont venus m’aider, Poséidon, le papillon, et des nouveaux aussi, une fée, ma sorcière qui était une statue égyptienne… Je me souviens aussi du parcours et du fait que ma grotte était sous-marine, l’eau toujours… que j’ai mis en pratique juste après…
En conclusion je dirais que, malgré mon cafouillage technique, comme d’habitude la séance m’a permis d’avancer et de me donner des outils pour essayer de mieux gérer ma vie intense… Merci Marie ! Et aussi de le faire financièrement accessible à toutEs…
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
Pendant l’introduction, Marie nous donne des outils très utiles et qui s’avèrent simples et efficaces à l’utilisation. Je pense entre autres à ce qui nous permet de mettre de côté des sensations, images, invité.es que nous ne voulons pas voir dans ce rêve ; et à l’intention de focaliser sur ce qui se passe et ce qui se présente à nous plutôt que sur nos attentes et frustrations. Ce sont deux clés qui m’ont permis de voyager d’une façon nouvelle et de mieux interagir avec mon voyage. Je les réutiliserai certainement dans d’autres cadres.
J’ai aussi bien aimé de poser les intentions pour peupler et construire notre espace onirique avant d’y entrer.
Pour ce premier rêve éveillé guidé par Marie, j’ai trouvé que l’induction avait été super, elle m’a permis de basculer directement dans mon espace onirique fraîchement construit. Tous les éléments insufflés lors la création ont été présents, de la joie à l’amour, du jeu à mon chat qui est venu sur mes genoux, et de la magie bien sûr.
Le temps a filé, j’ai l’impression que notre rêve n’a duré que quelques minutes, et pourtant en rouvrant les yeux je suis surpris.e de voir que le temps a passé… Je suis resté.e assis.e lors de ce rêve et d’habitude j’ai du mal à rester relâché.e suffisamment longtemps avec des petites douleurs qui apparaissent et attirent mon attention. C’est ici aussi que les outils décrits au début s’avèrent d’une efficacité redoutable pour continuer à rêver dans les meilleures conditions.
Bref, j’avais quelques appréhensions au début comme je ne connaissais pas du tout Marie, ni l’approche, mais ça a été une très agréable première expérience de laquelle je ressors pleine d’énergie, d’envie, en joie de me (re)connecter en douceur à cette partie de moi, et en plus avec des outils très utiles à réutiliser !
S.
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
Malheureusement, je crois que j’ai encore moins de choses à raconter qu’à la dernière séance… En effet, j’ai du m’assoupir un instant. Mon wi-fi s’est désactivé juste à ce moment-là l’écran de ma tablette s’est mis en veille, et j’ai continué à somnoler.
D’un coup, lorsque je me suis réveillé, cela me semblait bizarre de ne plus entendre la voix de Marie… Que j’ai ouvert les yeux, j’ai constaté que mon écran était noir, et la liaison disparue.
Le temps que je ne reconnecte, que tu me voie dans la salle d’attente… La séance était finie !
Mais, finalement, je me suis bien reposé, et cela m’a fait du bien.
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
Mes mains prennent un temps long pour passer de la couronne au dépôt sur mon sternum. C’est bon, j’ai le temps de savourer tout ce qui se passe dans le sol, en moi, dans les omoplates, sur chaque parcelle.
Je m’allonge sous le grand arbre. Il est bien vert et feuillu. Large et prend une large part de mon espace visuel dans le ciel.
L’herbe est épaisse et moelleuse. Comme de la mousse qui n’est pas humide.
Un petit oiseau tout léger vient se poser sur mon bras et mon flanc gauche. C’est agréable et joyeux de sentir qu’il a envie de venir à ma rencontre. Ça me surprend.
Je me sens mort. Mon corps s’en vie dans son poids. Je pleure et suis triste.
Je choisis de prendre cette tristesse et de la souffler en dehors de moi. De la mettre en terre.
Je dépose dans la terre ce que je ne veux pas emmener. Ce sont toujours les mêmes choses qui sont là, qui sont moi. Je n’arrive pas à évoluer et à ne plus les porter. Ca me rend triste. Je n’arrive pas à vivre léger et heureux. Angoisse connue, mais peu forte, si je les laisse et que je ne les ai plus en moi, je suis qui sur ce chemin ? Question connue et à laquelle je n’ai pas besoin de répondre pour partir en chemin
Je prends le chemin qui court à travers la prairie en descendant vers la berge de la rivière. Il y a une trace qui existe. Je prends souvent ce chemin. Je passe sous la ligne d’arbres en bord d’eau et rentre dans l’eau. Je remonte le courant et me transforme en alvin. Puis en poisson plus grand. Je change de taille en fonction de la hauteur de l’eau et pour passer malgré le endroits avec peu d’eau.
J’arrive dans un immense espace. C’est la manche. Entre la France et l’Angleterre. Ce ne peut pas être la source. Je continue et ça se transforme en lac. Je suis bien dedans. Le lac Leman l’été chaud. Nessy, du loch Ness est là. Sa présence est donnée et ne me surprend pas, elle est rassurante. C’est une visite de l’Écosse et de ces racines.
Aucune peur alors que je suis seul au milieu d’une étendue d’eau sans fin et dont je ne vois pas les rives. Je crois que c’est la source et j’ai envie d’y rester. J’y suis bien. Je comprends que ça n’est pas la source et qu’il faut que je me mette en mouvement. Au fond du lac, une rivière le remplie. Je la remonte. J’arrive à la source. Il y a une cascade. Je crois que je passe travers mais reste devant. Ma magie apparaît. Un nuage de fumée grise qui à la taille d’un enfant et peut être un visage de barbapapa. Un petit rongeur est à coté. Est ce aussi ma magie ? Je n’ai pas de doute pour ce nuage.
Mes mains commencent à chauffer. Elles sont bouillantes et fourmillent électriques sur ma poitrine. Ma magie se situe ici dans mes mains. Elles ont le pouvoir de donner la vie et l’amour. De réchauffer les cœurs. Mon cœur. Et les vies. Je la cache. Je ne voulais pas y croire. Vous ne me croiriez pas. Pourquoi je me croirai.
Je me rends compte que je n’ai pas traversé la cascade et que je suis toujours devant. Il faut à nouveau que je me remette en route alors que je me croyais arrivée. Ca me coute mais la traversée en elle même est facile. Je suis dans une grotte. Une ourse l’a occupé mais elle n’est plus là. Peut être depuis longtemps. De ce coté ci il n’y a pas de doute, cette magie est en moi, ce n’est pas un nuage qui flotte à mon coté gauche mais il occupe désormais mon sternum, ma cage thoracique. Et elle rayonne, rencontre le monde extérieur à travers mes mains.
Je traverse la cascade et sors de la grotte. Je prends le chemin de retour. Je suis la rivière, m’éloigne de la source, arrive au lac. Je me regarde. Je vois mon reflet sur la gauche. Je suis une vieille femme de 65 ans. J’ai changé et suis devenue une vieille femme. Ce voyage a été tellement couteux que l’énergie de la jeunesse s’est tarie. Cela me rend triste. Je suis surpris mais au fond satisfait. Je suis enfin une femme. Mais vieille et usée par cette expérience. Il ne me reste que peu de temps à vivre. Cette tristesse est trop intense. Je la prends et la souffle en dehors de moi. Alors je vois mon visage petit à petit rajeunir et revenir à celui que je connais aujourd’hui ; sans me demander si je suis une femme ou un homme. Je suis moi et j’aime ce que je vois et reconnais.
Alors je plonge dans le lac, sort par l’autre bout, descend la rivière, en un éclair en étant un poisson. Ça a été trop vite. Je reviens au lac et prends le temps de ce chemin de retour en conscience. Je descends la rivière. Arrive à la berge d’où je suis parti. Je sors de l’eau, remonte le chemin en pente, m’allonge sous l’arbre et me dépose. Je suis fatigué. Je m’enfonce dans l’herbe et me repose. Je m’endors.
Je suis envahit de tristesse. Mes larmes coulent à nouveau, comme elles ont coulés ici au début de ce voyage. Je prends de la main droite ce que je ne veux pas garder en moi et je le donne à la terre à ma droite. Ma main saisie au niveau de mon sternum, mon bras s’allonge et lâche à la terre. Je laisse mon sentiment de culpabilité, de responsabilité, mes peurs, mes tristesses, mon sentiment d’illégitimité, mon manque d’amour pour moi et mon autodestruction. En même temps je caresse mon sternum de ma main droite, j’apaise, je cajole, je cultive : mon amour, la tranquillité, la possibilité, la légitimité. Ma main droite vient regrouper consciencieusement, de manière circulaire toutes les parties sombres qu’ils restent sur et sous mon sternum. Comme si je balayais des saletés pour nettoyer un espace de bricolage. Je les regroupe au centre, un tas d’ombres sombres non définis que je donne à la terre.
Pour convoquer et cultiver ma magie, je dois faire de la chaleur entre mes mains. Les frotter l’une contre l’autre. Je dois ensuite caresser mon sternum avec flux et douceur, de haut en bas, coté compris. Je dois chauffer mes mains et mon sternum par le contact. Je ne dois pas le faire tous les jours comme une astreinte. Je le fais quand ça arrive et ça suffit.
***
Voyage végétal (23 novembre 2020)
J’ai fermé les yeux, je me suis laissée guider. J’ai eu beaucoup de mal à me concentrer, les images fuyaient.
La fleur-portail ressemblait à une sorte d’anémone de mer dont les pétales s’ouvraient et se refermaient au gré d’un vent plus aquatique qu’aérien. La lumière aussi était changeante, entre un soleil de novembre caché derrière ses nuages et les rayons tropicaux chargés d’humidité et de couleurs saturées. je suis descendue dans la tige et suis tombée sur les racines, en mode macro, des racines et une terre comme on peut en voir dans les émissions de Fred et Jammy. J’étais moi-même un gros ver de terre dans un bocal d’expérimentation.
Dans les branches, la ville n’était jamais loin. Du haut des cimes on distinguait les bâtiments sur un ciel gris, la mer au bout. Quand j’ai vu l’ours-paresseux, la ville s’est éloignée et le feuillage nous a abrité dans son cocon. J’ai écarté la pensée de ma chatte morte il y a peu, ça allait me rendre triste. j’ai suivi mon animal changeant, je lui ai pris la main. il était doux, ça m’a fait une pointe au coeur quand il est parti. Puis nous avons plongé dans une feuille? un fruit? pour moi c’était comme une porte vert émeraude qui m’a emmené dans une vallée de fleur balayée par le vent, à la montagne.
Ce qui s’est passé ensuite est assez flou, mais j’ai eu le flash de mon ex, avant de revenir par la fleur. Je ne m’y attendais pas, elle s’est glissée dans une faille, le temps d’une seconde. Une image subliminale. Elle me manque, je ressens la même pointe dans le coeur que lorsque l’ours-paresseux est parti. Ce n’est pas désagréable, ça fait juste partie de moi.
Voyage végétal (23 novembre 2020)
Le voyage onirique de ce lundi 23 novembre s’est bien passé. Arrivé dans l’urgence, j’ai mis du temps à entrer dans le rêve, mais la fleur où j’ai atterri m’a aidé à me laisser entrainer. J’ai senti souvent la présence de fâcheux et fâcheuses qui auraient bien profité de l’occasion pour m’entrainer vers leurs sombres rêveries, je les ai congédié.e.s. Ielles savent et je sais que la conversation avec elleux n’est que partie remise. Une panne de casque à été l’occasion d’un court réveil qui m’a permis ensuite de choisir mon propre voyage et mes directions, en prenant des libertés par rapport aux suggestions de Marie.
Voyage végétal (23 novembre 2020)
Soirée un peu particulière après un week-end émotionnellement compliqué…
Un profond sommeil m’a accompagné lors de cette séance. Mais, finalement, peut-être en avais-je vraiment besoin. Lors d’un bref moment de lucidité, je me suis retrouvé au milieu d’une forêt apaisante. Moment furtif avant de replonger dans un sommeil profond. Devrais-je regretter d’avoir participé? Pas un seul instant, mon esprit ayant vraisemblablement choisi ce qui était nécessaire à ce moment précis.
Voyage végétal (23 novembre 2020)
Fleur géométrique
pétales triangulaires Oranges
doucement s’allongent, s’arrondissent, s’éclaircissent
forment qui évoluent, se complexifient
englobent mon corps comme des langues qui m’enveloppent
je roule dans le cœur
me colle dans le pollen et les sucs
je deviens moi même jus et poudre de fleur
absorbée
dissolue
je coule dans son corps, dans la tige
jusque dans le sol
disséminée
des cailloux
des insectes
de l’eau qui s’infiltre
connecte de nombreux paysages entre eux
par les couches profondes
tout est relié
Aspiré par d’autres racines
je remonte comme une essence
transpire dans l’écorce
les feuilles
au soleil
une abeille me butine
m’agite
elle m’emporte dans son envol, son énergie, sa vitesse
je suis saupoudré au pied d’un arbre
je suis respiré par le champignon qui pousse là
infusée
et expirée en spores psychédéliques
je planes dans les dimensions hallucinatoires
dans le ciel
au milieu des étoiles et des nuages violets
s’élève un grand serpent bleu
aux yeux de diamant scintillant, qui m’hypnotisent et me charment
Je me réveille en brise caressante
glissant sur les brins d’herbes
dans l’harmonie apaisante du pré
les sensations de chaque frôlement de feuille
des différentes plantes qui poussent
tout est plein d’amour
des papillons nous chatouillent
des fleurs me poussent du cœurs pour elles-eux
elles s’ouvrent et s’offrent à elles-eux
au milieu du cœur une fleur
au milieu de la fleur un papillon amoureux
***
Voyage végétal (23 novembre)
Très heureuse à la perspective d’une évasion dans le monde végétal, malgré un manque de sommeil important des jours précédents la séance, et donc une légère crainte de sombrer direct dans le sommeil profond!
Pour la première fois en visio, je me suis installée dans la position allongée… sans réellement trouver un confort total, avec l’ordinateur à côté, le casque etc…. à améliorer pour la prochaine fois!
Première surprise par la force de « poussée » des plantes, fleurs, arbres, herbes alentours, ça grouille de vie. Le mouvement est constant, bien que rien ne se « déplace ». C’est ce qui m’a le plus frappé pendant la séance, malgré les petites plongées dans le sommeil, les retours, les variations de la voix-drapeau de Marie… , c’est cette sensation où les sens se croisent, un territoire peu exploré finalement.
J’ai eu du mal à me laisser fondre dans la feuille, et j’ai finalement préféré rester comme un petit lutin minuscule, à observer et explorer la végétation dans laquelle je baignais.
Me voilà de retour, un peu « augmentée » par l’impressionnante force de constante transformation de l’être végétal… et, avec le soin bienvenu, une chaleur intense dans les mains, et le ventre.
Les couleurs du corps (22 septembre 2020)
Mes jambes sont noires, mes pieds sont soirs, seule une petite zone à la pointe gauche du pied gauche produit un peu de lumière jaune et légèrement rouge.
J’ai beaucoup de mal à trouver de la disponibilité, je suis assailli par l’intrusion de personnages et de souvenirs indésirables.
Petit à petit, quelques trainées de couleur violette se mélangent au noir sur mes jambes, certaines zones de mon torses paraissent en vert.
Les jours suivant, en revanche, je vais parfois sentir comme des retours de couleurs, des coulées de peinture mélangeant différents tons, vert, violet, rouge, jaune, qui me réchauffent et me donnent de l’énergie.
Les couleurs du corps (22 septembre 2020)
Ma plante de pied est doré et ronde
très chaude
feu
le pied gauche un peu plus violet
mollet avec un coeur de glace comme un tube on peut grimper dedans dans des escaliers gravés dans les glace
bleu glacier
les genoux comme un forêt brulé
ça craque
horizon très sombre
petits abeilles et fées dans le coeur cabane
cozy et cocon tout doux
un espace avec des petites guirlandes et des coussins pour se blottir
ventre je ne sais pas
chamallow guimauve rose et violet qui glissent autour de mes bras
sensation dans les jambes qui grimpe avec fluidité du chamallow tout doux
les mots : douceur fun fluidité (je pense au tirage de la carte de adeline « fluide »)
a la fin plein de fluides colorés qui s’échappent comme des petits serpentin, comme des petites flammes ou des veines
organique
à un moment il pleut quand je suis vers le coeur avec une rosée c’est très frais agréable
je regarde vers le ciel
libération
le poumons inspiration bleu clair
le plexus tourbillon comme si j’étais ivre, ça tourne
j’hésite à ouvrir les yeux mais ça se calme
des guirlandes qui se déroulent un peu partout
comme une cape
tourbillon de guirlande
vascularité
Les couleurs du corps
Nuage violet
méridien du foie point numéro 3
la racine du gros orteil
un désir de luminosité
je souffle dedans
le sombre craquelle comme une croûte
en dessous un magma lumineux rose violacé apparaît
comme un smoothie à la fraise
coule en racine fruitée sous la plante des pieds
je nage, danse dans la substance
de l’eau autour du genoux gauche
comme les vagues de la mer
des tempêtes
vortex verticaux dans le bassins
et un désir d’espace
je respire le ciel
et danse comme un silhouette miroitante
dans le ventre
des queues de renard poussent comme des plantes
des éclosions bleu vert touffues autour du cœur
un noyau couvert de myéline
dans la bouche se démultiplient des motifs orangés, mosaïques fractales
de plus en plus détaillées et complexes
au cœur de la tête une sphère lumineuse vert pale
une créature se dirige vers moi, un rongeur mignon, très rigolo, qui se transforme et se déplace en roulades uniquement, trace son parcours comme une danse.
Iel s’appelle Papyrus et vis dans le monde des couleurs.
Les couleurs du corps (septembre 2020)
Si le blanc et le noir sont des couleurs, le voyage fût très coloré…
Il m’a fallu attendre une bonne partie de la séance avant d’être plongé d’un seul coup au milieu d’un pâturages tout vert. De l’arc-en-ciel, je ne vis que quelques couleurs de manière très fugace…
Toutefois, dans une période un peu compliquée, cette séance m’a permis de me poser, de me reposer, de m’ancrer et m’aligner. Il m’a également permis d’avoir un sommeil apaisé la nuit qui suivi…
***
Connexion végétale (23 juin 2020)
Cette séance a été comme un bain de forêt ou en japonais Shinrin-yoku
J’ai eu l’impression que, tout en restant sur mon canapé, j’ai pu profiter des bienfaits de la nature.
Très rapidement après l’induction, je me suis retrouvé au milieu de la forêt. J’ai passé cette séance à bénéficier du silence et de l’énergie de cet endroit et plus particulièrement de mon arbre fétiche.
A la fin de la séance il m’a fallu du temps pour retrouver mon corps tellement je m’étais identifié à l’arbre.
Connexion végétale (23 juin 2020)
À l’ombre du coquelicot dans une lumière rouge, grimper à sa tige pour me blottir dans ses pétales.
De la fougère à la glycine, mon esprit rationnel n’a pas voulu lâcher la théorie botanique, comme si je ne pouvais vivre l’expérience et imaginer la plante qu’à partir du moment où je lui avais donné un nom qui collait à ta description.
La terre humide et froide autour des racines m’a rafraîchie; la terre qui colle est une texture agréable, et pourtant j’ai frissonné.
Autour des branches, le soleil caresse ma peau, le vent fait vibrer les feuilles.
Enfin arrivée à l’arbre je sens son écorce me caresser de manière enveloppante et douce, m’emmaillottant, me serrant doucement.
L’animal rencontré étant un nid, difficile de communiquer avec les œufs. Cette absence d’échange me frustre un peu, et j’ai sur le retour un goût de trop peu, et envie d’y retourner.
Connexion végétale (23 juin 2020)
Je n’ai malheureusement pas de matière pour écrire un mot sur notre dernier voyage dans le règne végétal, le dauphin a sombré dans les profondeurs, là où la lumière du soleil ne pénètre plus les eaux.
Peut être ferai-je le prochain voyage debout.
C’est un peu comme aller à une séance de cinéma le soir, je m’y endors systématiquement ^^
***
L’Ecureuil s’est précipité sans crier gare….mais comme on était dans un autre élément, il a gentiment laissé sa place au Papillon, complètement incroyable de délicatesse et de force. Ailes mauves et jaunes, au battement régulier, métronome fidèle, lâcher-prise de confiance.
L’écureuil est revenu ensuite, avec toute sa fougue intacte. Looping, coup de speed, dans le ciel, au-dessus de la terre, vitesse, un apprentissage entraînant et enthousiaste, pas facile à suivre, enfantin, mais extrêmement joyeux et espiègle.
Regard tourné vers le soleil, arrivant tel une ombre géante, sur le « chaud, chaud, chaud » insistant de Marie, le Dragon gigantesque a foncé droit sur moi, intense et cramoisi, la peau de tout son corps comme constituée d’écorces brûlées et brûlantes, et entre les morceaux d’écorces, de la lave intérieure, contenue, et pourtant libre. Il s’est posé, en grand fracas, faisant trembler le sol, digne d’un tremblement de terre de magnitude indiscrète, sa tête scrutant mon visage, en une communication franche, naseaux inquisiteurs.
Marie nous a enfin mené.e.s vers un point d’eau. Pour moi, un lac impassible. Au-dessus, un Serpent d’eau, face à moi, en mode joueur, successivement entre la surface et le plongeon jusqu’à m’approcher suffisamment pour finir par s’enrouler autour de tout mon corps. Il m’a tout de suite entraînée en roulis, en une sorte de danse-lutte, dans l’eau, puis hors de l’eau, et ainsi de suite pendant un moment.
Et soudain, il est entré dans mon corps par la bouche. Je me suis demandée un court instant si je devais le chasser, mais l’intention avait l’air juste, alors je l’ai laissé. Je ne sais pas si c’est lié au fait qu’avant la séance Marie nous a parlé des chakras… toujours est-il que ce serpent vert vif, s’est comporté, comme lors de la séance des couleurs de l’arc-en-ciel, comme un purificateur: il a vrillé son corps à toute vitesse, comme dans un tambour de machine à laver, à l’intérieur de tous mes chakras, la queue dépassant du sacré et la tête du coronal, pour finalement quitter tranquillement mon corps, une fois tous les chakras ouverts…
Les quatre éléments (mardi 16 juin 2020)
Beaucoup de trous de mémoire encore pendant cet atelier, j’ai navigué entre veille et sommeil, entre deux eaux. J’ai rencontré plusieurs animaux humains et non-humains liés aux quatre éléments.
Celui lié au feu était un intermédiaire entre un tatou et en pangolin (un tatougolin ? ). Plus tard, je l’ai appelé Gustave. Gustave m’a guidé à travers les laves d’un volcan en éruption. Il me montrait les chemins pour marcher sur des laves durcies. Il se déplaçait dans cet univers avec une dextérité étonnante.
J’ai commencé cet atelier malgré un abcès dentaire pas encore soigné. La douleur était vive, parfois insupportable, parfois plus calme. Pendant tout l’atelier, elle était calme, ou absente. A la suite de l’atelier, à chaque fois que la douleur est devenu très vive (suite à l’absorption d’une boisson chaude, par exemple ), Octave sortait de sa cachette. A la vitesse de l’éclair, il me guidait parmi les laves, et jouait comme le rôle d’un chien de berger. La douleur revenait à sa place, dans une partie de ma mâchoire et de ma joue, sans être omniprésente et envahissante comme elle l’était dans l’après-midi malgré les antalgiques à haute dose. En huit secondes maximum, la situation redevenait vivable, avec une douleur existante mais distanciée. Je n’ai pas eu à reprendre le moindre médicament antalgique avant de voir le dentiste.
Depuis, il arrive qu’Octave m’assiste pour certaines difficultés, mais il ne semble pas concerné par tous les aspects de ma vie, loin de là. Son domaine semble être les douleurs vives ou les situations violentes.
Je compte bien rester en contact avec lui 🙂 Comment entretenir la relation ?
Rencontres animales
J’aime beaucoup la bulle, c’est l’entrée en matière qui fonctionne le mieux je trouve !
L’animal de cœur de terre, c’était mon chat hahaha. Elle était douce et on se faisait des câlins (j’avais mis en intention réconfort, tendresse, ce genre de choses). On marchait dans la plaine, on se courait après, on jouait. D’ailleurs maintenant j’ai l’impression de mieux la connaître, la comprendre, c’est chouette.
L’animal de cœur d’air, c’était une mésange. C’était difficile d’interagir avec elle pcq elle était toute petite comparé à moi et j’arrêtais pas de la perdre de vue.
L’animal de cœur de feu c’était une dragonne, je me suis mis sous son aile et on est resté comme ça pendant toute la partie sur le feu. C’est à ce moment là que Leia (mon chat) est arrivée.
L’animal de cœur de l’eau c’était une sirène. J’étais plus appelé par partager un vrai moment de câlins avec mon chat alors je ne l’ai pas trop approchée. Mais c’était chouette qu’elle se présente.
Rencontres animales
Un départ encore une fois très rapide dans la transe… Le temps de poser mon intention, de créer le cadre, de le faire vivre et de comprendre ce qui se passe et la partie Terre était passée…
Lors de cette première étape, sont apparus le chat et l’oiseau dont le jeu reflétait parfaitement le rapport que je souhaitais mette en avant. Le fait de mettre en scène mon intention m’a permis de travailler sur les animaux qui pourraient m’accompagner et m’aider.
Pour la partie ciel, le canard est arrivé. Pour moi, il représente la présence à soi, le calme, le fait de s’imposer naturellement et de laisser l’eau glisser tranquillement sur ses plumes…
Pour la partie feu, c’est naturellement mon animal de protection, le dragon du Sud, qui m’amène la lumière, l’aura et le rayonnement.
Pour l’eau, ce n’est pas un animal mais c’est la fée Ondine qui m’a fait le plaisir d’apparaître avec toute sa féminité, sa tendresse. Elle m’a appris que l’on pouvait danser, fusionner, être totalement présent dans le plaisir.
Finalement, ces 3 animaux seront des alliés précieux qui m’accompagneront jour après jour.
***
Le secret de ma licorne (mai 2020)
l’arbre dans mon dos appuyé
dans le ciel les nuages fondants
motifs baroques élégants
une silhouette découpée dans la lumière
les formes changeantes de ses cornes multiples
son visage de chat au bout de son long coup de lézard
beauté chimérique
tranquille tendre
sa tête sur mes genoux
son regard plein d’amour
rêve d’une corne montant en spirale
qui éjacule du sang
elle la pointe verse mon cœur
elle me libère
m’embrasse
les consonnes et les voyelles de son nom
Vassilys…
… et moi dans la clairière
marchons ensemble
elle se tourne, me regarde et tend sa corne vers moi
frotte la corne magique
étincelle d’énergie
transporte dans un autre dimension
à l’intérieur de licorne, dans la dimension couleur licorne
baigné d’amour pur
je suis tout petit dans son pelage blanc
elle me porte sur son dos
amplification magique
onde électrique
sa corne frappe le ciel
l’éclair déclenche une pluie violette
un coquelicot cristalisé sur le front en cadeau
pour Vassilys
sourire
vagues d’energie magique et transformation
un masque
sur ma tête, une couronne-licorne
magique
qui me connecte à son énergie
Vassilys est puissante et belle
Elle sautille dans les branchages comme un oiseau
sur l’arbre des ancêtres enraciné à mon genou droit
où se cachent entre les feuilles des ponts vers d’autre monde
à bientôt licorne
Le secret de ma licorne
Comment j ai vécu ce moment, au début, j étais complètement prise par les angoisses, mes ruminations et cela m empêchait de rentrer dans le truc. Les consignes, mettre de côté les choses trop lourdes difficiles à gérer.. . Wouwou caramba…. une lutte. Mais progressivement je fus embarquée. Je n en ai que peu de souvenir puis vers la fin j avais la sensation d être enveloppée d une licorne douce et rassurante. Et c était la fin du voyage.
Merci pour ce moment qui n était pas destiné à être vécu ds la tourmente. Mais en fin de compte cela m a fait du bien.
Chouette expérience à refaire.
Le secret de ma licorne
Une mise à disposition d’outils d’accompagnement au service de l’accompagné, de son imaginaire, de son exploration intérieure, d’espaces peu souvent exploités, les sens en imaginaction…
Marie, avec sa large palette de sons colorés dresse le cadre d’un tableau qui ne demande qu’à être peint, texturé, malaxé, pour enfin donner libre forme à la créativité sans limites de chacun d’entre nous, toute en bienveillance et balises posées pour ne pas s’égarer et voyager sans risques.
Le secret de ma licorne
Avant la séance, je m’interroge simplement sur ce que la licorne représente pour moi.
J’aime les chevaux, et je me rappelle juste ma grande émotion lorsqu’enfant, pendant une sortie scolaire, je découvre les tapisseries de la dame à la Licorne.
Cette fois-ci je n’ai pas eu à lutter contre l’endormissement. Le voyage a été intense, merveilleux et multiple dans ses dimensions, à la fois dans ce qui s’y déroulait, mais également dans les aller-retour entre différents niveaux de conscience…
Encore une fois les balises posées en début de séance par Marie sont très très précieuses et invitent notre autonomie en toute sécurité.
Au retour de ce voyage en compagnie de la licorne, je retiens qu’il y a des espaces qui se sont ouverts et qui appellent de nouvelles explorations.
La licorne est venue tout de suite, fière, farouche, sauvage, décoiffée, pleine d’élan et de tendresse. Très réelle et transpirante, loin de l’imagerie bucolique à laquelle je m’attendais… elle était comme « consistante » si je puis dire (même si c’est difficile de mettre des mots justes).
Elle était proche du « Crin-blanc » de mon enfance, avec sa corne beige et torsadée, tout à fait authentique et réaliste…
J’ai aimé l’arbre au large tronc et au feuillage fourni, et ses racines étendues aussi, et le parfum de la terre. J’ai aimé le bruit sourd des sabots de la harde de licornes dans les nuages. J’ai aimé la communication non verbale avec la licorne. J’ai vu la licorne entendre un son au loin, son que je n’entendais pas moi-même…
Une boue a commencé à s’étendre sur le sol depuis la gauche, grâce aux balises de Marie, j’ai su facilement éviter cette boue, et la licorne a littéralement surélevé mon corps qui est venu se poser sur son dos.
Nous sommes parties dans les étoiles, pour immédiatement replonger dans l’appartement de la personne que je voulais visiter (l’une de mes 2 intentions de départ): elle allait bien, tournait un peu en rond, et surtout je pouvais la distinguer comme dans plusieurs temps superposés…
On a quitté à nouveau le globe terrestre… pour cette fois-ci se retrouver… sur une autre planète, assez familière, mais inconnue en même temps (!) (était-ce lié à ma 2ème intention?): il y a de l’eau de la mer qui recouvre le sable, à peine quelques centimètres, mais sur de très très vastes étendues, presque infinies.
Le chant de Marie a commencé, avec un son produit par un geste de ses mains (j’ai entrouvert les yeux spontanément pendant 1 seconde à ce moment-là j’avoue 🙂 )… et le son, liquide, est devenu le doux balancement du corps de la licorne, sabots liquide, dans cette étendue d’eau, une sorte de promenade de lownesome cowboy, dans un temps étiré, sans que le paysage ait l’air de bouger, ou si imperceptiblement, 3 soleils couchants à gauche, 1 soleil levant à droite. Clipiticlop.
… Puis, retour à la clairière, près de l’arbre, herbes hautes, maison en pierre de loin, rencontres rapides avec de vieux compagnons de routes,
la licorne m’a jetée à terre… je suis un peu vexée, mais pas de mal, juste l’impact qui vient, en fait!, de permettre ma mutation en licorne… ce qui permet que nous courrions ensemble côte à côte. Je constate alors que je peux, indifféremment « être » licorne ou forme humaine.
Très touchée et intriguée par ce voyage joyeux, encore plein d’énigmes.
Le secret de ma licorne
Ce fut une session de cache-cache entre mes intentions et entre les moments d’éveil et le sommeil.
Dans un premier temps, j’avais formulé une première intention que je n’ai pas retenue, pensant qu’elle n’était pas adéquate pour le moment présent. Ensuite, j’ai choisi une nouvelle intention me paraissant plus concrète. Mais, surprise, la première intention est revenu très vite lors de l’induction de ce voyage. Mais, au moment où je souhaitais approfondir, la deuxième prenait place et vice-versa, tout ceci entrecoupé de moment de sommeil !
Une session bien chahutée mais pas dépourvue d’intérêt.
***
Traversée arc-en-ciel (mai 2020)
Couleurs en forme d’arc d’une main à l’autre
lumières diffractées au travers d’un prisme
energisent mon corps
corps prisme
herbe verte
le parc
la rose fraîchement éclose cet après midi
son parfum
couleur fuschia
en éteincelle
un oiseau
orange, poisson, saumon
gris, je repense à ce malotru qui m’envoie des messages désagréable tout l’après midi
je supprime le gris en boule de cendre
je remplace par le vert, les plantes, l’herbe touffue
bleu ciel, violet, rouge, jaune
un toboggan, un tunnel, une échelle jusqu’au ciel
dans le monde des nuages
une porte, un portail
l’aura rose diffuse, se glisse à l’intérieur
ouverture
envol dans le ciel
en pleine nuit
une chouette m’emporte sur son dos
vers la cime d’un grand arbre
où sont perchés des esprits, des ancêtres, entre les feuilles
connecté au ciel, immense comme un monde
sur le tronc apparaît un visage ancien, une figure divine
les racines plantées dans une sphère-planète cristalline
enlacent le monde
s’ancrent à mon genou droit
arbre cosmique
les racines dans la jambe
le feuillage dans les éthers
nous échangeons de l’énergie
je lui souffle un cristal de roche que ma mère m’a offert
une branche s’allonge
jusqu’à une lueur dorée
j’entre dans la lumière, elle me traverse
sensation physique diffuse
elle est d’essence divine
imbibe mon être
ma physicalité dégorge en elle
de ce mélange émerge un moi-lumière, un corps divin
élévation
envol
dans l’espace
au loin, dans toutes les directions
une route
une piste pavée de lumière bleue à travers le ciel
un arc
redescend vers la crique, la plage
moi-lumière rayonnant dans le ciel
avec une vibration magique
comme une onde, une douce pluie sur le paysage
les plantes dansent
une bise de plaisir se lève et caresse le rivage
les vagues s’agitent joyeusement
sourire de moi enfant sur la plage
le flot de lumière inonde les recoins des falaises
abonde dans la caverne
les profondeurs du corps
des papillons violets sur la paroi
se réveillent, volettent, dansent
autour de l’eau
infiltrée dans la roche
jusqu’à la source, là où vit l’ourse brun
mon bras gauche
couvert d’herbe verte et fraîche
l’énergie de l’ourse à l’intérieur
je me souviens
Traversée arc-en-ciel (mai 2020)
Je commence avec du turquoise, je m’enfonce dans un océan de turquoise, dans des mers de couleurs, je prends de la vitesse dans des nappes de couleurs, dans des tubes.
Changement de couleur vers le vert, beaucoup de nature, je suis à quatre pattes dans l’herbe, je m’amuse comme un enfant, quelques vagues nostalgiques.
Je passe au jaune, passage dans un portail, un peu comme un sas spatio-temporel. Transformation de mon corps et de mon genre. Je rencontre mon maître spirituel, celui qui sait.
Je termine ce voyage avec du vert sur les bras, du jaune et du orange sur mon coeur, qui viennent nourrir mon feu intérieur, du turquoise sur les pieds, mes ongles de pieds colorés aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Traversée arc-en-ciel
Une séance en deux temps… Lors du premier, après avoir posé mon intention (et sans attendre les instructions ultérieures…), je me suis retrouvé au milieu d’un cercle de femmes de robes blanches vêtues
Quel bonheur de me retrouver au milieu de mes soeurs de coeur.
Après une interruption de la séance, la deuxième partie fut plus intense en couleurs. Je me suis perdue dans les méandres de mes visions et sensations pour me retrouver vers la fin à nouveau au milieu de ce cercle de femmes.
Ce n’est qu’en me couchant, un peu plus tard, que m’est venue cette notion de cercle de fées et que j’ai pris conscience du profond plaisir que j’ai eu à m’y retrouver…
Traversée arc-en-ciel
C’est mon 3ème voyage en compagnie de Marie.
Toujours cette bienveillance et cette loyauté de la voix-drapeau comme tu l’appelles.
Peut-être est-ce le dispositif de la vision-conférence? Peut-être les nombreux jours de confinement dans les pattes? Peut-être la concentration sur l’arc-en-ciel que j’ai rivé sur cette colline, et que j’ai tenté d’apprivoiser le mieux possible sans le déplacer?
Toujours est-il que cette fois-ci mon voyage était « statique », comme sous une cloche de verre, comme à l’intérieur d’une boule de neige, alors que je suis habituellement plutôt occupée à traverser les espaces, à arpenter, à me déplacer d’un espace à un autre dans des environnements explorés, variés, puis transformés…
Ce n’était pas désagréable du tout, plutôt inédit. Cette sensation de bulle devait être bien forte, à tel point que j’ai entendu « ne pas quitter sa Gül », alors que Marie devait certainement dire « ne pas quitter sa Bulle » (je m’appelle Güldem).
S’il y a eu traversée, c’est plutôt mon corps qui a été traversé, par les couleurs qui sont venues agir avec des matérialités différentes. J’ai emporté le violet pour commencer, mais il traînait avec lui le rose. La « désobéissance » préconisée par Marie s’est mise à l’oeuvre de suite. 🙂
Le orange m’a attirée à lui comme un gosse qui insiste pour jouer.
C’est le jaune qui m’a surprise et qui s’est mis à tourner dans moi comme si j’étais un tambour de machine à laver, alors je l’ai aidé dans son mouvement… car c’est là que c’était puissant, la conscience de pouvoir à la fois agir et laisser advenir, composer en somme!
Puis le bleu, le vert et le rouge…
Certains états étaient proches du sommeil, j’ai dû piquer du nez… ce qui m’a permis de m’apercevoir par la même occasion que l’écran de mon ordi s’était mis en shutdown, et que j’ai pu raccorder ensuite visuellement avec le groupe avant de reprendre le voyage.
Avant la séance, j’étais dans un état un peu mélangé de mélancolie et de colère. Tout ça est vite redescendu quand j’ai rejoint le groupe.
Le voyage a démarré immédiatement, et grâce aux conseils préalables, à ces précieuses balises de début de séance, lorsqu’est venu ce petit nuage grisâtre, il s’en est allé en toute tranquillité sur mon invitation. C’est seulement après la séance que des pleurs ont pu faire le travail de rééquilibrage.
J’ai bien revu mon noble Gjörk aussi. Je sais qu’il est là.
J’avais déjà trouvé fabuleux de pouvoir littéralement figer ses peurs au fond de l’océan et les rapetisser pour qu’elles se transforment en partenaires de danse.
J’avais aussi eu une belle montée de tendresse face à certaines créatures étranges qu’il avait fallu délivrer, qui se sont montrées fort collantes de gratitude par la suite – il a fallu apprendre à négocier avec elles, comme on réapprend un langage…
Ici c’est « Apprendre à piloter son propre vaisseau » qui résonne encore d’avantage,
et avec beaucoup de joie.
Traversée arc-en-ciel
J’avais déjà reçu deux séances individuelles d’hypnose il y a quatre ans, pas sur écran. j’avais eu beaucoup de mal à quitter la conscience. Et du coup je viens de réaliser cela en t’écrivant, car cela est également -partiellement- arrivé lors de ta séance: me rattacher aux doutes de faire les choses bien, puis à l’inquiétude de ne pas y arriver, au lieu de me laisser aller.
Je me laisse peu aller en général, suis attaché à la conscience farouchement, malheureusement, j’imagine par peur de l’inconnu. Peut-être par peur de mon propre inconscient.
L’ambiance que tu crées me plaît beaucoup: l’air circule, on a le temps, on n’est pas poussé_e, simplement invité_e, calmement. Invité_e également à être ouvert_e (d’où peut-être l’impression d’air circulant).
Malheureusement rester ouvert_e m’est encore peu accessible.
Le problème lors de la première session est que j’étais tellement fatigué_e que je luttais franchement pour garder les yeux ouverts. Donc il faut que je sois réveillée la prochaine fois.
J’ai très envie de recommencer, car c’est mon rêve d’accéder à d’autres niveaux de conscience, vraiment. Ce que je fais très rarement (parfois, des champignons psilocybin).
J’ai encore clairement l’image d’une prairie ensoleillée et dégagée sous un immense arc-en-ciel.
De l’air (confinement, mai 2020)
Je souffle dans ma bulle.
Le souffle devient sifflement et puis chant.
Mes doigts frétillent, mon corps de moineau s’ébroue.
Nous décollons, sensation de glisse. Je vois des nuées de corbeaux, d’hirondelles.
Je suis élancée en courbe, dans un grand mouvement collectif.
Je m’imagine en vol, aligné avec les oies sauvages.
Je me laisse aller, planer dans les paysages, à la renverse.
Je vois à l’envers, des lacs, des montagnes, je tournoie.
Nous descendons.
Nous descendons vers notre destination.
Je m’approche, plonge dans la texture du paysage.
À partir du moment ou je cesse de créer des images d’endroit où j’imagine voler, mon vol continue à travers une nébuleuse abstraite, de couleurs et de lumières.
Je me pose la question de la destination, où cela va t il ?
Vers quel monde, quelle dimension intérieur m’emmène l’oiseau ?
Les matières que je traverse ce condensent et deviennent comme un voile, une membrane, résistante, contre laquelle l’énergie de l’oiseau pousse avec force, jusqu’à la percer et passer au travers, libérant toute une nuée, comme une éruption, piaillante.
Dans un profond ciel rouge des milliers d’oiseaux tournoient dans toute les directions, intensément, infiniment.
Je me demande quelle énergie convoquer pour terminer ce rêve, inviter le yin pour contenir ce yang.
Je vois une chouette perchée sur une branche, centrée, connectée à la terre, maîtresse de la forêt et de la nuit.
Elle contient, à l’intérieur d’elle la nuée et le ciel rouge.
Elle les laisse bouger à l’intérieur et demeure tranquille, paisible sur sa branche.
De l’air
Une très belle séance de rêve éveillé en groupe, sur le thème de l’oiseau.
Tout d’abord, Marie nous donne moult détails sur le corps de l’oiseau. Tous ces détails me servent à entrer dans la transe et je me retrouve dans le corps d’un oiseau.
Pour commencer, je me sens comme un condor survolant les Andes. quel bonheur et quelle sensation de fraîcheur et de liberté.
Ensuite par magie, je me retrouve dans les plumes d’un geai sautillant de branche en branche dans une forêt à la recherche de nourriture pour ses petits.
Et sans prévenir, me voici survolant un lac comme un canard.
Pour finir ce rêve, je me retrouve à planer dans les Alpes comme un aigle. Je me sens si puissant, si léger jouant avec l’air, les courants et le vent. J’observe de très haut, la vallée, les prairies et les rivières. Mon regard est puissant, ma vision englobant tout mais restant attentif à chaque détail.
Un beau voyage hors de l’espace temps !
De l’air
Je me souviens assez bien des sensations qui précèdent l’envol, du lissage des plumes. Mes omoplates prennent de la présence, en tant que base des ailes. Tous ces préparatifs sont très concrets.
A partir de l’envol, je n’ai aucun souvenir, comme si j’avais dormi. Après avoir dormi je ne me souviens pas de mes rêves, mais je le sais avant de m’endormir, j’ai l’impression de perdre conscience quand je m’endort. Ici, j’ai la sensation désagréable d’avoir vécu des choses dont il ne me reste pas de trace consciente. Quelle est la différence entre quelque chose que j’ai vécu consciemment et ne me souvient pas, quelque chose que j’ai vécu en tant inconscient, et quelque chose que je n’ai pas vécu ?
Un sentiment de malaise et une frustration m’accompagnera plusieurs jours, associé à une difficulté concrétiser les choses que je souhaite faire.
***
Hermaphrodisme de la limace de mer (confinement, avril 2020)
Je sens la mollesse, la souplesse, la fluidité du corps mollusque qui glisse dans l’eau. Je me tortille et me roule, ma langue caresse mon palais. Je baille énormément, les mouvement s’enroulent autour de mon tube digestif. La bouche est un nouveau centre.
Je prend conscience de mes organes sexuels qui apparaissent à travers les ondulations des nageoires. Je frôle des algues d’autres limaces s’approchent. Ma tactilité s’éveille, je goutte à ces caresses délicates. Nous continuons à voyager dans l’eau. Nos corps, nos sexes se mélangent. Ma conscience est enivrée, tout en ondulations colorées, en clic qui se frottent et en lèvres qui glissent. Combien sommes nous maintenant ? Ou bien me suis je perdu dans la démultiplication de mon propre corps, de mes sensations, du délice.
Je considère mon corps limace. J’écarte les bras, c’est une tentacule qui se découpe du reste. Des appendices me poussent et se divisent, au creux desquels se révèlent autant de nouveaux sexes, comme des nids de corail colorés et délicats, creux et turgescences, poilues comme des aisselles. Je profite de mon corps, chaque frottement de doigt est délicieusement érogène.
Puis je le laisse se reposer, revenir à sa simplicité. Juste un corps limace, une boule molle au repos.
Bientôt ce sont des tentacules de l’extérieur qui viennent me visiter, elles vibrent et me chatouillent. Elles sont de plus en plus, me titillent, s’enroulent autour de moi, et me tractent peu à peu vers ce grand mollusque rose et violet, pleine de ventouses de clics et de langues, qui m’embrasse pleinement, follement, à pleine bouche, et puis me fait entrer dedans, m’avale, m’absorbe.
L’intérieur de son corps est lumineux, chaud et velouté, comme un vagin ou un rectum. Je profite de cette sensation et me laisse aller dans mon corps, me laisse tendrement digérer.
Hermaphrodisme de la limace de mer
J’ai lâché le pouls et j’ai plutôt gardé le nombril et la langue. C’était bon j’ai eu l’impression de mouiller de l’interieur de la bouche… et j’ai ondulé avec beaucoup de plaisir me sentant limace multicolore et lumineuse. Beaucoup de bleu de rayon du soleil à travers la surface de l’eau de couleur fluorescente sur une sorte de corps muqueuse géant
On verra comment ça agit dans les jours qui viennent… à suivre le voyage était très beau et les images de limaces de mer que je viens d’aller voir sont absolument magnifique…
Hermaphrodisme de la limace de mer
Merci pour la séance d’hier et la découverte des limaces de mer (que je ne connaissais pas du tout, je les trouve fascinantes!).
Ce qui s’est passé hier est l’inverse de ce qui s’est passé sur les autres séances. J’ai toujours besoin de sortir de mon corps et de prendre la forme de flux souple (donc parfait avec la limace!) Pour me laisser aller et explorer des sensations qui sortent un peu de l’ordinaire.
En revanche j’étais beaucoup moins réceptives aux idées sensuelles/sexuelles sous cette forme. Je pense que j’aurais été plus à l’aise en restant dans mon corps. En effet, chaque allusion avait plutôt tendance à me faire sortir de mon rêve (qui était très bon enfant).
D’une manière générale j’ai du mal avec le sexe chez les animaux, j’imagine que ce « blocage » s’est répercuté dans mon rêve. En tous cas j’ai trouvé une parade pour ne pas en sortir systématiquement, je me mettais dans mon anémone et je la refermais le temps que les énumérations évocatrices soient finies.
En tous cas c’était encore une fois une bonne expérience et c’était intéressant d’observer ces différences. Encore merci
Hermaphrodisme de la limace de mer
La limace des mers, vulve dansante, mouvante, pleine de bosses, d’ondulations et de creux sensuels.
Portées par les vagues ou glissant le long de la surface d’une pierre ou d’une autre limace, se toucher les tentacules, se titiller la petite boule aux extrémités du corps, enserrer sa crête !
A un moment hors-jeu, délaissé, un peu perdu ? Que faire ?
J’ai plongé entre deux. Une balançoire juteuse et chaleureuse … Un click, un trou.
Hermaphrodisme de la limace de mer
Mon corps est coloré et tout doux, il ondule en suivant le rythme des vagues. Les autres limaces tournoient autour de moi et me frôlent. Le contact bref lance une petite stimulation électrique. Les limaces se sont transposées en des corps humides d’hommes aux sexes dressés très durs. certains me heurtent et me mettent de coups dans le dos ou les cuisses. Tout en bougeant, certaines bites arrivent à me pénétrer alors que la mienne est aussi entrain de pénétrer un autre orifice.
Ce voyage aura été pour moi très sexuel et excitant tout en se laissant porter par le mouvement de chacun de ces corps.
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Nymphéose (chenille-chrysalide-papillon, confinement, avril 2020)
J’ai plongé très loin dans un cocon intérieur, l’impression de descendre palier par palier à l’intérieur de moi, dans une transe profonde.
J’ai vu des kaléidoscopes de couleurs à 360° quand tu as suggéré de voir par les yeux de la chenille, puis d’autres images en plan fixe ou flottant. Je me rappelle l’image très nette de mes ailes, planes et translucides, avec des nervures orangées, à mi-chemin entre l’animal et le végétal.
A la fin, la suggestion était de se poser sur le nez de son « corps physique ». Il y a alors eu une bascule vertigineuse dans mon corps, comme si ma caméra intérieure avait brutalement « switché » de perspective (du papillon que j’étais à mon visage), comme un looping d’avion. Je me suis vue de haut et de très près, en restant comme à deux endroits à la fois, dans deux corps différents.
Je me suis peut-être endormie à un ou plusieurs moments, le déroulement est à la fois séquencé (larve, chenille, chrysalide, papillon, envol, retour) et flou, avec des images et séquences qui se détachent. Je n’avais pas envie de revenir à la réalité…
Quand je me suis levée bien plus tard, j’ai croisé une mite dans la cuisine. Je n’ai pas eu le courage de m’en débarrasser, je lui ai souri en pensant au très long chemin de transformation qui l’a menée jusqu’à moi.
Nymphéose
Beaucoup de mal à me concentrer sur cette séance.
Je suis malgré tout parvenu à ressentir des sensations au stade de la chenille. Mon corps détendu sur le lit, mes bras disparaissent, je ne sens plus que mon tronc de façon très diffuse et légère. A chaque respiration, l’air emplit toute cette partie en rentrant et sortant au travers de pores. Tout mon torse est poreux et perméable. Un dedans/dehors très flou.
Nymphéose
Mon corps se tortille, c’est comme une douce vague organique. Dans mon esprit je vois les chenilles bouger et grouiller. Je sens leur respiration à trou tout le long de mon corps. Je les vois se balancer pendues aux fils de soie. Je respire et me balance dans l’air.
Je saute peut-être, et me voilà calé au creux d’une feuille. Mon corps se recroqueville, le cocon se referme. Je me sens contenu, compacte, des émotions, des mémoires, bougent à l’intérieur se déposent, se mélangent, se transforment. La respiration se modifie, le temps ralenti. Une énergie différente s’est formée, un mouvement nouveau commence.
Mes mains se déplient lentement Mes tissus de papillons s’ouvrent délicatement, s’épanouissent dans l’air frais. L’air me porte, je flotte et volette glisse, virevolte. Je me pose, je contemple un moment, simplement le lent battement d’ailes du papillon debout qui m’hypnotise, au bord de l’eau. Je vois de nombreux papillons sur ma peau, je danse avec eux, en extase. Je vois des fleurs, des pétales, des couleurs des formes, des motifs d’ailes poudrées qui fondent dans mon corps.
Un papillon vient butiner mon visage, ses pattes et sa trompe me tire vers lui. Il m’emmène dans son envol, tandis que mon corps reste allongé, je me vois lentement décoller au dessus de moi même. D’autre papillons nous rejoignent, pour m’emmener planer. Des fils de soie sont tissés entre mon corps physique et mon corps envolé. Je laisse cette expérience se faire tranquillement. Je m’observe partir et je me demande vers où je vole.
Je vois des papillons, comme des papillons de nuit. Ils marchent sur la roche, je les suis de près, dans l’ombre, des grottes intérieurs. Je respire, j’ouvre mes ailes pour envoyer de la lumière et de la couleur pour transformer l’espace. J’allume une bougie, le papillon danse autour de la flamme, devient papillon de feu, transporte la lumière dans l’espace, entre un phénix et une luciole.
Un autre se pose sur mon nez, nous restons un moment comme ça, à se regarder, à murmurer l’un à l’autre. Et il s’envole au loin
Nymphéose
Ça été ma première expérience en voyage hypnotique et par écran interposé, je ne sais pas trop quoi dire car je suis parti dans différents parcours dans mon rêve, mais c’est sûr que c’était une très agréable expérience et j’ai envie de recommencer pour pouvoir l’appréhender plus.
Nymphéose
Des jeux sensoriels intéressants quand j’étais une chenille. Des textures de feuilles intéressantes dans la bouche, des manières de me mouvoir ressenties dans le tronc. Les balancements au bout du fil se soie restent plus abstraits. A partir de la chrysalide, beaucoup d’incursions de la pensée, de souvenirs et regrets : la chrysalide, c’est ce que je voulais vivre pendant le confinement, et mon amoureux est venu me rejoindre. Il avait tellement peur d’être seul, et qu’on ne se retrouve pas après ! Ca n’est plus du tout une chrysalide. Je l’ai invité, je n’ai pas à lui en vouloir, mais j’ai mis deux semaines à accepter sa présence. L’évocation de la chrysalide me renvoie à cette sensation d’occasion manquée.
A partir de la chrysalide, je sabote mon rêve. Je le pollue, je mets en doute ma capacité de transformation, et même ma capacité d’en imaginer une. Un fois papillon, ma première pensée est : « les papillons ne vivent qu’un jour, n’est-ce pas ? Tout ça pour ça ! » Je me rappelle le contrat, j’essaie de m’intéresser à d’autres choses pendant que la phrase revient deux ou trois fois. Je respire, j’essaie de rencontrer d’autres papillons. En volant, je croise des banquiers qui tombent du haut de leur tour en se suicidant ( c’est une image de l’an 01, mélangée à du 11 septembre ). J’ai beaucoup réfléchi au fait de voler contre le vent, face au vent ou dans le sens du vent. Si j’ai la tête en haut, mes ailes en biais comme un cerf-volant, j’ai une posture fière, mais si je veux aller vers l’avant je suis contre le vent, ou alors je me laisse partir et je recule sans voir où je vais. Si je veux voir ou je vais en suivant le vent, j’ai la tête en bas. Il y a quelque chose dans mon schéma corporel qui ne correspond pas à la réalité, puisque j’ai l’impression d’avancer fièrement dans le premier cas et de reculer dans l’autre parce que ma tête pointe vers le bas, alors que c’est le contraire. Je passe beaucoup de temps à faire des raisonnements logique la dessus en me retournant par rapport au vent, mais ça fait peur de mettre la tête en bas, alors qu’avec un peu de cambrure, on remonte, on ne pique pas du nez ! Il faut pointer un peu vers le haut avec les antennes.
Finalement, je m’endors et me réveille avec un grand sourire et les antennes un peu sales. Grâce à la petite replongée que tu as guidée, je comprends que ça ne me gêne pas qu’elles soient sales, le problème c’est que la poussière dessus les alourdit. Une fois nettoyées et secouées, ma nuque est plus libre, mon regard plus vif et ma tête plus légère, je sens vraiment mes antennes venir de derrière la tête, à la base du crâne, qui équilibrent ma tête au lieu qu’elle soient implanté au sommet et entrainent ma tête vers l’avant.
Je ne me suis pas encore levé. On va voir comment je gère mon équilibre sans ailes, mais avec encore quelques sensations de battements dans les omoplates.
Nymphéose
J’ai l’impression d’avoir eu du mal à rentrer dedans. J’ai eu plusieurs préoccupations qui sont restées en tête pendant toute la séance et qui ont perturbées ma concentration.
Peut être aussi que c’est une fausse impression, parce que je n’ai pas d’expérience dans l’hypnose, et comme c’est différent de ce que je pouvais m’imaginer, j’ai l’impression que ça n’a pas vraiment marché. J’avais du mal à visualiser des choses précises.
Quelques fois je me sentais un peu partir, quand j’écoutais le son de ta voix, sans comprendre le sens de tes mots.
Peut être que ça s’est plus passé au niveau de l’inconscient. Je ne sais pas trop.
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Connexion avec le végétal (confinement, avril 2020)
Je rencontre une petite fleur, un crocus délicat elle se réveille et grandit, elle devient un tournesol aussi grand que moi il lui pousse même des dents inquiétantes quand mes peurs se projettent sur elle.
Finalement je lui offre une danse et nous dansons ensemble finalement tout cela est bien sympathique en échange elle me souffle une bulle d’énergie qui entre en moi et me procure un grand calme une sensation physique apaisante dans tout le corps.
Un très grand, très vieil arbre, comme un sequoia noueux et courbé m’invite dans la terre parmi ses racines je m’y enfonce à la renverse, la tête la première et il me porte dans ses branches en hauteur vers la lumière je joue à me balancer dans les lianes un petit oiseau, me pince avec son bec il me provoque ? me taquine ? Je crée quelques graines pour lui offrir alors il rentre dans mon corps par le dos ses ailes se déploient derrières mes bras je vole dans les branches de l’arbre, je joue avec l’arbre la fleur et l’oiseau tout est dansant et joyeux sans effacer pour autant comme une inquiétante étrangeté un sentiment dans l’atmosphère et ces créatures qu’il y un grain de folie en tout, comme au pays des merveilles
Connexion avec le végétal
Les pétales de la fleur me compressent légèrement, je suis comme blotti et protégé. La température y est agréable et humide. Le soleil est filtré et la lumière jaune est tamisée.
Je tente de me glisser la tête la première au fond de la cette fleur. En avançant j’aperçois les étamines et pistils dressées. L’un des deux est constitué de sabots rouge à la texture velours. Je commence à jouer avec en le remuant depuis la base. Du pollen me recouvre le corps. Je décide de m’assoir dessus, à cheval. Le déséquilibre que cela créé est amusant.
Plus loin, une surface jaune brillant, luisant m’interpelle. Je décide d’aller voir. A ce moment, je me rends compte que je suis nu et décide de m’apposer contre et ressentir les sensations. Cela se manifeste par des petits picotements sur mon torse et au niveau de mon pubis générant une légère excitation dans mon sexe. Je me laisse dorloter par la douceur de cette texture mi-végétale mi-animale.
Connexion avec le végétal
Bonjour Marie ! J’espère que tu vas bien. Encore merci pour hier c’était encore une fois une super expérience.
Je me disais que ça irait sûrement plus vite sur l’introduction, qu’on avait déjà eu les explications mais j’ai été ravie de voir que non. J’ai appris encore beaucoup de chose, je suis de plus en plus intriguée et j’aime beaucoup la façon dont tu abordes ces sujets, avec beaucoup de recul, de critique, et d’objectivité dans la subjectivité (pas sûre que ça veuille dire grand chose).
En tous cas ce rêve m’a beaucoup parlé, étant moi aussi confinée proche de la nature, je profite beaucoup des moments a l’extérieur, avec toutes ces fleurs qu’on n’a pas la chance de voir a paris. J’ai donc pu pousser encore plus loin cette découverte et c’était très agréable. J’ai encore eu envie de rire a plusieurs reprises, même si j’appréhendais un peu cette fois car le moral n’est pas au beau fixe.
En tous cas ça m’aura montré que mon cerveau est capable de m’emmener dans des endroits joyeux même quand d’apparence le coeur n’y est pas et c’est un enseignement qui va m’être très utile pour les jours à venir. Alors merci
Connexion avec le végétal
Comme ça allait trop vite pour moi j’ai l’impression que ça m’a poussé vers le décrochage. En tout cas c’était drôle de réentendre le drapeau à la fin comme si une partie était restée consciente.
Connexion avec le végétal
J’aime beaucoup que tu précises avant chaque séance de ne pas s’attendre à une transe uniquement vertigineuse, qu’elle peut former des vagues. J’apprécie très fort la liberté laissée dans tes textes. L’un me permet de déculpabiliser de remonter vers la surface lorsqu’on a commencé, et l’autre d’explorer plus loin et autrement mes perceptions et mon imagination.
Je me suis senti très à l’aise pendant le voyage. A deux reprises j’étais happé plus loin que prévu par tes mots. La première lorsqu’ont été mentionnée les racines. Elles m’ont emmené à mon origine, à ma mère. Ma relation avec elle est compliquée, et ça m’a fait drôle de la ressentir là. Au lieu de paniquer, tout ce qui était autour de moi (vagues, couleurs, formes, racine) que je percevais comme des force ou des énergies, m’a englobé gentiment et ramené vers un endroit moins sensible. Le voyage s’est poursuivi.
Les racines étaient jaunes orangées, inégales et grossissaient, s’étendaient bon gré aml gré au fil de ma respiration.
Arriver au niveau de la tête a été un autre moment très intense. Comme submergé, enseveli. Les douleurs ne se ressentent pas vraiment, je les ressens comme des chaleurs. Je vois la couleurs du goût, la couleur des vertiges.
Il faut quand même que je précise que tout au long de cette expérience, les couleurs étaient au second rang par rapport aux sensations, aux formes (comme des mandalas, des éclaboussures, des patterns réguliers…).
Deux fois (une dont je ne me souviens pas), je suis arrivé un poil avant toi là où tu nous emmenais. Ca m’a rempli d’un grand sentiment de satisfaction. Avant même que tu ne le mentionnes, j’ai commencé à sentir l’énergie dans les pieds. Ca me fait dire, malgré mon peu de connaissance dans ce domaine, que tes textes sont fluides, limpides et bien ficelés.
J’ai personnellement du mal à synchroniser ma respiration avec ce qu’il se passe dans ma tête, à chaque fois que je dois me concentrer dessus ça devient un peu bordel (sauf les exercices « d’évacuation » des mauvaises énergies).
Cette séance m’a beaucoup apaisé, comme massé depuis l’intérieur et à des endroits qui sont d’habitude oubliés, jusqu’à l’imagination. Ca a créé un nouveau lien avec mon corps avec ces parties de l’ombre.
Pour revenir, il a fallu que tu le suggères deux fois, ce qui est deux fois plus loin que les autres séances que j’ai pu faire.
Au final c’est assez difficile de mettre des mots sur ce qu’on a vécu, voire même de se rappeler, et j’espère que cette tentative te sera utile
Merci pour ce voyage !!
Connexion avec le végétal
L’autre jour j’ai eu une réminiscence de mon voyage pendant un moment de danse (je fais en ce moment du mouvement authentique distance) et c’était magnifique, émouvant… c’était suite au voyage dans la plante ça m’a amené loin dans un moment de corps.
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Féérie des couleurs (confinement, mars 2020)
Tout d’abord merci beaucoup pour cette découverte, ça faisait un moment que j’étais intriguée par l’hypnose et que je voulais tenter l’expérience sans en avoir eu l’opportunitéJe ne savais pas du tout a quoi m’attendre et j’étais donc a peu près ouverte a tout. Tes explications du debut m’ont donc été très utiles ! Comme tu le disais, on a plus l’habitude de voir des choses spectaculaires et on n’a pas conscience de toutes les différentes techniques et finalités
Je me suis prise rapidement au jeu et ce fut un très bonne expérience pour moi, très plaisante
Au début je collais parfaitement a ce que tu nous disais puis je me suis laissée un peu plus allée, sans forcément rester attachée a tes mots a 100%, je laissais mon esprit vagabonder en intégrant certains mots par ci par la.
Au début donc j’étais très concentrée sur les couleurs sous forme de flux, c’était joli et agréable puis c’est devenu de plus en plus absurde
Les flux, variés en couleur et texture, m’emmenaient rapidement d’un endroit à l’autre
J’ai fait des choses absurdes du genre de la balançoire sur un bout d’endive et du toboggan sur des plantes géantes, c’était génial
J’ai aussi eu une antenne mignonne et des pétales autour de la tête, j’ai souvent eu envie de rire
Et au niveau des sensations corporelles je ressentais beaucoup de chaleur monter depuis les pieds et les membres très lourds qui s’enfonçaient dans le lit. C’est un peu resté bloqué au niveau du ventre et c’est allé directement aux épaules et à la tête. J’imagine que la position assise ne devait pas aider
En tous cas je me suis beaucoup détendue et amusée, et j’ai hâte de la prochaine séance!
Féérie des couleurs
L’hypnose est nouveau pour moi. Excité à l’idée de vivre cette nouvelle expérience, j’ai commencé l’atelier avec quelques attentes.
Malgré une réelle détente, je n’ai pas réussi à ressentir réellement les signaux évoqués. Les stimulis sont restés concentrés au niveau des membres inférieurs sans franchir le bassin. Ma concentration portées sur le déplacement de ces sensations n’ont pas permis à mon esprit de visualiser des couleurs et un mot. Seulement au bout d’un moment, j’ai réussi à visualiser du jaune mais de façon très fugace.
Je suis curieux de continuer cette aventure afin d’exercer ces ressentis.
Féérie des couleurs
Sous la plante des pieds poussent des racines, qui vont chercher loin à travers le temps et l’espace. Elles font remonter dans mon corps une énergie fluide, dorée, scintillante. Ça commence par les pieds qui gigotent, puis mes jambes s’agitent, je danse irrésistiblement.
L’énergie me réchauffe, me chatouille, me renforce et me fait sourire. Elle remonte à l’intérieur dans tout le corps, se diffuse dans les vaisseaux et les tissus, se mélange à la respiration.
On imagine d’autre fluides en couleurs. La déglutition est violette et c’est trop beau comment ça descend en se mélangeant au doré montant, ça fait des collisions en spirales et des volutes contrastées. Plus haut dans la bouche le salé est bleu clair, l’acide est jaune parfois presque blanc. Et autour des sinus, les odeurs et les sons aussi sont en couleurs.
Peut-être même les pensées et les émotions. Tout se mélange et coule comme sur une palette. Je chante des vibrations à l’intérieur pour voir ce que ça fait. Pour faire se changer les couleurs, créer une harmonisation. Je fais crépiter mes doigts pour me souvenir de cette énergie pétillante.
Quand je refais ce geste je sens les racines sous les pieds s’allonger des vagues dorées qui remontent comme un frisson la légèreté, la joie et le plaisir sont invités un sourire s’allume.
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Safe Place (confinement, mars 2020)
Dans ces temps hostiles je souhaite pouvoir me replonger dans les moments de solitude heureuse. Retrouver une happy place où me ressourcer.
Ma bulle de joie et de chaleur me fait prendre le bateau au sous le soleil tropical couchant et je m’aventure dans les sous-bois de ma forêt préférée. Une petite clairière entre les sapins et les bouleaux. La lumière est douce comme la mousse est tendre. Cette dernière recouvre le sol, les troncs et les souches. Je m’allonge et passe la main sur ce lit confortable. Je me sens soutenu et enveloppé des racines jusqu’aux cimes des arbres. La douceur de l’eau profonde me ressource, la lumière me donne des forces, le chant des oiseaux me berce. Je fais un avec la forêt. Les fées peuvent venir me raconter leurs secrets.
Safe place
Au début un peu de mal à rentrer dedans puisque c’était la première fois que je fais une séance d’hypnose.
Ensuite, peu à peu, un grand calme s’installe, je trouve une position agréable et fini par trouver une sérénité douce avec moi même, une tendresse accordée, un relâchement.
Puis, lentement et en douceur, une vision de bonheur absolu se précise : je suis en bagnole dans un road-trip au dessus d’une falaise et je contemple avec un ami le Gran Canyon et l’océan qui s’y jette
Safe Place
Beaucoup d’hésitations avant cette séance et une connexion décidée à la dernière seconde.
Au fur et a mesure que chaque fée se présentait , une larme venait gorger mes yeux. Joie triste de les retrouver.
Ayant décroché depuis un moment avec mon moi profond et la méditation , mes sens ont été mis a l’épreuve. La mise en place d’une safezone entre mes mains créa un champ énergétique comme si mes deux mains étaient deux aimants à la même polarité. Voulant se rapprocher , elles buttaient contre une sphère invisible.
A partir de là, il fut difficile pour moi de me concentrer et sur la Guide, et sur la respiration et sur les autres Sens. Une furtive odeur d’eucalyptus vint à moi. Aucune image claire n’apparut malgré le mot « Lila » qui revenait sans cesse. Mot que je m’étais évoqué pendant la présentation (cf : Madeleine de Proust) de la séance.
Puis les petites douleurs de postures apparurent et se fut le décrochage ^^ . L’endormissement fut plus rapide que d’habitude et les rêves toujours aussi marqués visuellement et émotionnellement que d’ordinaire.
Safe Place
Mes mains se sont dirigées vers mes cuisses, les côtés intérieurs dans mon esprit j’ai vu le lieu, comme un faille dans la terre niché entre les parois de cette fente, une source d’où coule un ruisseau à travers la forêt, je l’appelle la source.
J’ai soufflé l’intention d’en faire un lieu de ressourcement, de soin et d’ancrage je souffle aussi pour laisser partir des vieilles énergies, en forme de cailloux je les laisse tomber dans le ruisseau, qui les emporte au loin je décore l’endroit avec des babioles dorées je suis couché dans les feuilles, ou sur un lit j’écoute l’eau couler, je respire l’odeur de l’humus j’allume une bougie, à l’entrée d’une grotte je suis déposé dans chaque moments dans le présent mes mains posées sur les jambes près du bassins se lèvent et forment un signe pour me souvenir sur le bas ventres elles se touchent, trois doigts ensembles pointent vers le bas et les pouces se touchent, alignés, comme le troisième coté d’un triangle le soir dans mon lit mes mains se joignent ainsi j’appelle le lieu par son nom je retrouve l’odeur, le bruit, la qualité de mon souffle Ils me projettent là bas allongé sur mon lit, je me vois allongé à la source je m’endormant en m’observant dormir à l’interieur je songe que ce serait plus agréable de ne pas dormir seul alors je rêve d’un ours, un gentil qui vient avec moi dans le lit il est dans mon dos et me prend dans ses bras sa grosse patte griffue m’entoure tendrement je suis trop bien blotti contre lui, sa fourrure est douce je m’abandonne dans le confort, j’ai le sourire au lèvres à un moment je me demande pourquoi il serait seulement gentil je m’inquiète de ses griffes posées juste contre mes flancs des images violentes apparaissent comme des projections de mes peurs je chasse ces pensées, pas de raison de leur donner plus d’espace je me souviens de ce conseil : accueillir le monstre avec bienveillance je crée une jolie fleur parfumée pour l’offrir à l’ours comme une bulle d’energie bleue, je la fait flotter vers sa tête il respire la bulle, nous sommes toujours allongés ensembles après un moment quelque chose se produit son bras, qui est toujours autour de moi, se fond dans mon propre bras son corps intègre mon corps comme une énergie je sens physiquement la force de l’ours, et ses griffes, dans mon bras cet échange crée un lien entre l’ours et moi on s’apprivoise, je suis rassuré je me plait à passer du temps dans ce lieu comme un bulle confortable hors du temps, à l’intérieur.
Je me souviens d’un autre lieu intérieur où j’avais l’habitude d’aller une plage sauvage entourée de falaises un rivage ancré le long de mon diaphragme il y avait une grotte également là bas Est-ce que je peux passer par la grotte de la source pour me rendre là bas ? Et ces grottes intérieurs vers quelles profondeurs nous emmènent elles ? Je me demande vers quels autres endroits je pourrais voyager en moi j’imagine une montagne de la poitrine où le cœur est niché, comme un trésor ou un espace ciel de la tête comme une sphère dans les nuages, où l’on flotte sans corps entre les quatre murs de ma chambre, je somnole et rêvasse j’imagine mon corps comme un paysage, j’invente des cartographies.
Safe Place (mars 2020)
Je me souviens de suivre tes indication de détente et de large respiration. Je me souviens que mon dos a eu besoin de trouver le mur. Puis mon diaphragme s’y est reposé, le plexus solaire- lunaire. Je me suis concentrée sur mon exzema pour qu’il se calme. Puis je ne me souviens plus tes indications. Je suis rentrée en moi, dans un autre espace-temps. Je discutais avec quelqu’un, un homme. Je ne me souviens plus de notre sujet de discussion, mais on n’était pas d’accord et il m’agaçait. Puis je suis revenue à la séance, au présent et à ta voix.
J’ai oublié d’écrire mon état après: je me suis sentie reposée et allégée, ma peau reposée.
***
PLEIN DE LIENS SUR LE QUEER DANS LA PAGE QUEERFRIENDLY
D’où vient cette idée bizarre de rêver ensemble par écran?
Lors du confinement – en mars, avril et début mai 2020 – , j’ai partagé des ateliers d’exploration onirO-Queer en visioconférence. Avec les ritutoels et les séances d’écoute. Ca a été ma façon à moi de me montrer soutenante en dehors de mon boulot (séances rémunérées) dans cette période d’isolement.
J’avais l’habitude de gérer des séances individuelles par visio et tout le monde est content.e depuis longtemps. Mais la transmission de groupe par écran était nouvelle pour moi. Ravie de constater que cela fonctionne bien pour la plupart des participant.e.s! Et pour celleux qui ont du mal la première fois à « rentrer dedans », cela se libère la plupart du temps avec un peu d’entrainement, en douceur, progressivement, au fur et à mesure des séances (patience!).
J’ai donc pris la décision de partager ces ateliers d’exploration onirO-Queer, à partir du 11 mai (déconfinement), plus largement, toujours dans un contexte résolument inclusif (non mixité queer) et en gardant le principe du texte-témoignage.
Pour les personnes qui ne se reconnaissent pas dans LGBTQIA+, je développe des ateliers d’exploration tout public: Naturons-nous. Regarde la page et envoie-moi un mail à lisellesil@gmail.com pour en faire partie?
Ateliers onirO-Queer
Qu’est-ce que c’est?
Le rêve éveillé dirigé augmenté par l’hypnose, REVAH, est une méthode que j’ai développée à partir de différentes bases (rêve éveillé dirigé, hypnose, néochamanisme…) et que j’enseigne aux accompagnant.e.s (hypnos, sophros et autres thérapeutes).
Vous trouverez des témoignages de rêves en groupe => tout en bas de cette page Oniroqueer et des témoignages de rêves en individuel sur cette page-ci.
Pourquoi un prix en pleine conscience?
Je désire que ces ateliers soient accessibles financièrement à toustes tout en me permettant de vivre de mon activité.
Quelle somme attribues-tu à cet atelier, compte tenu de ta propre situation financière et compte tenu que l’accompagnement par l’hypnose et le rêve est le métier qui me permet de payer mon loyer, ma bouffe et mes chaussettes à ligne?
En pleine conscience: soit juste avec toi et avec moi.
Tu peux mettre 6 euros si tu es dans une situation compliquée car nul.le ne peut être refusé.e par manque de moyens, comme tu peux mettre 60 euros si tu soutiens généreusement cette initiative.
Le payement se fait par la cagnotte Paypal
Texte de témoignage
D’autre part, je continue de demander aux participant.e.s un texte de 60 à 600 mots sur l’expérience (pendant et après l’atelier), avec ou sans illustration (photo ou dessin).
Ton écrit peut être court mais c’est important de le rédiger et de me l’envoyer par email à lisellesil@gmail.com dans les 6 jours après l’atelier.
Il sera utilisé ici, de façon anonyme, sauf si tu préfères le signer (dans ce cas note-le clairement en dessous). Idem pour le dessin.
Exploration douce
Ces ateliers sont tranquilles, car uniquement exploratoires, selon l’axe « L’hypnose et le rêve éveillé pour créer son monde »
Il s’agit de s’éveiller, d’ouvrir ses horizons et perspectives, d’augmenter ses connexions profondes, de se rencontrer à l’intérieur de soi, d’expérimenter des états inédits et agréables, d’explorer des possibles auparavant impensables, de se permettre une mise en mouvement confortable.
Je n’aime pas le mot « récréatif », lié à la facilité de la société capitaliste, avec son pain et ses jeux divertissants. C’est l’inverse de ce que je cherche à partager. Non pas une « distraction » ou un amusement enfermant pour se « vider la tête », mais bien un focus sur ses couches profondes et une ouverture inouïe, qui change la représentation du monde et ajoute à notre clairvoyance.
Je précise encore qu’il ne s’agit pas d’un travail thérapeutique à proprement parler (même si mieux se connaitre et élargir sa zone de confort aide ^o^). Nous ne cherchons pas une solution à un problème, nous ne côtoyons pas les zones d’ombres.
Contrat
Le contrat entre nous est d’ailleurs de rester dans l’espace temps du plaisir, dans les balises du suffisamment confortable, d’aller vers l’éveil, la joie, la lumière.
Pense aussi à garder à vue ma voix drapeau.
Et à te signaler par un message écrit si tu décides de partir avant le cercle d’au revoir (je veux savoir comment tu vas avant dispersion du groupe).
Ces précautions prises… voilà … et hop, en vol!
Témoignages
Et après? De nombreux témoignages de voyages sont ici (plus bas). Sens-toi libre de les parcourir.
Des questions?
Envoie-moi un email à lisellesil@gmail.com
Un espace onirOQueer?
Cet espace oniroqueer se veut déconstruit, doux et accueillant pour les LGBTQIA+
C’est un espace safer et non pas un cours de déconstruction (oh non… pas ici!).
Dans l’espace de ces ateliers, chaque personne est accueillie dans toutes ses singularités et est tenue à l’inclusivité dans ses propos, actions et réactions. Les signes de trans-phobie, sexisme, racisme, validisme, homophobie, biphobie, âgisme, grossophobie… ne seront pas tolérés.
Les représentations des rêves sont inclusives et les pronoms des rêves les plus souvent choisis au féminin.
Si tu ne te reconnais pas dans la description queer, ou si tu ne la comprends pas, oriente-toi vers d’autres sessions. J’organise des sessions ouvertes à toustes, qui reprennent à peu près les mêmes thèmes de la nature: Naturons-nous (à partir de 6 demandes, c’est parti!).
Si tu n’es pas concerné.e et que la la curiosité te titille, voici un Manifeste Queer pour comprendre de quoi il s’agit.
Pourquoi ces thématiques de nature et de magieS?
Nature
Je suis passionnée de nature depuis longtemps.
Je donne par ailleurs, en nature: des séances d’1h30-2h (Bois de Vincennes ou campagne, selon…), des stages avec les chevaux (4 jours, en Lozère), des stages de magieS intérieure (Cévennes et ailleurs, invite-moi)…
Je travaille sur la magie intérieure – en connexion avec le vivant – et à la féérie des rencontres avec la nature.
Je suis carrément sensible à l’écoféminisme queer. Une partie de moi est sorqueer.
Le confinement et ses ajustements mènent à l’urgence de la réinvention de soi et du monde, en incluant les êtres les plus malmenés, exploités, dénigrés: les animaux et les plantes. J’espère, par ces connexions, que nos scores sur l’échelle d’identité écologique (d’Elisabeth Nisbet) en seront favorisés!
Ressentir l’écosystème par le rêve amène à la sérénité, la légèreté, la sécurité, la force, la délicatesse, la pétillance, l’intensité, le centrage, la joie… en soi. En visitant le monde animal et végétal, on se découvre soi-même.
La transformation, la sexualité, les systèmes de repos et d’élan, les synergies entre systèmes… des plantes et des animaux font éclore de magnifiques métaphores qui permettent d’explorer des possibles infinis (la plus évidente est la transformation de la chenille en papillon), loin des cases prédéterminées… laissons-nous surprendre en toute sérenpidité.
Ateliers:
- Nu.e.s comme un ver de terre (inspiré du rêve de Silvie Mexico dans Fantasmes)
- « The volcano-dwelling scaly-foot snail » (inspiré d’une image qui m’a fascinée)
- (En)vol (inspiré de mes balades avec ma mère, ornithologue passionnante et passionnée)
- Hermaphrodisme de la limace de mer (inspiré par le merveilleux livre « l’amour chez les animaux »)
- Sensualité serpentine (inspiré par un jeu germanique)
- Nymphéose du papillon (inspiré de l’observation d’un cocon accroché au tissu de la yourte où je logeais en Lozère en été 2019)
- Connexion végétale (inspiré par mes stages d’autohypnose et de ces merveilleux moments où chacun.e entre dans l’univers végétal de façon augmentée)
- Rivière, goutte, brume, flocon, glace, nuage… l’eau! (inspiré par un état de dissolution de l’ego que j’ai adoré)
- …
Magies intérieures
Hypnose, rêve éveillé, rituel d’impulsion… sont des outils d’activation des Magies intérieures (intuition, autosuggestion, connexion profonde, insight…)
Ici, nous rencontrerons les représentations de nos forces magiques sous la forme de l’arc en ciel, de la licorne, de la fée – mage -sorcière, de l’animal du coeur, du puzzle biologique qui peuple vos rivières intérieures…
Ateliers
- Traversée arc en ciel
- Féérie des couleurs
- Mon nid-cocon-hutte-tout-à-moi
- Le secret de ma licorne
- Loutre, ours.e, hyène, libellule… la puissance de l’animal du coeur
- … (n’hésitez pas à proposer!)
- Faire des bêtises avec un.e gosse intérieure
- Rencontre avec ma fée
- Sorcière écoféministe queer
- Chère dragonne
- Le chant de ma sirène
- Une rivière entre des rives
Témoignages d’ateliers de groupe queer en préséntiel
(à partir de novembre 2022)
Rencontrer sa magie (novembre 2022, Paris)
Je suis parti avec Marie pour un rêve éveillé, à la rencontre de la magie intérieure.
Nous étions quelques uns, installés sur des matelas, accompagnés par nos souffles.
Magie, souffle, émerveillement, poussière, couleur. Je me suis senti tranquille, en sécurité, accompagné par le cadre posé, puis par la voix qui déroulait le décor d’une histoire à habiter. Les chants et les sons m’ont aidé à me mettre en route. Il ne s’agissait pas de bien ou de mal faire, je pouvais toujours revenir à la voix de Marie ou à l’espace du matelas.
Une semaine plus tard, ce rêve éveillé reste comme une expérience à part, ce n’était ni un rêve nocturne, ni une histoire contée, ni une divagation, ça tenait un peu de tout ça, c’était doux, rempli de couleurs, de sensations et d’émotions.
Merci à toi Marie, et merci aux co-rêveurs pour ce moment partagé.
Rencontrer sa magie (novembre 2022, Paris)
La voie drapeau ouvre un conte dont l’initiation nous amènes à entrer dans notre cœur. Cet approche correspondant à mon propre travail méditatif, je suis en confiance: le cœur est la meilleur des portes.
L’on passe un vestibule pour arrivé microscopique me t sur l’emmensite d’une feuille duveteuse… Je suis telle Alice rétrécie dans microcosmos… Dans un fouillis de feuilles printanières, de lumière et d’ombrages. La voir drapeau interrogé l’identité de la plante : elle me dit son nom: l’Armoise, la plante d’Artemis, la déesse forestières. Je la connais depuis longtemps. Pas étonner, honoré vraiment : pour la plante comme la déesse – que je ne vois pas mais qui est dans la racine du nom de la plante !
Un chant guttural : « qui gratte », je décroche, perds les images… J’ouvre les yeux pour voir la lumière du vélux sous lequel je suis physiquement allongé.
La voix drapeau invité à convoquer un fleur: maintenant ! Je reconnais la dentelure de la couronne noir d’une passiflore. Je demande conseil: elle invite au repos.
La narration comme un conte continue, les mots d’effacent, je n’entends plus. Je suis dans un couche plus profonde d’états de conscience… L’extérieur s’efface. La voix reprends. Ai-je dormi? Ou en sommes nous.
La voix drapeau balise une grotte, appelle à la terre et aux cristaux. Une formatione quarts géantes pointes des facettes laiteuses et étincelante. Je ne sens pas ce geme apte à m’encrer. Je convoque un quarte fumé. Une Améthiste apparaît, j’insiste pour travailler mon encrage avec un quartz fumés adaptés à mon chakra racine. Le quartz blanc rea paraît intacte, puis immédiatement mute pour des couleurs cendrées: la vibration et la présence du quartz fumé apparaisse. Je demande aide et encrage. Je demande à la terre, de me décharger des charges émotionnels et saturation des ondes électromagnétiques qui m’épuise. Les forces techniénne s’infuse en moi.
Chant: comme un chant indien, amazonien ou natif des première nation. Une langue que je ne con ait pas. C’est doux, enveloppant, léger. C’est beau aussi.
Bruits de percussions, la voix drapeau convoque on élément eau. Les acouts deviennent gouttes d’eau… Je l’immerger dans l’eau. C’est maraicageau, luxuriant de lumière kakis et miel. La voix invite à cherché dans le fond un objet enfant sinon aurait oublier. Je voix la brillance de l’argent, est-ce un bijoux. C’est plus gros. La forme est complexe. Je la reconnaît. C’est du bronze en fait qui se matérialise dans ma vision : il s’agit de la pesante clef-tire bouchon de mon grand oncle spirite. Il me disait enfant que cet immense clef est la Lec du Paradis. Mon âmes et mes yeux pleurent, energie du deuil, il est mort il y a 15 ans peut-être… Je me souviens du pacte entre lui et moi passé enfant: moi à l’époque matérialiste je pensais que la mort était une fin physique de la vie et de l’âme. Cet oncle, lui, croyait en la survive de l’âme. Il était convenu qu’à sa mort il me fasse signe. Il l’élu fait. Et là encore peut-être! Je suis sous l’eau, mémoire de ma première noyade: la même lumière verte dans un flot de bulle sous l’eau, je conjure la peur et la panique en convoquant un détendeur d’oxygène… Je remonte vers la lumière tranquille.
Des chants, peut-être encore un endormissement, puis je m’ttrape â la voix drapeau qui parlait. Invitation à inspirer la lumière en soi, dans tout son corps… Invitation à bouger document ces membres petit à petit à animer son corps et s’éveiller. Je baille, le masse et rote, je m’étirr et me sens complément reposé. Je suis bien.
Nous somme six personnes ajourés sur de gros matelas joufflu dans le grenier une maison. Nous partageons oralement nos voyage intérieur.
La sceance a du durée une heure. Je m’étonne que certain d’entre nous on perçu les mêmes couleurs par endroits où les mêmes formes par ailleurs. La couleurs de l’améthiste par exemple, que la personne alongée à mes côtés avait perçu au même moment de la séquence.
Tout est Ok. Nous clôturons. Lyselle se déclare disponible sur les 3 prochain jour d’être à l’écoute à tout questionnement. Elle préviens que les prochain jour, des ides associès au voyage peux émergé. Des ponts peuvent s’ouvrir !
Voilà ce que j’ai vécu. Je pense avoir choisis le bon moment pour ce type d’expérience. Ceci est donc la contrepartie pour cet accompagnement de voyage intérieur, que je surenchère de ma gratitude.
Témoignages d’ateliers de groupe queer en VISIO
(depuis mars 2020, confinement 1)
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
L’herbe est tendre et me caresse. La coccinelle sur ma main aussi. La terre est molle est accueillante. Je m’enfonce un peu. C’est doux.
À la rivière je passe de l’eau sur mon visage. Ça me fait du bien.?Par contre, la nage n’a pas été agréable. Pourtant l’eau est mon élément, d’habitude. Peut-être le courant ne me convient-il pas ??Je suis vite passée sur cette étape qui devenait anxiogène. J’ai refait une mini-induction en rapprochant mes mains, pour de bonnes bases.
L’eau placide de la source était plus agréable.
Vers la grotte une jolie lumière bleu pâle, en haut.
Dans l’eau du lac je ne vois pas mon reflet, puis je finis par voir un reflet si négatif que je décide que ne rien voir n’était pas si mal.
Ma part magique prend son temps pour arriver. Finalement, une tigresse s’installe – comme mon chat s’est installé sur mes genoux un peu plus tôt. Elle est un tout petit peu plus grande que moi. Elle me fait des câlins, m’apporte de la tendresse, me lèche de sa langue râpeuse. Nous restons blotties, n’allons nulle part. J’imagine un moment monter sur son dos mais en fait j’ai juste envie de rester dans l’étreinte. Elle ne me donne rien d’autre, je ne lui demande rien d’autre, juste de la tendresse.
Au retour le reflet de mon visage a des rayures sous les yeux comme un mascara qui aurait coulé.
Je reviens rapidement sous l’arbre. L’herbe est d’un vert pastel, le ciel est lavande, le sol est toujours moelleux et accueillant. Je m’étire, le chat me quitte, je suis détendue.
Merci.
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
A la renverse couché dans l’herbe
et les jambes poilues
l’arbre entre les jambes je vois un scarabée qui gambratouille
bouche _ mandibules _ mandiboulches
vol enroulé vers la rivière
corps de nymphe
mues de libellules
remontée en serpent nageur plongeur
et puis myriade de petit poissons, vraiment rikiki comme des paillettes dans l’eau qui remontent le courant.
jusqu’au bassin profond où dansent comme à leur habitude les papillons mauves pales
corps immergés dansant
s’allonge hors de l’eau
sur la peau l’alchimie délicieuse, eau air et soleil se mélangent au milieu des papillons dansants
l’énergie de la cascade me fait rire et respirer en rythme, claquer des doigts et vibrer comme des clapotis
à travers le rideau, j’entre dans la grotte
Tompac l’ours.e entre avec moi
Vassilys reste dehors et fait agir sa magie de licorne autour de nous
en descendant dans les ténèbres j’invoque une flamme pour m’éclairer
je me laisse hypnotiser par les lueurs de bougies qui dansent près de mes paupières
descente encore dans le magma ombre lumière tournoyant
glissade au dessus de l’eau, jusqu’au bord du lac souterrain
mon reflet dans l’eau est le visage d’une elfe bleue
et à bien y regarder, d’une loutre effectivement
une loutre princesse très jolie, partant une tiare, qui barbote et fait la planche
je me tourne et entre dans une pièce dorée, décorée de pierre et de mosaiques
où vis une déesse à la peau bleue, aux multiples bras et aux autours resplendissants
des courbes généreuses et des dimensions de géante
Elle me prend dans ses grand doigts et m’avale goulûment
je glisse absorbé, dans les sinus la téte et la gorge
l’interieur est aussi bariolé et follement baroque que l’extérieur
son squelette est fait d’or incrusté de joyaux
je me retourne à l’envers le long de sa colonne vertébrale
de sorte que au bout d’un moment son coccyx se place au niveau de ma tête, et sa tête vers le mien
une danse en 69 energétique se déclenche
nous vibrons ensemble d’une pulsation puissante
nos corps entrent en symbiose profonde
elle me projette dans mes souvenirs d’enfance
je me vois me costumer avec les robes de ma mère, jouer des personnages et voguer avec mon style
je me vois sur une pente fleurie orchestrer la nature du mouvement de mes doigts
je me vois en fée jonquille, robe en papier crépon jaune
au moment de lui faire une offrande, je suis guidé vers mon cœur
mes mains et ses maines de déesse y saisissent le manche d’un couteau planté là et le retire délicatement
ce couteau pourra me servir à présent pour invoquer le pouvoir du cœur
son nom à elle c’est Camielle
son apparence est maintenant celle dune petite fille
celle là qui m’inspirait alors, avec ses tresses de magicienne
celle là que j’étais
je m’envole au loin en dehors de la grotte
à dos d’oiseau , je suis un oiseau
je revois tout le paysage vue d’en haut
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
Heureusement que j’ai pris quelques notes juste après la séance parce que sinon je ne me rappellerai plus de grand chose de concret, il me reste toujours des séances avec Marie des forces et des choses qui me permettent d’avancer mais avec le temps la séance en elle-même se dissout dans mes souvenirs. Je voulais écrire directement après, tant que ma mémoire et mon ressenti étaient clairs mais un collègue escort m’a proposé de passer chez lui pour un plan cul et, comme je n’ai ni boulot ni plans privés, j’ai sauté sur l’occasion ! Ceci a un rapport parce qu’au final dans la séance d’hypnose il y avait une rivière que nous suivions pour arriver à la grotte dans laquelle notre sorcière se trouvait et c’est l’eau qui m’a permis de partir d’une date qui ne me convenait pas…
Marie me propose régulièrement ces séances de groupe mais jusque-là je n’avais jamais été disponible, j’ai donc sauté sur l’occasion, sans vraiment regarder la thématique, toute séance avec Marie est bonne à prendre pour moi ! Cette fois elle nous amenait à trouver notre magie intérieure, de ce que j’en ai tiré mon inspiration artistique, ce qui tombe bien puisque je suis aussi artiste et que j’ai l’impression de l’avoir perdue dans cette douloureuse période de covid. Je ne l’ai pas vraiment (re)trouvée mais j’ai avancé sur d’autres thématiques personnelles. Ce qui m’a le plus marqué, sans avoir besoin de relire mes notes, c’est que je n’ai pas été capable d’utiliser ma voix, malgré l’encouragement de Marie qui avait coupé nos micros. Et je me suis même rendu compte a posteriori que je m’étais mordu la lèvre pendant la séance, sans en être conscient ! C’est très révélateur pour moi, il y avait une personne, qui est revenue plusieurs fois lors de la séance mais que j’ai gentiment chassée comme Marie nous l’avait indiqué au début, à qui j’avais besoin d’exprimer des choses et par la suite je lui ai écrit une lettre qui a porté ses fruits. J’en ai retenu cet outil, indispensable à une personne comme moi qui analyse tout, de pouvoir gentiment dire à une pensée qui me vient abruptement « merci de te montrer mais ce n’est pas le bon moment, je reviendrai vers toi plus tard ». Merci Marie pour ça !
J’ai malheureusement été « déconnecté » durant la séance parce que la batterie de mon oreillette Bluetooth s’est vidée et que j’étais dans une pièce bruyante, pas facile de chasser le réel environnement dans ce cas. Malgré tout, grâce à Marie, j’ai réussi à rester dans le rêve, mais j’en retiens que la prochaine fois je vérifierai que mon matériel est en état de marche, c’est la deuxième fois que ça m’arrive et c’est vraiment dommage !
Pêle-mêle de mes notes et de mes souvenirs : j’ai pleuré au début, je ne sais plus vraiment pourquoi, une sorte de dédoublement de moi-même, j’ai des choses à régler avec le moi d’avant ma transition, je pense que c’est lié ; j’ai eu quelques-uns de mes « personnages » qui sont venus m’aider, Poséidon, le papillon, et des nouveaux aussi, une fée, ma sorcière qui était une statue égyptienne… Je me souviens aussi du parcours et du fait que ma grotte était sous-marine, l’eau toujours… que j’ai mis en pratique juste après…
En conclusion je dirais que, malgré mon cafouillage technique, comme d’habitude la séance m’a permis d’avancer et de me donner des outils pour essayer de mieux gérer ma vie intense… Merci Marie ! Et aussi de le faire financièrement accessible à toutEs…
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
Pendant l’introduction, Marie nous donne des outils très utiles et qui s’avèrent simples et efficaces à l’utilisation. Je pense entre autres à ce qui nous permet de mettre de côté des sensations, images, invité.es que nous ne voulons pas voir dans ce rêve ; et à l’intention de focaliser sur ce qui se passe et ce qui se présente à nous plutôt que sur nos attentes et frustrations. Ce sont deux clés qui m’ont permis de voyager d’une façon nouvelle et de mieux interagir avec mon voyage. Je les réutiliserai certainement dans d’autres cadres.
J’ai aussi bien aimé de poser les intentions pour peupler et construire notre espace onirique avant d’y entrer.
Pour ce premier rêve éveillé guidé par Marie, j’ai trouvé que l’induction avait été super, elle m’a permis de basculer directement dans mon espace onirique fraîchement construit. Tous les éléments insufflés lors la création ont été présents, de la joie à l’amour, du jeu à mon chat qui est venu sur mes genoux, et de la magie bien sûr.
Le temps a filé, j’ai l’impression que notre rêve n’a duré que quelques minutes, et pourtant en rouvrant les yeux je suis surpris.e de voir que le temps a passé… Je suis resté.e assis.e lors de ce rêve et d’habitude j’ai du mal à rester relâché.e suffisamment longtemps avec des petites douleurs qui apparaissent et attirent mon attention. C’est ici aussi que les outils décrits au début s’avèrent d’une efficacité redoutable pour continuer à rêver dans les meilleures conditions.
Bref, j’avais quelques appréhensions au début comme je ne connaissais pas du tout Marie, ni l’approche, mais ça a été une très agréable première expérience de laquelle je ressors pleine d’énergie, d’envie, en joie de me (re)connecter en douceur à cette partie de moi, et en plus avec des outils très utiles à réutiliser !
S.
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
Malheureusement, je crois que j’ai encore moins de choses à raconter qu’à la dernière séance… En effet, j’ai du m’assoupir un instant. Mon wi-fi s’est désactivé juste à ce moment-là l’écran de ma tablette s’est mis en veille, et j’ai continué à somnoler.
D’un coup, lorsque je me suis réveillé, cela me semblait bizarre de ne plus entendre la voix de Marie… Que j’ai ouvert les yeux, j’ai constaté que mon écran était noir, et la liaison disparue.
Le temps que je ne reconnecte, que tu me voie dans la salle d’attente… La séance était finie !
Mais, finalement, je me suis bien reposé, et cela m’a fait du bien.
Oniro-queer Magies (7 décembre 2020)
Mes mains prennent un temps long pour passer de la couronne au dépôt sur mon sternum. C’est bon, j’ai le temps de savourer tout ce qui se passe dans le sol, en moi, dans les omoplates, sur chaque parcelle.
Je m’allonge sous le grand arbre. Il est bien vert et feuillu. Large et prend une large part de mon espace visuel dans le ciel.
L’herbe est épaisse et moelleuse. Comme de la mousse qui n’est pas humide.
Un petit oiseau tout léger vient se poser sur mon bras et mon flanc gauche. C’est agréable et joyeux de sentir qu’il a envie de venir à ma rencontre. Ça me surprend.
Je me sens mort. Mon corps s’en vie dans son poids. Je pleure et suis triste.
Je choisis de prendre cette tristesse et de la souffler en dehors de moi. De la mettre en terre.
Je dépose dans la terre ce que je ne veux pas emmener. Ce sont toujours les mêmes choses qui sont là, qui sont moi. Je n’arrive pas à évoluer et à ne plus les porter. Ca me rend triste. Je n’arrive pas à vivre léger et heureux. Angoisse connue, mais peu forte, si je les laisse et que je ne les ai plus en moi, je suis qui sur ce chemin ? Question connue et à laquelle je n’ai pas besoin de répondre pour partir en chemin
Je prends le chemin qui court à travers la prairie en descendant vers la berge de la rivière. Il y a une trace qui existe. Je prends souvent ce chemin. Je passe sous la ligne d’arbres en bord d’eau et rentre dans l’eau. Je remonte le courant et me transforme en alvin. Puis en poisson plus grand. Je change de taille en fonction de la hauteur de l’eau et pour passer malgré le endroits avec peu d’eau.
J’arrive dans un immense espace. C’est la manche. Entre la France et l’Angleterre. Ce ne peut pas être la source. Je continue et ça se transforme en lac. Je suis bien dedans. Le lac Leman l’été chaud. Nessy, du loch Ness est là. Sa présence est donnée et ne me surprend pas, elle est rassurante. C’est une visite de l’Écosse et de ces racines.
Aucune peur alors que je suis seul au milieu d’une étendue d’eau sans fin et dont je ne vois pas les rives. Je crois que c’est la source et j’ai envie d’y rester. J’y suis bien. Je comprends que ça n’est pas la source et qu’il faut que je me mette en mouvement. Au fond du lac, une rivière le remplie. Je la remonte. J’arrive à la source. Il y a une cascade. Je crois que je passe travers mais reste devant. Ma magie apparaît. Un nuage de fumée grise qui à la taille d’un enfant et peut être un visage de barbapapa. Un petit rongeur est à coté. Est ce aussi ma magie ? Je n’ai pas de doute pour ce nuage.
Mes mains commencent à chauffer. Elles sont bouillantes et fourmillent électriques sur ma poitrine. Ma magie se situe ici dans mes mains. Elles ont le pouvoir de donner la vie et l’amour. De réchauffer les cœurs. Mon cœur. Et les vies. Je la cache. Je ne voulais pas y croire. Vous ne me croiriez pas. Pourquoi je me croirai.
Je me rends compte que je n’ai pas traversé la cascade et que je suis toujours devant. Il faut à nouveau que je me remette en route alors que je me croyais arrivée. Ca me coute mais la traversée en elle même est facile. Je suis dans une grotte. Une ourse l’a occupé mais elle n’est plus là. Peut être depuis longtemps. De ce coté ci il n’y a pas de doute, cette magie est en moi, ce n’est pas un nuage qui flotte à mon coté gauche mais il occupe désormais mon sternum, ma cage thoracique. Et elle rayonne, rencontre le monde extérieur à travers mes mains.
Je traverse la cascade et sors de la grotte. Je prends le chemin de retour. Je suis la rivière, m’éloigne de la source, arrive au lac. Je me regarde. Je vois mon reflet sur la gauche. Je suis une vieille femme de 65 ans. J’ai changé et suis devenue une vieille femme. Ce voyage a été tellement couteux que l’énergie de la jeunesse s’est tarie. Cela me rend triste. Je suis surpris mais au fond satisfait. Je suis enfin une femme. Mais vieille et usée par cette expérience. Il ne me reste que peu de temps à vivre. Cette tristesse est trop intense. Je la prends et la souffle en dehors de moi. Alors je vois mon visage petit à petit rajeunir et revenir à celui que je connais aujourd’hui ; sans me demander si je suis une femme ou un homme. Je suis moi et j’aime ce que je vois et reconnais.
Alors je plonge dans le lac, sort par l’autre bout, descend la rivière, en un éclair en étant un poisson. Ça a été trop vite. Je reviens au lac et prends le temps de ce chemin de retour en conscience. Je descends la rivière. Arrive à la berge d’où je suis parti. Je sors de l’eau, remonte le chemin en pente, m’allonge sous l’arbre et me dépose. Je suis fatigué. Je m’enfonce dans l’herbe et me repose. Je m’endors.
Je suis envahit de tristesse. Mes larmes coulent à nouveau, comme elles ont coulés ici au début de ce voyage. Je prends de la main droite ce que je ne veux pas garder en moi et je le donne à la terre à ma droite. Ma main saisie au niveau de mon sternum, mon bras s’allonge et lâche à la terre. Je laisse mon sentiment de culpabilité, de responsabilité, mes peurs, mes tristesses, mon sentiment d’illégitimité, mon manque d’amour pour moi et mon autodestruction. En même temps je caresse mon sternum de ma main droite, j’apaise, je cajole, je cultive : mon amour, la tranquillité, la possibilité, la légitimité. Ma main droite vient regrouper consciencieusement, de manière circulaire toutes les parties sombres qu’ils restent sur et sous mon sternum. Comme si je balayais des saletés pour nettoyer un espace de bricolage. Je les regroupe au centre, un tas d’ombres sombres non définis que je donne à la terre.
Pour convoquer et cultiver ma magie, je dois faire de la chaleur entre mes mains. Les frotter l’une contre l’autre. Je dois ensuite caresser mon sternum avec flux et douceur, de haut en bas, coté compris. Je dois chauffer mes mains et mon sternum par le contact. Je ne dois pas le faire tous les jours comme une astreinte. Je le fais quand ça arrive et ça suffit.
***
Voyage végétal (23 novembre 2020)
J’ai fermé les yeux, je me suis laissée guider. J’ai eu beaucoup de mal à me concentrer, les images fuyaient.
La fleur-portail ressemblait à une sorte d’anémone de mer dont les pétales s’ouvraient et se refermaient au gré d’un vent plus aquatique qu’aérien. La lumière aussi était changeante, entre un soleil de novembre caché derrière ses nuages et les rayons tropicaux chargés d’humidité et de couleurs saturées. je suis descendue dans la tige et suis tombée sur les racines, en mode macro, des racines et une terre comme on peut en voir dans les émissions de Fred et Jammy. J’étais moi-même un gros ver de terre dans un bocal d’expérimentation.
Dans les branches, la ville n’était jamais loin. Du haut des cimes on distinguait les bâtiments sur un ciel gris, la mer au bout. Quand j’ai vu l’ours-paresseux, la ville s’est éloignée et le feuillage nous a abrité dans son cocon. J’ai écarté la pensée de ma chatte morte il y a peu, ça allait me rendre triste. j’ai suivi mon animal changeant, je lui ai pris la main. il était doux, ça m’a fait une pointe au coeur quand il est parti. Puis nous avons plongé dans une feuille? un fruit? pour moi c’était comme une porte vert émeraude qui m’a emmené dans une vallée de fleur balayée par le vent, à la montagne.
Ce qui s’est passé ensuite est assez flou, mais j’ai eu le flash de mon ex, avant de revenir par la fleur. Je ne m’y attendais pas, elle s’est glissée dans une faille, le temps d’une seconde. Une image subliminale. Elle me manque, je ressens la même pointe dans le coeur que lorsque l’ours-paresseux est parti. Ce n’est pas désagréable, ça fait juste partie de moi.
Voyage végétal (23 novembre 2020)
Le voyage onirique de ce lundi 23 novembre s’est bien passé. Arrivé dans l’urgence, j’ai mis du temps à entrer dans le rêve, mais la fleur où j’ai atterri m’a aidé à me laisser entrainer. J’ai senti souvent la présence de fâcheux et fâcheuses qui auraient bien profité de l’occasion pour m’entrainer vers leurs sombres rêveries, je les ai congédié.e.s. Ielles savent et je sais que la conversation avec elleux n’est que partie remise. Une panne de casque à été l’occasion d’un court réveil qui m’a permis ensuite de choisir mon propre voyage et mes directions, en prenant des libertés par rapport aux suggestions de Marie.
Voyage végétal (23 novembre 2020)
Soirée un peu particulière après un week-end émotionnellement compliqué…
Un profond sommeil m’a accompagné lors de cette séance. Mais, finalement, peut-être en avais-je vraiment besoin. Lors d’un bref moment de lucidité, je me suis retrouvé au milieu d’une forêt apaisante. Moment furtif avant de replonger dans un sommeil profond. Devrais-je regretter d’avoir participé? Pas un seul instant, mon esprit ayant vraisemblablement choisi ce qui était nécessaire à ce moment précis.
Voyage végétal (23 novembre 2020)
Fleur géométrique
pétales triangulaires Oranges
doucement s’allongent, s’arrondissent, s’éclaircissent
forment qui évoluent, se complexifient
englobent mon corps comme des langues qui m’enveloppent
je roule dans le cœur
me colle dans le pollen et les sucs
je deviens moi même jus et poudre de fleur
absorbée
dissolue
je coule dans son corps, dans la tige
jusque dans le sol
disséminée
des cailloux
des insectes
de l’eau qui s’infiltre
connecte de nombreux paysages entre eux
par les couches profondes
tout est relié
Aspiré par d’autres racines
je remonte comme une essence
transpire dans l’écorce
les feuilles
au soleil
une abeille me butine
m’agite
elle m’emporte dans son envol, son énergie, sa vitesse
je suis saupoudré au pied d’un arbre
je suis respiré par le champignon qui pousse là
infusée
et expirée en spores psychédéliques
je planes dans les dimensions hallucinatoires
dans le ciel
au milieu des étoiles et des nuages violets
s’élève un grand serpent bleu
aux yeux de diamant scintillant, qui m’hypnotisent et me charment
Je me réveille en brise caressante
glissant sur les brins d’herbes
dans l’harmonie apaisante du pré
les sensations de chaque frôlement de feuille
des différentes plantes qui poussent
tout est plein d’amour
des papillons nous chatouillent
des fleurs me poussent du cœurs pour elles-eux
elles s’ouvrent et s’offrent à elles-eux
au milieu du cœur une fleur
au milieu de la fleur un papillon amoureux
***
Voyage végétal (23 novembre)
Très heureuse à la perspective d’une évasion dans le monde végétal, malgré un manque de sommeil important des jours précédents la séance, et donc une légère crainte de sombrer direct dans le sommeil profond!
Pour la première fois en visio, je me suis installée dans la position allongée… sans réellement trouver un confort total, avec l’ordinateur à côté, le casque etc…. à améliorer pour la prochaine fois!
Première surprise par la force de « poussée » des plantes, fleurs, arbres, herbes alentours, ça grouille de vie. Le mouvement est constant, bien que rien ne se « déplace ». C’est ce qui m’a le plus frappé pendant la séance, malgré les petites plongées dans le sommeil, les retours, les variations de la voix-drapeau de Marie… , c’est cette sensation où les sens se croisent, un territoire peu exploré finalement.
J’ai eu du mal à me laisser fondre dans la feuille, et j’ai finalement préféré rester comme un petit lutin minuscule, à observer et explorer la végétation dans laquelle je baignais.
Me voilà de retour, un peu « augmentée » par l’impressionnante force de constante transformation de l’être végétal… et, avec le soin bienvenu, une chaleur intense dans les mains, et le ventre.
Les couleurs du corps (22 septembre 2020)
Mes jambes sont noires, mes pieds sont soirs, seule une petite zone à la pointe gauche du pied gauche produit un peu de lumière jaune et légèrement rouge.
J’ai beaucoup de mal à trouver de la disponibilité, je suis assailli par l’intrusion de personnages et de souvenirs indésirables.
Petit à petit, quelques trainées de couleur violette se mélangent au noir sur mes jambes, certaines zones de mon torses paraissent en vert.
Les jours suivant, en revanche, je vais parfois sentir comme des retours de couleurs, des coulées de peinture mélangeant différents tons, vert, violet, rouge, jaune, qui me réchauffent et me donnent de l’énergie.
Les couleurs du corps (22 septembre 2020)
Ma plante de pied est doré et ronde
très chaude
feu
le pied gauche un peu plus violet
mollet avec un coeur de glace comme un tube on peut grimper dedans dans des escaliers gravés dans les glace
bleu glacier
les genoux comme un forêt brulé
ça craque
horizon très sombre
petits abeilles et fées dans le coeur cabane
cozy et cocon tout doux
un espace avec des petites guirlandes et des coussins pour se blottir
ventre je ne sais pas
chamallow guimauve rose et violet qui glissent autour de mes bras
sensation dans les jambes qui grimpe avec fluidité du chamallow tout doux
les mots : douceur fun fluidité (je pense au tirage de la carte de adeline « fluide »)
a la fin plein de fluides colorés qui s’échappent comme des petits serpentin, comme des petites flammes ou des veines
organique
à un moment il pleut quand je suis vers le coeur avec une rosée c’est très frais agréable
je regarde vers le ciel
libération
le poumons inspiration bleu clair
le plexus tourbillon comme si j’étais ivre, ça tourne
j’hésite à ouvrir les yeux mais ça se calme
des guirlandes qui se déroulent un peu partout
comme une cape
tourbillon de guirlande
vascularité
Les couleurs du corps
Nuage violet
méridien du foie point numéro 3
la racine du gros orteil
un désir de luminosité
je souffle dedans
le sombre craquelle comme une croûte
en dessous un magma lumineux rose violacé apparaît
comme un smoothie à la fraise
coule en racine fruitée sous la plante des pieds
je nage, danse dans la substance
de l’eau autour du genoux gauche
comme les vagues de la mer
des tempêtes
vortex verticaux dans le bassins
et un désir d’espace
je respire le ciel
et danse comme un silhouette miroitante
dans le ventre
des queues de renard poussent comme des plantes
des éclosions bleu vert touffues autour du cœur
un noyau couvert de myéline
dans la bouche se démultiplient des motifs orangés, mosaïques fractales
de plus en plus détaillées et complexes
au cœur de la tête une sphère lumineuse vert pale
une créature se dirige vers moi, un rongeur mignon, très rigolo, qui se transforme et se déplace en roulades uniquement, trace son parcours comme une danse.
Iel s’appelle Papyrus et vis dans le monde des couleurs.
Les couleurs du corps (septembre 2020)
Si le blanc et le noir sont des couleurs, le voyage fût très coloré…
Il m’a fallu attendre une bonne partie de la séance avant d’être plongé d’un seul coup au milieu d’un pâturages tout vert. De l’arc-en-ciel, je ne vis que quelques couleurs de manière très fugace…
Toutefois, dans une période un peu compliquée, cette séance m’a permis de me poser, de me reposer, de m’ancrer et m’aligner. Il m’a également permis d’avoir un sommeil apaisé la nuit qui suivi…
***
Connexion végétale (23 juin 2020)
Cette séance a été comme un bain de forêt ou en japonais Shinrin-yoku
J’ai eu l’impression que, tout en restant sur mon canapé, j’ai pu profiter des bienfaits de la nature.
Très rapidement après l’induction, je me suis retrouvé au milieu de la forêt. J’ai passé cette séance à bénéficier du silence et de l’énergie de cet endroit et plus particulièrement de mon arbre fétiche.
A la fin de la séance il m’a fallu du temps pour retrouver mon corps tellement je m’étais identifié à l’arbre.
Connexion végétale (23 juin 2020)
À l’ombre du coquelicot dans une lumière rouge, grimper à sa tige pour me blottir dans ses pétales.
De la fougère à la glycine, mon esprit rationnel n’a pas voulu lâcher la théorie botanique, comme si je ne pouvais vivre l’expérience et imaginer la plante qu’à partir du moment où je lui avais donné un nom qui collait à ta description.
La terre humide et froide autour des racines m’a rafraîchie; la terre qui colle est une texture agréable, et pourtant j’ai frissonné.
Autour des branches, le soleil caresse ma peau, le vent fait vibrer les feuilles.
Enfin arrivée à l’arbre je sens son écorce me caresser de manière enveloppante et douce, m’emmaillottant, me serrant doucement.
L’animal rencontré étant un nid, difficile de communiquer avec les œufs. Cette absence d’échange me frustre un peu, et j’ai sur le retour un goût de trop peu, et envie d’y retourner.
Connexion végétale (23 juin 2020)
Je n’ai malheureusement pas de matière pour écrire un mot sur notre dernier voyage dans le règne végétal, le dauphin a sombré dans les profondeurs, là où la lumière du soleil ne pénètre plus les eaux.
Peut être ferai-je le prochain voyage debout.
C’est un peu comme aller à une séance de cinéma le soir, je m’y endors systématiquement ^^
***
L’Ecureuil s’est précipité sans crier gare….mais comme on était dans un autre élément, il a gentiment laissé sa place au Papillon, complètement incroyable de délicatesse et de force. Ailes mauves et jaunes, au battement régulier, métronome fidèle, lâcher-prise de confiance.
L’écureuil est revenu ensuite, avec toute sa fougue intacte. Looping, coup de speed, dans le ciel, au-dessus de la terre, vitesse, un apprentissage entraînant et enthousiaste, pas facile à suivre, enfantin, mais extrêmement joyeux et espiègle.
Regard tourné vers le soleil, arrivant tel une ombre géante, sur le « chaud, chaud, chaud » insistant de Marie, le Dragon gigantesque a foncé droit sur moi, intense et cramoisi, la peau de tout son corps comme constituée d’écorces brûlées et brûlantes, et entre les morceaux d’écorces, de la lave intérieure, contenue, et pourtant libre. Il s’est posé, en grand fracas, faisant trembler le sol, digne d’un tremblement de terre de magnitude indiscrète, sa tête scrutant mon visage, en une communication franche, naseaux inquisiteurs.
Marie nous a enfin mené.e.s vers un point d’eau. Pour moi, un lac impassible. Au-dessus, un Serpent d’eau, face à moi, en mode joueur, successivement entre la surface et le plongeon jusqu’à m’approcher suffisamment pour finir par s’enrouler autour de tout mon corps. Il m’a tout de suite entraînée en roulis, en une sorte de danse-lutte, dans l’eau, puis hors de l’eau, et ainsi de suite pendant un moment.
Et soudain, il est entré dans mon corps par la bouche. Je me suis demandée un court instant si je devais le chasser, mais l’intention avait l’air juste, alors je l’ai laissé. Je ne sais pas si c’est lié au fait qu’avant la séance Marie nous a parlé des chakras… toujours est-il que ce serpent vert vif, s’est comporté, comme lors de la séance des couleurs de l’arc-en-ciel, comme un purificateur: il a vrillé son corps à toute vitesse, comme dans un tambour de machine à laver, à l’intérieur de tous mes chakras, la queue dépassant du sacré et la tête du coronal, pour finalement quitter tranquillement mon corps, une fois tous les chakras ouverts…
Les quatre éléments (mardi 16 juin 2020)
Beaucoup de trous de mémoire encore pendant cet atelier, j’ai navigué entre veille et sommeil, entre deux eaux. J’ai rencontré plusieurs animaux humains et non-humains liés aux quatre éléments.
Celui lié au feu était un intermédiaire entre un tatou et en pangolin (un tatougolin ? ). Plus tard, je l’ai appelé Gustave. Gustave m’a guidé à travers les laves d’un volcan en éruption. Il me montrait les chemins pour marcher sur des laves durcies. Il se déplaçait dans cet univers avec une dextérité étonnante.
J’ai commencé cet atelier malgré un abcès dentaire pas encore soigné. La douleur était vive, parfois insupportable, parfois plus calme. Pendant tout l’atelier, elle était calme, ou absente. A la suite de l’atelier, à chaque fois que la douleur est devenu très vive (suite à l’absorption d’une boisson chaude, par exemple ), Octave sortait de sa cachette. A la vitesse de l’éclair, il me guidait parmi les laves, et jouait comme le rôle d’un chien de berger. La douleur revenait à sa place, dans une partie de ma mâchoire et de ma joue, sans être omniprésente et envahissante comme elle l’était dans l’après-midi malgré les antalgiques à haute dose. En huit secondes maximum, la situation redevenait vivable, avec une douleur existante mais distanciée. Je n’ai pas eu à reprendre le moindre médicament antalgique avant de voir le dentiste.
Depuis, il arrive qu’Octave m’assiste pour certaines difficultés, mais il ne semble pas concerné par tous les aspects de ma vie, loin de là. Son domaine semble être les douleurs vives ou les situations violentes.
Je compte bien rester en contact avec lui 🙂 Comment entretenir la relation ?
Rencontres animales
J’aime beaucoup la bulle, c’est l’entrée en matière qui fonctionne le mieux je trouve !
L’animal de cœur de terre, c’était mon chat hahaha. Elle était douce et on se faisait des câlins (j’avais mis en intention réconfort, tendresse, ce genre de choses). On marchait dans la plaine, on se courait après, on jouait. D’ailleurs maintenant j’ai l’impression de mieux la connaître, la comprendre, c’est chouette.
L’animal de cœur d’air, c’était une mésange. C’était difficile d’interagir avec elle pcq elle était toute petite comparé à moi et j’arrêtais pas de la perdre de vue.
L’animal de cœur de feu c’était une dragonne, je me suis mis sous son aile et on est resté comme ça pendant toute la partie sur le feu. C’est à ce moment là que Leia (mon chat) est arrivée.
L’animal de cœur de l’eau c’était une sirène. J’étais plus appelé par partager un vrai moment de câlins avec mon chat alors je ne l’ai pas trop approchée. Mais c’était chouette qu’elle se présente.
Rencontres animales
Un départ encore une fois très rapide dans la transe… Le temps de poser mon intention, de créer le cadre, de le faire vivre et de comprendre ce qui se passe et la partie Terre était passée…
Lors de cette première étape, sont apparus le chat et l’oiseau dont le jeu reflétait parfaitement le rapport que je souhaitais mette en avant. Le fait de mettre en scène mon intention m’a permis de travailler sur les animaux qui pourraient m’accompagner et m’aider.
Pour la partie ciel, le canard est arrivé. Pour moi, il représente la présence à soi, le calme, le fait de s’imposer naturellement et de laisser l’eau glisser tranquillement sur ses plumes…
Pour la partie feu, c’est naturellement mon animal de protection, le dragon du Sud, qui m’amène la lumière, l’aura et le rayonnement.
Pour l’eau, ce n’est pas un animal mais c’est la fée Ondine qui m’a fait le plaisir d’apparaître avec toute sa féminité, sa tendresse. Elle m’a appris que l’on pouvait danser, fusionner, être totalement présent dans le plaisir.
Finalement, ces 3 animaux seront des alliés précieux qui m’accompagneront jour après jour.
***
Le secret de ma licorne (mai 2020)
l’arbre dans mon dos appuyé
dans le ciel les nuages fondants
motifs baroques élégants
une silhouette découpée dans la lumière
les formes changeantes de ses cornes multiples
son visage de chat au bout de son long coup de lézard
beauté chimérique
tranquille tendre
sa tête sur mes genoux
son regard plein d’amour
rêve d’une corne montant en spirale
qui éjacule du sang
elle la pointe verse mon cœur
elle me libère
m’embrasse
les consonnes et les voyelles de son nom
Vassilys…
… et moi dans la clairière
marchons ensemble
elle se tourne, me regarde et tend sa corne vers moi
frotte la corne magique
étincelle d’énergie
transporte dans un autre dimension
à l’intérieur de licorne, dans la dimension couleur licorne
baigné d’amour pur
je suis tout petit dans son pelage blanc
elle me porte sur son dos
amplification magique
onde électrique
sa corne frappe le ciel
l’éclair déclenche une pluie violette
un coquelicot cristalisé sur le front en cadeau
pour Vassilys
sourire
vagues d’energie magique et transformation
un masque
sur ma tête, une couronne-licorne
magique
qui me connecte à son énergie
Vassilys est puissante et belle
Elle sautille dans les branchages comme un oiseau
sur l’arbre des ancêtres enraciné à mon genou droit
où se cachent entre les feuilles des ponts vers d’autre monde
à bientôt licorne
Le secret de ma licorne
Comment j ai vécu ce moment, au début, j étais complètement prise par les angoisses, mes ruminations et cela m empêchait de rentrer dans le truc. Les consignes, mettre de côté les choses trop lourdes difficiles à gérer.. . Wouwou caramba…. une lutte. Mais progressivement je fus embarquée. Je n en ai que peu de souvenir puis vers la fin j avais la sensation d être enveloppée d une licorne douce et rassurante. Et c était la fin du voyage.
Merci pour ce moment qui n était pas destiné à être vécu ds la tourmente. Mais en fin de compte cela m a fait du bien.
Chouette expérience à refaire.
Le secret de ma licorne
Une mise à disposition d’outils d’accompagnement au service de l’accompagné, de son imaginaire, de son exploration intérieure, d’espaces peu souvent exploités, les sens en imaginaction…
Marie, avec sa large palette de sons colorés dresse le cadre d’un tableau qui ne demande qu’à être peint, texturé, malaxé, pour enfin donner libre forme à la créativité sans limites de chacun d’entre nous, toute en bienveillance et balises posées pour ne pas s’égarer et voyager sans risques.
Le secret de ma licorne
Avant la séance, je m’interroge simplement sur ce que la licorne représente pour moi.
J’aime les chevaux, et je me rappelle juste ma grande émotion lorsqu’enfant, pendant une sortie scolaire, je découvre les tapisseries de la dame à la Licorne.
Cette fois-ci je n’ai pas eu à lutter contre l’endormissement. Le voyage a été intense, merveilleux et multiple dans ses dimensions, à la fois dans ce qui s’y déroulait, mais également dans les aller-retour entre différents niveaux de conscience…
Encore une fois les balises posées en début de séance par Marie sont très très précieuses et invitent notre autonomie en toute sécurité.
Au retour de ce voyage en compagnie de la licorne, je retiens qu’il y a des espaces qui se sont ouverts et qui appellent de nouvelles explorations.
La licorne est venue tout de suite, fière, farouche, sauvage, décoiffée, pleine d’élan et de tendresse. Très réelle et transpirante, loin de l’imagerie bucolique à laquelle je m’attendais… elle était comme « consistante » si je puis dire (même si c’est difficile de mettre des mots justes).
Elle était proche du « Crin-blanc » de mon enfance, avec sa corne beige et torsadée, tout à fait authentique et réaliste…
J’ai aimé l’arbre au large tronc et au feuillage fourni, et ses racines étendues aussi, et le parfum de la terre. J’ai aimé le bruit sourd des sabots de la harde de licornes dans les nuages. J’ai aimé la communication non verbale avec la licorne. J’ai vu la licorne entendre un son au loin, son que je n’entendais pas moi-même…
Une boue a commencé à s’étendre sur le sol depuis la gauche, grâce aux balises de Marie, j’ai su facilement éviter cette boue, et la licorne a littéralement surélevé mon corps qui est venu se poser sur son dos.
Nous sommes parties dans les étoiles, pour immédiatement replonger dans l’appartement de la personne que je voulais visiter (l’une de mes 2 intentions de départ): elle allait bien, tournait un peu en rond, et surtout je pouvais la distinguer comme dans plusieurs temps superposés…
On a quitté à nouveau le globe terrestre… pour cette fois-ci se retrouver… sur une autre planète, assez familière, mais inconnue en même temps (!) (était-ce lié à ma 2ème intention?): il y a de l’eau de la mer qui recouvre le sable, à peine quelques centimètres, mais sur de très très vastes étendues, presque infinies.
Le chant de Marie a commencé, avec un son produit par un geste de ses mains (j’ai entrouvert les yeux spontanément pendant 1 seconde à ce moment-là j’avoue 🙂 )… et le son, liquide, est devenu le doux balancement du corps de la licorne, sabots liquide, dans cette étendue d’eau, une sorte de promenade de lownesome cowboy, dans un temps étiré, sans que le paysage ait l’air de bouger, ou si imperceptiblement, 3 soleils couchants à gauche, 1 soleil levant à droite. Clipiticlop.
… Puis, retour à la clairière, près de l’arbre, herbes hautes, maison en pierre de loin, rencontres rapides avec de vieux compagnons de routes,
la licorne m’a jetée à terre… je suis un peu vexée, mais pas de mal, juste l’impact qui vient, en fait!, de permettre ma mutation en licorne… ce qui permet que nous courrions ensemble côte à côte. Je constate alors que je peux, indifféremment « être » licorne ou forme humaine.
Très touchée et intriguée par ce voyage joyeux, encore plein d’énigmes.
Le secret de ma licorne
Ce fut une session de cache-cache entre mes intentions et entre les moments d’éveil et le sommeil.
Dans un premier temps, j’avais formulé une première intention que je n’ai pas retenue, pensant qu’elle n’était pas adéquate pour le moment présent. Ensuite, j’ai choisi une nouvelle intention me paraissant plus concrète. Mais, surprise, la première intention est revenu très vite lors de l’induction de ce voyage. Mais, au moment où je souhaitais approfondir, la deuxième prenait place et vice-versa, tout ceci entrecoupé de moment de sommeil !
Une session bien chahutée mais pas dépourvue d’intérêt.
***
Traversée arc-en-ciel (mai 2020)
Couleurs en forme d’arc d’une main à l’autre
lumières diffractées au travers d’un prisme
energisent mon corps
corps prisme
herbe verte
le parc
la rose fraîchement éclose cet après midi
son parfum
couleur fuschia
en éteincelle
un oiseau
orange, poisson, saumon
gris, je repense à ce malotru qui m’envoie des messages désagréable tout l’après midi
je supprime le gris en boule de cendre
je remplace par le vert, les plantes, l’herbe touffue
bleu ciel, violet, rouge, jaune
un toboggan, un tunnel, une échelle jusqu’au ciel
dans le monde des nuages
une porte, un portail
l’aura rose diffuse, se glisse à l’intérieur
ouverture
envol dans le ciel
en pleine nuit
une chouette m’emporte sur son dos
vers la cime d’un grand arbre
où sont perchés des esprits, des ancêtres, entre les feuilles
connecté au ciel, immense comme un monde
sur le tronc apparaît un visage ancien, une figure divine
les racines plantées dans une sphère-planète cristalline
enlacent le monde
s’ancrent à mon genou droit
arbre cosmique
les racines dans la jambe
le feuillage dans les éthers
nous échangeons de l’énergie
je lui souffle un cristal de roche que ma mère m’a offert
une branche s’allonge
jusqu’à une lueur dorée
j’entre dans la lumière, elle me traverse
sensation physique diffuse
elle est d’essence divine
imbibe mon être
ma physicalité dégorge en elle
de ce mélange émerge un moi-lumière, un corps divin
élévation
envol
dans l’espace
au loin, dans toutes les directions
une route
une piste pavée de lumière bleue à travers le ciel
un arc
redescend vers la crique, la plage
moi-lumière rayonnant dans le ciel
avec une vibration magique
comme une onde, une douce pluie sur le paysage
les plantes dansent
une bise de plaisir se lève et caresse le rivage
les vagues s’agitent joyeusement
sourire de moi enfant sur la plage
le flot de lumière inonde les recoins des falaises
abonde dans la caverne
les profondeurs du corps
des papillons violets sur la paroi
se réveillent, volettent, dansent
autour de l’eau
infiltrée dans la roche
jusqu’à la source, là où vit l’ourse brun
mon bras gauche
couvert d’herbe verte et fraîche
l’énergie de l’ourse à l’intérieur
je me souviens
Traversée arc-en-ciel (mai 2020)
Je commence avec du turquoise, je m’enfonce dans un océan de turquoise, dans des mers de couleurs, je prends de la vitesse dans des nappes de couleurs, dans des tubes.
Changement de couleur vers le vert, beaucoup de nature, je suis à quatre pattes dans l’herbe, je m’amuse comme un enfant, quelques vagues nostalgiques.
Je passe au jaune, passage dans un portail, un peu comme un sas spatio-temporel. Transformation de mon corps et de mon genre. Je rencontre mon maître spirituel, celui qui sait.
Je termine ce voyage avec du vert sur les bras, du jaune et du orange sur mon coeur, qui viennent nourrir mon feu intérieur, du turquoise sur les pieds, mes ongles de pieds colorés aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Traversée arc-en-ciel
Une séance en deux temps… Lors du premier, après avoir posé mon intention (et sans attendre les instructions ultérieures…), je me suis retrouvé au milieu d’un cercle de femmes de robes blanches vêtues
Quel bonheur de me retrouver au milieu de mes soeurs de coeur.
Après une interruption de la séance, la deuxième partie fut plus intense en couleurs. Je me suis perdue dans les méandres de mes visions et sensations pour me retrouver vers la fin à nouveau au milieu de ce cercle de femmes.
Ce n’est qu’en me couchant, un peu plus tard, que m’est venue cette notion de cercle de fées et que j’ai pris conscience du profond plaisir que j’ai eu à m’y retrouver…
Traversée arc-en-ciel
C’est mon 3ème voyage en compagnie de Marie.
Toujours cette bienveillance et cette loyauté de la voix-drapeau comme tu l’appelles.
Peut-être est-ce le dispositif de la vision-conférence? Peut-être les nombreux jours de confinement dans les pattes? Peut-être la concentration sur l’arc-en-ciel que j’ai rivé sur cette colline, et que j’ai tenté d’apprivoiser le mieux possible sans le déplacer?
Toujours est-il que cette fois-ci mon voyage était « statique », comme sous une cloche de verre, comme à l’intérieur d’une boule de neige, alors que je suis habituellement plutôt occupée à traverser les espaces, à arpenter, à me déplacer d’un espace à un autre dans des environnements explorés, variés, puis transformés…
Ce n’était pas désagréable du tout, plutôt inédit. Cette sensation de bulle devait être bien forte, à tel point que j’ai entendu « ne pas quitter sa Gül », alors que Marie devait certainement dire « ne pas quitter sa Bulle » (je m’appelle Güldem).
S’il y a eu traversée, c’est plutôt mon corps qui a été traversé, par les couleurs qui sont venues agir avec des matérialités différentes. J’ai emporté le violet pour commencer, mais il traînait avec lui le rose. La « désobéissance » préconisée par Marie s’est mise à l’oeuvre de suite. 🙂
Le orange m’a attirée à lui comme un gosse qui insiste pour jouer.
C’est le jaune qui m’a surprise et qui s’est mis à tourner dans moi comme si j’étais un tambour de machine à laver, alors je l’ai aidé dans son mouvement… car c’est là que c’était puissant, la conscience de pouvoir à la fois agir et laisser advenir, composer en somme!
Puis le bleu, le vert et le rouge…
Certains états étaient proches du sommeil, j’ai dû piquer du nez… ce qui m’a permis de m’apercevoir par la même occasion que l’écran de mon ordi s’était mis en shutdown, et que j’ai pu raccorder ensuite visuellement avec le groupe avant de reprendre le voyage.
Avant la séance, j’étais dans un état un peu mélangé de mélancolie et de colère. Tout ça est vite redescendu quand j’ai rejoint le groupe.
Le voyage a démarré immédiatement, et grâce aux conseils préalables, à ces précieuses balises de début de séance, lorsqu’est venu ce petit nuage grisâtre, il s’en est allé en toute tranquillité sur mon invitation. C’est seulement après la séance que des pleurs ont pu faire le travail de rééquilibrage.
J’ai bien revu mon noble Gjörk aussi. Je sais qu’il est là.
J’avais déjà trouvé fabuleux de pouvoir littéralement figer ses peurs au fond de l’océan et les rapetisser pour qu’elles se transforment en partenaires de danse.
J’avais aussi eu une belle montée de tendresse face à certaines créatures étranges qu’il avait fallu délivrer, qui se sont montrées fort collantes de gratitude par la suite – il a fallu apprendre à négocier avec elles, comme on réapprend un langage…
Ici c’est « Apprendre à piloter son propre vaisseau » qui résonne encore d’avantage,
et avec beaucoup de joie.
Traversée arc-en-ciel
J’avais déjà reçu deux séances individuelles d’hypnose il y a quatre ans, pas sur écran. j’avais eu beaucoup de mal à quitter la conscience. Et du coup je viens de réaliser cela en t’écrivant, car cela est également -partiellement- arrivé lors de ta séance: me rattacher aux doutes de faire les choses bien, puis à l’inquiétude de ne pas y arriver, au lieu de me laisser aller.
Je me laisse peu aller en général, suis attaché à la conscience farouchement, malheureusement, j’imagine par peur de l’inconnu. Peut-être par peur de mon propre inconscient.
L’ambiance que tu crées me plaît beaucoup: l’air circule, on a le temps, on n’est pas poussé_e, simplement invité_e, calmement. Invité_e également à être ouvert_e (d’où peut-être l’impression d’air circulant).
Malheureusement rester ouvert_e m’est encore peu accessible.
Le problème lors de la première session est que j’étais tellement fatigué_e que je luttais franchement pour garder les yeux ouverts. Donc il faut que je sois réveillée la prochaine fois.
J’ai très envie de recommencer, car c’est mon rêve d’accéder à d’autres niveaux de conscience, vraiment. Ce que je fais très rarement (parfois, des champignons psilocybin).
J’ai encore clairement l’image d’une prairie ensoleillée et dégagée sous un immense arc-en-ciel.
De l’air (confinement, mai 2020)
Je souffle dans ma bulle.
Le souffle devient sifflement et puis chant.
Mes doigts frétillent, mon corps de moineau s’ébroue.
Nous décollons, sensation de glisse. Je vois des nuées de corbeaux, d’hirondelles.
Je suis élancée en courbe, dans un grand mouvement collectif.
Je m’imagine en vol, aligné avec les oies sauvages.
Je me laisse aller, planer dans les paysages, à la renverse.
Je vois à l’envers, des lacs, des montagnes, je tournoie.
Nous descendons.
Nous descendons vers notre destination.
Je m’approche, plonge dans la texture du paysage.
À partir du moment ou je cesse de créer des images d’endroit où j’imagine voler, mon vol continue à travers une nébuleuse abstraite, de couleurs et de lumières.
Je me pose la question de la destination, où cela va t il ?
Vers quel monde, quelle dimension intérieur m’emmène l’oiseau ?
Les matières que je traverse ce condensent et deviennent comme un voile, une membrane, résistante, contre laquelle l’énergie de l’oiseau pousse avec force, jusqu’à la percer et passer au travers, libérant toute une nuée, comme une éruption, piaillante.
Dans un profond ciel rouge des milliers d’oiseaux tournoient dans toute les directions, intensément, infiniment.
Je me demande quelle énergie convoquer pour terminer ce rêve, inviter le yin pour contenir ce yang.
Je vois une chouette perchée sur une branche, centrée, connectée à la terre, maîtresse de la forêt et de la nuit.
Elle contient, à l’intérieur d’elle la nuée et le ciel rouge.
Elle les laisse bouger à l’intérieur et demeure tranquille, paisible sur sa branche.
De l’air
Une très belle séance de rêve éveillé en groupe, sur le thème de l’oiseau.
Tout d’abord, Marie nous donne moult détails sur le corps de l’oiseau. Tous ces détails me servent à entrer dans la transe et je me retrouve dans le corps d’un oiseau.
Pour commencer, je me sens comme un condor survolant les Andes. quel bonheur et quelle sensation de fraîcheur et de liberté.
Ensuite par magie, je me retrouve dans les plumes d’un geai sautillant de branche en branche dans une forêt à la recherche de nourriture pour ses petits.
Et sans prévenir, me voici survolant un lac comme un canard.
Pour finir ce rêve, je me retrouve à planer dans les Alpes comme un aigle. Je me sens si puissant, si léger jouant avec l’air, les courants et le vent. J’observe de très haut, la vallée, les prairies et les rivières. Mon regard est puissant, ma vision englobant tout mais restant attentif à chaque détail.
Un beau voyage hors de l’espace temps !
De l’air
Je me souviens assez bien des sensations qui précèdent l’envol, du lissage des plumes. Mes omoplates prennent de la présence, en tant que base des ailes. Tous ces préparatifs sont très concrets.
A partir de l’envol, je n’ai aucun souvenir, comme si j’avais dormi. Après avoir dormi je ne me souviens pas de mes rêves, mais je le sais avant de m’endormir, j’ai l’impression de perdre conscience quand je m’endort. Ici, j’ai la sensation désagréable d’avoir vécu des choses dont il ne me reste pas de trace consciente. Quelle est la différence entre quelque chose que j’ai vécu consciemment et ne me souvient pas, quelque chose que j’ai vécu en tant inconscient, et quelque chose que je n’ai pas vécu ?
Un sentiment de malaise et une frustration m’accompagnera plusieurs jours, associé à une difficulté concrétiser les choses que je souhaite faire.
***
Hermaphrodisme de la limace de mer (confinement, avril 2020)
Je sens la mollesse, la souplesse, la fluidité du corps mollusque qui glisse dans l’eau. Je me tortille et me roule, ma langue caresse mon palais. Je baille énormément, les mouvement s’enroulent autour de mon tube digestif. La bouche est un nouveau centre.
Je prend conscience de mes organes sexuels qui apparaissent à travers les ondulations des nageoires. Je frôle des algues d’autres limaces s’approchent. Ma tactilité s’éveille, je goutte à ces caresses délicates. Nous continuons à voyager dans l’eau. Nos corps, nos sexes se mélangent. Ma conscience est enivrée, tout en ondulations colorées, en clic qui se frottent et en lèvres qui glissent. Combien sommes nous maintenant ? Ou bien me suis je perdu dans la démultiplication de mon propre corps, de mes sensations, du délice.
Je considère mon corps limace. J’écarte les bras, c’est une tentacule qui se découpe du reste. Des appendices me poussent et se divisent, au creux desquels se révèlent autant de nouveaux sexes, comme des nids de corail colorés et délicats, creux et turgescences, poilues comme des aisselles. Je profite de mon corps, chaque frottement de doigt est délicieusement érogène.
Puis je le laisse se reposer, revenir à sa simplicité. Juste un corps limace, une boule molle au repos.
Bientôt ce sont des tentacules de l’extérieur qui viennent me visiter, elles vibrent et me chatouillent. Elles sont de plus en plus, me titillent, s’enroulent autour de moi, et me tractent peu à peu vers ce grand mollusque rose et violet, pleine de ventouses de clics et de langues, qui m’embrasse pleinement, follement, à pleine bouche, et puis me fait entrer dedans, m’avale, m’absorbe.
L’intérieur de son corps est lumineux, chaud et velouté, comme un vagin ou un rectum. Je profite de cette sensation et me laisse aller dans mon corps, me laisse tendrement digérer.
Hermaphrodisme de la limace de mer
J’ai lâché le pouls et j’ai plutôt gardé le nombril et la langue. C’était bon j’ai eu l’impression de mouiller de l’interieur de la bouche… et j’ai ondulé avec beaucoup de plaisir me sentant limace multicolore et lumineuse. Beaucoup de bleu de rayon du soleil à travers la surface de l’eau de couleur fluorescente sur une sorte de corps muqueuse géant
On verra comment ça agit dans les jours qui viennent… à suivre le voyage était très beau et les images de limaces de mer que je viens d’aller voir sont absolument magnifique…
Hermaphrodisme de la limace de mer
Merci pour la séance d’hier et la découverte des limaces de mer (que je ne connaissais pas du tout, je les trouve fascinantes!).
Ce qui s’est passé hier est l’inverse de ce qui s’est passé sur les autres séances. J’ai toujours besoin de sortir de mon corps et de prendre la forme de flux souple (donc parfait avec la limace!) Pour me laisser aller et explorer des sensations qui sortent un peu de l’ordinaire.
En revanche j’étais beaucoup moins réceptives aux idées sensuelles/sexuelles sous cette forme. Je pense que j’aurais été plus à l’aise en restant dans mon corps. En effet, chaque allusion avait plutôt tendance à me faire sortir de mon rêve (qui était très bon enfant).
D’une manière générale j’ai du mal avec le sexe chez les animaux, j’imagine que ce « blocage » s’est répercuté dans mon rêve. En tous cas j’ai trouvé une parade pour ne pas en sortir systématiquement, je me mettais dans mon anémone et je la refermais le temps que les énumérations évocatrices soient finies.
En tous cas c’était encore une fois une bonne expérience et c’était intéressant d’observer ces différences. Encore merci
Hermaphrodisme de la limace de mer
La limace des mers, vulve dansante, mouvante, pleine de bosses, d’ondulations et de creux sensuels.
Portées par les vagues ou glissant le long de la surface d’une pierre ou d’une autre limace, se toucher les tentacules, se titiller la petite boule aux extrémités du corps, enserrer sa crête !
A un moment hors-jeu, délaissé, un peu perdu ? Que faire ?
J’ai plongé entre deux. Une balançoire juteuse et chaleureuse … Un click, un trou.
Hermaphrodisme de la limace de mer
Mon corps est coloré et tout doux, il ondule en suivant le rythme des vagues. Les autres limaces tournoient autour de moi et me frôlent. Le contact bref lance une petite stimulation électrique. Les limaces se sont transposées en des corps humides d’hommes aux sexes dressés très durs. certains me heurtent et me mettent de coups dans le dos ou les cuisses. Tout en bougeant, certaines bites arrivent à me pénétrer alors que la mienne est aussi entrain de pénétrer un autre orifice.
Ce voyage aura été pour moi très sexuel et excitant tout en se laissant porter par le mouvement de chacun de ces corps.
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Nymphéose (chenille-chrysalide-papillon, confinement, avril 2020)
J’ai plongé très loin dans un cocon intérieur, l’impression de descendre palier par palier à l’intérieur de moi, dans une transe profonde.
J’ai vu des kaléidoscopes de couleurs à 360° quand tu as suggéré de voir par les yeux de la chenille, puis d’autres images en plan fixe ou flottant. Je me rappelle l’image très nette de mes ailes, planes et translucides, avec des nervures orangées, à mi-chemin entre l’animal et le végétal.
A la fin, la suggestion était de se poser sur le nez de son « corps physique ». Il y a alors eu une bascule vertigineuse dans mon corps, comme si ma caméra intérieure avait brutalement « switché » de perspective (du papillon que j’étais à mon visage), comme un looping d’avion. Je me suis vue de haut et de très près, en restant comme à deux endroits à la fois, dans deux corps différents.
Je me suis peut-être endormie à un ou plusieurs moments, le déroulement est à la fois séquencé (larve, chenille, chrysalide, papillon, envol, retour) et flou, avec des images et séquences qui se détachent. Je n’avais pas envie de revenir à la réalité…
Quand je me suis levée bien plus tard, j’ai croisé une mite dans la cuisine. Je n’ai pas eu le courage de m’en débarrasser, je lui ai souri en pensant au très long chemin de transformation qui l’a menée jusqu’à moi.
Nymphéose
Beaucoup de mal à me concentrer sur cette séance.
Je suis malgré tout parvenu à ressentir des sensations au stade de la chenille. Mon corps détendu sur le lit, mes bras disparaissent, je ne sens plus que mon tronc de façon très diffuse et légère. A chaque respiration, l’air emplit toute cette partie en rentrant et sortant au travers de pores. Tout mon torse est poreux et perméable. Un dedans/dehors très flou.
Nymphéose
Mon corps se tortille, c’est comme une douce vague organique. Dans mon esprit je vois les chenilles bouger et grouiller. Je sens leur respiration à trou tout le long de mon corps. Je les vois se balancer pendues aux fils de soie. Je respire et me balance dans l’air.
Je saute peut-être, et me voilà calé au creux d’une feuille. Mon corps se recroqueville, le cocon se referme. Je me sens contenu, compacte, des émotions, des mémoires, bougent à l’intérieur se déposent, se mélangent, se transforment. La respiration se modifie, le temps ralenti. Une énergie différente s’est formée, un mouvement nouveau commence.
Mes mains se déplient lentement Mes tissus de papillons s’ouvrent délicatement, s’épanouissent dans l’air frais. L’air me porte, je flotte et volette glisse, virevolte. Je me pose, je contemple un moment, simplement le lent battement d’ailes du papillon debout qui m’hypnotise, au bord de l’eau. Je vois de nombreux papillons sur ma peau, je danse avec eux, en extase. Je vois des fleurs, des pétales, des couleurs des formes, des motifs d’ailes poudrées qui fondent dans mon corps.
Un papillon vient butiner mon visage, ses pattes et sa trompe me tire vers lui. Il m’emmène dans son envol, tandis que mon corps reste allongé, je me vois lentement décoller au dessus de moi même. D’autre papillons nous rejoignent, pour m’emmener planer. Des fils de soie sont tissés entre mon corps physique et mon corps envolé. Je laisse cette expérience se faire tranquillement. Je m’observe partir et je me demande vers où je vole.
Je vois des papillons, comme des papillons de nuit. Ils marchent sur la roche, je les suis de près, dans l’ombre, des grottes intérieurs. Je respire, j’ouvre mes ailes pour envoyer de la lumière et de la couleur pour transformer l’espace. J’allume une bougie, le papillon danse autour de la flamme, devient papillon de feu, transporte la lumière dans l’espace, entre un phénix et une luciole.
Un autre se pose sur mon nez, nous restons un moment comme ça, à se regarder, à murmurer l’un à l’autre. Et il s’envole au loin
Nymphéose
Ça été ma première expérience en voyage hypnotique et par écran interposé, je ne sais pas trop quoi dire car je suis parti dans différents parcours dans mon rêve, mais c’est sûr que c’était une très agréable expérience et j’ai envie de recommencer pour pouvoir l’appréhender plus.
Nymphéose
Des jeux sensoriels intéressants quand j’étais une chenille. Des textures de feuilles intéressantes dans la bouche, des manières de me mouvoir ressenties dans le tronc. Les balancements au bout du fil se soie restent plus abstraits. A partir de la chrysalide, beaucoup d’incursions de la pensée, de souvenirs et regrets : la chrysalide, c’est ce que je voulais vivre pendant le confinement, et mon amoureux est venu me rejoindre. Il avait tellement peur d’être seul, et qu’on ne se retrouve pas après ! Ca n’est plus du tout une chrysalide. Je l’ai invité, je n’ai pas à lui en vouloir, mais j’ai mis deux semaines à accepter sa présence. L’évocation de la chrysalide me renvoie à cette sensation d’occasion manquée.
A partir de la chrysalide, je sabote mon rêve. Je le pollue, je mets en doute ma capacité de transformation, et même ma capacité d’en imaginer une. Un fois papillon, ma première pensée est : « les papillons ne vivent qu’un jour, n’est-ce pas ? Tout ça pour ça ! » Je me rappelle le contrat, j’essaie de m’intéresser à d’autres choses pendant que la phrase revient deux ou trois fois. Je respire, j’essaie de rencontrer d’autres papillons. En volant, je croise des banquiers qui tombent du haut de leur tour en se suicidant ( c’est une image de l’an 01, mélangée à du 11 septembre ). J’ai beaucoup réfléchi au fait de voler contre le vent, face au vent ou dans le sens du vent. Si j’ai la tête en haut, mes ailes en biais comme un cerf-volant, j’ai une posture fière, mais si je veux aller vers l’avant je suis contre le vent, ou alors je me laisse partir et je recule sans voir où je vais. Si je veux voir ou je vais en suivant le vent, j’ai la tête en bas. Il y a quelque chose dans mon schéma corporel qui ne correspond pas à la réalité, puisque j’ai l’impression d’avancer fièrement dans le premier cas et de reculer dans l’autre parce que ma tête pointe vers le bas, alors que c’est le contraire. Je passe beaucoup de temps à faire des raisonnements logique la dessus en me retournant par rapport au vent, mais ça fait peur de mettre la tête en bas, alors qu’avec un peu de cambrure, on remonte, on ne pique pas du nez ! Il faut pointer un peu vers le haut avec les antennes.
Finalement, je m’endors et me réveille avec un grand sourire et les antennes un peu sales. Grâce à la petite replongée que tu as guidée, je comprends que ça ne me gêne pas qu’elles soient sales, le problème c’est que la poussière dessus les alourdit. Une fois nettoyées et secouées, ma nuque est plus libre, mon regard plus vif et ma tête plus légère, je sens vraiment mes antennes venir de derrière la tête, à la base du crâne, qui équilibrent ma tête au lieu qu’elle soient implanté au sommet et entrainent ma tête vers l’avant.
Je ne me suis pas encore levé. On va voir comment je gère mon équilibre sans ailes, mais avec encore quelques sensations de battements dans les omoplates.
Nymphéose
J’ai l’impression d’avoir eu du mal à rentrer dedans. J’ai eu plusieurs préoccupations qui sont restées en tête pendant toute la séance et qui ont perturbées ma concentration.
Peut être aussi que c’est une fausse impression, parce que je n’ai pas d’expérience dans l’hypnose, et comme c’est différent de ce que je pouvais m’imaginer, j’ai l’impression que ça n’a pas vraiment marché. J’avais du mal à visualiser des choses précises.
Quelques fois je me sentais un peu partir, quand j’écoutais le son de ta voix, sans comprendre le sens de tes mots.
Peut être que ça s’est plus passé au niveau de l’inconscient. Je ne sais pas trop.
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Connexion avec le végétal (confinement, avril 2020)
Je rencontre une petite fleur, un crocus délicat elle se réveille et grandit, elle devient un tournesol aussi grand que moi il lui pousse même des dents inquiétantes quand mes peurs se projettent sur elle.
Finalement je lui offre une danse et nous dansons ensemble finalement tout cela est bien sympathique en échange elle me souffle une bulle d’énergie qui entre en moi et me procure un grand calme une sensation physique apaisante dans tout le corps.
Un très grand, très vieil arbre, comme un sequoia noueux et courbé m’invite dans la terre parmi ses racines je m’y enfonce à la renverse, la tête la première et il me porte dans ses branches en hauteur vers la lumière je joue à me balancer dans les lianes un petit oiseau, me pince avec son bec il me provoque ? me taquine ? Je crée quelques graines pour lui offrir alors il rentre dans mon corps par le dos ses ailes se déploient derrières mes bras je vole dans les branches de l’arbre, je joue avec l’arbre la fleur et l’oiseau tout est dansant et joyeux sans effacer pour autant comme une inquiétante étrangeté un sentiment dans l’atmosphère et ces créatures qu’il y un grain de folie en tout, comme au pays des merveilles
Connexion avec le végétal
Les pétales de la fleur me compressent légèrement, je suis comme blotti et protégé. La température y est agréable et humide. Le soleil est filtré et la lumière jaune est tamisée.
Je tente de me glisser la tête la première au fond de la cette fleur. En avançant j’aperçois les étamines et pistils dressées. L’un des deux est constitué de sabots rouge à la texture velours. Je commence à jouer avec en le remuant depuis la base. Du pollen me recouvre le corps. Je décide de m’assoir dessus, à cheval. Le déséquilibre que cela créé est amusant.
Plus loin, une surface jaune brillant, luisant m’interpelle. Je décide d’aller voir. A ce moment, je me rends compte que je suis nu et décide de m’apposer contre et ressentir les sensations. Cela se manifeste par des petits picotements sur mon torse et au niveau de mon pubis générant une légère excitation dans mon sexe. Je me laisse dorloter par la douceur de cette texture mi-végétale mi-animale.
Connexion avec le végétal
Bonjour Marie ! J’espère que tu vas bien. Encore merci pour hier c’était encore une fois une super expérience.
Je me disais que ça irait sûrement plus vite sur l’introduction, qu’on avait déjà eu les explications mais j’ai été ravie de voir que non. J’ai appris encore beaucoup de chose, je suis de plus en plus intriguée et j’aime beaucoup la façon dont tu abordes ces sujets, avec beaucoup de recul, de critique, et d’objectivité dans la subjectivité (pas sûre que ça veuille dire grand chose).
En tous cas ce rêve m’a beaucoup parlé, étant moi aussi confinée proche de la nature, je profite beaucoup des moments a l’extérieur, avec toutes ces fleurs qu’on n’a pas la chance de voir a paris. J’ai donc pu pousser encore plus loin cette découverte et c’était très agréable. J’ai encore eu envie de rire a plusieurs reprises, même si j’appréhendais un peu cette fois car le moral n’est pas au beau fixe.
En tous cas ça m’aura montré que mon cerveau est capable de m’emmener dans des endroits joyeux même quand d’apparence le coeur n’y est pas et c’est un enseignement qui va m’être très utile pour les jours à venir. Alors merci
Connexion avec le végétal
Comme ça allait trop vite pour moi j’ai l’impression que ça m’a poussé vers le décrochage. En tout cas c’était drôle de réentendre le drapeau à la fin comme si une partie était restée consciente.
Connexion avec le végétal
J’aime beaucoup que tu précises avant chaque séance de ne pas s’attendre à une transe uniquement vertigineuse, qu’elle peut former des vagues. J’apprécie très fort la liberté laissée dans tes textes. L’un me permet de déculpabiliser de remonter vers la surface lorsqu’on a commencé, et l’autre d’explorer plus loin et autrement mes perceptions et mon imagination.
Je me suis senti très à l’aise pendant le voyage. A deux reprises j’étais happé plus loin que prévu par tes mots. La première lorsqu’ont été mentionnée les racines. Elles m’ont emmené à mon origine, à ma mère. Ma relation avec elle est compliquée, et ça m’a fait drôle de la ressentir là. Au lieu de paniquer, tout ce qui était autour de moi (vagues, couleurs, formes, racine) que je percevais comme des force ou des énergies, m’a englobé gentiment et ramené vers un endroit moins sensible. Le voyage s’est poursuivi.
Les racines étaient jaunes orangées, inégales et grossissaient, s’étendaient bon gré aml gré au fil de ma respiration.
Arriver au niveau de la tête a été un autre moment très intense. Comme submergé, enseveli. Les douleurs ne se ressentent pas vraiment, je les ressens comme des chaleurs. Je vois la couleurs du goût, la couleur des vertiges.
Il faut quand même que je précise que tout au long de cette expérience, les couleurs étaient au second rang par rapport aux sensations, aux formes (comme des mandalas, des éclaboussures, des patterns réguliers…).
Deux fois (une dont je ne me souviens pas), je suis arrivé un poil avant toi là où tu nous emmenais. Ca m’a rempli d’un grand sentiment de satisfaction. Avant même que tu ne le mentionnes, j’ai commencé à sentir l’énergie dans les pieds. Ca me fait dire, malgré mon peu de connaissance dans ce domaine, que tes textes sont fluides, limpides et bien ficelés.
J’ai personnellement du mal à synchroniser ma respiration avec ce qu’il se passe dans ma tête, à chaque fois que je dois me concentrer dessus ça devient un peu bordel (sauf les exercices « d’évacuation » des mauvaises énergies).
Cette séance m’a beaucoup apaisé, comme massé depuis l’intérieur et à des endroits qui sont d’habitude oubliés, jusqu’à l’imagination. Ca a créé un nouveau lien avec mon corps avec ces parties de l’ombre.
Pour revenir, il a fallu que tu le suggères deux fois, ce qui est deux fois plus loin que les autres séances que j’ai pu faire.
Au final c’est assez difficile de mettre des mots sur ce qu’on a vécu, voire même de se rappeler, et j’espère que cette tentative te sera utile
Merci pour ce voyage !!
Connexion avec le végétal
L’autre jour j’ai eu une réminiscence de mon voyage pendant un moment de danse (je fais en ce moment du mouvement authentique distance) et c’était magnifique, émouvant… c’était suite au voyage dans la plante ça m’a amené loin dans un moment de corps.
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Féérie des couleurs (confinement, mars 2020)
Tout d’abord merci beaucoup pour cette découverte, ça faisait un moment que j’étais intriguée par l’hypnose et que je voulais tenter l’expérience sans en avoir eu l’opportunitéJe ne savais pas du tout a quoi m’attendre et j’étais donc a peu près ouverte a tout. Tes explications du debut m’ont donc été très utiles ! Comme tu le disais, on a plus l’habitude de voir des choses spectaculaires et on n’a pas conscience de toutes les différentes techniques et finalités
Je me suis prise rapidement au jeu et ce fut un très bonne expérience pour moi, très plaisante
Au début je collais parfaitement a ce que tu nous disais puis je me suis laissée un peu plus allée, sans forcément rester attachée a tes mots a 100%, je laissais mon esprit vagabonder en intégrant certains mots par ci par la.
Au début donc j’étais très concentrée sur les couleurs sous forme de flux, c’était joli et agréable puis c’est devenu de plus en plus absurde
Les flux, variés en couleur et texture, m’emmenaient rapidement d’un endroit à l’autre
J’ai fait des choses absurdes du genre de la balançoire sur un bout d’endive et du toboggan sur des plantes géantes, c’était génial
J’ai aussi eu une antenne mignonne et des pétales autour de la tête, j’ai souvent eu envie de rire
Et au niveau des sensations corporelles je ressentais beaucoup de chaleur monter depuis les pieds et les membres très lourds qui s’enfonçaient dans le lit. C’est un peu resté bloqué au niveau du ventre et c’est allé directement aux épaules et à la tête. J’imagine que la position assise ne devait pas aider
En tous cas je me suis beaucoup détendue et amusée, et j’ai hâte de la prochaine séance!
Féérie des couleurs
L’hypnose est nouveau pour moi. Excité à l’idée de vivre cette nouvelle expérience, j’ai commencé l’atelier avec quelques attentes.
Malgré une réelle détente, je n’ai pas réussi à ressentir réellement les signaux évoqués. Les stimulis sont restés concentrés au niveau des membres inférieurs sans franchir le bassin. Ma concentration portées sur le déplacement de ces sensations n’ont pas permis à mon esprit de visualiser des couleurs et un mot. Seulement au bout d’un moment, j’ai réussi à visualiser du jaune mais de façon très fugace.
Je suis curieux de continuer cette aventure afin d’exercer ces ressentis.
Féérie des couleurs
Sous la plante des pieds poussent des racines, qui vont chercher loin à travers le temps et l’espace. Elles font remonter dans mon corps une énergie fluide, dorée, scintillante. Ça commence par les pieds qui gigotent, puis mes jambes s’agitent, je danse irrésistiblement.
L’énergie me réchauffe, me chatouille, me renforce et me fait sourire. Elle remonte à l’intérieur dans tout le corps, se diffuse dans les vaisseaux et les tissus, se mélange à la respiration.
On imagine d’autre fluides en couleurs. La déglutition est violette et c’est trop beau comment ça descend en se mélangeant au doré montant, ça fait des collisions en spirales et des volutes contrastées. Plus haut dans la bouche le salé est bleu clair, l’acide est jaune parfois presque blanc. Et autour des sinus, les odeurs et les sons aussi sont en couleurs.
Peut-être même les pensées et les émotions. Tout se mélange et coule comme sur une palette. Je chante des vibrations à l’intérieur pour voir ce que ça fait. Pour faire se changer les couleurs, créer une harmonisation. Je fais crépiter mes doigts pour me souvenir de cette énergie pétillante.
Quand je refais ce geste je sens les racines sous les pieds s’allonger des vagues dorées qui remontent comme un frisson la légèreté, la joie et le plaisir sont invités un sourire s’allume.
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Safe Place (confinement, mars 2020)
Dans ces temps hostiles je souhaite pouvoir me replonger dans les moments de solitude heureuse. Retrouver une happy place où me ressourcer.
Ma bulle de joie et de chaleur me fait prendre le bateau au sous le soleil tropical couchant et je m’aventure dans les sous-bois de ma forêt préférée. Une petite clairière entre les sapins et les bouleaux. La lumière est douce comme la mousse est tendre. Cette dernière recouvre le sol, les troncs et les souches. Je m’allonge et passe la main sur ce lit confortable. Je me sens soutenu et enveloppé des racines jusqu’aux cimes des arbres. La douceur de l’eau profonde me ressource, la lumière me donne des forces, le chant des oiseaux me berce. Je fais un avec la forêt. Les fées peuvent venir me raconter leurs secrets.
Safe place
Au début un peu de mal à rentrer dedans puisque c’était la première fois que je fais une séance d’hypnose.
Ensuite, peu à peu, un grand calme s’installe, je trouve une position agréable et fini par trouver une sérénité douce avec moi même, une tendresse accordée, un relâchement.
Puis, lentement et en douceur, une vision de bonheur absolu se précise : je suis en bagnole dans un road-trip au dessus d’une falaise et je contemple avec un ami le Gran Canyon et l’océan qui s’y jette
Safe Place
Beaucoup d’hésitations avant cette séance et une connexion décidée à la dernière seconde.
Au fur et a mesure que chaque fée se présentait , une larme venait gorger mes yeux. Joie triste de les retrouver.
Ayant décroché depuis un moment avec mon moi profond et la méditation , mes sens ont été mis a l’épreuve. La mise en place d’une safezone entre mes mains créa un champ énergétique comme si mes deux mains étaient deux aimants à la même polarité. Voulant se rapprocher , elles buttaient contre une sphère invisible.
A partir de là, il fut difficile pour moi de me concentrer et sur la Guide, et sur la respiration et sur les autres Sens. Une furtive odeur d’eucalyptus vint à moi. Aucune image claire n’apparut malgré le mot « Lila » qui revenait sans cesse. Mot que je m’étais évoqué pendant la présentation (cf : Madeleine de Proust) de la séance.
Puis les petites douleurs de postures apparurent et se fut le décrochage ^^ . L’endormissement fut plus rapide que d’habitude et les rêves toujours aussi marqués visuellement et émotionnellement que d’ordinaire.
Safe Place
Mes mains se sont dirigées vers mes cuisses, les côtés intérieurs dans mon esprit j’ai vu le lieu, comme un faille dans la terre niché entre les parois de cette fente, une source d’où coule un ruisseau à travers la forêt, je l’appelle la source.
J’ai soufflé l’intention d’en faire un lieu de ressourcement, de soin et d’ancrage je souffle aussi pour laisser partir des vieilles énergies, en forme de cailloux je les laisse tomber dans le ruisseau, qui les emporte au loin je décore l’endroit avec des babioles dorées je suis couché dans les feuilles, ou sur un lit j’écoute l’eau couler, je respire l’odeur de l’humus j’allume une bougie, à l’entrée d’une grotte je suis déposé dans chaque moments dans le présent mes mains posées sur les jambes près du bassins se lèvent et forment un signe pour me souvenir sur le bas ventres elles se touchent, trois doigts ensembles pointent vers le bas et les pouces se touchent, alignés, comme le troisième coté d’un triangle le soir dans mon lit mes mains se joignent ainsi j’appelle le lieu par son nom je retrouve l’odeur, le bruit, la qualité de mon souffle Ils me projettent là bas allongé sur mon lit, je me vois allongé à la source je m’endormant en m’observant dormir à l’interieur je songe que ce serait plus agréable de ne pas dormir seul alors je rêve d’un ours, un gentil qui vient avec moi dans le lit il est dans mon dos et me prend dans ses bras sa grosse patte griffue m’entoure tendrement je suis trop bien blotti contre lui, sa fourrure est douce je m’abandonne dans le confort, j’ai le sourire au lèvres à un moment je me demande pourquoi il serait seulement gentil je m’inquiète de ses griffes posées juste contre mes flancs des images violentes apparaissent comme des projections de mes peurs je chasse ces pensées, pas de raison de leur donner plus d’espace je me souviens de ce conseil : accueillir le monstre avec bienveillance je crée une jolie fleur parfumée pour l’offrir à l’ours comme une bulle d’energie bleue, je la fait flotter vers sa tête il respire la bulle, nous sommes toujours allongés ensembles après un moment quelque chose se produit son bras, qui est toujours autour de moi, se fond dans mon propre bras son corps intègre mon corps comme une énergie je sens physiquement la force de l’ours, et ses griffes, dans mon bras cet échange crée un lien entre l’ours et moi on s’apprivoise, je suis rassuré je me plait à passer du temps dans ce lieu comme un bulle confortable hors du temps, à l’intérieur.
Je me souviens d’un autre lieu intérieur où j’avais l’habitude d’aller une plage sauvage entourée de falaises un rivage ancré le long de mon diaphragme il y avait une grotte également là bas Est-ce que je peux passer par la grotte de la source pour me rendre là bas ? Et ces grottes intérieurs vers quelles profondeurs nous emmènent elles ? Je me demande vers quels autres endroits je pourrais voyager en moi j’imagine une montagne de la poitrine où le cœur est niché, comme un trésor ou un espace ciel de la tête comme une sphère dans les nuages, où l’on flotte sans corps entre les quatre murs de ma chambre, je somnole et rêvasse j’imagine mon corps comme un paysage, j’invente des cartographies.
Safe Place (mars 2020)
Je me souviens de suivre tes indication de détente et de large respiration. Je me souviens que mon dos a eu besoin de trouver le mur. Puis mon diaphragme s’y est reposé, le plexus solaire- lunaire. Je me suis concentrée sur mon exzema pour qu’il se calme. Puis je ne me souviens plus tes indications. Je suis rentrée en moi, dans un autre espace-temps. Je discutais avec quelqu’un, un homme. Je ne me souviens plus de notre sujet de discussion, mais on n’était pas d’accord et il m’agaçait. Puis je suis revenue à la séance, au présent et à ta voix.
J’ai oublié d’écrire mon état après: je me suis sentie reposée et allégée, ma peau reposée.
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